24 février 2017

Tombe les filles et tais-toi! (1972) de Herbert Ross

Titre original : « Play It Again, Sam »

Tombe les filles et tais-toi!Critique passionné de cinéma, Allan Félix vient de se séparer de sa femme. Ses amis Linda et Dick le voyant déprimé font tout pour lui faire rencontrer d’autres jeunes femmes… Play It Again, Sam étant adapté d’une pièce écrite par Woody Allen et jouée par lui-même à Broadway en 1969, on peut se demander pourquoi le film n’est pas réalisé par Woody Allen (1). C’est d’autant plus étonnant qu’on retrouve dans ce film beaucoup de ses thèmes favoris à commencer par le sujet principal de cette histoire : la frontière entre réel et imaginaire. Allan Félix est influencé par l’univers des films qu’il adore et cherche à reproduire l’aisance de ses héros dans sa vie courante. Son modèle est Humphrey Bogart ; le film débute ainsi en le montrant bouche-bée devant la scène finale de Casablanca. Bogart lui apparaît de temps à autre pour lui prodiguer ses « conseils ». Plus que dans les premiers films qu’il a alors déjà réalisés, le personnage personnifié par Woody Allen est un trentenaire névrosé, grand consommateur de calmants et de séances de psy, sur lequel repose l’essentiel de l’humour. En ce sens, Play It Again, Sam est plus proche de ses futurs films (à partir d’Annie Hall) que de ses premiers films plus purement comique. Diane Keaton pleine d’empathie et Tony Roberts en ami workalcoholic (partout où il arrive, il commence par appeler son bureau pour dire à quel numéro il est joignable) sont très à l’aise dans leurs personnages. Souvent écarté des filmographies de Woody Allen, Play It Again, Sam est un petit bijou.
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Woody Allen, Diane Keaton, Tony Roberts, Jerry Lacy
Voir la fiche du film et la filmographie de Herbert Ross sur le site IMDB.

Remarques :
* Play It Again, Sam est l’un des rares films de Woody Allen ne se déroulant pas à New York. La pièce se passait à New York mais le film prend place à San Francisco, sans doute pour exploiter la « coolitude » qui y régnait à l’époque.
* Le titre français peut paraître un peu idiot. Les distributeurs français ont visiblement cherché à profiter du succès de Prends l’oseille et tire-toi (1969), sorti quelques mois auparavant en France (mi-1972). A noter que lorsque Francis Perrin a monté la pièce en français en 1992, il lui a donné le titre Une aspirine pour deux.
* Jerry Lacy avait déjà fait office de sosie de Bogart dans certaines publicités avant de jouer dans la pièce.
* Au chapitre « cassons joyeusement les mythes » : la phrase « Play it again, Sam » n’est à aucun moment prononcée par Humphrey Bogart (ou par quelqu’un d’autre) dans Casablanca.

(1) Woody Allen explique qu’il était passé à autre chose quand il fut question de porter sa pièce à l’écran : il travaillait alors à la préparation de Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe (sans jamais oser le demander) et, à ses yeux, Play It Again, Sam faisait partie du passé. D’autant plus, qu’il fut d’abord envisagé de le faire jouer par d’autres acteurs ; ce n’est qu’ensuite que les producteurs firent appel aux acteurs originaux de la pièce (Allen, Keaton, Roberts, Lacy).

Plat it again Sam
Diane Keaton et Woody Allen dans Tombe les filles et tais-toi! de Herbert Ross.

Play it again Sam
Tony Roberts et Woody Allen dans Tombe les filles et tais-toi! de Herbert Ross.

23 février 2017

Les cadavres ne portent pas de costard (1982) de Carl Reiner

Titre original : « Dead Men Don’t Wear Plaid »

