25 octobre 2021

Livre/DVD : Pandora (1951) de Albert Lewin

Titre original : « Pandora and the Flying Dutchman »

Pandora (Pandora and the Flying Dutchman)A mes yeux, Pandora est l’un des plus beaux films qui soient. Il fait partie des films que j’emporterais sur une île déserte. Filmée par l’esthète Albert Lewin, cette variation de la légende du Hollandais volant a des accents poétiques et surréalistes, la photographie est magnifique et Ava Gardner y apparaît comme une véritable déesse. Le film forme un ensemble sophistiqué, magique et envoutant. « Un rêve étrange et merveilleux » selon Martin Scorsese. C’est tout à fait cela… (Lire notre précédente présentation de Pandora)

Qu’il soit de nouveau disponible dans une version restaurée 4K en coffret est donc une excellente nouvelle. Cette restauration de 2019 rehausse les magnifiques couleurs (y compris et surtout dans les scènes de nuit) et, de manière plus générale, restitue toute la beauté des plans. Les suppléments ne sont pas très nombreux : une  présentation du film et une interview du directeur de la photographie Jack Cardiff, réalisée en 2000 ou 2001.

Le livre de 160 pages qui accompagne le film est signé Patrick Brion (auteur d’une monographie sur Albert Lewin, parue en 2002, aujourd’hui introuvable). Petite biographie et récit des conditions de production sont complétés par des extraits des autobiographies d’Ava Gardner et James Mason. Le panorama des critiques qui clôt l’ouvrage est amusant car le film a en effet été très mal reçu par la critique française de l’époque. Il faut attendre les années 80 pour lire des critiques positives. Le livre comportera 30 (ou 50 ?) photos dont je ne peux commenter l’intérêt (je n’ai eu accès qu’au contenu du livre sans les photos). Parution : 27 octobre 2021.
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Voir le coffret sur Livres-cinema.info
Voir les livres sur Albert Lewin
Voir l’autobiographie d’Ava Gardner
Voir l’autobiographie de James Mason… (non traduit)

Pandora (Pandora and the Flying Dutchman)Ava Gardner dans Pandora (Pandora and the Flying Dutchman) de Albert Lewin.

Pandora (Pandora and the Flying Dutchman)James Mason et Ava Gardner dans Pandora (Pandora and the Flying Dutchman) de Albert Lewin.

23 février 2017

Les cadavres ne portent pas de costard (1982) de Carl Reiner

Titre original : « Dead Men Don’t Wear Plaid »

Les cadavres ne portent pas de costardLes affaires sont calmes pour le détective John Forrest lorsqu’une cliente frappe à sa porte. Il s’agit de la fille d’un scientifique renommé (et fabriquant de fromages) qui vient de périr dans un accident automobile. Elle pense qu’il a été assassiné… L’idée a germé dans les esprits de Carl Reiner, George Gipe et Steve Martin : faire un film parodique qui incorporerait des extraits de films noirs des années quarante. Bien évidemment, il fallait que le film soit en noir et blanc et c’est grâce à l’usage subtil des champs-contrechamps que l’illusion est créée :  nous avons l’impression que ces acteurs des années quarante donnent la réplique à Steve Martin. L’histoire est totalement farfelue, elle est surtout un prétexte non seulement pour inclure les différents extraits mais aussi pour placer une multitude de clins d’œil qu’il est impossible de tous repérer tant il y en a. Les scénaristes ont toutefois réussi à introduire de très bons gags, le plus célèbre étant cette méthode si particulière  de Rachel Ward pour extraire les balles. La voix off contribue à recréer l’atmosphère des films de détective privé. Steve Martin ressemble plus que jamais à Dana Andrews mais l’acteur a pris soin de ne pas calquer son jeu sur tel ou tel acteur pour éviter le mimétisme (par exemple, il aurait pu se gratter l’oreille et on se serait tous pâmé… mais non, il ne le fait pas). Face à lui, Rachel Ward ne présente aucune ressemblance particulière ; par ailleurs, on peut se demander pourquoi il a été choisi de lui laisser une coupe de cheveux typique des années soixante-dix. Même si on ne peut nier que Les cadavres ne portent pas de costard est un film pour cinéphiles (si on ne reconnait pas les acteurs, l’humour tombe, c’est inévitable), il est au final très amusant et unique en son genre.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Steve Martin, Rachel Ward, Carl Reiner
Voir la fiche du film et la filmographie de Carl Reiner sur le site IMDB.

