4 juin 2022

Les Belles de nuit (1952) de René Clair

Les belles de nuitDans une petite ville de province des années 1950, Claude (Gérard Philipe), un jeune compositeur, travaille sur un opéra. Il vit dans un quartier pauvre, ses voisins se moquent gentiment de lui. Il se réfugie dans ses rêves où, dans des époques anciennes, il est un compositeur reconnu et vit des amours passionnés…
Les Belles de nuit est un film écrit et réalisé par René Clair. Il s’agit d’une fantaisie sur les rêves et les regrets des époques passées où « tout allait beaucoup mieux ». Le film semble être assez apprécié mais je dois avouer ne pas avoir été sensible à ses charmes. Certes, le récit comporte des rebondissements amusants et pousse parfois l’anachronisme assez loin mais c’est essentiellement la forme qui m’a rebuté. Les chansons sont assez insupportables et le jeu des acteurs reste très conventionnel. Les vedettes féminines (Martine Carol et Gina Lollobrigida) ne sont guère mises en valeur par une mise en scène plutôt terne. René Clair avait déjà dirigé Gérard Philipe dans La Beauté du Diable en 1950 ; entre deux, l’acteur était devenu une star internationale avec Fanfan la Tulipe de Christian-Jaque. René Clair le dirigera à nouveau, avec plus de bonheur, en 1955 dans Les Grandes Manœuvres.
Elle:
Lui : 2 étoile

Acteurs: Gérard Philipe, Martine Carol, Gina Lollobrigida, Magali Vendeuil, Raymond Bussières, Raymond Cordy
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 Les belles de nuitMartine Carol et Gérard Philipe dans Les belles de nuit de René Clair.

28 avril 2022

Fanfan la Tulipe (1952) de Christian-Jaque

Fanfan la TulipePendant la guerre de Sept Ans (1756-1763), le jeune et insouciant Fanfan s’engage dans l’armée française après qu’une prétendue diseuse de bonne aventure lui eut prédit une brillante carrière, et même son mariage avec la fille du roi…
Fanfan la Tulipe est un film français réalisé par Christian-Jaque, basé sur ce personnage de fiction créé au XIXe siècle. C’est un film de cape et d’épée d’une grande vivacité, plein d’entrain et doté d’un humour qui doit beaucoup aux brillants dialogues d’Henri Janson. Le récit flatte « l’esprit français » par le côté frondeur du personnage et son penchant de coureur de jupons. La satire est parfois féroce mais l’ensemble reste bon enfant et tout se termine toujours par un éclat de rire. Les seconds rôles sont savoureux. Le succès populaire fut très important et propulsa la notoriété internationale de Gérard Philipe, notamment auprès d’un public jeune. L’image de l’acteur restera durablement associée à Fanfan la Tulipe. Le film résiste bien à l’épreuve du temps et montre toujours une étonnante jeunesse.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Gérard Philipe, Gina Lollobrigida, Noël Roquevert, Marcel Herrand, Olivier Hussenot, Henri Rollan, Nerio Bernardi, Geneviève Page
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Les versions visibles actuellement :
– Version colorisée réalisée en 1997 (considérée comme l’une des colorisations les plus réussies)
– Version noir et blanc restaurée en 4K en 2021 (superbe).

Fanfan la TulipeGérard Philipe et Gina Lollobrigida dans Fanfan la Tulipe de Christian-Jaque.

Fanfan la TulipeFanfan la Tulipe de Christian-Jaque.