Les cadavres ne portent pas de costardLes affaires sont calmes pour le détective John Forrest lorsqu’une cliente frappe à sa porte. Il s’agit de la fille d’un scientifique renommé (et fabriquant de fromages) qui vient de périr dans un accident automobile. Elle pense qu’il a été assassiné… L’idée a germé dans les esprits de Carl Reiner, George Gipe et Steve Martin : faire un film parodique qui incorporerait des extraits de films noirs des années quarante. Bien évidemment, il fallait que le film soit en noir et blanc et c’est grâce à l’usage subtil des champs-contrechamps que l’illusion est créée :  nous avons l’impression que ces acteurs des années quarante donnent la réplique à Steve Martin. L’histoire est totalement farfelue, elle est surtout un prétexte non seulement pour inclure les différents extraits mais aussi pour placer une multitude de clins d’œil qu’il est impossible de tous repérer tant il y en a. Les scénaristes ont toutefois réussi à introduire de très bons gags, le plus célèbre étant cette méthode si particulière  de Rachel Ward pour extraire les balles. La voix off contribue à recréer l’atmosphère des films de détective privé. Steve Martin ressemble plus que jamais à Dana Andrews mais l’acteur a pris soin de ne pas calquer son jeu sur tel ou tel acteur pour éviter le mimétisme (par exemple, il aurait pu se gratter l’oreille et on se serait tous pâmé… mais non, il ne le fait pas). Face à lui, Rachel Ward ne présente aucune ressemblance particulière ; par ailleurs, on peut se demander pourquoi il a été choisi de lui laisser une coupe de cheveux typique des années soixante-dix. Même si on ne peut nier que Les cadavres ne portent pas de costard est un film pour cinéphiles (si on ne reconnait pas les acteurs, l’humour tombe, c’est inévitable), il est au final très amusant et unique en son genre.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Steve Martin, Rachel Ward, Carl Reiner
Voir la fiche du film et la filmographie de Carl Reiner sur le site IMDB.

Voir les autres films de Carl Reiner chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* L’humour du titre ne passe pas vraiment dans la traduction : « plaid » (morceau de tissu écossais porté) peut être un costume, certes, mais un costume en tissu écossais (qu’il faut être américain pour porter, soit-dit en passant !) Or, les cadavres sont toujours habillés à la morgue avec un costume plus habillé qu’un « plaid ». Une meilleure traduction aurait pu être « Les cadavres ne portent pas de blouson vert » ou  même « Les cadavres portent toujours un costard ». 🙂
* Ceci dit, le titre n’a pas de sens particulier (même si Steve Martin arrive à le placer dans une scène). C’est une parodie des titres de romans policiers.
* La série Dream On a repris un peu le principe dans les années 90 mais différemment : les extraits de films servent à exprimer les pensées intérieures du personnage principal.

Les cadavres ne portent pas de costard
Rachel Ward et Steve Martin dans Les cadavres ne portent pas de costard de Carl Reiner.

Les cadavres ne portent pas de costard
Steve Martin censé faire face à Ingrid Bergman dans Les cadavres ne portent pas de costard de Carl Reiner.

Acteurs /extraits de films :
– Alan Ladd dans Tueur à gages (This Gun for Hire) de Frank Tuttle
– Barbara Stanwyck dans Raccrochez, c’est une erreur (Sorry, wrong number) d’Anatole Litvak et Assurance sur la mort (Double Indemnity) de Billy Wilder
– Ray Milland dans Le Poison (The Lost Weekend) de Billy Wilder
– Ava Gardner dans Les tueurs (The killers) de Robert Siodmak et L’Île au complot (The Bribe) de Robert Z. Léonard
– Burt Lancaster dans Les tueurs (The killers) de Robert Siodmak
– Humphrey Bogart dans Le Grand Sommeil (The Big Sleep), Le Violent (In a Lonely Place) et Les Passagers de la nuit (Dark Passage)
– Cary Grant dans Soupçons (Suspicion) d’Alfred Hitchcock
– Ingrid Bergman dans Les Enchaînés (Notorious) d’Alfred Hitchcock
– Veronica Lake dans La Clé de verre (The Glass Key) de Stuart Heisler
– Bette Davis dans Jalousie (Deception) d’Irving Rapper
– Lana Turner dans Johnny, roi des gangsters (Johnny Eager) de Mervyn LeRoy et Le facteur sonne toujours deux fois (The Postman Always Rings Twice) de Tay Garnett
– Edward Arnold dans Johnny, roi des gangsters (Johnny Eager) de Mervyn LeRoy
– Kirk Douglas dans L’Homme aux abois (I Walk Alone) de Byron Haskin
– Fred MacMurray dans Assurance sur la mort (Double Indemnity) de Billy Wilder
– James Cagney dans L’enfer est à lui (White Heat) de Raoul Walsh
– Joan Crawford dans Humoresque de Jean Negulesco
– Charles Laughton et Vincent Price dans  L’Île au complot (The Bribe) de Robert Z. Léonard

Les cadavres ne portent pas de costard
A gauche : Dana Andrews dans Laura (1944). A droite : Steve Martin dans Les cadavres ne portent pas de costard de Carl Reiner. Je suis étonné que personne ne mentionne cette ressemblance vraiment frappante (que Carl Reiner a certainement cultivée).