Voir les autres films de Carl Reiner chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* L’humour du titre ne passe pas vraiment dans la traduction : « plaid » (morceau de tissu écossais porté) peut être un costume, certes, mais un costume en tissu écossais (qu’il faut être américain pour porter, soit-dit en passant !) Or, les cadavres sont toujours habillés à la morgue avec un costume plus habillé qu’un « plaid ». Une meilleure traduction aurait pu être « Les cadavres ne portent pas de blouson vert » ou  même « Les cadavres portent toujours un costard ». 🙂
* Ceci dit, le titre n’a pas de sens particulier (même si Steve Martin arrive à le placer dans une scène). C’est une parodie des titres de romans policiers.
* La série Dream On a repris un peu le principe dans les années 90 mais différemment : les extraits de films servent à exprimer les pensées intérieures du personnage principal.

Les cadavres ne portent pas de costard
Rachel Ward et Steve Martin dans Les cadavres ne portent pas de costard de Carl Reiner.

Les cadavres ne portent pas de costard
Steve Martin censé faire face à Ingrid Bergman dans Les cadavres ne portent pas de costard de Carl Reiner.

Acteurs /extraits de films :
– Alan Ladd dans Tueur à gages (This Gun for Hire) de Frank Tuttle
– Barbara Stanwyck dans Raccrochez, c’est une erreur (Sorry, wrong number) d’Anatole Litvak et Assurance sur la mort (Double Indemnity) de Billy Wilder
– Ray Milland dans Le Poison (The Lost Weekend) de Billy Wilder
– Ava Gardner dans Les tueurs (The killers) de Robert Siodmak et L’Île au complot (The Bribe) de Robert Z. Léonard
– Burt Lancaster dans Les tueurs (The killers) de Robert Siodmak
– Humphrey Bogart dans Le Grand Sommeil (The Big Sleep), Le Violent (In a Lonely Place) et Les Passagers de la nuit (Dark Passage)
– Cary Grant dans Soupçons (Suspicion) d’Alfred Hitchcock
– Ingrid Bergman dans Les Enchaînés (Notorious) d’Alfred Hitchcock
– Veronica Lake dans La Clé de verre (The Glass Key) de Stuart Heisler
– Bette Davis dans Jalousie (Deception) d’Irving Rapper
– Lana Turner dans Johnny, roi des gangsters (Johnny Eager) de Mervyn LeRoy et Le facteur sonne toujours deux fois (The Postman Always Rings Twice) de Tay Garnett
– Edward Arnold dans Johnny, roi des gangsters (Johnny Eager) de Mervyn LeRoy
– Kirk Douglas dans L’Homme aux abois (I Walk Alone) de Byron Haskin
– Fred MacMurray dans Assurance sur la mort (Double Indemnity) de Billy Wilder
– James Cagney dans L’enfer est à lui (White Heat) de Raoul Walsh
– Joan Crawford dans Humoresque de Jean Negulesco
– Charles Laughton et Vincent Price dans  L’Île au complot (The Bribe) de Robert Z. Léonard

Les cadavres ne portent pas de costard
A gauche : Dana Andrews dans Laura (1944). A droite : Steve Martin dans Les cadavres ne portent pas de costard de Carl Reiner. Je suis étonné que personne ne mentionne cette ressemblance vraiment frappante (que Carl Reiner a certainement cultivée).