Fanfan la Tulipe au cinéma :
Fanfan-la-Tulipe (1903) des Frères Lumière
Fanfan la Tulipe (1907) d’Alice Guy
Fanfan-la-Tulipe (1925) René Leprince avec Aimé Simon-Girard
Fanfan la Tulipe (1952) de Christian-Jaque avec Gérard Philipe
Fanfan la Tulipe (2003) de Gérard Krawczyk avec Vincent Perez et Penelope Cruz

12 janvier 2018

La Beauté du diable (1950) de René Clair

La Beauté du diableAu seuil de la mort, le professeur Faust regrette de n’avoir accompli la grande œuvre dont il rêvait. Méphistophélès lui propose une seconde jeunesse et la réussite dans ses recherches. Mais, pour cela, il doit signer un pacte où il accepte de donner son âme…
Film célèbre et célébré du cinéma français, La Beauté du diable est un film qui impressionne beaucoup lorsqu’on le voit très jeune et laisse alors un souvenir bien enraciné dans nos esprits. Le revoir bien plus tard ne procure pas obligatoirement les mêmes émois. Ce n’est pas tant le fait que René Clair ait adapté la légende créée par Goethe pour en faire une allégorie de la menace nucléaire qui plane sur le monde de l’après-guerre qui pose problème. C’est plutôt le fait que rien ne semble fonctionner. Dès lors, tout paraît assez artificiel et l’ensemble se situe presque sur le ton de la farce. Michel Simon et Gérard Philipe ne s’entendait pas et cela se sent. Savaient-ils qu’ils jouaient dans le même film ? Michel Simon tire son épingle du jeu par la richesse de son jeu et ses envolées alors que Gérard Philipe reste assez terne. Quelques scènes sauvent l’ensemble comme la très belle (et délicate à réaliser) scène du miroir.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michel Simon, Gérard Philipe, Nicole Besnard, Simone Valère, Carlo Ninchi
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Remarques :
* La Beauté du diable est une production franco-italienne, tournée à Cinecittà.
* Le scénario et les dialogues ont été écrits par René Clair et Armand Salacrou.

La Beauté du diable
Gérard Philipe et Michel Simon dans La Beauté du diable de René Clair.

Principales adaptations du mythe de Faust :
Faust et Marguerite de Georges Méliès (1897)
La Damnation du Docteur Faust de Georges Méliès (1904)
Faust de F.W. Murnau (1926)
La beauté du diable de René Clair (1950) avec Gérard Philipe et Michel Simon
Marguerite de la nuit de Claude Autant-Lara (1955) avec Michèle Morgan et Yves Montand
Doctor Faustus de Richard Burton et Nevill Coghill (1967) avec Richard Burton et Elizabeth Taylor
Faust d’Alexandre Sokurov (2011)

8 août 2017

La fièvre monte à El Pao (1959) de Luis Buñuel

La Fièvre monte à El PaoUne île, appartenant à une dictature (fictive) d’Amérique Centrale, reçoit tous les prisonniers politiques et de droit-commun du pays. Le gouverneur est assassiné en plein discours. Ramón Vázquez, son secrétaire, aux idées libérales, le remplace temporairement… C’est Gérard Philipe qui a prié Buñuel d’accepter d’adapter ce roman d’Henri Castillou, La fièvre monte à El Pao. L’histoire de cet homme en proie aux contradictions entre ses convictions et l’exercice du pouvoir avait tout pour séduire l’acteur (qui, rappelons-le, était proche du Parti Communiste). Buñuel semble avoir été moins motivé : sa réalisation est certes sans défaut, mais sans fulgurances non plus (1). La critique des dictatures qui fleurissaient alors, ces libérateurs qui se transforment en despotes, se retrouve mêlée avec une histoire sentimentale, relevée par la sensualité de María Félix. Mais, l’atout du film reste la performance de Gérard Philipe : il apparaît tout d’abord peu crédible physiquement dans son rôle mais, en grand acteur qu’il est, nous fait rapidement oublier cette sensation. Sa prestation est remarquable. La fièvre monte à El Pao sera hélas son dernier film : quelques mois après la fin du tournage, il sera emporté par un cancer fulgurant du foie, à l’âge de 36 ans.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Gérard Philipe, María Félix, Jean Servais
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(1) Bunuel a déclaré par la suite qu’il n’aimait pas La fièvre monte à El Pao et, depuis, le film traîne une mauvaise réputation. Elle est assez injustifiée ou, du moins, excessive.

La fièvre monte à El Pao
Gérard Philipe et María Félix dans La Fièvre monte à El Pao de Luis Buñuel.

