6 janvier 2019

Mademoiselle (2016) de Park Chan-wook

Titre original : « Ah-ga-ssi »

MademoiselleDans la Corée des années trente, sous colonisation japonaise, une riche héritière vit recluse dans un immense manoir sous la coupe d’un oncle tyrannique. Un escroc, se faisant passer pour un comte japonais, fait engager l’une de ses complices comme servante pour qu’elle tombe amoureuse de lui…
Mademoiselle est une adaptation du roman « Du bout des doigts » (« Fingersmith ») écrit par la britannique Sarah Waters et paru en 2002. Park Chan-Wook a transposé l’intrigue de Londres en Corée. Le plus remarquable dans cette histoire d’arnaqueurs doublé d’une histoire d’amour est son humour discret du fait que les protagonistes cachent le plus souvent leurs sentiments réels, principe poussé ici assez loin. L’atmosphère est délicatement séduisante et le film est d’une très grande beauté formelle. Le cinéaste coréen a tourné en numérique, certes, mais en utilisant un objectif anamorphique ce qui donne une texture particulière à l’image et de très beaux flous d’arrière-plan. Ses images sont également fort joliment construites. Mademoiselle est donc aussi un plaisir visuel.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Kim Min-hee, Kim Tae-ri, Ha Jung-woo, Cho Jin-Woong
Voir la fiche du film et la filmographie de Park Chan-wook sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Mademoiselle
Ha Jung-woo, Kim Tae-ri, Kim Min-hee et Cho Jin-Woong dans Mademoiselle de Park Chan-wook.

Mademoiselle
Kim Min-hee et Kim Tae-ri dans Mademoiselle de Park Chan-wook.

Mademoiselle
Park Chan-wook à la caméra sur le tournage de Mademoiselle de Park Chan-wook.

Homonymes :
Mademoiselle de Philippe Lioret (2001) avec Sandrine Bonnaire.
Mademoiselle de Tony Richardson (1966) avec Jeanne Moreau

1 décembre 2018

Forfaiture (1937) de Marcel L’Herbier

ForfaitureDenise Moret arrive en Mongolie pour rejoindre son mari, ingénieur en chef sur un chantier de construction d’une route. Un soir, elle perd une grosse somme d’argent au jeu et, pour éviter d’en parler à son mari très accaparé par son travail, elle va demander de l’aide au prince Lee-Lang, homme puissant de la région…
Forfaiture de Marcel L’Herbier est le remake du film homonyme (titre original : The Cheat) de Cecil B. DeMille. Le réalisateur français connaissait « par cœur » ce merveilleux film muet américain datant de 1915 qui lui a fait découvrir le cinéma. Hélas, sa version a perdu toute la magie, l’ambiguïté et la sensualité de l’original et il ne reste qu’une histoire rocambolesque et improbable. Le plus étonnant dans tout cela est de voir Sessue Hayakawa reprendre son rôle de séducteur asiatique vingt ans plus tard. Il faut aussi saluer la performance de Louis Jouvet dans un personnage particulièrement cynique. En revanche, Victor Francen semble sur-jouer en permanence et Lise Delamare ne montre pas une grande présence à l’écran. Forfaiture de Marcel L’Herbier paraît hélas bien fade en comparaison de son modèle.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Victor Francen, Sessue Hayakawa, Louis Jouvet, Lise Delamare, Sylvia Bataille
Voir la fiche du film et la filmographie de Marcel L’Herbier sur le site IMDB.

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Remarques :
* Forfaiture est l’un des rares remakes français de film américain (l’inverse est plus courant).
* Le tripot/salle de jeu s’appelle Le Lotus Bleu… Est-ce un clin d’œil à la bande dessinée Tintin ? (L’album de Tintin du même nom a été publié pour la première fois en 1934-1935, en noir et blanc, dans les pages du journal Le Vingtième Siècle.)

Forfaiture
Victor Francen et Lise Delamare dans Forfaiture de Marcel L’Herbier.

Forfaiture
Louis Jouvet et Sessue Hayakawa dans Forfaiture de Marcel L’Herbier.

