A 34 ans, Nancy se désole de rester célibataire malgré les efforts de son entourage pour provoquer des rencontres. A la suite d’un malentendu, elle prend la place d’une autre fille dans un blind date avec Jack, 40 ans, récemment divorcé… Man Up est une comédie romantique britannique réalisée par Ben Palmer. Si le point de départ est original (et pas du tout improbable), le développement montre les clichés assez habituels du genre. Néanmoins, le film fonctionne bien et se révèle vraiment plaisant car l’alchimie entre les deux acteurs principaux, tous deux excellents, fonctionne bien. L’américaine Lake Bell est souvent à la limite du too much mais sans vraiment passer la ligne et Simon Pegg fait une fois de plus preuve de beaucoup d’humour, toujours très amusant. Une petite touche « déjantée » vient se greffer par l’intermédiaire d’un personnage secondaire qui n’a jamais oublié son amour d’enfance. Non sorti en salles en France, le film fait passer un bon moment. Elle: – Lui :
Pour s’acquitter d’une vieille dette, John Wick se voit contraint d’accepter une mission impossible et dangereuse… John Wick 2 est un film d’action américain réalisé par Chad Stahelski. Une grande partie de ce qui faisait l’originalité et l’attrait du précédent John Wick a disparu : le héros n’est plus un justicier mais un tueur dans une mission difficile, le scénario a perdu sa simplicité et s’embourbe en voulant s’étoffer, les dialogues sont ternes, le ton est plus sérieux, l’humour a disparu. On se retrouve ainsi avec un film bien plus banal. Plus violent aussi. Et un succès bien plus grand! Elle: – Lui :
Pak est un homme marié, chauffeur de taxi de 70 ans qui refuse de partir à la retraite. Il rencontre Hoi, père célibataire et retraité de 65 ans. Ils vivent un amour secret alors que l’homosexualité est un sujet tabou dans la société Hongkongaise. Tous deux fiers d’avoir fondé une famille et d’avoir travaillé dur pour réussir dans la vie, ils n’excluent pas la possibilité de vivre leur amour au grand jour… Un printemps à Hong Kong est un film hong-kongais, écrit et réalisé par Ray Yeung, dont les films abordent souvent des thématiques LGBT. Ici, il s’inspire du livre « Histoires orales d’hommes gays plus âgés à Hong Kong » du professeur Travis S.K. Kong de l’université de Hong Kong et a pu rencontrer certains de ses témoins pour nourrir son scénario. Il a bâti un récit original avec des personnages assez attachants. Le réalisateur a mis un an pour trouver deux acteurs âgés qui acceptent d’interpréter un personnage gay ; précisons qu’il n’y a aucune scène explicite, l’ensemble reste assez pudique et sans lourdeur voyeuriste. C’est cette délicatesse qui fait la réussite du film, hélas peu distribué. Elle: Lui :
En 1892, le capitaine Joseph J. Blocker, légende de l’armée américaine, est chargé d’une mission qu’il n’accepte qu’à contrecœur : malgré sa grande haine envers les indiens qu’il a combattu pendant presque vingt ans, il doit escorter Yellow Hawk, un chef de guerre cheyenne mourant, ainsi que sa famille, pour retourner sur leurs terres tribales… Hostiles est un western américain coécrit, coproduit et réalisé par Scott Cooper. Le scénario a pour base une histoire de Donald E. Stewart (scénariste oscarisé pour Missing). C’est l’apanage des plus grands westerns d’offrir une réflexion sur l’âme humaine et Hostiles en fait partie. Comme nous l’annoncent le titre et la citation en exergue (1), le propos en effet interroge les fondements de l’hostilité et expose certaines des façons dont l’homme y réagit. Il expose plus qu’il ne professe, et il le fait sans manichéisme. Il est assez rare de constater une telle profondeur dans un film, une approche si philosophique. Et la forme est loin d’être austère : s’il n’y a que peu de dialogues et un rythme lent et posé, on ne s’ennuie pas une seconde pendant les 2h10 du film. L’image est magnifique, avec même des plans de toute beauté, nous sommes comme envoutés par son atmosphère. Le personnage principal interprété par Christian Bale exprime une grande force paisible et sa superbe voix grave et posée (en VO du moins) participe à cette impression. Il fait montre aussi d’une grande délicatesse et de justesse dans ses rapports humains. Malgré son passé de soldat chargé de nombreux morts, il reste doté d’une grande humanité. Un film vraiment superbe. Elle: – Lui :
(1) « The essential American soul is hard, isolate, stoic, and a killer. It has never yet melted. » D. H. Lawrence, Studies in Classic American Literature (publié en 1923), « L’âme fondamentale de l’Amérique est dure, isolée, stoïque et meurtrière. Elle ne s’est encore jamais adoucie. » Comme on ne le sait que trop, hélas, cette citation s’applique aussi à l’Homme en général et elle reste pertinente aujourd’hui, un siècle après avoir été écrite.