La Fièvre monte à El Pao
Jean Servais et María Félix dans La Fièvre monte à El Pao de Luis Buñuel.

17 juin 2017

Juliette ou la Clef des songes (1951) de Marcel Carné

Juliette ou La clef des songesDans sa prison, un jeune homme s’évade par le rêve et rend visite au Pays de l’Oubli. Il y recherche Juliette, la jeune fille qu’il aime mais aucun des habitants du village n’a de mémoire… Juliette ou La clef des songes est adapté d’une pièce écrite par Georges Neveux en 1927. Une première adaptation (sur laquelle avait travaillé Cocteau) avait débuté en 1941 avec Jean Marais et Micheline Presle mais la production en avait rapidement été arrêtée à cause de la guerre. Quand il la reprend quelque dix ans plus tard, Marcel Carné transforme entièrement le scénario. Il semble avoir voulu retrouver le climat poétique des Visiteurs du soir mais n’y parvient qu’imparfaitement. Malgré les bonnes interprétations de Gérard Philipe et Suzanne Cloutier (délicatement irréelle), il se dégage une certaine froideur de l’ensemble et nous restons à bonne distance. Cela nous permet d’apprécier à leur juste valeur les superbes décors d’Alexandre Trauner éclairés et filmés par Henri Alekan, deux maitres de leur spécialité. Les scènes de forêt sont absolument merveilleuses. Le film a souvent été jugé assez sévèrement ; certes il n’est pas parfait mais son atmosphère onirique n’est pas sans charme.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Gérard Philipe, Suzanne Cloutier, Jean-Roger Caussimon, Yves Robert
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Remarques :
* Pour les scènes de forêt, Alexandre Trauner a ajouté des faux arbres parmi les vrais pour en contrôler la densité.
* Aussi incroyable que cela puisse paraître, le village est un décor.
* On peut noter une certaine influence du merveilleux film d’Henry Hathaway Peter Ibbetson (1935).
* Lire le dossier sur le film sur le site internet marcel-carne.com … avec notamment des articles d’époque parus dans Cinémonde et le scénario romancé paru dans Mon Film.

Juliettte ou la Clef des songes
Suzanne Cloutier est Juliette dans Juliette ou La clef des songes de Marcel Carné.

Juliettte ou la Clef des songes
Gérard Philipe dans Juliette ou La clef des songes de Marcel Carné.

Juliette ou La clef des songes
Gérard Philipe et Jean-Roger Caussimon dans Juliette ou La clef des songes de Marcel Carné.

10 janvier 2017

Une si jolie petite plage (1949) de Yves Allégret

Une si jolie petite plagePar un soir pluvieux, un jeune homme triste arrive dans un village côtier du nord de la France. Il prend une chambre dans l’unique hôtel ouvert, une modeste maison tenue par la nièce de l’ancien propriétaire complètement paralysé et muet. Ce dernier semble reconnaitre le nouvel arrivé… Tout comme Dédé d’Anvers (1948), Une si jolie petite plage est issu de la collaboration entre le scénariste Jacques Sigurd et le réalisateur Yves Allégret (qui, rappelons-le, est le jeune frère de Marc Allégret). C’est à nouveau un film très noir avec ce désenchantement qui marque le cinéma français de l’Après-guerre. Accablé par le lourd poids du destin, les personnages de cette histoire n’espèrent plus, du moins pour eux. Il n’y a pas un seul rayon de soleil à l’horizon, au propre comme au figuré puisqu’il pleut continuellement, une grosse pluie qui détrempe tout et semble vouloir s’insinuer partout. La construction est originale car rien n’est expliqué de prime abord : si on comprend rapidement que ce jeune homme a vécu là par le passé, les indices sont ensuite distillés au compte-goutte et nous ne faisons qu’entrevoir les choses. Ce n’est que vers la fin du film que l’on apprendra de sa bouche toute son histoire. Gérard Philipe est parfait dans ce rôle assez taciturne. L’acteur n’est encore qu’au début de sa carrière, son talent explosera aux yeux du plus grand nombre  peu après au théâtre et, par ricochet, au cinéma. La photographie, signée par le grand Henri Alekan, est superbe.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Madeleine Robinson, Gérard Philipe, Jean Servais, André Valmy, Jane Marken, Julien Carette
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Remarque :
* Yves Allégret se permet une amusante petite prouesse technique sur le plan de fin : un couple marche sur la plage, dit une phrase (« Une si jolie petite plage ! »), s’arrête pour regarder la mer et la caméra recule rapidement jusqu’à qu’ils ne deviennent plus qu’un point. Aucune trace n’est visible dans le sable. Sauf erreur de ma part, la seule façon de faire un tel plan est de le filmer à l’envers, le plus délicat étant la synchronisation de la petite phrase.