4 mai 2012

Sept jours en mai (1964) de John Frankenheimer

Titre original : « Seven Days in May »

Sept jours en maiAlors que le Président des Etats-Unis et le congrès viennent d’approuver un accord sur le désarmement conjoint avec l’U.R.S.S., un général d’extrême-droite, farouchement opposé au traité, s’apprête à prendre le pouvoir par un coup d’état… Le début des années soixante voit un durcissement de la Guerre Froide. Plusieurs films vont nous montrer les dangers du surarmement. Sept jours en mai est adapté d’un best-seller de Fletcher Knebel et Charles W. Bailey II, sorti l’année précédente. L’assassinat de John Kennedy décupla le retentissement du film (pour nous, français, il nous évoque aussi le Putsch des Généraux de 1961). La construction est assez remarquable et, une fois installée, la tension ne faiblit plus. La mise en scène de John Frankenheimer est nerveuse et très directe, comme on peut s’en rendre compte dès la scène d’introduction où des manifestants, pour et contre le traité, s’opposent violemment. En général putschiste, Burt Lancaster a (comme toujours) une forte présence à l’écran qui rend le film d’autant plus angoissant. Le film aborde plusieurs thèmes ; certains restent aujourd’hui très actuels, comme l’exploitation de la peur pour augmenter sa popularité, d’autres le sont moins (prendre le contrôle des radios et télévisions ne suffiraient plus pour asseoir un coup d’état). Avec sa réalisation parfaite, Sept jours en mai reste l’un des plus beaux exemples de politique-fiction réussie.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Kirk Douglas, Fredric March, Ava Gardner, Edmond O’Brien
Voir la fiche du film et la filmographie de John Frankenheimer sur le site IMDB.
Voir les autres films de John Frankenheimer chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Le film ayant l’assentiment de la Maison Blanche (John Kennedy avait lu le livre et l’avait déclaré crédible), John Frankenheimer eut accès aux intérieurs afin d’en faire une réplique fidèle en studio.
* Le film est censé se dérouler dans un futur proche, en 1969-70.

29 avril 2012

Mogambo (1953) de John Ford

MogamboVictor Marswell est installé dans la brousse africaine. Son métier est de capturer des animaux sauvages qu’il revend aux zoos et d’organiser des safaris pour de riches touristes ou chercheurs. Un jour, il voit arriver Eloise Kelly, invitée par un maharadja qui était en fait reparti prématurément chez lui, puis un anthropologue anglais et sa femme… Mogambo est l’adaptation d’une pièce de Wilson Collison qui avait été portée à l’écran vingt ans auparavant avec déjà Clark Gable dans le rôle principal (1). Au début des années cinquante, Hollywood redécouvre l’attrait de l’Afrique. De superbes plans de nature africaine sont insérés et une bonne partie du film a été tournée sur place. L’histoire repose sur beau trio de personnages aux caractères très différents. L’atmosphère est électrique, Ava Gardner apporte une sensualité presque animale et le film est rempli de sous-entendus et d’allusions sexuelles. Le film fut un succès à l’époque mais personnellement, Mogamboje n’ai jamais compris pourquoi Mogambo était, depuis, si mal jugé. Je le trouve toujours aussi intense et enthousiasmant, doté d’une luxueuse mise en scène parfaitement maitrisée et d’un superbe trio d’acteurs. Le seul défaut que l’on puisse lui reprocher est sa fin : les deux dernières minutes sont bâclées et guère convaincantes. Peut-être était-ce là l’endroit des fameuses trois pages de scénario arrachées… (2)
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Clark Gable, Ava Gardner, Grace Kelly, Donald Sinden, Philip Stainton
Voir la fiche du film et la filmographie de John Ford sur le site IMDB.
Voir les autres films de John Ford chroniqués sur ce blog…

