25 avril 2024

Ghost in the Shell (2017) de Rupert Sanders

Ghost in the ShellDans un avenir pas si lointain, le major Mira Killian est unique en son genre : cette jeune femme a été sauvée d’un terrible accident en transférant son cerveau dans un corps synthétique aux capacités cybernétiques. À la suite de l’opération, elle a tout oublié de son passé. Elle appartient maintenant à une unité d’élite antiterroriste, la section 9. Lorsque sévit une menace d’un nouveau genre, capable de pirater et de contrôler les esprits, Mira s’avère être la seule à pouvoir la combattre…
Ghost in the Shell est un film de science-fiction américain réalisé par Rupert Sanders. Bien qu’il en reprenne certaines scènes presqu’à l’identique, ce n’est pas un remake en images réelles du mythique film d’animation de 1995 Ghost in the Shell signé Mamorou Oshii. Il s’agit plutôt d’une nouvelle adaptation du manga de Masamune Shirow, publié en 1989. Le fait que le film soit américain a de quoi dérouter même si la distribution internationale permet d’en atténuer le marquage. Mais la différence la plus notable est plutôt dans le propos : l’héroïne ne s’interroge plus sur sa part d’humanité qui lui reste, elle s’interroge plus simplement sur ses origines et sur le sort de ses parents annoncés comme étant morts dans l’accident. Le film en devient plus banal et n’a pas la personnalité de son modèle. La réalisation est toutefois impeccable, sans que les décors soient mémorables (hormis par l’excès d’hologrammes géants), mais avec de bons effets spéciaux. Scarlett Johansson fait une bonne interprétation, l’actrice ayant accepté d’incarner un personnage déterminé, mais peu avenant, qui parait un peu bas de plafond avec sa démarche rustaude. Tout paraît moyen dans cette nouvelle adaptation qui se regarde sans déplaisir mais sans marquer les esprits. Le film fut plutôt un échec et les projets de suite restèrent sans lendemain.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Scarlett Johansson, Pilou Asbæk, Takeshi Kitano, Juliette Binoche, Michael Pitt
Voir la fiche du film et la filmographie de Rupert Sanders sur le site IMDB.
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Scarlett Johansson dans Ghost in the Shell de Rupert Sanders.
Scarlett Johansson dans Ghost in the Shell de Rupert Sanders.
La mégapole de Ghost in the Shell de Rupert Sanders.

23 avril 2024

Ghost in the Shell (1995) de Mamoru Oshii

Titre original : « Kôkaku kidôtai »

Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai)Dans le Japon de 2029, le major Motoko Kusunagi, une femme cyborg ultra-perfectionnée, a pour mission de démasquer un mystérieux hacker qui se fait appeler Puppet Master. Elle va chercher à pénétrer l’un des corps du hacker pour analyser son « ghost » (sa conscience, son âme) …
Ghost in the Shell est un film d’animation de Mamoru Oshii, adaptation cinématographique du manga homonyme de Masamune Shirow, paru en 1989. C’est l’un des films majeurs dans le courant de la science-fiction cyberpunk. Mêlant animation traditionnelle par celluloïd et images d’ordinateur, il a marqué les esprits à son époque, tant par son contenu que par sa forme. Hélas, vu aujourd’hui, la prouesse technique n’est plus remarquable, loin de là : le film ressemble plus à un comix animé. Mais il reste la richesse des dessins avec mêmes des scènes particulièrement belles. La mégapole futuriste évoque celle de Blade Runner avec des espaces de beauté. L’animation est rudimentaire et les ajouts en CGI manquent parfois de résolution. Le contenu, en revanche, garde toutes ses qualités aujourd’hui. L’intrigue est un peu complexe mais le propos a une profondeur inattendue et une indéniable portée philosophique. Les cogitations intérieures de l’héroïne renvoient en effet à la question de la définition de l’humanité, ce qui caractérise un être humain. Le film n’a pas connu un grand succès à sa sortie mais a acquis ensuite une solide réputation. Il a influencé de nombreux films ultérieurs, le premier qui vient à l’esprit est bien entendu Matrix.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Mamoru Oshii sur le site IMDB.
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Voir les livres sur Mamoru Oshii

Remarque :
* La version doublée en anglais est épouvantable (la voix de l’héroïne est insupportable). En l’absence de la version japonaise, la version doublée en français m’a semblé préférable.

Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.
Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.

Remake :
Ghost in the Shell 2.0 (2008) de Mamoru Oshii, identique à l’original si ce n’est que l’animation traditionnelle a été numérisée pour pouvoir refaire certaines scènes en images de synthèse.

Suite (qui n’en est pas une) :
Ghost in the Shell 2 : Innocence (2004) de Mamoru Oshii

Autres adaptations du manga :
Ghost in the Shell: The New Movie de Kazuya Nomura (2015) film d’animation
Ghost in the Shell (2017) de l’américain Ruper Sanders avec Scarlett Johansson (en prises de vue réelles).

Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.
Ghost in the Shell (Kôkaku kidôtai) de Mamoru Oshii.

James Cameron l’a décrit comme « vrai premier film d’animation pour adulte à atteindre un niveau d’excellence littéraire et visuel ».

17 janvier 2024

Le Trou noir (1979) de Gary Nelson

Titre original : « The Black Hole »

Le Trou noir (The Black Hole)En 2130, un petit vaisseau spatial d’exploration découvre un trou noir avec un gigantesque vaisseau stabilisé à proximité. Il s’agit du Cygnus, considéré comme perdu. Il semble abandonné mais il est en fait occupé par un scientifique. Aidé par de nombreux robots, il projette de traverser le trou noir…
Le Trou noir est un film de science-fiction américain réalisé par Gary Nelson et produit par Walt Disney Productions. S’il a été produit pour tenter de répondre à Star Wars sorti deux ans plus tôt, le projet date du début des années soixante-dix et a traversé plusieurs phases de réécriture. Malgré cela, le scénario ne brille guère. Il paraît d’abord prometteur, semblant vouloir aborder des thèmes assez philosophiques comme l’a fait 2001, mais son développement ne fait que décevoir et les dialogues sont affligeants. Les emprunts sont visibles : le capitaine du vaisseau isolé est calqué sur le capitaine Némo, les réactions du robot Vincent (1) sont copiées sur celles de R2D2. Les incohérences sont innombrables et font souvent sourire. Le seul attrait du film à sa sortie était d’ordre technique avec des effets spéciaux informatiques et une habile utilisation de matte-painting. Hélas, tout cela ne fait plus d’effet aujourd’hui et il ne reste qu’un film-catastrophe dans l’espace peu prenant. La fin, promise comme époustouflante, est bien plate et ses connotations religieuses prêtent à sourire. Le film a été un échec commercial, il faut dire que le film s’est retrouvé classé PG (Parental Guidance = accord parental souhaitable) aux Etats-Unis, une première, et une catastrophe, pour le studio qui a toujours fait des films « tous publics ».
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Maximilian Schell, Anthony Perkins, Robert Forster, Joseph Bottoms, Yvette Mimieux, Ernest Borgnine
Voir la fiche du film et la filmographie de Gary Nelson sur le site IMDB.

(1) Le vrai nom du robot est V.I.N.CENT = Vital Information Necessary CENTralize.

Ernest Borgnine, Anthony Perkins, Yvette Mimieux et Robert Forster
dans Le Trou noir (The Black Hole) de Gary Nelson.
Le Trou noir (The Black Hole) de Gary Nelson.