21 février 2017

Contes italiens (2015) de Paolo Taviani et Vittorio Taviani

Titre original : « Maraviglioso Boccaccio »

Contes italiensEn 1348, alors que la peste frappe cruellement Florence, sept demoiselles et trois jeunes hommes décident de quitter la ville et de s’isoler à la campagne. Là, pour tromper l’ennui, ils décident que chaque jour, l’un d’entre eux devra raconter une histoire… Librement inspiré du Décaméron de Boccace, Contes italiens est un superbe hymne à l’amour, à la beauté et à la vie. Après un préambule sur les dégâts de la peste, les frères Taviani reprennent cinq contes, parmi les cent que compte le roman. Trois sont à caractère plutôt dramatiques sur le thème de la force de l’amour ; ce sont les plus beaux, les plus émouvants, les plus déchirants même pour le dernier. On est transportés par leur puissance évocatrice. Deux contes plus légers, et un peu plus courts, servent en quelque sorte d’intermède récréatif. La réalisation est parfaite, l’image est d’une grande beauté et la musique tient une grande place, apportant une dimension supplémentaire. Il est un peu désolant de voir la critique laminer un tel film, le qualifiant hâtivement d’ « académique ». Il ne faut pas les écouter : à plus de quatre-vingts ans, les frères Taviani ont signé un film étonnamment jeune ; il est en outre assez féminin (Paolo Taviani, lui-même, le confirme). Contes italiens est une petite merveille.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Carolina Crescentini, Flavio Parenti, Kim Rossi Stuart, Riccardo Scamarcio, Kasia Smutniak, Jasmine Trinca
Voir la fiche du film et la filmographie de Paolo Taviani et Vittorio Taviani sur le site IMDB.
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Voir les autres films de Paolo Taviani et Vittorio Taviani chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur les frères Taviani

Précédente adaptation :
Le Décaméron (Il Decameron) de Pier Paolo Pasolini (1971), comportant dix contes et bien entendu très différent. Le réalisateur l’a renié par la suite.

Contes italiens
Contes italiens de Paolo et Vittorio Taviani.

Contes italiens
Conte 1 : Riccardo Scamarcio et Vittoria Puccini dans Contes italiens de Paolo et Vittorio Taviani.

Contes italiens
Conte 2 : Kim Rossi Stuart dans Contes italiens de Paolo et Vittorio Taviani.

Contes italiens
Conte 3 : Michele Riondino et Kasia Smutniak dans Contes italiens de Paolo et Vittorio Taviani.

Contes italiens
Conte 4 : Carolina Crescentini et Leonardo Santini Contes italiens de Paolo et Vittorio Taviani.

Contes italiens
Conte 5 : Jasmine Trinca dans Contes italiens de Paolo et Vittorio Taviani.

20 février 2017

The Bigamist (1953) de Ida Lupino

Titre français parfois utilisé : « Bigamie »

BigamieA San Francisco, Harry et Eve font une demande pour adopter un enfant et acceptent donc que l’on enquête sur leur vie privée. L’enquêteur découvre qu’Harry a une autre vie à Los Angeles où il doit souvent se rendre pour affaires… S’écartant franchement des normes hollywoodiennes classiques, Ida Lupino aborde cette histoire de bigamie de façon vraiment non conventionnelle : d’une part, le bigame est montré comme non condamnable, comme s’il s’était embourbé malgré lui en voulant faire le bien, et d’autre part les deux femmes sont traitées avec la même bienveillance (alors que les conventions scénaristiques hollywoodiennes auraient voulu qu’il y ait une femme profiteuse antipathique et une femme victime sympathique). Il n’y a d’ailleurs pas de victime à proprement parler dans cette histoire. Le regard que porte Ida Lupino sur ces trois personnages est empreint de délicatesse et de compassion. Il n’y a aucune lourdeur, aucun effet scénaristique trop appuyé, simplement une description de sentiments, des forces et des faiblesses que tout être humain peut avoir. Elle aborde indéniablement la question avec sa sensibilité féminine mais sans aucun esprit de revanche. The Bigamist ne manque pas de qualités.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Joan Fontaine, Ida Lupino, Edmund Gwenn, Edmond O’Brien
Voir la fiche du film et la filmographie de Ida Lupino sur le site IMDB.

