Rejeté par la communauté des autres égyptologues en raison de ses théories sur les pyramides d’Égypte qui seraient selon lui des lieux d’atterrissage de vaisseaux spatiaux, le docteur Daniel Jackson est recruté pour travailler sur un projet secret de l’armée américaine… Stargate, la porte des étoiles est un film américain de science-fiction réalisé par Roland Emmerich. Le scénario résulte de la mise en commun de deux histoires, l’une de Romand Emmerich et l’autre du scénariste Dean Devlin. Basé sur l’idée de donner une explication ufologique à la présence des pyramides, le récit se révèle finalement plutôt décevant dans son développement car il est peu riche en évènements. En revanche, les clichés abondent. Les dialogues sont bien pauvres. Il y a cependant quelques bonnes trouvailles et l’ensemble forme un spectacle divertissant. Le film fut un succès et l’idée de base fut exploitée plus profondément (et plutôt mieux semble-t-il) dans une série Stargate SG-1. Plusieurs autres séries suivirent mais les suites au long métrage ne virent jamais le jour. Elle: – Lui :
Le jeune Vincenzo mène une vie misérable et pleine de frustration, ne parvenant à obtenir un travail de professeur malgré ses diplômes. Son voisin septuagénaire est fatigué d’être à la merci de sa femme despotique, une ex-artiste de music-hall devenue obèse et alcoolique. Il propose à Vincenzo de tuer sa femme… Le Roman d’un jeune homme pauvre est un film italien réalisé par Ettore Scola. Il en a coécrit le scénario avec sa femme et Giacomo Scarpelli, le fils de Furio Scarpelli (Age et Scarpelli). Précisons tout de suite que le film n’a rien à voir avec le roman homonyme d’Octave Feuillet plusieurs fois adapté à l’écran (notamment par Abel Gance en 1935). Ici, la base de l’histoire évoque un suspense à la Hitchcock mais il n’en est rien. En fait, c’est le portrait d’un homme assez atypique : terne, il semble se contenter de la médiocrité et n’a que mépris pour la réussite sociale. Le récit montre ainsi une indéniable cruauté dans sa première partie. Face à lui, le personnage du septuagénaire (Alberto Sordi dans l’un de ses tous derniers rôles) est un geignard, hâbleur et rusé. On notera la présence inattendue d’André Dussollier, évidemment (mal) doublé et pas vraiment à sa place. L’ensemble a le mérite de l’originalité des personnages mais manque de force directrice et paraît assez long. Un film bien mineur et peu connu d’Ettore Scola, plutôt décevant. Elle: – Lui :
La célébrité devient un cauchemar pour une vedette qui tout à coup, sans comprendre, reçoit gifles et coups de poing à la place de demandes d’autographes… Grosse Fatigue est un film français réalisé par Michel Blanc. Il en a coécrit le scénario sur une idée de base de Bertrand Blier. Pour Michel Blanc, c’était l’occasion de sortir de son personnage habituel de râleur et de loser, de nous surprendre avec une histoire inattendue. Il réussit effectivement et en jouant son propre rôle, comme tous les autres acteurs d’ailleurs (à noter toutefois qu’il n’a pas vécu cela mais l’histoire est librement inspirée d’une mésaventure arrivée à Gérard Jugnot). Il fait un tandem surprenant avec Carole Bouquet qui désirait elle aussi sortir de ses personnages habituels de femme glacée et inaccessible pour jouer un rôle comique. Le résultat est original, amusant et très surprenant. Prix du meilleur scénario à Cannes 1994. Elle: Lui :
La pittoresque famille Addams est en émoi lorsque débarque l’oncle Fester disparu vingt-cinq ans plus tôt. Ne serait-il pas un usurpateur qui cherche à les tromper pour faire main basse sur leur trésor caché ?… La Famille Addams est un film humoristique américain réalisé par Barry Sonnenfeld. Il s’agit d’une adaptation cinématographique des personnages de bandes dessinées créés par Charles Addams et popularisés par la série télévisée du même nom de 1964. La famille Addams est une inversion satirique de la famille américaine idéale : un clan aristocratique riche et étrange qui se délecte du macabre et ne se soucie pas que les autres les trouvent bizarres ou effrayants. Ainsi, l’humour est constitué par l’inversion de scènes familières (par exemple, à table, la mère dit a sa fille « n’oublie pas de jouer avec la nourriture avant de la manger »). C’est le plus souvent de l’humour noir et même macabre. La mère, Morticia Addams (ici interprétée par Anjelica Houston), fut l’un des premiers personnages gothiques dans les années soixante. Le rythme est très enlevé, l’humour ne faiblit jamais, les personnages sont hauts en couleur. Le film n’a pas vieilli et nous amuse toujours autant. Elle: – Lui :
