5 novembre 2015

Blue Jasmine (2013) de Woody Allen

Blue JasmineJasmine est forcée de quitter Park Avenue après l’arrestation de son mari qui avait fait fortune grâce à des montages financiers frauduleux. Tout a été saisi par le fisc et, sans ressources, elle doit aller vivre chez sa soeur qui est caissière de supermarché à San Francisco… Il est toujours hasardeux de bâtir un film autour d’un personnage principal antipathique et Woody Allen n’en évite pas tous les écueils. Il est particulièrement cruel avec son héroïne qui est, sous sa plume, arrogante, futile et assez détestable. Que l’on n’éprouve aucune empathie envers le personnage ne serait pas très grave si le propos se révélait intéressant mais Woody Allen reste au niveau de la constatation du fossé qui la sépare de sa soeur et de la réalité. De plus, il utilise un procédé assez artificiel, celui de nous dévoiler son histoire que petit à petit et ne livre un élément-clef que dans les toutes dernières minutes. Il nous reste à admirer la performance d’actrice de Cate Blanchett qui a été, assez justement, louangée. Salué pour son caractère de coller à l’actualité (l’escroquerie Madoff), le film a été fort bien reçu, à la fois de la part de la critique et du public. Il n’est pas certain qu’il figurera parmi les grands Woody Allen que l’on voit et revoit avec grand plaisir…
Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Cate Blanchett, Alec Baldwin, Sally Hawkins, Peter Sarsgaard, Bobby Cannavale
Voir la fiche du film et la filmographie de Woody Allen sur le site IMDB.
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Blue Jasmine
Cate Blanchett dans Blue Jasmine de Woody Allen.

 

4 novembre 2015

Le Héros (1966) de Satyajit Ray

Titre original : « Nayak »

Le HérosAu sommet de la gloire, un acteur bengali doit se rendre à Delhi pour y recevoir un prix. Dans le train, il fait plusieurs rencontres qui l’amènent à s’interroger sur sa vie… Ecrit et réalisé par Satyajit Ray, Le Héros démarre par un tableau assez idyllique de cet acteur sûr de lui et de son succès. Cette assurance va se fissurer au cours du voyage grâce à la présence d’une jeune femme qui affiche un apparent désintérêt pour son personnage public. Des flashbacks et des scènes de rêves viennent se mêler à celles du voyage pour former un ensemble riche, d’une belle profondeur. Satyajit Ray n’affirme pas que les choix que cet acteur a fait dans sa vie sont mauvais mais il nous laisse entrevoir qu’ils ne sont pas forcément les bons. Ray utilise les personnages secondaires pour élargir le propos et brosser un portrait de la société indienne : un vieux passéiste, un homme d’affaires moderne, un arriviste prêt à jeter sa femme dans les bras d’un client potentiel, et d’autres. Le Héros est un film très fluide, une réussite de plus dans la filmographie de ce passionnant réalisateur indien.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Uttam Kumar, Sharmila Tagore
Voir la fiche du film et la filmographie de Satyajit Ray sur le site IMDB.

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Le Héros
Sharmila Tagore et Uttam Kumar dans Le Héros de Satyajit Ray.

Remarques :
* A la simple lecture du synopsis, on ne peut que penser aux Fraises sauvages de Bergman. Si l’on ajoute qu’il y a des séquences de rêves, la ressemblance n’en paraît que plus forte. Satyajit Ray a toutefois affirmé que la ressemblance était accidentelle et qu’il avait vu Les Fraises sauvages après avoir fait Le Héros (Entretien avec Henri Micciollo, Satyajit Ray, Editions L’Âge d’Homme, 1981, page 298).

* Uttam Kumar qui interprète l’acteur était lui-même un acteur très populaire (il était alors âgé de 40 ans). Il a tourné dans plus de 200 films entre 1948 et 1987.