Voir les autres films de Ida Lupino chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Ida Lupino (tous en anglais, aucun en français)…

Remarque :
* Ida Lupino est l’une des très rares femmes réalisatrices du cinéma hollywoodien classique.

The Bigamist
Ida Lupino et Edmond O’Brien dans Bigamie de Ida Lupino.

The Bigamist
Edmond O’Brien et Joan Fontaine dans Bigamie de Ida Lupino.

19 février 2017

Pas de roses pour OSS 117 (1968) de André Hunebelle

Pas de roses pour O.S.S. 117Alors que l’on observe une recrudescence d’attentats politiques, OSS 117 a changé de visage pour se faire passer pour le gangster William Chandler. Son but est d’infiltrer l’organisation criminelle dirigée par « Le Major ». Celui-ci l’envoie au Moyen-Orient pour assassiner un délégué de l’ONU… Pas de roses pour OSS 117 est adapté non pas d’un roman de Jean Bruce mais de Josette Bruce qui a pris la suite de son mari décédé. La base de l’histoire (les assassinats politiques) rappelle furieusement l’épisode « Bahia ». Le développement est certes différent mais ne brille pas par son originalité. Les mêmes recettes sont réutilisées, on sent un certain essouflement. L’acteur principal a changé, John Gavin remplace Frederick Stafford et le scénario intègre cela habilement : OSS 117 a subi une opération de chirurgie esthétique pour remplir sa mission (on nous le répète cinq fois pour être sûr que tout le monde a bien compris). Le casting inclut cette fois une grande vedette internationale, Curd Jürgens, et une James Bond girl, Luciana Paluzzi. Robert Hossein réapparaît, sans que son personnage ne soit lié à celui qu’il avait dans le second volet.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: John Gavin, Margaret Lee, Curd Jürgens, Luciana Paluzzi, Robert Hossein
Voir la fiche du film et la filmographie de André Hunebelle sur le site IMDB.

Voir les autres films de André Hunebelle chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Production franco-italienne.
* Réalisation : André Hunebelle, , Renzo Cerrato et  Jean-Pierre Desagnat

Pas de roses pour OSS 117
Robert Hossein et John Gavin dans Pas de roses pour O.S.S. 117 d’André Hunebelle.

Pas de roses pour OSS 117
Luciana Paluzzi et John Gavin dans Pas de roses pour O.S.S. 117 d’André Hunebelle.

18 février 2017

Atout coeur à Tokyo pour OSS 117 (1966) de Michel Boisrond

À tout coeur à Tokyo pour OSS 117Une mystérieuse organisation criminelle cherche à vendre de force aux américains une arme secrète et font sauter une base militaire dans le Pacifique pour démontrer sa puissance. Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117, est envoyé à Tokyo où il semble qu’une employée de l’ambassade américaine a transmis des codes secrets sous la menace… Terence Young (réalisateur des premiers James Bond) a co-écrit l’adaptation de ce roman de Jean Bruce. André Hunebelle se contente cette fois de produire et laisse à Michel Boisrond, réalisateur de plusieurs films mineurs avec Brigitte Bardot, le soin de réaliser Atout coeur à Tokyo pour OSS 117. L’histoire n’est pas d’une grande originalité mais elle est bien ficelée et pleine de péripéties. Frederick Stafford tient une nouvelle fois le rôle de l’agent secret et Marina Vlady apporte une belle note de charme, tout comme la japonaise Jitsuko Yoshimura, assez craquante. Plus inattendu, le facétieux Jacques Legras (ah, La Caméra invisible) campe… un méchant japonais (si !). L’ensemble est de bonne facture, apte à rivaliser avec les productions internationales.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Frederick Stafford, Marina Vlady, Jitsuko Yoshimura, Jacques Legras, Henri Serre
Voir la fiche du film et la filmographie de Michel Boisrond sur le site IMDB.

 

Atout coeur à Tokyo pour OSS 117
Marina Vlady et Frederick Stafford dans À tout coeur à Tokyo pour OSS 117 de Michel Boisrond.