Hanté par un lourd passé, Mad Max estime que le meilleur moyen de survivre est de rester seul. Cependant, il est capturé par une bande du terrible Immortan Joe. Lorsque l’Imperator Furiosa s’enfuit avec un convoi, Max entravé se retrouve embarqué dans la horde des poursuivants… Quatrième opus de la série, Mad Max: Fury Road est un film post-apocalyptique australien réalisé par George Miller. Il marque le retour du héros australien au cinéma après trente ans d’absence. L’acteur britannique Tom Hardy succède à Mel Gibson dans le rôle-titre. A défaut d’étoffer le scénario, George Miller a voulu créer un spectacle plus hallucinant que jamais. Les véhicules sont délirants et les combats à pleine vitesse ébouriffants. Bien entendu, on peut trouver tout cela assez limité mais il faut reconnaitre à George Miller une grande originalité : on ne retrouve ici aucun des codes des films hollywoodiens. Gros succès public et critique. Elle: – Lui :
Série des Mad Max, tous réalisé par George Miller : 1) Mad Max (1979) 2) Mad Max 2 : Le Défi (1981) 3) Mad Max 3 : Au-delà du dôme du tonnerre (1985) 4) Mad Max : Fury Road (2015)
Au milieu du XVIIIe siècle, le jésuite Jean-Denis Attiret est l’un des peintres officiels de la Cour impériale de Chine. Il se voit confier la tâche honorifique de peindre le portrait de l’impératrice Ulanara. Cette concubine devenue impératrice à la suite de la mort de la première femme de l’empereur Qian Long aura un destin très particulier. Sorte de figure romantique avant l’heure, il ne restera d’elle que ce portrait à la sensualité énigmatique de Joconde asiatique… Le Portrait interdit est un film historique franco-chinois réalisé par Charles de Meaux, cinéaste et artiste contemporain présenté comme « l’un des premiers à avoir travaillé sur l’espace entre les arts plastiques et le cinéma » (dixit Wikipédia). Il est en outre passionné de culture chinoise. Les personnages de cette histoire sont bien réels mais l’on ne sait que très peu de choses de l’impératrice Ulanara, hormis ce tableau que le jésuite a pu rapporter en France lorsqu’elle est tombée en disgrâce. Le cinéaste a donc imaginé une relation d’attraction entre le peintre et son modèle. Mais ce n’est pas le développement de cette histoire qui donne de l’attrait au film : le récit manque plutôt de rythme et de matière. En revanche, la qualité plastique des images, la musique et la beauté de l’actrice principale ravissent les sens. La reconstitution de la cité impériale est fort belle. Les acteurs sont bien entendu chinois en grande majorité. Melvin Poupaud a appris le chinois pour le tournage car seuls quelques apartés du jésuite sont en français. Un film aux qualités essentiellement plastiques. Elle: – Lui :
Ali, d’un tempérament jovial, est amoureux de Nada, sa chèvre. Sa mère désespérée l’envoie chez un guérisseur. Il y rencontre Ibrahim, un ingénieur du son qui souffre d’acouphènes atroces et douloureux. Ali, Nada et Ibrahim entreprennent un voyage thérapeutique qui les conduira d’Alexandrie au Sinaï et qui bouleversera leur vie… Ali, la chèvre & Ibrahim est le premier long métrage de l’égyptien Sherif El Bendary. Il s’agit d’une comédie en forme de road-movie pour le moins original. L’histoire est amusante et elle nous permet de découvrir l’Egypte de l’intérieur. Le cinéaste a voulu traduire l’évolution de la société égyptienne et plus particulièrement de la ville du Caire, « plus que jamais oppressante après la révolution de 2011 ». La ville « brise l’âme de ses habitants » nous dit-il, « les personnages de mon film sont assez hors norme et décalés pour exprimer l’irréalité et l’absurdité de la vie qu’ils mènent. » Effectivement, au-delà de l’amusement, on ressent la difficulté des personnages à trouver un équilibre dans une société en tension. L’ensemble reste très sage, trop sans doute et aurait bénéficié d’une ligne directrice plus forte. Elle: Lui :
