3 janvier 2017

Drôle de couple (1968) de Gene Saks

Titre original : « The Odd Couple »

Drôle de coupleFelix est totalement dévasté par la demande de divorce de sa femme. Ses amis craigne qu’il envisage le suicide. Oscar, journaliste sportif divorcé, lui propose d’emménager chez lui le temps qu’il se remette. Mais leurs tempéraments sont très différents. Oscar aime le désordre de sa vie de célibataire alors que Felix a la manie de tout ranger… Drôle de couple est basé sur une pièce de Neil Simon qui en a écrit l’adaptation. C’est une comédie assez amusante avec des dialogues assez enlevés mais qui a du mal à faire oublier ses origines théâtrales. Tout le film repose sur le grand talent de ses deux interprètes principaux : Jack Lemmon et Walter Matthau, ce dernier ayant joué la pièce à Broadway. Il est certainement dommage qu’elle n’ait été réalisée par un réalisateur plus créatif : on pense bien évidemment à Billy Wilder qui avait dirigé les deux acteurs dans The Fortune Cookie (La Grande Combine) deux ans auparavant (Wilder était d’ailleurs le premier choix de la Paramount mais les négociations ne purent aboutir). Drôle de couple fut un énorme succès populaire.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jack Lemmon, Walter Matthau
Voir la fiche du film et la filmographie de Gene Saks sur le site IMDB.

Remarques :
* Le succès poussa Paramount à en faire une série TV (avec Tony Randall et Jack Klugman dans les rôles principaux) qui dura cinq saisons de 1970 à 1975. Une deuxième série TV dura deux saisons en 1982-83. Une troisième série TV est actuellement en cours (2015- ?).
* Au cinéma, une suite vit le jour en 1998.

The Odd Couple
Walter Matthau et Jack Lemmon dans Drôle de couple de Gene Saks.

Drôle de couple
Jack Lemmon, Walter Matthau, Carole Shelley et Monica Evans dans Drôle de couple de Gene Saks.

Drôle de couple
Jack Lemmon et Walter Matthau dans Drôle de couple de Gene Saks.

2 janvier 2017

Fatty à la clinique (1918) de Roscoe Arbuckle

Titre original : « Good Night, Nurse! »

Fatty à la clinique(2 bobines, 26 mn) A un coin de rue, Fatty, passablement alcoolisé, tente d’allumer sa cigarette sous une pluie battante. Il rentre chez lui et sa femme l’envoie de force dans une clinique où le chirurgien Buster prétend guérir les alcooliques… Good Night, Nurse! fait partie des courts métrages de Fatty Arbuckle avec Buster Keaton. Il se déroule en trois lieux principaux (dans la rue sous la pluie, chez lui, à la clinique) et c’est la dernière partie (celle où Buster Keaton apparaît) qui est la plus inventive. La scène la plus remarquée est celle où Fatty, déguisée en nurse, flirte avec Keaton. Quelques bons gags mais aussi quelques longueurs.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle, Buster Keaton, Al St. John
Voir la fiche du film et la filmographie de Roscoe Arbuckle sur le site IMDB.

Voir les autres films de Roscoe Arbuckle chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Fatty Arbuckle

Good night Nurse
Buster Keaton et Fatty Arbuckle déguisée en nurse flirtent dans Fatty à la clinique de Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle.

2 janvier 2017

Love (1919) de Roscoe Arbuckle

Love (2 bobines, 23 mn) Fatty et la fille du fermier voisin sont amoureux mais le père préfère le fils d’un fermier plus riche qui lui offre la moitié de ses terres… Love est un court métrage tout à fait dans le style de Fatty Arbuckle, c’est-à-dire du pur slapstick avec de bons gags jouant sur son côté grand enfant balourd. Certains gags sont classiques mais d’autres sont assez travaillés, parfois très acrobatiques et ayant visiblement demandé une certaine préparation. Comme souvent avec Fatty, certains gags semblent quelque peu étirés comme cette longue scène où le fermier tombe à de multiples reprises dans un puits très profond. Fatty se retrouve face à son acolyte de longue date, son neveu Al St. John. A noter que Fatty se déguise une nouvelle fois en femme à un moment de l’histoire. Ce court métrage a été redécouvert au début des années 2000.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle, Al St. John
Voir la fiche du film et la filmographie de Roscoe Arbuckle sur le site IMDB.