17 février 2017

Furia à Bahia pour OSS 117 (1965) de André Hunebelle

Furia à Bahia pour OSS 117Une série d’attentats-suicides en Amérique du Sud inquiète les services secrets. Il semble que les terroristes soient en réalité des innocents agissant sous l’emprise d’une drogue. Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, est envoyé à Rio de Janeiro pour enquêter. Dès son arrivée, on tente de le supprimer… Ce troisième film de la série des OSS 117 tournée par André Hunebelle est plus convaincant que les deux premiers. Certes, l’histoire se résume toujours à une série de guet-apens d’où le héros doit sortir vivant, mais la réalisation a gagné en qualité et supporte mieux la comparaison avec les productions internationales. Les combats sont bien réglés et assez inventifs, le gros point faible restant le manque d’envergure des vilains dans le dernier tiers du film : c’est bien joli de vouloir dominer le monde mais il faudrait montrer un peu plus de machiavélisme pour faire frémir l’auditoire… Trop gourmand pour son cachet, l’acteur Kerwin Mathews a été remplacé par Frederick Stafford qui est assez convaincant. Furia à Bahia pour OSS 117 nous montre de belles vues de Rio avec un bouquet final aux grandioses chutes d’Iguaçu. Cette balade touristique n’est pas sans rappeler celle de L’Homme de Rio de Philippe de Broca qui a (tiens, tiens…) triomphé l’année précédente.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Frederick Stafford, Mylène Demongeot, Raymond Pellegrin, Perrette Pradier
Voir la fiche du film et la filmographie de André Hunebelle sur le site IMDB.

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Furia à Bahia pour OSS 117
Les gentils : Mylène Demongeot et Frederick Stafford dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.

Furia à Bahia pour OSS 117
La perfide : Perrette Pradier dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.

Furia à Bahia pour OSS 117
Les méchants : Raymond Pellegrin, François Maistre et Jean-Pierre Janic dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.

16 février 2017

Banco à Bangkok pour OSS 117 (1964) d’André Hunebelle

Banco à Bangkok pour OSS 117Le colonel Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, est envoyé en Thaïlande pour continuer l’enquête sur une inquiétante résurgence du virus de la peste. Le précédent agent sur l’affaire a été assassiné… Basé sur un roman policier de Jean Bruce, Banco à Bangkok pour OSS 117 est le deuxième de la série réalisée par André Hunebelle. Cette fois, le film est en couleurs et a, de toute évidence, bénéficié de plus de moyens. L’acteur Kerwin Mathews prend de l’assurance et montre plus de présence ; il y a aussi un meilleur travail sur les vilains, Robert Hossein étant assez troublant. Mais l’ensemble peine à passionner, la faiblesse étant cette fois plutôt du côté du scénario, assez conventionnel et prévisible.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Kerwin Mathews, Robert Hossein, Pier Angeli, Dominique Wilms
Voir la fiche du film et la filmographie de André Hunebelle sur le site IMDB.

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Banco à Bangkok pour OSS 117
Pier Angeli et Kervin Mathews dans Banco à Bangkok pour OSS 117 de André Hunebelle.

Banco à Bangkok
Kervin Mathews et Robert Hossein dans Banco à Bangkok pour OSS 117 de André Hunebelle.

15 février 2017

OSS 117 se déchaîne (1963) d’André Hunebelle

OSS 117 se déchaîneUn agent américain est tué au cours d’une plongée sous-marine en Corse. Il était sur la piste d’espions cherchant à localiser les sous-marins nucléaires. Les services secrets envoient Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, pour continuer l’enquête… Imaginées par le romancier Jean Bruce, les aventures de l’agent secret OSS 117 avait déjà été portées à l’écran par deux fois de façon discrète. Mais en 1963, il s’agit de profiter du succès du premier James Bond (James Bond contre Dr No). La comparaison est dès lors inévitable et force est de constater que l’on a l’impression d’être face à une copie. On y retrouve beaucoup d’éléments mais toujours de façon plus faible et le manque de moyens est visible. A défaut de l’exotisme des tropiques, c’est le photogénique Bonifacio qui sert de cadre à cette histoire. Cela permet d’introduire des scènes sous-marines plutôt réussies. Si l’américain Kerwin Mathews est d’un physique agréable, il manque certainement de présence, mais ce sont surtout les méchants qui n’ont pas assez d’impact. Seul, Daniel Emilfork, avec son physique si particulier, peut faire frissonner. A sa sortie, le film a connu un certain succès, moindre que James Bond bien entendu mais suffisant pour que des suites soient mises en chantier.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Kerwin Mathews, Nadia Sanders, Irina Demick, Daniel Emilfork
Voir la fiche du film et la filmographie de André Hunebelle sur le site IMDB.

