5 mai 2017

Les Mains d’Orlac (1960) de Edmond T. Gréville

Titre de la version anglaise : « The Hands of Orlac »

Les mains d'OrlacLe célèbre pianiste Stephen Orlac a ses mains brulées dans un accident d’avion. Sa fiancée s’adresse à un brillant chirurgien qui réalise une greffe parfaite. Au bout de quelques mois, le pianiste commence à avoir l’impression diffuse que ses mains ne lui obéissent pas totalement…
Ce film d’Edmond T. Gréville est la troisième adaptation au cinéma du roman policier teinté de fantastique de Maurice Renard (publié en 1920). Il en modifie quelque peu l’histoire : le personnage du chirurgien est pratiquement écarté pour pouvoir introduire un nouveau personnage (le magicien) et doubler au passage la présence féminine. Le résultat est ainsi très différent de la version de Karl Freund, une histoire sans doute un peu plus simple et moins cohérente mais Gréville a su créer une atmosphère étrange et forte qui nous enveloppe. Tous les rôles principaux sont fort bien tenus, Mel Ferrer et Christopher Lee en tête. Belle musique jazzy de Claude Bolling. Le film a plutôt mauvaise réputation ; certes on peut le trouver plutôt inférieur à la version de Freund mais il mérite mieux que cela.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Mel Ferrer, Dany Carrel, Christopher Lee, Lucile Saint-Simon
Voir la fiche du film et la filmographie de Edmond T. Gréville sur le site IMDB.

Voir les livres sur Edmond T. Gréville

Remarques :
* Les deux rôles principaux masculins sont tenus par des acteurs anglo-saxons (tous deux fluents en français), ce qui a permis à Gréville de tourner une version anglaise simultanément. En outre, tous les seconds rôles masculins sont tenus par des acteurs anglais. On remarque ainsi la présence de Donald Pleasence et de Felix Aylmer.

* Précédentes versions :
Les Mains d’Orlac (Orlacs Hände, 1924), film autrichien réalisé par Robert Wiene, avec Conrad Veidt.
Les Mains d’Orlac (Mad Love, 1935), film américain réalisé par Karl Freund, avec Peter Lorre (son premier film américain).

* Versions ultérieures :
Hands of Stranger (1962) de Newt Arnold avec Paul Lukather
Les Mains de Roxana (TV, 2012) de Philippe Setbon avec Sylvie Testud

Les Mains d'Orlac
Mel Ferrer dans Les Mains d’Orlac de Edmond T. Gréville.

Les Mains d'Orlac
Dany Carrel dans Les Mains d’Orlac de Edmond T. Gréville.

Les Mains d'Orlac
Christopher Lee lit France Dimanche dans Les Mains d’Orlac de Edmond T. Gréville.

4 mai 2017

Ça va barder (1955) de John Berry

Ça va barderL’aventurier et homme de main Johnny Jordan se fait embaucher par un armateur un peu louche pour enquêter sur des vols de cargaisons en Amérique du Sud… Victime de la chasse aux sorcières, le réalisateur de films noirs John Berry est venu se réfugier à Paris au début des années cinquante. Ça va barder est son premier film français. Il fera ainsi trois films avec Eddie Constantine. L’histoire ne présente guère d’intérêt mais la qualité de la réalisation le distingue des autres films d’action souvent tournés à la va-vite avec cet acteur (qui, il faut bien l’avouer, n’a pas tourné que des merveilles…) Un soin tout particulier a visiblement été porté sur le choix des vedettes féminines qui, à défaut d’être crédibles, apporte une bonne dose de charme. Les dialogues comportent beaucoup d’humour mais, hélas, le plus souvent ces phrases sont dites très platement ce qui ne les met pas en valeur. John Berry a d’ailleurs présenté le film à posteriori comme un pastiche, ce qui est loin d’être évident à mes yeux. A noter la présence de Jean Carmet, plutôt grassouillet à cette époque et qui semble vouloir jouer à Peter Lorre (que John Berry a dirigé en 1948 dans Casbah).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Eddie Constantine, May Britt, Jean Danet, Lyla Rocco, Jean Carmet
Voir la fiche du film et la filmographie de John Berry sur le site IMDB.

Voir les autres films de John Berry chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* John Berry tient lui-même le rôle de Lopez.
* Jacques Marin apparaît dans un petit rôle : le commissaire.

ca va barder
Jean Carmet (difficile à reconnaître visuellement mais on reconnait bien sa voix) et Eddie Constantine dans Ça va barder de John Berry.

Ca va barder
La suédoise May Britt (style « beauté froide » à la Hitchcock) dans Ça va barder de John Berry.

