18 février 2017

Atout coeur à Tokyo pour OSS 117 (1966) de Michel Boisrond

À tout coeur à Tokyo pour OSS 117Une mystérieuse organisation criminelle cherche à vendre de force aux américains une arme secrète et font sauter une base militaire dans le Pacifique pour démontrer sa puissance. Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117, est envoyé à Tokyo où il semble qu’une employée de l’ambassade américaine a transmis des codes secrets sous la menace… Terence Young (réalisateur des premiers James Bond) a co-écrit l’adaptation de ce roman de Jean Bruce. André Hunebelle se contente cette fois de produire et laisse à Michel Boisrond, réalisateur de plusieurs films mineurs avec Brigitte Bardot, le soin de réaliser Atout coeur à Tokyo pour OSS 117. L’histoire n’est pas d’une grande originalité mais elle est bien ficelée et pleine de péripéties. Frederick Stafford tient une nouvelle fois le rôle de l’agent secret et Marina Vlady apporte une belle note de charme, tout comme la japonaise Jitsuko Yoshimura, assez craquante. Plus inattendu, le facétieux Jacques Legras (ah, La Caméra invisible) campe… un méchant japonais (si !). L’ensemble est de bonne facture, apte à rivaliser avec les productions internationales.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Frederick Stafford, Marina Vlady, Jitsuko Yoshimura, Jacques Legras, Henri Serre
Voir la fiche du film et la filmographie de Michel Boisrond sur le site IMDB.

 

Atout coeur à Tokyo pour OSS 117
Marina Vlady et Frederick Stafford dans À tout coeur à Tokyo pour OSS 117 de Michel Boisrond.

17 février 2017

Furia à Bahia pour OSS 117 (1965) de André Hunebelle

Furia à Bahia pour OSS 117Une série d’attentats-suicides en Amérique du Sud inquiète les services secrets. Il semble que les terroristes soient en réalité des innocents agissant sous l’emprise d’une drogue. Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, est envoyé à Rio de Janeiro pour enquêter. Dès son arrivée, on tente de le supprimer… Ce troisième film de la série des OSS 117 tournée par André Hunebelle est plus convaincant que les deux premiers. Certes, l’histoire se résume toujours à une série de guet-apens d’où le héros doit sortir vivant, mais la réalisation a gagné en qualité et supporte mieux la comparaison avec les productions internationales. Les combats sont bien réglés et assez inventifs, le gros point faible restant le manque d’envergure des vilains dans le dernier tiers du film : c’est bien joli de vouloir dominer le monde mais il faudrait montrer un peu plus de machiavélisme pour faire frémir l’auditoire… Trop gourmand pour son cachet, l’acteur Kerwin Mathews a été remplacé par Frederick Stafford qui est assez convaincant. Furia à Bahia pour OSS 117 nous montre de belles vues de Rio avec un bouquet final aux grandioses chutes d’Iguaçu. Cette balade touristique n’est pas sans rappeler celle de L’Homme de Rio de Philippe de Broca qui a (tiens, tiens…) triomphé l’année précédente.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Frederick Stafford, Mylène Demongeot, Raymond Pellegrin, Perrette Pradier
Voir la fiche du film et la filmographie de André Hunebelle sur le site IMDB.

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Furia à Bahia pour OSS 117
Les gentils : Mylène Demongeot et Frederick Stafford dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.

Furia à Bahia pour OSS 117
La perfide : Perrette Pradier dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.

Furia à Bahia pour OSS 117
Les méchants : Raymond Pellegrin, François Maistre et Jean-Pierre Janic dans Furia à Bahia pour OSS 117 de André Hunebelle.

20 juin 2012

L’étau (1969) de Alfred Hitchcock

Titre original : « Topaz »

L'étauPendant les années soixante, un agent secret français enquête pour le compte des américains. D’après les révélations d’un transfuge passé à l’Ouest, les russes installeraient des missiles à Cuba… Contrairement à son habitude, Alfred Hitchcock accepte la proposition de tourner l’adaptation d’un roman de Léon Uris acheté à prix d’or par Universal. L’histoire est inspirée de faits réels, la présence d’une taupe communiste dans l’entourage du général De Gaulle (1). Malgré le gros budget alloué, L’étau est un film globalement assez décevant de la part d’Hitchcock. Assez platement mis en scène, il ne réserve pas vraiment de surprises. L’interprétation est elle aussi assez terne avec tout même une mention spéciale pour John Denver qui montre une étonnante présence à l’écran en chef castriste. Hitchcock a tourné plusieurs fins (2).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Frederick Stafford, Dany Robin, John Vernon, Karin Dor, Michel Piccoli, Philippe Noiret
Voir la fiche du film et la filmographie de Alfred Hitchcock sur le site IMDB.
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Remarques :
Le film d’Hitchcock Topaz n’a aucun lien avec Topaze, le roman de Marcel Pagnol qui fut porté plusieurs fois à l’écran, dont deux fois par Pagnol lui-même.

(1) Le roman de Léon Uris fut d’ailleurs interdit en France par le général De Gaulle.
(2) La fin de Topaz initialement prévue par Hitchcock montrait un duel chevalesque au pistolet entre Devereaux et Jacques Granville, ce dernier se laissant tuer. Les publics-test américains ricanèrent. Donc Hitchcock l’aménagea en le faisant tuer par un tireur (russe) embusqué dans les tribunes. A nouveau, le public ricanait dans la salle… Hitchcock bricole alors la fin, bien plate, qui fut conservée. A noter que, n’ayant aucun plan de Michel Piccoli entrant chez lui, le réalisateur utilisa habilement une image de Noiret entrant chez Piccoli!
A noter qu’une troisième fin où Devereaux et Granville se saluent en prenant chacun un avion, l’un pour l’U.R.S.S., l’autre pour les U.S.A, fut également tournée.