17 octobre 2023

Foundation (série TV, 2021-2023) de Josh Friedman et David S. Goyer (scénaristes)

Saisons 1 (2021, 10 épisodes) & saison 2 (2023, 10 épisodes)

FoundationDans un futur très lointain, l’Empire galactique englobe d’innombrables planètes dans toute la Voie lactée. Le mathématicien Hari Seldom a créé une nouvelle science statistique, la psychohistoire, qui lui permet de prédire la chute prochaine de l’Empire, suivie d’une longue période de chaos. Pour réduire cette période de barbarie à 1 000 ans, il suggère la création d’une fondation dont le rôle sera de rassembler le savoir de toute l’humanité dans une encyclopédie. Pour se débarrasser de lui, l’Empire l’autorise à la créer sur une petite planète, isolée aux confins de la galaxie…
Le cycle de Fondation est une œuvre de science-fiction écrite par Isaac Asimov. L’ensemble des trois premiers volumes, écrit dans les années 1940, fait partie des plus grands romans de science-fiction, certains (dont je fais partie) allant même jusqu’à dire *le* plus grand. Son ampleur, sa richesse, sa portée philosophique le rendent unique. Warner avait le projet en 2008 d’en faire un ou plusieurs longs métrages mais c’est finalement devenu une série produite par Apple en 2021.
Sans être parfaite, cette adaptation est plutôt réussie. Il me semble évident qu’il ne fallait pas s’attendre à une adaptation fidèle. La plupart des personnages principaux sont bel et bien là (même si plusieurs ont changé de sexe) et les créateurs de série ont bien su restituer l’ampleur du récit originel tout en s’en écartant. Les clones impériaux sont leur ajout le plus notable. Bien que cruel, le personnage de l’Empereur est devenu un personnage doté d’un charisme puissant, interprété avec panache par Lee Pace. Visuellement, les séquences créées par ordinateur sont très réussies, quelles soient spatiales ou en intérieur. En revanche, d’autres scènes paraissent très pauvres, c’est notamment le cas de toutes les séquences chez les « mentalistes » de la saison 2, ratées au point d’en être gênantes. Mais à mes yeux, les problèmes principaux sont l’étirement inutile de certaines scènes et le maniérisme de l’écriture, défauts inhérents au format de série (style auquel je suis plutôt réfractaire, je l’avoue). Malgré tout, nul doute que je regarderai la saison 3 quand elle sera disponible (les saisons 1 et 2 couvrent à peu près l’équivalent du premier livre du cycle).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jared Harris, Lou Llobell, Leah Harvey, Terrence Mann, Lee Pace, Laura Birn, Cassian Bilton
Voir la fiche de la série sur le site IMDB.

Lou Llobell (Gaal Dormick) et Jared Harris (Hari Seldom) dans Foundation.
Lee Pace (Empire) dans Foundation.
Laura Birn (Demerzel) dans Foundation.

Le Cycle de Fondation par Isaac Asimov (7 volumes) :
Les nouvelles originelles paraissent entre 1942 et 1950 dans la revue Astounding Science Fiction. Au début des années cinquante, l’éditeur Gnome Press rassemble ces nouvelles et publie la trilogie fondamentale:
Fondation (Foundation, 1951)
Fondation et Empire (Foundation and Empire, 1952)
Seconde Fondation (Second Foundation, 1953).

Après une trentaine d’années, plusieurs romans s’y ajoutent, étoffant le cycle d’origine avec une suite située 500 ans plus tard :
Fondation foudroyée (Foundation’s Edge, 1982)
Terre et Fondation (Foundation and Earth, 1986)
et un prélude :
Prélude à Fondation (Prelude to Foundation, 1988)
L’Aube de Fondation (Forward the Foundation, 1993).