25 octobre 2018

Napoléon (1955) de Sacha Guitry

NapoléonLe jour de la mort de Napoléon, M. de Talleyrand consent à raconter sa vie à quelques amis à la condition qu’il puisse le faire à sa façon…
Le Napoléon de Sacha Guitry est bien évidemment très marqué par la patte du réalisateur. C’est un film historique, certes, mais une grande importance est donnée aux amours de Napoléon et aux petits conciliabules, bien plus qu’aux grandes batailles ou aux joutes politiques. Le film est savoureux par ses dialogues et les mots d’esprits dont Guitry émaille les quelques trois heures du récit. Il a réuni un plateau de vedettes qui réunit, jusqu’au vertige, les grands noms du cinéma français des années cinquante, parfois pour un rôle de deux minutes, quand ce n’est pas pour pousser la chansonnette. Son trait de génie est d’utiliser deux acteurs différents pour le rôle principal : Daniel Gélin pour Bonaparte et Raymond Pellegrin pour Napoléon qui est probablement l’acteur qui aura donné l’interprétation la plus crédible de l’homme. Ce n’est pas un grand film épique qui exalte, c’est un film qui se savoure (à condition de ne pas être allergique au maniérisme de Guitry, bien entendu). A noter que c’est le seul film français à embrasser toute la vie de Napoléon Bonaparte.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Raymond Pellegrin, Daniel Gélin, Michèle Morgan, Micheline Presle, Danielle Darrieux, Pierre Brasseur, Jean Gabin, Jean Marais, Yves Montand, Jean-Pierre Aumont, Serge Reggiani, Dany Robin, Noël Roquevert, Maria Schell, Henri Vidal, Erich von Stroheim, Orson Welles, Sacha Guitry
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Napoléon
Sacha Guitry et Daniel Gélin dans Napoléon de Sacha Guitry.

Napoléon
Raymond Pellegrin dans Napoléon de Sacha Guitry.

2 août 2016

Un chef de rayon explosif (1963) de Frank Tashlin

Titre original : « Who’s Minding the Store? »

Un chef de rayon explosifLorsque la directrice d’une chaine de grands magasins découvre que sa fille aime en secret un jeune homme pauvre, maladroit et naïf, elle le fait embaucher dans son plus grand magasin où on lui donnera les tâches les plus ingrates qui soient afin de le ridiculiser… Who’s Minding the Store? (Un chef de rayon explosif) fait partie des nombreux films de Jerry Lewis dirigés par Frank Tashlin, qui a en outre co-écrit le scénario. Les gags sont de bonne qualité avec de petites pointes de génie ici et là. La (célèbre) scène où Jerry Lewis mime une personne tapant à la machine en rythme avec la musique est une merveille ; Jerry Lewis n’a pas son pareil pour de telles scènes, ce qu’il arrive à faire avec son visage est stupéfiant. Il faut citer également l’étonnante scène avec l’aspirateur qui dévore tout (1). L’humour se situe globalement dans le style slapstick avec, une fois de plus, cette façon si particulière de jouer avec le décor et les objets qui rapproche Jerry Lewis de Chaplin ou de Tati. Un grand magasin est l’univers idéal pour cela, formé d’une multitude de petits mondes différents. L’ensemble est bien dosé, sans aucune lourdeur. Un délice.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jerry Lewis, Jill St. John, Ray Walston, John McGiver, Agnes Moorehead
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(1) A noter que cette scène est citée par Gilles Deleuze dans L’Image-temps :
« Ce n’est plus la machine qui se dérègle et devient folle, comme la machine à nourrir des Temps modernes, c’est la froide rationalité de l’objet technique autonome qui réagit sur la situation et ravage le décor : non seulement la maison électronique et les tondeuses à gazon dans It’s only money, mais les caddies qui détruisent le libre-service (The disorderly orderly) et l’aspirateur qui dévore tout dans le magasin, marchandises, vêtements, clients, revêtement mural (Who’s Minding the Store?). »

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Jerry Lewis dans Un chef de rayon explosif de Frank Tashlin.

17 décembre 2015

Les Yeux noirs (1987) de Nikita Mikhalkov

Titre original : « Oci ciornie »

Les yeux noirsAu tout début du XXe siècle, dans le restaurant d’un paquebot, un italien désabusé raconte à un passager russe comment, alors qu’il était mariée à une femme très riche, il a connu une jeune femme russe qu’il a aimée et qu’il n’a jamais oubliée… Les Yeux noirs est adapté d’une nouvelle de Tchékhov. Tourné en Italie, le film du soviétique Mikhalkov en restitue parfaitement l’esprit, ces rencontres aussi délicates qu’éphémères qui n’auront pas de suite par simple lâcheté, laissant un de ces regrets dont on ne se console jamais. Le traitement est pourtant étonnant, par son rythme assez époustouflant mais aussi par son humour constant, laissant pointer ici et là une certaine exubérance. Fellini n’est pas loin ! Cela n’empêche pas Mikhalkov de montrer une grande sensibilité et une délicatesse dans le récit. Les Yeux noirs est ainsi beaucoup de choses à la fois ce qui relève d’un équilibre subtil. Du grand art.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Marcello Mastroianni, Marthe Keller, Elena Safonova, Vsevolod Larionov, Silvana Mangano
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Les yeux Noirs
Le sourire énigmatique final d’Anna :  Elena Safonova dans Les Yeux noirs de Nikita Mikhalkov

Les Yeux Noirs
Marcello Mastroianni dans Les Yeux noirs de Nikita Mikhalkov.