3 novembre 2015

Volga en flammes (1934) de Viktor Tourjansky

Volga en flammesDans la Russie tzariste du XIXe siècle, le jeune lieutenant Orloff est nommé dans une lointaine garnison sur les bords de la Volga. En route, il sauve la vie d’un homme lors d’une tempête de neige. Arrivé à destination, il tombe instantanément amoureux de la fille du colonel, ce qui lui vaut l’inimitié durable du lieutenant Schalin, son ancien prétendant. Mais une menace bien plus importante pèse sur la garnison… Avec la vogue de l’exotisme dans le cinéma des années trente, il était logique que Victor Tourjansky, l’un des pionniers du cinéma russe venu se réfugier en France à la Révolution, réalise quelques films nous plongeant au coeur de la Russie. Il a effectivement tous les atouts pour bien en restituer toute l’atmosphère. Il adapte en premier la célèbre nouvelle de Pouchkine, La Fille du Capitaine, assez fidèlement même si le déroulement du scénario paraît quelque peu perfectible. De belles scènes d’extérieurs dans la neige, les chants mélancoliques donnent effectivement une belle atmosphère très russe (du moins à nos yeux d’occidentaux). Les acteurs principaux français sont nettement moins crédibles mais font une adéquate prestation. Danielle Darrieux (à 17 ans, déjà dans son septième film) est encore assez insignifiante ; elle n’a pas cette présence à l’écran qu’elle saura développer ensuite. Volga en flammes était un film assez rare mais a été récemment brillamment restauré.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Albert Préjean, Valéry Inkijinoff, Danielle Darrieux, Raymond Rouleau, Henri Marchand
Voir la fiche du film et la filmographie de Viktor Tourjansky sur le site IMDB.

Volga en flammes
La scène d’ouverture de Volga en flammes de Viktor Tourjansky.

Volga en flammes
Danielle Darrieux et Albert Préjean dans Volga en flammes de Viktor Tourjansky.

2 novembre 2015

Les Orgueilleux (1953) de Yves Allégret

Les orgueilleuxDans un petit village mexicain, une française arrive en car avec son mari très malade. Celui-ci meurt peu après, atteint d’une méningite cérébro-spinale très contagieuse. Alors que l’épidémie commence à se répandre, elle fait la connaissance d’un français, épave humaine noyée de téquila… Les Orgueilleux est l’adaptation d’une nouvelle de Jean-Paul Sartre, Typhus. C’est un film assez fort servi par une magnifique interprétation, particulièrement de Gérard Philipe dont le personnage évoque certains héros dostoïevskiens. Michèle Morgan est là dans un de ses plus beaux rôles, une femme en plein désarroi au bout du monde, bien plus complexe que les personnages de grande bourgeoise dans lesquels elle était si souvent cantonnée. Elle fait montre d’une grande sensualité qui culmine dans la scène du ventilateur (scène qui a troublé Martin Scorsese adolescent). Il se dégage une grande authenticité, le film nous immerge littéralement dans ce village mexicain écrasé par le soleil et la chaleur, avec une musique omniprésente et une moiteur perceptible. Seule la fin est décevante, bâclée et un peu ridicule. Cette fin heureuse aurait été imposée par les producteurs mexicains, Yves Allégret en ayant imaginé une tout autre. Mais cela n’empêche pas Les Orgueilleux d’être un très beau film.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Michèle Morgan, Gérard Philipe, Carlos López Moctezuma, Víctor Manuel Mendoza
Voir la fiche du film et la filmographie de Yves Allégret sur le site IMDB.

Voir les autres films de Yves Allégret chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Luis Buñuel fait une apparition dans un petit rôle de trafiquant (j’avoue ne pas l’avoir repéré).
* Rappelons qu’Yves Allégret est le jeune frère de Marc Allégret. Sa filmographie est quelque peu inégale, Les Orgueilleux fait incontestablement partie de ses trois ou quatre meilleurs films.
* Le film a été récemment restauré.

Les Orgueilleux
Gérard Philipe, Víctor Manuel Mendoza et Carlos López Moctezuma dans Les orgueilleux de Yves Allégret

Les Orgueilleux
Víctor Manuel Mendoza et Michèle Morgan dans Les orgueilleux de Yves Allégret.