Éric Caravaca part à la recherche de sa sœur Christine morte à l’âge de trois ans, bien avant qu’il ne naisse, et dont il n’a appris l’existence que tardivement. Il ne reste aucune trace de la vie de Christine, pas même une photo. Tout juste sait-on qu’elle repose dans le carré 35 du cimetière français de Casablanca… Carré 35 est un long métrage documentaire français réalisé par Éric Caravaca. Il nous plonge dans l’histoire intime de sa famille, il nous fait suivre l’enquête qu’il a menée pour lever le voile sur un lourd secret. Il part de maigres éléments, utilisant des documents officiels pour retracer un parcours, interrogeant ses parents qui lui cachent une partie de la vérité. Le récit est troublant et émouvant, avec une mise en scène pleine de retenue qui donne une grande authenticité à l’ensemble. Ceci dit, on peut s’interroger sur le désir de rendre public ce qui relève d’une sphère très privée. Le but est évidemment de montrer que déni de la réalité n’est jamais effacement, mais il parait bien délicat de juger l’attitude des parents. Et le simple fait de rendre public est en soi un jugement, un jugement dur et sévère. La mère d’Éric Caravaca a refusé de voir ce film et je la comprends aisément. Mon opinion ne semble pas majoritaire toutefois car le film a été bien accueilli. Elle: – Lui :
L’Américain Mickey Pearson est devenu un important baron de la drogue à Londres. Il a bâti une solide « entreprise », implantée dans tout le Royaume-Uni et il est introduit sein de la haute société. Mais lorsqu’il songe à se retirer et cherche un acquéreur, les choses commencent à se gâter. Un détective privé londonien, originellement engagé par un rédacteur de chef, tente de monnayer ce qu’il a découvert : il rend visite à son homme de main pour le faire chanter… The Gentlemen est un film écrit et réalisé par le britannique Guy Ritchie. Le cinéaste renoue avec le style du film qui l’a fait connaitre, Crimes, arnaques et botanique (1998). Le scénario de cette histoire à tiroirs est bien écrit, avec des dialogues relevés, souvent savoureux. Le rythme est soutenu : un peu dure à suivre au début, l’histoire se clarifie à mesure que les personnages se mettent en place. Doté d’un beau plateau d’acteurs, l’ensemble est réjouissant, assez élégant, sans complaisance pour la violence. Le film fut un succès. Elle: – Lui :
Titre original : « Guardians of the Galaxy Vol. 2 »
Suite des aventures des Gardiens de la galaxie, ce groupe hétéroclite constitué de Peter Quill, alias Star-Lord, Gamora, la fille adoptive de Thanos, Drax le Destructeur, Rocket, un raton-laveur génétiquement modifié et bébé Groot… Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 est un film de super-héros américain écrit et réalisé par James Gunn. Il met en scène les aventures des personnages du comix du même nom. Le film fait suite à Les Gardiens de la galaxie réalisé par le même James Gunn en 2014. J’ai pris beaucoup moins de plaisir à regarder ce nouvel opus. Probablement, la nouveauté pour moi était quelque peu émoussée. Les répliques brillantes m’ont paru moins nombreuses et les combats étirés en longueur. Le public visé reste très jeune, la violence étant assez irréelle. Mais mon avis est minoritaire puisque ce fut un gros succès. Elle: – Lui :