Ca va barder
L’italienne Lyla Rocco dans Ça va barder de John Berry (ça ne se voit pas forcément, mais cette charmante personne est la cuisinière de l’armateur, ici en tenue de travail…)

3 mai 2017

Un air de famille (1996) de Cédric Klapisch

Un air de familleComme tous les vendredis, la famille Ménard se réunit au café « Au Père Tranquille », tenu par Henri, le fils aîné. Son frère Philippe, cadre dans une entreprise d’informatique, vient d’être interviewé aux informations régionales à la grande fierté de sa mère. Tous s’inquiètent que, Betty, la benjamine aux manières brusques, soit toujours seule à trente ans… Un air de famille est l’adaptation d’une pièce de théâtre écrite par Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri deux ans auparavant et récompensée par deux Molières. Le film de Cedric Klapisch en reprend les six acteurs qui connaissent donc parfaitement leur rôle. Il met en relief le poids des relations familiales, les difficultés de ne pas se conformer à un modèle et malmène préjugés, masques et autres faux-semblants. L’ensemble est baigné d’un humour, aussi permanent que féroce. Un air de famille est une petite merveille d’écriture avec une belle profondeur de personnages. Un film qui se revoit toujours avec plaisir.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Bacri, Jean-Pierre Darroussin, Catherine Frot, Agnès Jaoui, Claire Maurier, Wladimir Yordanoff
Voir la fiche du film et la filmographie de Cédric Klapisch sur le site IMDB.

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Remarque :
En 2017, la pièce est à nouveau mise en scène par Agnès Jaoui au Théâtre de la Porte-Saint-Martin avec une nouvelle distribution.

Un air de famille
Wladimir Yordanoff, Catherine Frot, Claire Maurier, Jean-Pierre Bacri, Agnès Jaoui et Jean-Pierre Darroussin dans Un air de famille de Cédric Klapisch.

2 mai 2017

À la poursuite d’Octobre Rouge (1990) de John McTiernan

Titre original : « The Hunt for Red October »

À la poursuite d'Octobre Rouge1984. Un nouveau sous-marin soviétique est détecté. Les américains craignent qu’il soit équipé d’un système de navigation totalement silencieux. Effectivement, peu après son lancement, il disparaît totalement. Un analyste de la CIA a l’intuition que son commandant a l’intention de passer à l’Ouest… Basé sur un roman de Tom Clancy, À la poursuite d’Octobre Rouge fait partie de cette (petite) famille des « films de sous-marins » qui nous donne souvent de bons, voire de très bons, films. Une fois de plus, la tension est très forte, générée par le huis-clos doublé du jeu du chat et de la souris. Le spectateur est très rapidement pris par l’action et glisse volontiers sur les différentes incohérences. La réalisation de John McTiernan est comme toujours efficace. Sur le plan de l’interprétation, Sean Connery domine largement par sa forte présence. Malgré quelques mauvaises critiques à sa sortie (déplorant le manque d’action), le film fut un gros succès pour Paramount.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Sean Connery, Alec Baldwin, Scott Glenn, Sam Neill, James Earl Jones
Voir la fiche du film et la filmographie de John McTiernan sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

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A la poursuite d'Octobre Rouge
Sean Connery dans À la poursuite d’Octobre Rouge de John McTiernan.

1 mai 2017

Les Indestructibles (2004) de Brad Bird

Titre original : « The Incredibles »

Les indestructiblesLes temps sont durs pour les super-héros : poursuivis en justice pour avoir sauvé des gens malgré eux, ils doivent s’intégrer et mener une vie normale. C’est ainsi que M. Indestructible, doté d’une force surhumaine, se retrouve employé d’assurances. Marié à Elastigirl, il a trois enfants mais rêve à sa vie antérieure… Première rencontre de Brad Bird avec les studios Pixar, Les Indestructibles nous conte les aventures d’un super-héros confronté à la banalité du quotidien et de la vie familiale avant de reprendre du service avec panache. Les personnages sont très humains, à tel point que l’on a tendance à oublier que ce sont des personnages animés. Il y a beaucoup d’inventivité dans les situations et dans l’utilisation des super-pouvoirs (Elastigirl a vraiment de la ressource…) L’animation est parfaite. Les décors sont qualifiés par Brad Bird de « rétro-futuristes », c’est-à-dire qu’ils représentent l’avenir tel qu’imaginé dans les années 1960. Une réussite.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Brad Bird sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

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Les Indestructibles
Les indestructibles de Brad Bird.

Les Indestructibles

30 avril 2017

Sommaire d’avril 2017

The Dark ValleyMiss MendLa Grande MurailleThe Girl from MexicoL'Homme de BerlinGreen Green Grass of HomeCute GirlPoussières dans le vent

The Dark Valley

(2014) de Andreas Prochaska

Miss Mend

(1926) de Boris Barnet et Fyodor Otsep

La Grande Muraille

(1933) de Frank Capra

The Girl from Mexico

(1939) de Leslie Goodwins

L’Homme de Berlin

(1953) de Carol Reed

Green Green Grass of Home

(1982) de Hou Hsiao-hsien

Cute Girl

(1980) de Hou Hsiao-hsien

Poussières dans le vent

(1986) de Hou Hsiao-hsien

Les garçons de FengkueiMishima ? une vie en quatre chapitresLe Garçon et la BêteCrossing GuardFeux dans la plaineUne belle fille comme moiLa Malédiction des pharaonsCentre Terre, 7e continent