10 octobre 2023

Nope (2022) de Jordan Peele

NopeDans un ranch isolé en Californie, Otis « O. J. » Haywood et son père élèvent des chevaux qu’ils font travailler dans des films. Un jour, des petits objets tombent du ciel et blessent mortellement le père. Quelques mois plus tard, les chevaux se montrent de plus en plus nerveux et d’étranges phénomènes apparaissent…
Nope est un film de science-fiction américain écrit, co-produit et réalisé par Jordan Peele. Il parvient à créer un mélange original de film fantastique, de science-fiction et même d’horreur (légère). Le cinéaste s’est inspiré de Rencontres du 3e type mais son film n’a pas la magie de celui de Spielberg. Le récit n’en est pas moins très prenant (du moins lorsque l’on n’a pas lu de critiques ou commentaires qui dévoilent tout) et habilement mis en scène sans moyens spectaculaires (tourné en 65mm et IMAX tout de même).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Daniel Kaluuya, Keke Palmer, Brandon Perea, Michael Wincott, Steven Yeun
Voir la fiche du film et la filmographie de Jordan Peele sur le site IMDB.
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Remarques :
* Je me suis interrogé le sens du titre Nope ( = « non » en langage familier). Le réalisateur explique que ce serait un clin d’oeil à la façon dont les spectateurs de cinéma réagissent à l’horreur.
* Le petit clip du galop d’un cheval existe bel et bien. Il s’agit d’une succession de photographies prises par l’américain Eadweard Muybridge en 1878. En revanche, si l’identité du cheval est connue, celle du jockey l’est moins. Et rien n’indique avec certitude qu’il soit noir (mais c’est fort possible).
Le physiologiste français, pionnier de chronophotographie, Jules-Etienne Marey et le photographe Eadweard Muybridge sont deux pionniers du cinéma. En désaccord avec tous les spécialistes, Marey affirmait que le cheval n’a jamais les quatre pattes en l’air en extension comme il était d’usage de le représenter en peinture ou en dessin. Muybridge a permis de vérifier cela avec sa série de photographies : le décollage des quatre pattes ne se produit que lors du regroupement des pattes sous le corps. Sa séquence de photographies est l’une des toutes premières séquences animées, ancêtres du cinéma.

Keke Palmer et Daniel Kaluuya dans Nope de Jordan Peele.
Nope de Jordan Peele.
Steven Yeun dans Nope de Jordan Peele.

1 octobre 2023

After Yang (2021) de Kogonada

After YangDans un futur proche, Kyra et Jake ont une petite fille adoptive d’origine chinoise. Pour qu’elle puisse être éduquée sans perdre contact avec ses origines, ils ont fait l’acquisition d’un androïde domestique chinois appelé Yang, qui tient le rôle de tuteur, d’ami, de confident. Mais un jour, il s’éteint brutalement…
After Yang est un film de science-fiction américain écrit, produit et réalisé par Kogonada, c’est le second long métrage de ce cinéaste américain d’origine coréenne. Il s’agit de l’adaptation d’une nouvelle du new-yorkais Alexander Weinstein. C’est un film assez étonnant, une réflexion philosophique sur plusieurs thèmes et non des moindres : Qu’est-ce que la vie ? Qu’est ce qui définit et constitue une existence ? Il ouvre également des réflexions sur les liens et l’attachement, sur le bonheur, sur la mort et le néant. Le contenu est donc ambitieux. Il ne faut pas toutefois attendre un exposé lumineux : Kogonada nous propose essentiellement des pistes de réflexion par une mise en perspective inhabituelle (un être non humain)… et cela fonctionne bien. L’atmosphère est elle aussi très originale, intimiste et feutrée, avec des dialogues chuchotés, des éclairages doux et sombres. Les personnages sont mélancoliques à l’extrême, c’est un futur plutôt confortable mais triste, où les joies semblent éteintes. La mise en scène est soignée. After Yang est film plutôt exigeant tout en restant facile d’abord. Il fait partie de ces films que l’on apprécie encore plus en y repensant les jours suivants.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Colin Farrell, Jodie Turner-Smith, Malea Emma Tjandrawidjaja, Justin H. Min, Haley Lu Richardson
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Remarque :
Le cinéaste américain d’origine coréenne Kogonada, de son vrai nom E. Joong-eun Park, n’a aucun lien avec le scénariste japonais Kōgo Noda (1893-1968) qui a signé de nombreux scénarios pour Yasujirō Ozu. Le cinéaste a juste pris ce pseudonyme en hommage à ce scénariste.

Jodie Turner-Smith et Colin Farrell et Malea Emma Tjandrawidjaja dans After Yang de Kogonada.
Justin H. Min et Malea Emma Tjandrawidjaja dans After Yang de Kogonada.