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OSS 117 se déchaîne
Kervin Mathews dans OSS 117 se déchaîne de André Hunebelle.

Oss 117 se déchaîne
Nadia Sanders et Daniel Emilfork dans OSS 117 se déchaîne de André Hunebelle.

OSS 117 au cinéma :

O.S.S. 117 n’est pas mort (1957) de Jean Sacha avec Ivan Desny
Le Bal des espions (1960) de Michel Clément (le nom d’OSS 117 n’est pas mentionné car les droits sur le nom du personnage n’étaient pas disponibles).

OSS 117 se déchaîne (1963) d’André Hunebelle avec Kerwin Mathews
Banco à Bangkok pour OSS 117 (1964) d’André Hunebelle avec Kerwin Mathews
Furia à Bahia pour OSS 117 (1965) d’André Hunebelle avec Frederick Stafford
Atout coeur à Tokyo pour OSS 117 (1966) de Michel Boisrond avec Frederick Stafford
Pas de roses pour OSS 117 (1968) d’André Hunebelle avec John Gavin
OSS 117 prend des vacances (1970) de Pierre Kalfon avec Luc Merenda

OSS 117: Le Caire, nid d’espions (2006) de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin
OSS 117: Rio ne répond plus (2009) de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin

14 février 2017

Le Chien des Baskerville (1959) de Terence Fisher

Titre original : « The Hound of the Baskervilles »

Le Chien des BaskervilleEn l’an 1790, Sir Hugo Baskerville, un aristocrate cruel, est attaqué par un énorme chien alors qu’il vient de poignarder une paysanne sur la lande. De là naît la légende du chien des Baskerville. Plusieurs décennies plus tard, Charles Baskerville meurt sur la lande dans des circonstances mystérieuses. Son neveu, Sir Henry hérite du domaine familial. Le détective Sherlock Holmes est contacté pour veiller sur lui… Le Chien des Baskerville de Terence Fisher est la deuxième grande adaptation du célèbre roman de Conan Doyle. Cette version prend quelques libertés par rapport au roman, sans le dénaturer toutefois. Le film étant issu des studios Hammer, on peut s’attendre à ce que le côté terrifiant soit développé mais il n’en est rien. Même l’apparition de la bête ne fait pas frémir. Le film est plutôt remarquable par son atmosphère, vraiment inquiétante, due à la précision du scénario, au jeu des acteurs et à leur forte présence. Le film joue beaucoup plus sur les nuances que sur le démonstratif. C’est sans doute pour cette raison que le film a plutôt déçu les amateurs des films de la Hammer et les suites prévues ne furent pas mises en chantier. Aujourd’hui, il est mieux considéré. A juste titre.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Peter Cushing, André Morell, Christopher Lee, John Le Mesurier
Voir la fiche du film et la filmographie de Terence Fisher sur le site IMDB.

Voir les livres sur la Hammer

Le Chien des Baskerville
André Morell (Watson) et Peter Cushing (Sherlock Holmes) dans Le Chien des Baskerville de Terence Fisher.

Le Chien des Baskerville
Peter Cushing (Sherlock Holmes) et Christopher Lee (Sir Henry Baskerville) dans Le Chien des Baskerville de Terence Fisher.

Les plus grandes adaptations du roman à l’écran :
1. Le Chien des Baskerville (The Hound of the Baskervilles) de Sidney Lanfield (USA 1939) avec Basil Rathbone, Nigel Bruce et Richard Greene
2. Le Chien des Baskerville (The Hound of the Baskervilles) de Terence Fisher (UK 1959) avec Peter Cushing et Christopher Lee
3. Priklyucheniya Sherloka Kholmsa i doktora Vatsona: Sobaka Baskerviley d’Igor Maslennikov (TV russe, 1981) avec Vasiliy Livanov et Nikita Mikhalkov
4. The Hound of the Baskervilles de Douglas Hickox (TV UK, 1983) avec Ian Richardson et Denholm Elliott
5. The Hound of the Baskervilles de Brian Mills (TV UK, 1988) avec Jeremy Brett et Edward Hardwicke
6. The Hound of the Baskervilles de Dave Attwood (TV UK, 2002) avec Richard Roxburgh et Ian Hart