19 octobre 2015

Charulata (1964) de Satyajit Ray

CharulataA Calcutta, en 1879, la jeune Charulata s’ennuie dans sa belle et grande maison. Son mari, tout occupé à publier un hebdomadaire politique, ne s’occupe guère d’elle. Il profite même du séjour de son cousin, jeune et enjoué qui se destine à la littérature, pour lui demander de pousser son épouse à reprendre la plume… Adapté d’un roman de Rabindranath Tagore, Charulata est un drame sentimental se déroulant presqu’en huis clos. C’est un film très harmonieux, d’une très grande délicatesse, où nous avons l’impression d’effleurer les personnages. La mise en scène de Satyajit Ray est proche de la perfection que ce soit dans ses placements ou mouvements de caméra, ses nombreux gros plans. Il en découle une sensation de grande fluidité (1) et même, pourrait-on ajouter, de musicalité. Les premières minutes du film sont souvent citées comme l’une des plus remarquables ouvertures de film : il n’y a pratiquement pas une parole et pourtant, dans cette mise en place du personnage principal, tout est dit. Le récit se situe à une période charnière de l’histoire de l’Inde et Ray nous fait sentir en arrière-plan le bouillonnement et les aspirations au renouveau, un certain idéalisme qui rend le personnage du mari d’autant plus maladroit dans les relations avec ses proches. Charulata est un très beau film, probablement la meilleure introduction au cinéma si attirant de Satyajit Ray.
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Soumitra Chatterjee, Madhabi Mukherjee, Shailen Mukherjee
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Remarques :
* La nouvelle Nastanirh (Le nid brisé) de l’écrivain bengali Rabindranath Tagore a été publiée en 1901.
* La scène de la balançoire est certainement un hommage à Jean Renoir (Partie de campagne).

 

Charulata
Madhabi Mukherjee dans Charulata de Satyajit Ray
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Charulata
Madhabi Mukherjee et Soumitra Chatterjee dans Charulata de Satyajit Ray
.

 

(1) Seuls les zooms ne semblent pas très heureux et se remarquent beaucoup trop mais il faut préciser, à la décharge de Satyajit Ray, que l’effet de zoom était une « maladie » répandue chez les réalisateurs dans les années 60 et le début des années 70. Heureusement, l’attrait pour le zoom s’est ensuite éteint…

23 décembre 2014

Avanti! (1972) de Billy Wilder

Avanti!Un industriel américain se rend en catastrophe en Italie pour rapatrier le corps de son père décédé lors de vacances sur la petite île d’Ischia en face de Naples. Il va y découvrir une facette de la vie de son père dont il ne soupçonnait pas l’existence… Adapté d’une pièce de Samuel Taylor(1), Avanti! est une amusante comédie romantique teintée de satire sociale. Le scénario est remarquablement écrit, tout s’y imbrique parfaitement pour un déroulement savoureux. Il y a là beaucoup d’humour, de belles répliques. L’histoire joue avec les stéréotypes nationaux ; le puritanisme et le pouvoir sont passés sur le grill. Au début des années soixante-dix, le film fut un échec commercial, jugé trop classique par la critique. Peu nous importe aujourd’hui car Avanti! est un film franchement délicieux.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Jack Lemmon, Juliet Mills, Clive Revill, Edward Andrews
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Voir la critique sur le site DVDClassik

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(1) Billy Wilder avait auparavant adapté une autre pièce de Samuel Taylor : Sabrina (1954).

Avanti de Billy Wilder
Jack Lemmon et Juliet Mills dans Avanti! de Billy Wilder (le personnage joué par Juliet Mills suit un régime car elle se trouve trop grosse, elle prend « juste une bouchée… pour goûter »).

22 novembre 2013

Gilda (1946) de Charles Vidor

GildaA Buenos-Aires, le joueur et tricheur professionnel Johnny Farrell se fait engager par le patron d’une maison de jeu. Il devient rapidement son bras droit. Un jour, son patron lui présente Gilda, la jeune femme qu’il vient d’épouser…
Sur une histoire de E.A. Ellington, Charles Vidor réalise l’un des films américains les plus remarquables de l’après-guerre. Si Gilda est classé dans les films noirs, c’est plus par son atmosphère car il se démarque du genre sur au moins deux points fondamentaux : tout d’abord, c’est un film sans violence, où l’intrigue amoureuse prend le pas sur l’intrigue policière qui est finalement très réduite. Ensuite, c’est un film lumineux, même dans ses scènes de nuit : les décors sont baignés de lumière, notamment l’intérieur de la maison de jeu, et les personnages (Rita Hayworth bien entendu, mais aussi Glenn Ford) semblent nous irradier de lumière. L’image d’ailleurs est superbe.

