23 janvier 2024

John Wick (2014) de Chad Stahelski et David Leitch

John WickAncien tueur à gages à forte réputation, John Wick vient de perdre sa femme. Ses seuls amours sont maintenant sa puissante Mustang de 1969 et la chienne que sa femme lui a offert post-mortem. Le fils d’un chef mafieux russe a la mauvaise idée de venir le tabasser pour lui voler sa voiture et tuer son chien, réveillant une fureur endormie…
John Wick est un film d’action américain réalisé par Chad Stahelski, aidé par David Leitch (non crédité). Tous deux sont d’anciens cascadeurs. Le scénario est simplissime et ne s’embarrasse pas de fioritures. Il repose sur le thème du justicier, le redresseur de torts qui va engendrer avec sa croisade un plaisir coupable chez le spectateur. Les dialogues sont peu nombreux et destinés à faire mouche. La réalisation est efficace et précise. Keanu Reeves est particulièrement crédible, l’acteur prétend avoir fait lui-même 90% de ses cascades. Malgré le nombre de morts (il y en aurait 77, mais ce sont tous des méchants qui cherchent à le tuer), le film n’est pas si violent. Ce sont plutôt les cascades et la rapidité de l’action qui priment. Comme dans un jeu vidéo. Bien entendu, cela finit par être un peu répétitif tout de même. De plus, à aucun moment, on ne tremble pour le héros qui, bien que passablement malmené, paraît indestructible. Gros succès en salles, et plus particulièrement en France semble-t-il. Le film a eu trois suites.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Keanu Reeves, Michael Nyqvist, Alfie Allen, Willem Dafoe
Voir la fiche du film et la filmographie de Chad Stahelski et David Leitch sur le site IMDB.
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Keanu Reeves dans John Wick de Chad Stahelski & David Leitch.

La série des John Wick :
John Wick de Chad Stahelski et David Leitch (2014)
John Wick 2 (John Wick: Chapter 2) de Chad Stahelski (2017)
John Wick Parabellum (John Wick: Chapter 3 – Parabellum) de Chad Stahelski (2019)
John Wick: Chapitre 4 (John Wick: Chapter 4) de Chad Stahelski (2023)

17 février 2017

Furia à Bahia pour OSS 117 (1965) de André Hunebelle

Furia à Bahia pour OSS 117Une série d’attentats-suicides en Amérique du Sud inquiète les services secrets. Il semble que les terroristes soient en réalité des innocents agissant sous l’emprise d’une drogue. Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, est envoyé à Rio de Janeiro pour enquêter. Dès son arrivée, on tente de le supprimer… Ce troisième film de la série des OSS 117 tournée par André Hunebelle est plus convaincant que les deux premiers. Certes, l’histoire se résume toujours à une série de guet-apens d’où le héros doit sortir vivant, mais la réalisation a gagné en qualité et supporte mieux la comparaison avec les productions internationales. Les combats sont bien réglés et assez inventifs, le gros point faible restant le manque d’envergure des vilains dans le dernier tiers du film : c’est bien joli de vouloir dominer le monde mais il faudrait montrer un peu plus de machiavélisme pour faire frémir l’auditoire… Trop gourmand pour son cachet, l’acteur Kerwin Mathews a été remplacé par Frederick Stafford qui est assez convaincant. Furia à Bahia pour OSS 117 nous montre de belles vues de Rio avec un bouquet final aux grandioses chutes d’Iguaçu. Cette balade touristique n’est pas sans rappeler celle de L’Homme de Rio de Philippe de Broca qui a (tiens, tiens…) triomphé l’année précédente.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Frederick Stafford, Mylène Demongeot, Raymond Pellegrin, Perrette Pradier
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Furia à Bahia pour OSS 117
Les gentils : Mylène Demongeot et Frederick Stafford dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.

Furia à Bahia pour OSS 117
La perfide : Perrette Pradier dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.

Furia à Bahia pour OSS 117
Les méchants : Raymond Pellegrin, François Maistre et Jean-Pierre Janic dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.

18 novembre 2016

La Kermesse des aigles (1975) de George Roy Hill

Titre original : « The Great Waldo Pepper »