Une si jolie petite plage
Gérard Philipe et Madeleine Robinson dans Une si jolie petite plage de Yves Allégret.

2 novembre 2015

Les Orgueilleux (1953) de Yves Allégret

Les orgueilleuxDans un petit village mexicain, une française arrive en car avec son mari très malade. Celui-ci meurt peu après, atteint d’une méningite cérébro-spinale très contagieuse. Alors que l’épidémie commence à se répandre, elle fait la connaissance d’un français, épave humaine noyée de téquila… Les Orgueilleux est l’adaptation d’une nouvelle de Jean-Paul Sartre, Typhus. C’est un film assez fort servi par une magnifique interprétation, particulièrement de Gérard Philipe dont le personnage évoque certains héros dostoïevskiens. Michèle Morgan est là dans un de ses plus beaux rôles, une femme en plein désarroi au bout du monde, bien plus complexe que les personnages de grande bourgeoise dans lesquels elle était si souvent cantonnée. Elle fait montre d’une grande sensualité qui culmine dans la scène du ventilateur (scène qui a troublé Martin Scorsese adolescent). Il se dégage une grande authenticité, le film nous immerge littéralement dans ce village mexicain écrasé par le soleil et la chaleur, avec une musique omniprésente et une moiteur perceptible. Seule la fin est décevante, bâclée et un peu ridicule. Cette fin heureuse aurait été imposée par les producteurs mexicains, Yves Allégret en ayant imaginé une tout autre. Mais cela n’empêche pas Les Orgueilleux d’être un très beau film.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Michèle Morgan, Gérard Philipe, Carlos López Moctezuma, Víctor Manuel Mendoza
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Remarques :
* Luis Buñuel fait une apparition dans un petit rôle de trafiquant (j’avoue ne pas l’avoir repéré).
* Rappelons qu’Yves Allégret est le jeune frère de Marc Allégret. Sa filmographie est quelque peu inégale, Les Orgueilleux fait incontestablement partie de ses trois ou quatre meilleurs films.
* Le film a été récemment restauré.

Les Orgueilleux
Gérard Philipe, Víctor Manuel Mendoza et Carlos López Moctezuma dans Les orgueilleux de Yves Allégret

Les Orgueilleux
Víctor Manuel Mendoza et Michèle Morgan dans Les orgueilleux de Yves Allégret.

2 novembre 2013

Montparnasse 19 (1958) de Jacques Becker

Autre titre : « Les amants de Montparnasse »

Les amants de Montparnasse Paris, 1919. Le peintre Modigliani est alcoolique et miséreux. Deux femmes s’intéressent à lui : une riche anglaise excentrique et Jeanne Hébuterne, une fille de bonne famille qui va tout quitter pour vivre avec lui… Montparnasse 19 retrace de façon romancée la dernière année de la vie de Modigliani (1). Le film a certainement beaucoup souffert de sa gestation tourmentée : le projet était initialement celui de Max Ophüls, inspiré d’un roman de Michel-Georges Michel avec des dialogues d’Henri Jeanson. A peine débuté, le tournage fut interrompu par la mort de Max Ophüls et le projet fut confié à Jacques Becker qui commença par réécrire en partie les dialogues. Henri Jeanson quitta alors la production. Le résultat laisse bien dubitatif. A aucun moment, Gérard Philipe n’est vraiment Modigliani, on peut d’ailleurs se demander s’il était vraiment l’acteur idéal pour ce rôle. L’ensemble paraît hélas bien terne.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Gérard Philipe, Anouk Aimée, Lilli Palmer, Gérard Séty, Lino Ventura
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Lire une analyse plus complète (et d’un avis différent) sur le site DVDClassik

(1) Modigliani est mort en janvier 1920 à l’âge de 35 ans.