Gilda L’histoire est joliment complexe, la trame psychologique sur laquelle évoluent les relations entre les personnages est riche, jouant beaucoup sur les opposés (amour/haine, attirance/répulsion) et sur l’ambivalence. Gilda est en outre chargé de toute une symbolique sexuelle qui sait être extrêmement puissante tout en restant dans le cadre des règles de moralité du Code Hays. Rita Hayworth n’apparaît pas avant quinze minutes mais quelle apparition ! On en a le souffle coupé. Plus tard, toute la sensualité développée par l’actrice culmine dans cette scène très célèbre où elle ôte lentement son long gant noir en chantant « Put the Blame on Mame ». Cette scène est l’une des plus ouvertement érotiques du cinéma hollywoodien des années quarante et cinquante. Plus subtile, et assez surprenante, est cette indéniable homosexualité latente dans les rapports entre Farrell et son patron : il y a là bien plus qu’une simple dévotion/admiration. L’interprétation de Glenn Ford est d’ailleurs assez remarquable.

Gilda Si, à sa sortie, Gilda fut copieusement méprisé par la critique (1), le succès populaire fut très important mais il se concentra essentiellement sur Rita Hayworth qui devint une figure iconique, notamment auprès des G.I. Les raisons de son succès peuvent paraitre bien futiles et Charles Vidor n’est certes pas le plus grand des réalisateurs mais Gilda est l’un de ces films qui ont atteint un dosage quasiment parfait de leurs constituants, un film assez magique.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Rita Hayworth, Glenn Ford, George Macready, Joseph Calleia, Steven Geray
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Remarque :
* Rita Hayworth est doublée par Anita Ellis dans la plupart des parties chantées.

(1) « Un film lent, confus et inintéressant » New York Times. « Ennuyeux et plutôt embrouillé » New York Herald Tribune. « Une nullité de premier ordre » Daily News.

Gilda

Gilda

Gilda

14 août 2012

La danse rouge (1928) de Raoul Walsh

Titre original : « The Red Dance »

La danse rouge(Film muet) A la veille de la Révolution russe de 1917, le jeune Grand Duc Eugene est envoyé par le tsar dans la campagne russe pour tenter de comprendre pourquoi la population écoute les agitateurs. Il y fait la rencontre d’une jeune femme, fille d’une institutrice assassinée par les Cosaques et dont le père est injustement emprisonné… The Red Dance est un film très rare de Raoul Walsh, c’est l’un de ses tout derniers films muets. Le scénario est plutôt faible, l’histoire est totalement improbable et s’inspire vraiment très librement de faits historiques La danse rouge (comme ce moine noir intriguant qui évoque Raspoutine). Toutefois, le propos politique est plutôt absent ce qui permet au moins d’éviter tout manichéisme, dans un sens ou dans l’autre. L’ensemble manque nettement de force. On appréciera toutefois quelques beaux plans de Dolores del Rio et un très beau second rôle d’Ivan Linow en géant rustre qui révèle une certaine humanité. On peine à discerner la patte de Raoul Walsh dans The Red Dance qui paraît tout de même assez commun.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Dolores del Rio, Charles Farrell, Ivan Linow
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Remarques :
* The Red Dance a été diffusé à la télévision française au Cinéma De Minuit de Patrick Brion en juin 2012.
* Raoul Walsh réutilisera certains plans dans son film parlant Yellow Ticket de 1931.

4 août 2012

La femme du prêtre (1970) de Dino Risi

Titre original : « La moglie del prete »

La femme du prêtreLorsqu’elle apprend que l’homme qu’elle fréquente depuis quatre ans est déjà marié, Valeria tente de se suicider. Elle appelle SOS Détresse et tombe sous le charme de la personne qui lui répond. Elle cherche à le rencontrer mais découvre alors que c’est un prêtre… Le sujet du célibat des prêtres était délicat et polémique en 1970. La femme du prêtre paraît assez sage, se moquant gentiment des pesanteurs de l’Eglise et de sa réticence aux évolutions, mais sans être vraiment caustique ni railleur. Dino Risi s’est certainement retenu. Il nous reste une comédie bien enlevée et très plaisante, qui repose solidement sur ses deux acteurs principaux dotés, ici comme toujours, d’une grande présence à l’écran. Les deux acteurs se connaissent bien (1). Le charme de Sophia Loren est particulièrement éclatant… même si l’on peut se demander comment son personnage, pas très riche, pourrait s’acheter tant de tenues plus renversantes les unes que les autres ! La femme du prêtre est une comédie très divertissante.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sophia Loren, Marcello Mastroianni
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(1) La femme du prêtre est le 8e des 11 films que Sophia Loren et Marcello Mastroianni ont tournés ensemble.