(1) La Belle de Saigon (Red dust) de Victor Fleming (1932) avec Clark Gable, Jean Harlow et Mary Astor. L’action se déroulait dans la forêt indochinoise. Voir nos commentaires sur ce film
(2) C’est sur le tournage de Mogambo qu’eut lieu une célèbre anecdote…
Un jour, John Ford voit arriver sur le plateau le producteur qui se dit inquiet des trois jours de retard du tournage. Irrité, John Ford lui demande :
« Trois jours, ça fait trois pages de scénario, non ? »
« Euh, oui, sans doute. »
John Ford prend alors le scénario, l’ouvre au hasard dans la partie non encore tournée et en arrache trois pages avant de lancer au producteur interloqué : « Voilà, maintenant on n’est plus en retard ! Si vous voulez bien nous laisser, on a du travail. »

Moralité : Il faut éviter d’aller embêter John Ford sur un tournage!

Remarques :
* La signification du titre n’est pas évidente : l’explication selon laquelle le producteur Sam Zimbalist aurait déformé le nom d’un night club de Los Angeles, Le Mocambo, est certainement farfelue. Ailleurs, on peut lire que Mogambo signifie « passion » en langue swahili, pour d’autres cela signifie « grand gorille ». Ailleurs encore, c’est un signal d’alerte utilisé par une tribu du Kenya…
* Pendant le tournage, une passion s’est réellement développée entre Clark Gable et Grace Kelly (malgré les quelque 30 ans de différence) et l’aventure a duré ensuite plusieurs mois.

20 juillet 2011

Marchands d’illusions (1947) de Jack Conway

Titre original : « The Hucksters »

Marchands d'illusionsLui :
Au retour de la guerre, un brillant publicitaire se fait embaucher par une agence pour gérer un très gros client, un fabricant de savonnettes tyrannique… The Hucksters est un film créé pour relancer la carrière de Clark Gable. La MGM met à face à lui deux actrices, l’anglaise Deborah Kerr (c’est son premier film aux Etats-Unis) et la jeune Ava Gardner. Le film est basé sur un roman de Frederic Wakeman dont on a gommé toutes les connotations sexuelles qui avaient fait scandale. C’est donc un film très sage, un peu ennuyeux. Clark Gable est omniprésent, Deborah Kerr a comme toujours à cette époque un jeu solide mais plutôt sans éclat. Le film est sauvé par la belle prestation d’Ava Gardner dont le rôle est hélas mineur. Dès qu’elle apparaît, elle illumine le film. Son visage est radieux ;  elle semble totalement subjuguée par Clark Gable (1). Les seconds rôles sont brillamment tenus par Sydney Greenstreet et Adolphe Mejou. Mais cela n’empêche pas hélas Marchands d’illusions d’être un film assez terne qui peine à éveiller l’intérêt.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Clark Gable, Deborah Kerr, Sydney Greenstreet, Adolphe Menjou, Ava Gardner
Voir la fiche du film et la filmographie de Jack Conway sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jack Conway chroniqués sur ce blog…

(1) Dans son autobiographie, Ava Gardner raconte qu’elle était transportée à l’idée de jouer avec Clark Gable. Adolescente, elle était très amoureuse de lui comme toutes les jeunes américaines. A 24 ans, elle le trouvait toujours aussi séduisant et cela se voit à l’écran.

19 juin 2011

Pandora (1951) de Albert Lewin

Titre original : « Pandora and the Flying Dutchman »