29 juillet 2023

Avatar: la voie de l’eau (2022) de James Cameron

Titre original : « Avatar: The Way of Water »

Avatar: la voie de l'eau (Avatar: The Way of Water)Dix ans après les évènements précédents, les humains reviennent en force sur Pandora pour préparer la planète à devenir une nouvelle Terre. Jake Sully a pris la tête de la résistance du peuple autochtone des Na’vi à l’envahisseur qui utilise maintenant des « recombinés », des avatars Na’vi avec les souvenirs de soldats décédés. Pour mettre sa famille à l’abri, Jake Sully va chercher refuge dans un autre clan qui vit non pas dans la forêt mais au bord de l’océan. Une autre culture…
Avatar : La Voie de l’eau est un film de science-fiction américain réalisé par James Cameron, première des quatre suites prévues au film Avatar (2009). James Cameron a coécrit le scénario avec Rick Jaffa et Amanda Silver à partir d’une histoire que le trio a développée avec Josh Friedman et Shane Salerno. Le scénario est bien entendu assez simple, avec même un côté enfantin. Mais peu importe… car le plus remarquable, ce qui rend le film unique, c’est la féérie qui se dégage de l’univers créé, la magie des images de ce peuple qui vit en harmonie avec l’eau. Il y a énormément de créativité dans les images, tout en montrant de la sensibilité et de la délicatesse. L’équilibre global est parfait avec des scènes d’actions  elles aussi très inventives : le contraste entre la sophistication des multiples machines,  que les gros méchants humains utilisent, et le naturel des Na’vi est magistral. Techniquement, le film est parfait, utilisant la capture de mouvements (y compris aquatique, la plus compliquée) comme cela n’avait jamais été fait. Tout cela est très beau.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver, Stephen Lang, Kate Winslet, Cliff Curtis, Joel David Moore
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Avatar: la voie de l'eau (Avatar: The Way of Water)
Avatar: la voie de l'eau (Avatar: The Way of Water)Sigourney Weaver dans Avatar: la voie de l’eau (Avatar: The Way of Water) de James Cameron.
Avatar: la voie de l'eau (Avatar: The Way of Water)
Avatar: la voie de l'eau (Avatar: The Way of Water)Avatar: la voie de l’eau (Avatar: The Way of Water) de James Cameron.

21 juin 2023

Moonfall (2022) de Roland Emmerich

MoonfallUne force mystérieuse fait dévier la Lune de son orbite et l’envoie sur une trajectoire de collision avec la Terre, menaçant la vie telle que nous la connaissons…
Moonfall est un film de science-fiction américain co-écrit, co-produit et réalisé par Roland Emmerich. Il ne faut pas trop chercher le réalisme et la vraisemblance dans cette histoire, il s’agit surtout de créer un suspense et de permettre à Roland Emmerich de faire ce qu’il aime le plus : tout casser. Hélas, le suspense est très classique (les héros vont devoir sauver le monde tout en faisant face à de graves problèmes personnels et familiaux) et les scènes de destruction ne sont pas très spectaculaires. Comme souvent, la première moitié plus « psychologique », est assez ennuyeuse, l’action se montrant plus dans la seconde. Le visuel est un peu décevant. Tout cela se laisse regarder mais forme un ensemble vraiment abracadabrant.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Halle Berry, Patrick Wilson, John Bradley, Charlie Plummer, Donald Sutherland
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MoonfallJohn Bradley, Patrick Wilson et Halle Berry dans Moonfall de Roland Emmerich.

Moonfall Moonfall de Roland Emmerich.

25 avril 2023

Jin-Roh: La Brigade des loups (1999) de Hiroyuki Okiura

Titre original : « Jin-Rô »