Jeune coureur automobile, Cole Trickle est intégré à l’écurie de Tim Daland où il s’entraîne aux courses de Nascar. Véritable tête brûlée, Cole remporte de nombreux trophées tout en rêvant de remporter la coupe à Indianapolis… Jours de tonnerre est un film américain écrit par Robert Towne et réalisé par Tony Scott. Cette transposition inavouée de Top Gun (1986) dans le milieu de la course automobile met en scène le jeune (28 ans), mais déjà star, Tom Cruise qui impose Nicole Kidman (23 ans) après l’avoir vue dans Calme blanc de Phillip Noyce (1989). Les deux acteurs tomberont amoureux et se marieront peu après. Qu’y a-t-il d’autre à dire sur ce film? Hum… les scènes de courses sont plutôt réussies, les entre-deux étant nourris d’amitiés viriles (et d’huile de moteur) avec bien entendu un peu de romance ; les dialogues sont réduits au minimum vital. Elle: – Lui :
Le jeune D’Artagnan quitte sa Gascogne natale afin d’intégrer la célèbre compagnie des mousquetaires du roi. Or, une fois dans la capitale, il apprend la triste nouvelle : le cardinal de Richelieu vient de dissoudre la célèbre garde. Avec Athos, Porthos et Aramis, D’Artagnan va contrer les plans machiavéliques de Richelieu… Les Trois Mousquetaires est un film d’aventure américain de Stephen Herek, produit par les studios Disney. C’est une adaptation très libre du roman l’Alexandre Dumas père. Plus de ferrets, plus d’amour secret entre la reine et le Duc de Buckingham, … Bien d’autre changements ont été faits pour simplifier l’histoire. Les gentils sont très gentils et les méchants sont très méchants, Richelieu et le Comte de Rochefort font les frais de ce manichéisme appuyé. Bien rythmé, le récit est relevé de la dose d’humour réglementaire. L’ensemble est simple et joyeux. Ce n’est pas franchement mauvais, c’est même divertissant, mais on ne peut que regretter de voir une histoire dénaturée à ce point. Elle: – Lui :
Dans le Japon de 2029, le major Motoko Kusunagi, une femme cyborg ultra-perfectionnée, a pour mission de démasquer un mystérieux hacker qui se fait appeler Puppet Master. Elle va chercher à pénétrer l’un des corps du hacker pour analyser son « ghost » (sa conscience, son âme) … Ghost in the Shell est un film d’animation de Mamoru Oshii, adaptation cinématographique du manga homonyme de Masamune Shirow, paru en 1989. C’est l’un des films majeurs dans le courant de la science-fiction cyberpunk. Mêlant animation traditionnelle par celluloïd et images d’ordinateur, il a marqué les esprits à son époque, tant par son contenu que par sa forme. Hélas, vu aujourd’hui, la prouesse technique n’est plus remarquable, loin de là : le film ressemble plus à un comix animé. Mais il reste la richesse des dessins avec mêmes des scènes particulièrement belles. La mégapole futuriste évoque celle de Blade Runner avec des espaces de beauté. L’animation est rudimentaire et les ajouts en CGI manquent parfois de résolution. Le contenu, en revanche, garde toutes ses qualités aujourd’hui. L’intrigue est un peu complexe mais le propos a une profondeur inattendue et une indéniable portée philosophique. Les cogitations intérieures de l’héroïne renvoient en effet à la question de la définition de l’humanité, ce qui caractérise un être humain. Le film n’a pas connu un grand succès à sa sortie mais a acquis ensuite une solide réputation. Il a influencé de nombreux films ultérieurs, le premier qui vient à l’esprit est bien entendu Matrix. Elle: – Lui :
Remarque : * La version doublée en anglais est épouvantable (la voix de l’héroïne est insupportable). En l’absence de la version japonaise, la version doublée en français m’a semblé préférable.
Remake : Ghost in the Shell 2.0 (2008) de Mamoru Oshii, identique à l’original si ce n’est que l’animation traditionnelle a été numérisée pour pouvoir refaire certaines scènes en images de synthèse.
Autres adaptations du manga : Ghost in the Shell: The New Movie de Kazuya Nomura (2015) film d’animation Ghost in the Shell (2017) de l’américain Ruper Sanders avec Scarlett Johansson (en prises de vue réelles).
James Cameron l’a décrit comme « vrai premier film d’animation pour adulte à atteindre un niveau d’excellence littéraire et visuel ».