Voir les autres films de Roscoe Arbuckle chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Fatty Arbuckle

Love Fatty
Fatty Arbuckle dans sa « Fordette » dans Love de Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle.

2 janvier 2017

Dynamite Doggie (1925) de Roscoe Arbuckle

Dynamite Doggie(2 bobines, 18 mn) Un jeune homme rend visite à sa bien-aimée alors que son père est de sortie. Plus que le père, c’est le chien qu’il redoute… Après que sa carrière d’acteur eut été (injustement) ruinée par un scandale en 1921, Roscoe Fatty Arbuckle a réalisé des petits films comiques sous le pseudonyme William Goodrich (Buster Keaton lui avait suggéré de prendre le nom de Will B. Good, c’est-à-dire phonétiquement « je vais bien me tenir »). A défaut de pouvoir jouer lui-même, il a ainsi dirigé ses anciens acolytes et quelques autres. Si l’histoire de Dynamite Doggie est classique (elle est d’ailleurs proche de celle de Love dont on retrouve certains gags), l’originalité vient de l’utilisation du chien pour créer l’humour, chien qui joue remarquablement bien ! Pete The Dog (c’est son nom) est ici dans un de ses premiers films : il jouera dans près de cent films entre 1924 et 1935 ! Côté humain, c’est le neveu de Fatty, Al St. John, qui tient la vedette. Il a un jeu assez acrobatique, il montre notamment ses talents d’acrobate cycliste qui remontent à son début de carrière. Assez amusant à défaut d’être franchement remarquable, Dynamite Doggie a été redécouvert très récemment.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Al St. John
Voir la fiche du film et la filmographie de Roscoe Arbuckle sur le site IMDB.

Voir les autres films de Roscoe Arbuckle chroniqués sur ce blog…

dynamite-doggie-large
Al St. John et Pete the Dog dans  Dynamite Doggie de Roscoe Arbuckle.

30 décembre 2016

Fantastic Mr. Fox (2009) de Wes Anderson

Fantastic Mr. FoxMister Fox est un renard particulièrement rusé, un expert en matière de vol de poules. S’étant laissé prendre à un piège par excès de confiance, il promet à sa femme de changer de métier s’ils en réchappent. Il devient journaliste et mène une vie rangée. Mais le naturel ne va-t-il pas revenir au galop ? … Fantastic Mr. Fox est adapté d’un livre pour enfants de l’anglais Roald Dahl (également auteur de Charlie et la chocolaterie), le premier livre qu’a lu Wes Anderson enfant. C’est un trépidant film d’aventures tous public, avec de nombreuses situations très amusantes et de belles trouvailles. Le film évoque Wallace et Gromit ou Chicken Run bien entendu, mais aussi Ocean Eleven car c’est George Clooney qui prête sa voix à Mr. Fox. Sa voix empreinte de distinction ajoute beaucoup à l’humour du personnage. Comme souvent, l’anthropomorphisme permet de mettre en relief des caractères humains et soulever de grandes questions : l’insécurité existentielle, les rêves perdus, les relations parents/enfants, etc. La technique utilisée est celle des marionnettes animées en stop-motion ; les personnages donnent ainsi l’impression d’être des animaux en peluche animés. Le résultat est vraiment craquant. Un petit plaisir pour petits et grands…
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: (voix) George Clooney, Meryl Streep, Jason Schwartzman, Bill Murray
Voir la fiche du film et la filmographie de Wes Anderson sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Wes Anderson chroniqués sur ce blog…

Fantastic Mr. Fox

Remarques :
* Fantastic Mr. Fox utilise la technique du stop-motion, c’est-à-dire des marionnettes photographiées image par image pour créer une animation à 12 images par secondes. Plus de 600 000 photos ont été ainsi prises avec un Nikon D3 (qui permet 12M pixels soit l’équivalent du 4K) avec des objectifs Cooke Varotal (objectifs cinéma) et Nikon. La version finale du film en utilise 56 000. A noter, qu’un petit making-of montre aussi un Canon (utilisé semble t-il pour des tests ou des mises au point de scène).