1 novembre 2015

Mister Flow (1936) de Robert Siodmak

Mister FlowUn jeune avocat sans clients se voit confier la défense d’un domestique emprisonné pour avoir volé une épingle de cravate à son patron. Le domestique lui demande d’aller chercher une valise pour la remettre à la femme de son patron… Adaptation d’un roman de Gaston Leroux, le film Mister Flow réunit de grands talents et pourtant le résultat se révèle plutôt décevant. On peut même l’impression que chacun a tiré la couverture à lui : l’excellent dialoguiste Henri Jeanson fait du Jeanson et l’on a bien du mal à reconnaitre la paternité de Gaston Leroux dans cette histoire plutôt banale et qui est plus marquée par la comédie que par le mystère. Louis Jouvet, dans ses rares apparitions, a une fâcheuse tendance à rechercher la connivence avec le spectateur. En fait, si le film se regarde sans déplaisir, c’est surtout grâce à Fernand Gravey et Edwige Feuillère, tous deux charmants et surtout qui prennent visiblement plaisir à jouer. Mais l’ensemble est loin d’être remarquable.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Fernand Gravey, Edwige Feuillère, Jean Périer, Vladimir Sokoloff, Louis Jouvet
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Mister Flow
Edwige Feuillère et Fernand Gravey dans Mister Flow de Robert Siodmak.

Remarques :
* Parcours de Robert Siodmak : il tourne ses premiers films en Allemagne au tout début des années trente. Lorsque les nazis prennent le pouvoir, il se réfugie en France où il réalise plusieurs longs métrages, avant d’émigrer en 1940 aux Etats-Unis où il réalise de grands films noirs, tel The Killers avec Ava Gardner. Au milieu des années cinquante, il revient en Allemagne où il finira sa carrière.

31 octobre 2015

Sommaire d’octobre 2015

Scènes de la vie conjugaleLa Guerre des mondesLes infidèlesRencontres du troisième typeOrdre de tuerCharulataParis qui dortStar Trek: Into Darkness

Scènes de la vie conjugale

(1973) de Ingmar Bergman

La Guerre des mondes

(1953) de Byron Haskin

Les infidèles

(1953) de Mario Monicelli et Steno

Rencontres du troisième type

(1977) de Steven Spielberg

Ordre de tuer

(1958) de Anthony Asquith

Charulata

(1964) de Satyajit Ray

Paris qui dort

(1924) de René Clair

Star Trek: Into Darkness

(2013) de J.J. Abrams

K-19 : Le piège des profondeursContes cruels de la jeunesseChotard et CieLa Nuit du carrefourPartie de campagneEt vogue le navire?Le Mariage de Maria BraunPhantom of the Paradise

K-19 : Le piège des profondeurs

(2002) de Kathryn Bigelow

Contes cruels de la jeunesse

(1960) de Nagisa Ôshima

Chotard et Cie

(1933) de Jean Renoir

La Nuit du carrefour

(1932) de Jean Renoir

Partie de campagne

(1936) de Jean Renoir

Et vogue le navire…

(1983) de Federico Fellini

Le Mariage de Maria Braun

(1979) de R.W. Fassbinder

Phantom of the Paradise

(1974) de Brian De Palma

Snowpiercer ? le Transperceneige

Snowpiercer, Le Transperceneige

(2013) de Bong Joon-ho

Nombre de billets : 17

31 octobre 2015

Scènes de la vie conjugale (1973) de Ingmar Bergman

Titre original : « Scener ur ett äktenskap »

Scènes de la vie conjugaleMariés depuis dix ans, Marianne et Johan renvoient l’image d’un couple idéal, une réussite que leur envient leurs amis. Mais, un jour, Johan annonce qu’il va partir vivre avec une jeune femme qu’il a rencontrée… Ingmar Bergman a tourné Scènes de la vie conjugale pour la télévision, six épisodes de 50 minutes qui eurent un succès considérables en Suède (les derniers épisodes furent suivis par trois millions de téléspectateurs, soit la moitié de la population du pays). Bergman en a tiré un long métrage de 2h50 qui conserve le découpage en six tableaux. Bergman a adopté la technique de la télévision, abondance de gros plans et de champs-contre-champs, pour ce long huis clos sentimental qui ausculte ce couple à l’intérieur duquel les rapports vont évoluer considérablement sur la période. Le cas est délibérément banal mais, au delà des apparences, Bergman cherche le vrai. Ses personnages sont des adultes raisonnables (et raisonneurs) mais n’en sont pas moins « analphabètes du sentiment ». Johan, avec sa carapace ironique, peut certainement être vu comme un alter-ego du cinéaste. Liv Ullmann semble s’être pleinement investie dans son personnage (assez universel) de femme à la conquête de son émancipation et de son identité, une quête qui s’inscrit pleinement dans les années soixante-dix. Cette longue réflexion, qui dépasse largement son caractère circonstanciel, se révèle finalement très enrichissante. Il est toutefois compréhensible que le film soit diversement apprécié. Pour tout avouer, il nous avait plutôt ennuyé lorsque nous l’avions vu une première fois, il y a certes assez longtemps de cela…
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Liv Ullmann, Erland Josephson
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Scènes de la vie conjugale
Liv Ullmann et Erland Josephson dans Scènes de la vie conjugale d’Ingmar Bergman