La Kermesse des aigles1926. Pilote de la Première Guerre mondiale, Waldo Pepper propose des baptêmes de l’air dans les campagnes du Nebraska. Mais le public commence à s’habituer aux avions et il faut faire des cascades de plus en plus périlleuses pour attirer le public dans des shows… La Kermesse des aigles est un film de passion pour George Roy Hill, lui-même pilote. Le film est assez spectaculaire lorsque l’on sait que toutes les prises de vues aériennes sont réelles, que rien n’a été reconstitué en studio, aucune scène n’a été tournée sur fond bleu. George Roy Hill pilotait parfois lui-même l’avion portant la caméra. Robert Redford a affirmé avoir réellement marché sur les ailes d’un avion en vol et les acteurs n’avaient ni parachutes ni harnais de sécurité. Oui, c’est bien un film de passionné… La Kermesse des aigles est très plaisant avec un bon déroulé de l’histoire. Il nous restitue fort bien l’état d’esprit de ces casse-cou des débuts de l’aviation.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robert Redford, Bo Svenson, Bo Brundin, Susan Sarandon
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Remarques :
* La bataille aérienne reconstituée à la fin du film est inspirée celle de l’as allemand Werner Voss contre un groupe d’avions menés par l’as anglais James McCudden le 23 septembre 1917. L’issue dans la réalité est toute différente puisque Werner Voss a trouvé la mort dans ce combat héroïque, seul contre sept. « Beaucoup de pilotes allemands et alliés considérèrent Voss comme étant le meilleur pilote de chasse de la Grande Guerre » (dixit Wikipedia).

* Pepper en anglais est un verbe qui signifie (outre « poivrer ») « cribler un ennemi de balles ».

The Great Waldo Pepper
Robert Redford est un as de l’aviation dans La Kermesse des aigles de George Roy Hill.

La Kermesse des aigles
Susan Sarandon et Robert Redford dans La Kermesse des aigles de George Roy Hill.

La Kermesse des aigles
Là, espérons pour Redford  qu’il était doublé pour cette scène de La Kermesse des aigles de George Roy Hill.

4 octobre 2016

Le Château de Cagliostro (1979) de Hayao Miyazaki

Titre original : « Rupan sansei: Kariosutoro no shiro »

Le Château de CagliostroSur la trace de faux-monnayeurs, le gentleman-cambrioleur Edgar de la Cambriole (alias Lupin III, le petit fils d’Arsène Lupin) arrive dans la principauté de Cagliostro et vole au secours d’une jeune fille qui s’avère être une princesse séquestrée par un comte machiavélique…
Le Château de Cagliostro est le premier long métrage d’Hayao Miyazaki. Les aventures de Lupin III furent d’abord un manga adapté pour la télévision en une série coréalisée par Miyazaki, puis porté au cinéma avec Edgar de la Cambriole : Le Secret de Mamo réalisé par Sōji Yoshikawa (1978). Le succès de ce dernier incitera TMS à produire un second long métrage, cette fois réalisé par Miyazaki qui en a coécrit le scénario. Sous sa plume, Lupin III n’est plus un intrépide criminel mais un héros altruiste accomplissant des prouesses pour une noble cause. Miyazaki montre des influences multiples, littéraires et cinématographiques, ce qui enrichit considérablement le contenu. Sur le plan graphique, les paysages montrent beaucoup de détails et préfigurent son style. L’animation est hachée (conformément aux normes japonaises de cette époque) mais le rythme très enlevé compense aisément ce défaut. Les nombreuses cascades défient les lois de la physique et l’ensemble est sous-tendu d’un humour assez omniprésent.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs:
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Le Château de Cagliostro
Le Château de Cagliostro de Hayao Miyazaki.

Le Château de Cagliostro

9 juillet 2013

Les Tribulations d’un chinois en Chine (1965) de Philippe de Broca

Les Tribulations d'un chinois en ChineUn jeune milliardaire déprimé va enfin pouvoir connaitre l’incertitude grâce à son conseiller qui lui promet de mettre sa vie en péril… Après le succès phénoménal de L’Homme de Rio, Philippe de Broca est pressé par ses producteurs de continuer dans la veine des films d’aventures mouvementées. Très librement adapté de Jules Verne, Les Tribulations d’un chinois en Chine est une fois de plus plutôt inspiré des aventures de Tintin dont les emprunts sont ici encore plus évidents (le majordome style Nestor, Dupont et Dupond, le Tibet, etc.) Hélas, la magie n’est plus là. Le film enchaine les scènes spectaculaires et exotiques sans vrai lien directeur. La construction de L’Homme de Rio était habile, celle des Tribulations est une simple juxtaposition de péripéties avec un parti-pris de jouer sur les ruptures. Jean-Paul Belmondo commence à faire du Belmondo, il saute et gesticule mais il a perdu sa fraicheur. La présence d’Ursula Andress permet également de parodier James Bond, De Broca allant même jusqu’à reproduire la fameuse scène de Dr. No où l’actrice sort de l’eau en bikini. L’ensemble n’est pas franchement mauvais mais on peut ressentir une certaine lassitude devant cette accumulation de tribulations un peu trop spectaculaires.
Elle: pas d'étoile
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jean-Paul Belmondo, Ursula Andress, Jean Rochefort, Maria Pacôme, Mario David, Paul Préboist, Darry Cowl
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