* Les voix ont été enregistrées non pas dans un studio mais dans une ferme du Connecticut : dans une grange, un champ, un van, un salon… les acteurs jouant les scènes pendant l’enregistrement.

Fantastic Mr. Fox
Photo de tournage d’un très gros plan de  Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson.

27 décembre 2016

Friends and Lovers (1931) de Victor Schertzinger

Friends and LoversLe capitaine de l’armée anglaise Geoff Roberts tombe amoureux de la femme d’un escroc qui cherche à lui soutirer de l’argent. Envoyé aux Indes, il découvre que son meilleur ami est amoureux de la même femme… Adapté d’un roman du français Maurice Dekobra, Friends and Lovers est plus remarquable par sa distribution que par son scénario, classique et sans surprise. On ne peut que regretter qu’un tel plateau ne donne qu’un film si terne ; pourtant Adolphe Menjou est comme toujours excellent, le jeune (24 ans) Laurence Olivier a un jeu assez subtil et Erich von Stroheim exprime bien le côté retors de son personnage. Il ne faut pas s’étonner si la vedette féminine a un petit accent français : Lili Damita, Liliane Carré de son vrai nom, est née à Blaye. L’actrice française ne fera pas une grande carrière à Hollywood où elle se fera plus connaitre en épousant Errol Flynn en 1935 que par ses films. Victor Schertzinger a eu une carrière de chef d’orchestre, de compositeur et de réalisateur. Friends and Lovers fut un échec à sa sortie mais se laisse regarder sans ennui.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Adolphe Menjou, Lili Damita, Laurence Olivier, Erich von Stroheim, Hugh Herbert
Voir la fiche du film et la filmographie de Victor Schertzinger sur le site IMDB.

Fiends and Lovers
Adolphe Menjou, Hugh Herbert et Laurence Olivier dans Friends and Lovers de Victor Schertzinger.

Friends and Lovers
Erich von Stroheim et Lili Damita dans Friends and Lovers de Victor Schertzinger.

Friends and lovers
Erich von Stroheim et Lili Damita dans Friends and Lovers de Victor Schertzinger. Même s’il s’agit d’une photo publicitaire, nous sommes de toute évidence en présence d’un film pre-Code, c’est à dire d’avant la généralisation du code Hays…

23 décembre 2016

Bonnie and Clyde (1967) d’ Arthur Penn

Bonnie et ClydeEtats Unis, années 30. Pour impressionner Bonnie qu’il vient de rencontrer, Clyde rançonne sous ses yeux un commerçant local et entraîne la jeune femme dans sa fuite. Se prenant au jeu, ils se mettent à braquer des petites banques et rapidement leur épopée devient plus sanglante… Avec Bonnie and Clyde, la Warner semble renouer avec sa grande spécialité du début des années trente : le film de gangster. Mais, sans renier cet héritage, Arthur Penn apporte un ton totalement nouveau. Empreint d’un certain lyrisme, son film est étonnamment complet avec de l’aventure, de l’humour, du tragique, de la critique sociale et de la violence. Arthur Penn refuse la linéarité et fait constamment des ruptures de ton et de rythme. On a beaucoup reproché à Arthur Penn d’avoir fait l’apologie de la violence, d’avoir idéalisé son couple de hors-la-loi. Il est vrai qu’il les représente comme des aventuriers totalement immatures et qu’il semble parfois vouloir en faire de grands héros romantiques, mais le propos de Penn est surtout de montrer qu’ils sont le fruit de leur époque, la Grande Dépression. Le couple cherche son identité et le côté fortement narcissique de leur comportement vient renforcer cette impression : ils se mettent en scène, fabriquent eux-mêmes leur mythe et scrutent l’image qu’ils renvoient. Le film a frappé par sa représentation de la violence : alors que l’Amérique est en pleine guerre du Vietnam, Arthur Penn estime que l’heure n’est plus à refuser de voir, il montre le sang (notamment lors de la mort du frère) afin de rendre la souffrance palpable. La scène finale reste dans les esprits (elle est toutefois très proche de la réalité). Un temps méprisé à sa sortie, notamment par la critique française, Bonnie and Clyde est indéniablement un film marquant, il a influencé les cinéastes du Nouvel Hollywood. Ce fut aussi un gros succès populaire.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Warren Beatty, Faye Dunaway, Michael J. Pollard, Gene Hackman, Estelle Parsons, Gene Wilder
Voir la fiche du film et la filmographie de Arthur Penn sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Arthur Penn chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Arthur Penn