30 octobre 2015

Livres : nouvelles parutions du 29 octobre 2015

Livres sur le cinéma – Les sorties de la semaine :


J'ai vécu dans mes rêvesTITRE : J’ai vécu dans mes rêves
AUTEUR : Michel Piccoli et Gilles Jacob
EDITEUR : Grasset
SORTIE : 29 octobre 2015
SUJET : Acteur > Michel Piccoli
Michel Piccoli, acteur mythique du cinéma français, figure charismatique et mystérieuse, est au coeur de films inoubliables comme Le Mépris de Jean-Luc Godard, La Grande Bouffe de Marco Ferreri, ou encore Max et les ferrailleurs de Claude Sautet, pour n’en citer que trois parmi plus de 200…


20 ans de western européenTITRE : 20 ans de western européen
AUTEUR : Alain Petit
EDITEUR : Artus
SORTIE : 23 octobre 2015
SUJET : Genre > Western
Première étude sérieuse en langue française vouée à la découverte d’un genre cinématographique alors vilipendé par la critique, « 20 Ans de Western Européen » n’avait, en son temps, intéressé aucun éditeur…


Gaumont: Depuis que le cinéma existeTITRE : Gaumont
… Depuis que le cinéma existe
AUTEUR : François Garçon
EDITEUR : Gallimard
SORTIE : 29 octobre 2015
SUJET : Studio > Gaumont
A l’occasion de ses 120 ans, cet ouvrage retrace l’histoire de Gaumont, née en 1895 de la rencontre d’un jeune ingénieur passionné par la technique photographique, Léon Gaumont, avec le cinématographe…


Le Nouveau du cinéma argentinTITRE : Le Nouveau du cinéma argentin
AUTEUR : Collectif dir. Pietsie Feenstra
EDITEUR : Charles Corlet
SORTIE : 29 octobre 2015
SUJET : Pays > Amérique du Sud
A la fin des années 90, un « Nouveau Cinéma Argentin » est né, en relation étroite avec la création de nouvelles institutions (écoles de cinéma, festival du cinéma indépendant Bafici, coproductions européennes, revues de cinéma, etc.)…


Le WesternTITRE : Le Western
AUTEUR : Christophe Champclaux et Linda Tahir-Meriau
EDITEUR : Courrier du livre
SORTIE : 30 octobre 2015
SUJET : Genre > Western
De la fin des années 1930 jusqu’à la fin des années 1960, le western a constitué l’un des genres cinématographiques les plus populaires à travers le monde. D’abord méprisé par la critique et les grands cinéastes, le western a acquis au fil du temps la maturité d’un genre cinématographique majeur…


Le Film NoirTITRE : Le Film Noir
AUTEUR : Christophe Champclaux et Linda Tahir-Meriau
EDITEUR : Courrier du livre
SORTIE : 30 octobre 2015
SUJET : Genre > Policier
Le regard ironique de Bogart, les gants noirs de Rita Hayworth, Burt Lancaster attendant la mort dans sa chambre d’hôtel, le bijou doré ornant la cheville tentatrice de Barbara Stanwyck, Robert Mitchum, flic en cavale, menant l’enquête au sud de la frontière…..