PandoraLe mythe du Hollandais volant a été source d’inspiration pour de nombreux films mais le Pandora d’Albert Lewin reste incontestablement le plus beau. Albert Lewin est un esthète, amoureux des arts et de la peinture, il l’a prouvé dans ses précédents films (1) et Pandora est avant tout un film très beau, d’une élégance presque onirique. Bien que les scènes soient souvent nocturnes, l’image est de toute beauté avec une utilisation harmonieuse et mesurée du Technicolor. L’histoire est tout aussi belle, c’est l’amour qui surpasse le temps. Pandora Le scénario, assez littéraire, a été écrit par Lewin lui-même qui s’est inspiré du mythe du Hollandais volant, condamné à errer sur les mers pour l’éternité, et du mythe de Pandore (2). Ava Gardner est d’une beauté à couper le souffle, d’une élégance infinie dans chacun de ses mouvements ; sa voix est d’une incomparable douceur. Véritable déesse personnifiée, elle contribue, tout comme le très beau jeu placide et énigmatique de James Mason, à donner cette dimension mythologique au film. Pandora est un film magnifique, élégant, envoutant. Toute la magie du cinéma…
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: James Mason, Ava Gardner, Nigel Patrick, Sheila Sim, Harold Warrender, Mario Cabré
Voir la fiche du film et la filmographie de Albert Lewin sur le site IMDB.
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Remarques :
Ava Gardner par Man Ray * Pandora a été tourné en Espagne, à Tossa del Mar au nord de Barcelone. Ava Gardner tomba amoureuse de l’Espagne et quand elle voudra s’écarter d’Hollywood en 1955, elle viendra y vivre 13 ans avant de s’installer à Londres.
* Le jeu d’échecs a été créé par Man Ray qui a aussi peint certaines des toiles visibles dans le film. La photo ci-contre d’Ava Gardner est également signée Man Ray. L’artiste surréaliste et Albert Lewin étaient amis.
* Le film est une production anglaise pour des raisons fiscales. En réalité, le film est américain.
* Ava Gardner raconte dans ses mémoires que l’acteur Mario Cabré, qui interprète le toréador, s’est comporté dans la vie comme son personnage : très machiste, il considérait qu’Ava Gardner devait tomber amoureuse de lui ce qui a occasionné beaucoup de problèmes.

Pandora (1) Le portrait de Dorian Gray (1945) a pour point central une peinture, Bel Ami (1947) montre une série de toiles de grands peintres faites spécialement pour le film, et The Moon and Sixpence (1942) est consacré à la vie de Gauguin.
(2) Dans la mythologie grecque, Pandore est la première femme. Zeus lui a remis une jarre contenant tous les maux de l’humanité (la Maladie, la Vieillesse, la Misère, etc.) avec interdiction de l’ouvrir. Pandore cède à la curiosité et ouvre la jarre, libérant ainsi tous les maux. Elle la referme aussitôt mais ne réussit qu’à garder enfermée l’Espérance.

Pandora a été restauré en 2019 et a bénéficié d’une nouvelle sortie en coffret livre+DVD en 2021. Lire…

26 mars 2008

La nuit de l’iguane (1964) de John Huston

Titre original : « The night of the iguana »

La nuit de l’iguane Elle :
(pas vu)

Lui :
La pièce de Tennessee Williams La Nuit de l’Iguane avait tout pour intéresser John Huston car elle est centrée sur trois personnages comme il les aime, en lutte pour retrouver leur dignité et, par la même, leur humanité. Ils sont tous trois dans une position délicate et échouent dans un hôtel surplombant le paysage idyllique d’une baie mexicaine. John Huston s’est approprié la pièce pour la modeler selon son désir, Tennessee Williams désapprouva notamment la fin bien plus heureuse que dans sa pièce, assez noire. Huston est servi par trois acteurs qui donnent une réelle dimension à leur personnage : Ava Gardner, Deborah Kerr et Richard Burton dont on connaît le talent sur les planches. La nuit de l’iguane Trois personnages forts dans une quête similaire sous une apparence différente, comme le démontre si bien le dialogue entre Hannah/Deborah Kerr et Lawrence/Richard Burton dans le hamac, probablement la scène la plus forte du film. La multiplicité des questions soulevées par La Nuit de l’Iguane en fait un film dont la portée est sans aucune mesure avec les autres films ; malgré cela, John Huston parvient à placer ici et là quelques petites touches d’humour qui viennent relâcher la tension qui reste par ailleurs très forte.
Note : 5 eacute;toiles

Acteurs: Richard Burton, Ava Gardner, Deborah Kerr, Sue Lyon
Voir la fiche du film et la filmographie de John Huston sur le site imdb.com.

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