Remarques :
* Bonnie and Clyde est le premier long métrage pour le jeune Gene Wilder, qui apparaît dans un petit rôle.
* Lorsque le couple se réfugie dans un cinéma, on voit à l’écran le ballet musical We’re in the money (chantée par Ginger Rogers) extrait du film Chercheuses d’or (Gold Diggers of 1933) de Mervyn LeRoy (1933).
* L’utilisation d’un morceau fondateur du Bluegrass, Foggy Mountain Breakdown joué par Flatt & Scruggs en 1949, lors de certaines poursuites automobiles a fortement contribué à étendre la popularité de ce style de musique dans le monde.

Bonnie and Clyde
Gene Hackman, Warren Beatty et Faye Dunaway dans Bonnie et Clyde d’Arthur Penn.

Bonnie and Clyde
Faye Dunaway, Denver Pyle et Warren Beatty dans Bonnie et Clyde d’Arthur Penn.

Bonnie and Clyde
A gauche, la vraie Bonnie Parker (ca. 1932). A droite, Faye Dunaway dans Bonnie et Clyde d’Arthur Penn.

22 décembre 2016

Gone Girl (2014) de David Fincher

Gone GirlNick Dunne signale la disparition de sa femme Amy, auteur connue de livres pour enfants. Les médias s’emparent de l’affaire, des zones d’ombre apparaissent. Une affaire qui va devenir de plus en plus étrange… Gone Girl est l’adaptation de l’excellent roman homonyme de Gillian Flynn (Les Apparences en français). Le film est très fidèle au livre, ce qui n’est guère étonnant quand on sait que c’est l’auteure elle-même qui en a écrit l’adaptation. C’est indéniablement le scénario qui fait la force de ce thriller. L’apport de David Fincher semble plus mineur mais il sait trouver le ton juste avec une réalisation simple, sans esbroufe, servie par la bonne interprétation de Ben Affleck. L’histoire met à mal l’image du couple parfait, fustige les médias, met en relief les défauts d’une société trop souvent basée sur les apparences. Comme dans le livre, la fin (ou devrais-je dire l’absence de fin ?) est surprenante ; elle n’en est que plus terrifiante.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris, Tyler Perry, Carrie Coon, Kim Dickens
Voir la fiche du film et la filmographie de David Fincher sur le site IMDB.

Voir les autres films de David Fincher chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur David Fincher

Remarques :
Gone Girl est le premier long métrage tourné avec des caméras numériques 6K. (En vidéo, les termes 2K, 4K, 6K, 8K indiquent la largeur en nombre de pixels avec K=1024 : la caméra utilisée ici capte des images en 6144 x 3160 soit presque 20M de pixels. On estime généralement que le 35mm classique équivaut en qualité à 12M de pixels, donc proche du 4K. Au-delà, les différences vont être de plus en plus difficiles à détecter, du moins pour un œil humain.)

Gone Girl
Ben Affleck et Rosamund Pike dans Gone Girl de David Fincher.