Harry Potter:la Galerie des PortraitsTITRE : Harry Potter
… la Galerie des Portraits
AUTEUR : Jody Revenson
EDITEUR : Huginn & Muninn
SORTIE : 30 octobre 2015
SUJET : Un Film > Harry Potter
D Hermione à Bellatrix, de Dumbledore à Voldemort, de Hagrid à Rogue, l univers de la saga Harry Potter est peuplé de personnages uniques et hauts en couleur, totalement inoubliables…


Naissance d'une galaxie:Dans les coulisses de l'atelier des maquettes de Star WarsTITRE : Naissance d’une galaxie
… Dans les coulisses de l’atelier des maquettes de Star Wars
AUTEUR : Lorne Peterson
EDITEUR : Akileos
SORTIE : 29 octobre 2015
SUJET : Un Film > Star Wars
Le spécialiste des effets visuels montre le processus complexe de la conception et de la réalisation des maquettes qui ont été utilisées pour les six épisodes de la saga Star Wars, des croquis préparatoires aux résultats sur l’écran.


Le Petit Livre de James BondTITRE : Le Petit Livre de James Bond
AUTEUR : Philippe Lombard
EDITEUR : First
SORTIE : 28 octobre 2015
SUJET : Un Film > James Bond
Le Chiffre, Docteur White, l’Agent M., Miss Moneypenny… qu’ils soient les alliés ou les pires ennemis de l’agent 007, tous les héros imaginés par Ian Fleming sont dans ce petit livre, qui nous fait pénétrer dans les coulisses de l’univers James Bond…


James Bond est éternelTITRE : James Bond est éternel
AUTEUR : Guillaume Evin
EDITEUR : Editions du Moment
SORTIE : 28 octobre 2015
SUJET : Un Film > James Bond
James Bond a 50 ans et se porte comme un charme. Si l’acteur principal a rajeuni à intervalles réguliers, le héros de Ian Fleming a pris de l’âge sans vieillir dans ses adaptations cinématographiques. C’est là tout le mystère du célèbre 007 : souvent imité, jamais égalé…


Retour vers le futurTITRE : Retour vers le futur
AUTEUR : Collectif
EDITEUR : Huginn & Muninn
SORTIE : 23 octobre 2015
SUJET : Un Film > Retour vers le futur
Le 21 octobre 2015 à 16h29 exactement, le Doc emmène Marty à bord de la DeLorean direction le futur… C’était il y a 30 ans et le futur est devenu aujourd’hui…


Harry Potter, la magie des filmsTITRE : Harry Potter, la magie des films
AUTEUR : Brian Sibley
EDITEUR : Huginn & Muninn
SORTIE : 23 octobre 2015
SUJET : Un Film > Harry Potter
Le nouveau long-métrage de Harry Potter arrive à grand pas et il est temps de réviser ce classique incontournable…


Fantômas tombe le masqueTITRE : Fantômas tombe le masque
AUTEUR : Jean-Noël Grando
EDITEUR : Alliance
SORTIE : 23 octobre 2015
SUJET : Genre > Aventures
« Je suis celui que le monde entier recherche, que nul n’a jamais vu, que nul ne peut reconnaître. Je suis le Crime ! »
Depuis sa création, il y a près d’un siècle, jusqu’à nos jours, le Maître de l’Effroi, L’Insaisissable, le cruel Fantômas, hante la littérature et plus encore le cinéma…


28 octobre 2015

La Guerre des mondes (1953) de Byron Haskin

Titre original : « The War of the Worlds »

La Guerre des mondesLeur planète devenant inhospitalière, les martiens ont décidé d’envahir la Terre. Intrigués par la chute d’un météore, les habitants d’un petit village de Californie le voient s’ouvrir pour livrer passage à des machines qui détruisent tout sur leur passage… Même s’il faut mentionner la très remarquée adaptation radiophonique d’Orson Welles en 1938 qui sema la panique tant elle était réaliste, La Guerre des mondes de Byron Haskin (produite par George Pal) est la première grande adaptation du célèbre roman de H.G. Wells. Elle diffère du livre sur de nombreux points mais en reste fidèle à l’esprit ; la différence la plus discutable est l’inclusion d’une dimension religieuse, en montrant la fin comme une intervention divine. Le scénario est finalement très simple mais le film tire toute son intensité de l’utilisation intelligente d’effets spéciaux très spectaculaires pour l’époque, effets qui dévorèrent les trois-quarts de l’important budget du film, et du choix judicieux de ne montrer qu’à peine les martiens. La tension n’en est que plus forte. Vu aujourd’hui, le film conserve son impact même si les effets spéciaux ne peuvent nous subjuguer autant. La Guerre des mondes reste l’un des grands films de science-fiction des années cinquante.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Gene Barry, Ann Robinson, Les Tremayne
Voir la fiche du film et la filmographie de Byron Haskin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Byron Haskin chroniqués sur ce blog…