Dans les années 1970, dans une petite ville reculée d’Anatolie, deux enfants rejoignent leur famille au retour de l’école… Kasaba est un film turc écrit et réalisé par Nuri Bilge Ceylan, son premier long métrage. Il s’agit de l’adaptation d’une histoire écrite par Emin Ceylan, sœur du cinéaste, inspirée des souvenirs de leur enfance commune. Le cinéaste fit appel à son entourage proche pour interpréter la quasi-totalité des rôles principaux (hormis les deux enfants) et tourna en équipe réduite, au rythme des saisons. Avant même d’être cinéaste, Nuri Bilge Ceylan était photographe et cela se sent dans toute la première moitié du film : presque sans paroles, chaque plan est magistralement composé et l’on a l’impression de voir une expo-photo animée. Ses « photos » nous montrent la réalité d’un tout petit village isolé et pauvre. Hélas, il poursuit ensuite avec une longue de discussions (ou plutôt une série de monologues) entre les membres d’une famille autour d’un feu de camp, avec une nette divergence de vues entre les trois générations et beaucoup d’amertume, de regrets et de nostalgie. On retrouve le poids de la tradition opposé à l’érudition ou à l’espoir d’évasion. A cette époque, Ceylan était, de son propre aveu, « pas très doué pour faire parler les personnages ». En revanche, on ne peut qu’admirer son talent à photographier la nature. Elle: Lui :
Michael et Scott sont deux amis toxicomanes contraints de se prostituer pour survivre. Mike est homosexuel et souffre de crises de narcolepsie ; il a l’obsession de retrouver sa mère qui l’a mystérieusement abandonné. Scott est hétérosexuel ; il est le fils du maire de Portland qu’il déteste et qui cherche à lui imposer un avenir tout tracé… My Own Private Idaho (traduction littérale : « Mon Idaho à moi ») est un film américain écrit et réalisé par Gus Van Sant, son troisième long métrage. Il avait cherché en vain à intéresser un producteur plusieurs années auparavant à ce projet de scénario. Il s’est librement inspiré des pièces Henry IV et Henry V de Shakespeare (1) pour écrire cette histoire qui met en scène de jeunes marginaux. Le film n’est pas sans défaut, notamment par l’étirement de certaines scènes et par l’insistance trop évidente du réalisateur à soigner l’esthétique de certains plans, mais il met en scène des personnages forts qui deviennent très émouvants. Les origines Shakespeariennes sont assez perceptibles et le film se regarde comme un grand drame théâtral. Van Sant est servi par l’excellente interprétation de ses deux acteurs principaux, Keanu Reeves et l’enthousiasmant River Phoenix qui aurait certainement fait une très grande carrière s’il n’avait trouvé la mort deux ans plus tard. Elle: – Lui :
Caméo : Gus Van Sant est l’homme au comptoir de l’hôtel.
(1) Scotty (Keanu Reeves) est inspiré du fils du roi Henry IV, futur Henry V, de la pièce Henry IV (Part 1 et Part 2) de Shakespeare et le gros Bob de Falstaff.
Les membres d’un commando de la CIA sont envoyés à Prague avec pour mission d’appréhender un espion ennemi qui s’apprête à dérober une disquette contenant la liste secrète des agents en Europe centrale. Seulement ils ignorent que la CIA, persuadée que le commando est infiltré par une taupe, a envoyé une seconde équipe sur place… Mission impossible est un film américain d’espionnage réalisé par Brian De Palma et produit par Tom Cruise. C’est le premier opus de la série de films inspirée par la série télévisée Mission impossible créée par Bruce Geller et diffusée dans les années 1960-1970. Brian De Palma a probablement surveillé de près l’écriture du scénario car on y retrouve plusieurs des thèmes préférés du réalisateur. Il n’est pas tant centré sur l’action mais plutôt sur le thème du double-jeu et de la trahison. Plusieurs scènes sont très intenses. L’interprétation est assez neutre. Le film fut un succès et connut de nombreuses suites. Elle: – Lui :
Série de films Mission Impossible : 1) Mission impossible réalisé par Brian de Palma (1996) 2) Mission impossible 2 réalisé par John Woo (2000) 3) Mission impossible 3 réalisé par J.J. Abrams (2006) 4) Mission impossible : Protocole Fantôme réalisé par Brad Bird (2011) 5) Mission impossible : Rogue Nation réalisé par Christopher McQuarrie (2015) 6) Mission impossible : Fallout réalisé par Christopher McQuarrie (2018) 7) Mission impossible : Dead Reckoning, partie 1 réalisé par Christopher McQuarrie (2023) 8) Mission impossible 8 réalisé par Christopher McQuarrie (2025?)