21 décembre 2016

Capitaine sans peur (1951) de Raoul Walsh

Titre original : « Captain Horatio Hornblower »

Capitaine sans peurEn 1807, alors que l’Angleterre est en guerre contre Napoléon, le Capitaine Horatio Hornblower appareille pour une destination secrète connue de lui seul. Après sept mois de navigation, son navire de guerre arrive près des côtes mexicaines, côté Pacifique. Le capitaine est proche de son but mais les évènements vont se précipiter… L’écrivain britannique C.S. Forester (également auteur de L’Odyssée de l’African Queen) a imaginé les aventures du Capitaine Hornblower pour en faire une dizaine de romans publiés entre 1937 et 1966. Capitaine sans peur est l’adaptation des trois premiers volumes de cette saga. Sous la direction de Raoul Walsh, c’est un film d’aventures maritimes de fort belle facture qui se déroule presque entièrement en mer. Le spectateur a l’impression d’être à bord tant la vie sur ces navires est bien recréée (en studio). Gregory Peck compose un héros assez inhabituel, raide et imperturbable, ne montrant aucune émotion, mais doté d’une belle présence. Les scènes de batailles navales sont assez réalistes et prenantes. L’ensemble forme un très bon divertissement. Le film fut un succès, le plus gros succès de l’année 1951 pour la Warner.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Gregory Peck, Virginia Mayo, Robert Beatty, James Robertson Justice
Voir la fiche du film et la filmographie de Raoul Walsh sur le site IMDB.

Voir les autres films de Raoul Walsh chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Raoul Walsh

Remarques :
* La ville de Nantes a étrangement comme un petit air méditerranéen… En fait, les scènes d’extérieurs ont été tournées à Villefranche-sur-Mer et à l’entour.
* C.S. Forester ne cite aucun personnage réel comme source d’inspiration pour son Capitaine Hornblower. Certains pensent à Thomas Cochrane (1775-1860), surnommé « le loup des mers ».

Captain Horatio Hornblower
Robert Beatty et Gregory Peck dans Capitaine sans peur de Raoul Walsh.

Captain Horatio Hornblower
Scène de bataille navale dans Capitaine sans peur de Raoul Walsh.

Captain Horatio Hornblower
Gregory Peck et Virginia Mayo dans Capitaine sans peur de Raoul Walsh.

20 décembre 2016

Total Recall (1990) de Paul Verhoeven

Total Recall2048. Hanté par un souvenir, un ouvrier de chantier est attiré par la planète Mars. Il se rend à la société Rekall qui propose à ses clients l’implant de souvenirs factices, mais qui paraissent aussi réels que de vrais souvenirs. Il leur commande des souvenirs d’un voyage sur Mars. Néanmoins, le traitement psychique ne se déroule pas comme prévu… Que reste t-il d’une nouvelle de Philip K. Dick une fois passée entre les mains de Paul Verhoeven ? Pas grand-chose. Le thème global, les souvenirs implantés, mais c’est bien tout. Pour Verhoeven, qui n’a jamais lu un livre de Philip Dick, la science fiction est surtout un prétexte pour créer des images-choc et Total Recall est ainsi un film d’action ultra-violente, à la limite du gore. C’est aussi l’un des films les plus chers de son époque, bourré d’effets spéciaux pour la plupart faits « à l’ancienne » (seule la scène des passagers passés aux rayons X est faite sur ordinateur. Total Recall est l’un des derniers films faits sans ordinateur. Terminator 2, l’année suivante, l’utilisera bien plus et Jurassic Park, en 1993, sera le grand choc des images de synthèse). La création de la ville martienne est assez élaborée mais ces images n’ont bien entendu plus le même impact aujourd’hui.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Arnold Schwarzenegger, Rachel Ticotin, Sharon Stone, Ronny Cox, Michael Ironside
Voir la fiche du film et la filmographie de Paul Verhoeven sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Paul Verhoeven chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Paul Verhoeven

Remarques :
* Le titre de la nouvelle de Dick est Souvenirs à vendre (We Can Remember It For You Wholesale), publiée en 1966.
* Remake : Total Recall: Mémoires programmées (Total Recall) de Len Wiseman (2012) avec Colin Farrell

Total Recall
Rachel Ticotin et Arnold Schwarzenegger dans Total Recall de Paul Verhoeven.