La Guerre des mondes
La Guerre des mondesAnn Robinson et Gene Barry dans La Guerre des mondes de Byron Haskin

Remarques :
* Les machines martiennes étaient prévues au départ pour être des tripodes comme dans le livre de Wells mais il fut impossible d’imaginer leur marche. Il fut donc décidé d’opter pour des machines volantes. Elles sont remarquablement dessinées.

* Les machines martiennes ont été réalisées en cuivre et à l’échelle réelle, ce qui accroit leur effet à l’image (les esprits chagrins feront toutefois remarquer que certains des nombreux câbles utilisés pour les soutenir restent visibles à l’écran).

* En ce début des années cinquante où la paranoïa anticommuniste était à son maximum, le thème d’une invasion extraterrestre se voyait doté d’un impact accru. Le caractère de métaphore est obligatoirement présent mais il paraît tout de même moins net que dans d’autres films.

* Remake :
La Guerre des mondes (The War of the Worlds) de Steven Spielberg (2005) avec Tom Cruise.

26 octobre 2015

Les infidèles (1953) de Mario Monicelli et Steno

Titre original : « Le infedeli »

Les infidèlesUn industriel de haute société romaine demande à une agence de détectives de faire suivre sa femme qu’il soupçonne d’être infidèle. Mis sur l’affaire, le jeune Osvaldo rencontre Liliana, son ancienne fiancée, aujourd’hui mariée à un industriel anglais… Les infidèles est un film assez peu connu de Mario Monicelli, co-réalisé avec Steno. Précisons tout de suite que Gina Lollobrigida n’a vraiment qu’un très petit rôle mais le succès de Plus fort que le diable de John Huston quelques mois plus tard l’a propulsée tout en haut de l’affiche! La réelle vedette du film est la débutante May Britt, une jeune beauté suédoise âgée de 20 ans (teinte en brune et bien évidemment doublée) qui a une fort belle présence à l’écran, dans le genre beauté froide (1). C’est le français, tout aussi peu connu, Pierre Cressoy qui lui fait face. Le scénario est très bien fait : alors que les premières minutes laissent présager d’une histoire assez conventionnelle, la suite montre qu’il n’en est rien, assez riche avec de nombreuses interactions des personnages entre eux. Cela devient rapidement une peinture sociale de la haute bourgeoisie qui monte en puissance pour aboutir sur un final assez fort. Les infidèles est un film qui mérite largement d’être découvert.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Gina Lollobrigida, May Britt, Pierre Cressoy, Irene Papas, Marina Vlady, Anna Maria Ferrero
Voir la fiche du film et la filmographie de Mario Monicelli et de Steno sur le site IMDB.

Voir les autres films de Mario Monicelli chroniqués sur ce blog…

Les Infidèles
Pierre Cressoy et May Britt dans Les infidèles de Mario Monicelli et Steno.

Remarques :
* Au début de sa carrière, Mario Monicelli a co-réalisé tous ses films avec Steno. Son film suivant, Proibito (Du sang dans le soleil, 1954), sera le premier qu’il réalisera seul.

* On remarquera également la présence de Marina Vlady (orthographiée Marina Wlady au générique) dans un tout petit rôle.

Les Infidèles
Marina Vlady dans Les infidèles de Mario Monicelli et Steno.

Les Infidèles
May Britt et Pierre Cressoy dans Les infidèles de Mario Monicelli et Steno.

(1) Après ce premier film, May Britt ne fera pas une grande carrière d’actrice : un peu plus d’une douzaine de films de second plan où elle personnifiera souvent des femmes fatales. Elle abandonnera sa carrière en 1960 après avoir épousé Sammy Davis, Jr.