Jin-Roh: La Brigade des loups (Jin-Rô)Japon, fin des années 1950. Pour répondre à des émeutes de plus en plus violentes, le gouvernement a créé une police paramilitaire composée d’hommes en armure ; lourdement armés et dotés de lunettes spéciales, ils n’ont presque rien d’humain. Une nuit, lors d’une opération dans les égouts, le brigadier Kazuki Fuse, hésite à tuer une jeune fille porteuse d’une bombe qu’elle fait exploser devant lui…
Jin-Roh, la brigade des loups est un film d’animation japonais de science-fiction réalisé par Hiroyuki Okiura, scénarisé par Mamoru Oshii (le réalisateur de Ghost in the Shell). Il s’appuie sur l’univers de son Kerberos Panzer Cop, une série de mangas publiés entre 1988 et 2006 illustrés par plusieurs artistes. Mamoru Oshii l’avait déjà porté à l’écran par deux fois en personnages réels (1). Il s’agit d’un univers uchronique où le Japon vient d’être occupé par une armée dont les uniformes rappellent fortement ceux des soldats de l’Allemagne nazie. L’atmosphère est très noire. L’histoire est plutôt compliquée avec une symbolique un peu lourde, inspirée du Petit Chaperon rouge. Le réalisateur Okiura étant allergique aux ordinateurs, le film a entièrement été fait à la main de façon traditionnelle. L’animation est saccadée et imprécise. Mon avis, plutôt mitigé, n’est pas majoritaire : le film est généralement bien considéré.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs:
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(1) The Red Spectacles de Mamoru Oshii (1987) et Stray Dogs de Mamoru Oshii (1991).

Jin-Roh: La Brigade des loups (Jin-Rô)Jin-Roh: La Brigade des loups (Jin-Rô) de Hiroyuki Okiura.

Jin-Roh: La Brigade des loups (Jin-Rô)Jin-Roh: La Brigade des loups (Jin-Rô) de Hiroyuki Okiura.

13 janvier 2023

La Marque (1957) de Val Guest

Titre original : « Quatermass 2 »
Autre titre français : « Terre contre satellite »
Autre titre (USA) : « Enemy from Space »

La Marque (Quatermass 2)Ayant détecté une chute de petites météorites, le professeur Bernard Quatermass se rend sur le point d’impact avec l’un de ses collaborateurs. Celui-ci est grièvement blessé au visage par l’une des météorites retrouvées. De plus, le professeur découvre sur place une usine comprenant de mystérieuses coupoles, avant d’être pris en chasse par d’étranges agents de sécurité armés…
La Marque (alias Terre contre satellite) est un film britannique réalisé par Val Guest et produit par la Hammer. Il s’agit du deuxième long-métrage dans lequel intervient le personnage du scientifique Bernard Quatermass, initialement créé par Nigel Kneale (pour une série télévisée de la BBC). Le premier long métrage Quatermass (Le Monstre, 1955) ayant connu un franc succès, les droits de la deuxième saison furent achetés avant même leur diffusion. Cette fois, les ennemis sont à la fois des extra-terrestres mais aussi des humains ordinaires. Val Guest parvient à bien construire la tension petit à petit par des éléments étranges qui nous intriguent, ce qui lui permet de faire oublier la faiblesse du budget (néanmoins plus conséquent que pour le premier volet). Il utilise fort bien le décor réel d’une raffinerie Shell. Ce Quatermass 2 parait finalement encore plus réussi que le premier.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Brian Donlevy, John Longden, Sidney James, Bryan Forbes
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Voir les autres films de Val Guest chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur la Hammer

Remarque :
* Le film connut aussi le succès, qui fut cependant éclipsé par celui de The Curse of Frankenstein, produit la même année par la Hammer. L’alcoolisme de Brian Donlevy aidant, le personnage fut mis de côté pour ne revenir que dix ans plus tard avec Quatermass and the Pit (1967), adaptation de la troisième saison diffusée en 1958 sur la BBC.
* Le titre original est Quatermass 2. Le film passe pour être le premier qui utilise le chiffre arabe « 2 » et non le chiffre romain « II » pour désigner une suite. Toutefois, comme on peut le voir sur l’affiche ci-dessus (affiche originale UK), le chiffre romain fut utilisé par les distributeurs sur les affiches.

La Marque (Quatermass 2)Brian Donlevy et Phillip Baird dans La Marque (Quatermass 2) de Val Guest.

La Marque (Quatermass 2)Bryan Forbes et Brian Donlevy dans La Marque (Quatermass 2) de Val Guest.

La Marque (Quatermass 2)John Longden, Brian Donlevy et Sidney James dans La Marque (Quatermass 2) de Val Guest.