20 juin 2012

La Chartreuse de Parme (1948) de Christian-Jaque

La Chartreuse de ParmeAu début du XIXe siècle, dans la Principauté de Parme au nord de l’Italie, le jeune Fabrice del Dongo rejoint sa tante, la Sanseverina, qui, tout en étant la maîtresse du premier ministre, porte un grand intérêt à son protégé. Ce dernier va se retrouver emprisonné pour des raisons à la fois politiques et privées… Christan-Jaque fait une adaptation ambitieuse du roman de Stendhal, ambitieuse mais pas très fidèle puisqu’elle en occulte une bonne partie et simplifie le reste. Ces mauvais choix se ressentent principalement dans le derniers tiers du film qui paraît plus faible. En revanche, les décors et l’interprétation sont assez remarquables : Gérard Philipe est parfait pour interpréter ce grand séducteur stendhalien, c’est l’un de ses plus grand rôles à l’écran, Maria Casarès est somptueuse et princière, tous les seconds rôles sont parfaitement tenus. L’interprétation est d’une grande force. La photographie est superbe, très soignée. Pour autant que l’on puisse critiquer son contenu, La Chartreuse de Parme de Christian-Jaque est un film fort et prenant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Gérard Philipe, María Casares, Renée Faure, Lucien Coëdel, Louis Salou, Tullio Carminati, Louis Seigner
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9 mai 2012

Souvenirs perdus (1950) de Christian-Jaque

Souvenirs perdusAux Objets trouvés, on rencontre des objets très inattendus. C’est l’histoire de quatre d’entre eux qui nous est ici contée… Souvenirs perdus est un film à sketches, conçu pour avoir à son affiche un grand nombre d’acteurs connus. Adaptées par Christian-Jaque et Jacques Companéez, ces quatre histoires n’ont pas vraiment de lien entre elles : deux jouent la carte de l’humour, les deux autres sont plus mélancoliques. Le film souffre des défauts du genre et paraît superficiel. L’objet à la source de chaque histoire n’a souvent qu’un rôle négligeable. L’histoire avec Gérard Philipe est certainement la plus originale et la plus forte mais, au final, pêche par sa brièveté. La dernière, écrite par Prévert, est la plus amusante avec un jeune Yves Montand terriblement charmeur. Souvenirs perdus nous laisse hélas sur notre faim.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Bernard Blier, Pierre Brasseur, Suzy Delair, Danièle Delorme, Edwige Feuillère, Yves Montand, François Périer, Gérard Philipe, Armand Bernard, Gilberte Géniat
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Les sketches :
1. Une statuette d’Osiris
écrit par Jacques Prévert
avec Pierre Brasseur et Edwige Feuillère
Deux anciens amants se rencontrent un soir de Noël, chacun faisant croire à l’autre qu’il mène une belle vie…
2. La couronne mortuaire
écrit par Henry Jeanson et Pierre Véry
avec Suzy Delair, François Périer et Armand Bernard
Alors qu’il doit se rendre à l’enterrement de son oncle, un coureur de jupons reçoit la visite inattendue d’une de ses anciennes conquêtes. Son majordome lui fait croire que c’est lui qui est mort…
3. Une cravate de fourrure
écrit par Henry Jeanson et Pierre Véry
avec Danièle Delorme et Gérard Philipe
Un homme désespéré tue pour se venger d’une sombre histoire familiale. Il rencontre une jeune fille sur le point de ses suicider…
4. Le violon
écrit par Jacques Prévert et Pierre Prévert
avec Bernard Blier, Yves Montand et Gilberte Géniat
Amoureux de l’épicière, un agent de police feint de s’intéresser aux talents de violoniste de son jeune garçon…