Les garçons de Fengkuei

(1983) de Hou Hsiao-hsien

Mishima – une vie en quatre chapitres

(1985) de Paul Schrader

Le Garçon et la Bête

(2015) de Mamoru Hosoda

Crossing Guard

(1995) de Sean Penn

Feux dans la plaine

(1959) de Kon Ichikawa

Une belle fille comme moi

(1972) de François Truffaut

La Malédiction des pharaons

(1959) de Terence Fisher

Centre Terre, 7e continent

(1976) de Kevin Connor

Le Continent fantastiqueQuand les dinosaures dominaient le mondeLe Monde perduBlack CoalJournal d'une femme de chambreSnobs!ManonLes Aventures du baron de Munchausen

Le Continent fantastique

(1977) de Juan Piquer Simón

Quand les dinosaures dominaient le monde

(1970) de Val Guest

Le Monde perdu

(1960) de Irwin Allen

Black Coal

(2014) de Diao Yi’nan

Journal d’une femme de chambre

(2015) de Benoît Jacquot

Snobs!

(1962) de Jean-Pierre Mocky

Manon

(1949) de Henri-Georges Clouzot

Les Aventures du baron de Munchausen

(1988) de Terry Gilliam

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29 avril 2017

The Dark Valley (2014) de Andreas Prochaska

Titre original : « Das finstere Tal »

Das finstere TalFin du XIXe siècle. Dans un village isolé au milieu des montagnes, un jeune étranger arrive au début de l’hiver. La famille qui dirige le village ne l’accepte que parce qu’il paie son séjour avec des pièces d’or. Taciturne, il se présente comme photographe.… Très inhabituel en soi, The Dark Valley est un film austro-allemand et il s’agit d’un western. La transposition de l’imagerie du western dans les Alpes est intelligemment faite : on retrouve bien les chevaux, le thème du cavalier solitaire, de la famille qui dicte sa loi mais les armes sont moins répandues et les spécificités des montagnes et du climat hivernal sont bien utilisées. Les ressorts du scénario sont assez habituels du genre ce qui contribue à donner à l’ensemble un certain classicisme plutôt attrayant. Tout au plus, pourrait-on reprocher à Andreas Prochaska d’avoir trop appuyé le caractère taciturne et mystérieux du héros (Sam Riley, qui est anglais, n’a pas du avoir trop de mal à apprendre son texte, il ne doit guère prononcer plus d’une vingtaine de phrases…) mais il a ainsi su créer une atmosphère forte. Le rythme est lent mais sans excès, la photographie est assez belle. S’il est disponible en DVD, The Dark Valley n’a pas été distribué en salles en France ce qui est fort dommage car ce « western alpin » mérite vraiment d’être remarqué.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Sam Riley, Tobias Moretti, Paula Beer, Thomas Schubert
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Remarques :
* Le film est basé sur le roman homonyme de l’allemand Thomas Willmann qui a été traduit en français sous le titre Sombre Vallée (Ed. Belfond, 2016).
* Le réalisateur autrichien Andreas Prochaska signe ici son cinquième long métrage. Il a aussi réalisé de nombreuses séries pour la télévision.

The Dark Valley
Sam Riley dans Das finstere Tal de Andreas Prochaska.

28 avril 2017

Miss Mend (1926) de Boris Barnet et Fyodor Otsep

Miss Mend(Film en 3 parties de 80 minutes environ chacune) Un groupe de quatre jeunes américains, deux reporters, un employé et une secrétaire, fait tout pour déjouer un complot qui a pour but de tuer les habitants de l’Union Soviétique… Inspiré d’un récit d’aventures de la romancière moscovite Marietta Chaguinian (publié sous le pseudonyme Jim Dollar) et produit par les studios privés Mezrapom, Miss Mend répond à une demande officielle du gouvernement soviétique de créer un art nouveau apte à conquérir les masses. Pour ce faire, les jeunes Boris Barnet (24 ans) et Fyodor Otsep (30 ans) vont s’inspirer des films américains, plus particulièrement des serials, ces films à épisodes d’aventure/espionnage très en vogue outre-Atlantique et en Europe depuis le milieu des années dix. Tous les ingrédients d’un serial à l’occidentale sont bien là : des personnages très typés, un suspense dosé, un rythme assez soutenu avec moult poursuites utilisant tous les moyens de locomotion. Le scénario n’est pas très élaboré, un peu simpliste, marqué par une obsession du complot capitaliste qui fait sourire. Sur le plan filmique, Miss Mend ne montre pas la même inventivité que les films des grands cinéastes soviétiques mais se révèle assez moderne par la mobilité de la caméra dans certaines scènes et par des angles de caméra parfois inhabituels. Le montage est rapide dans les scènes d’action pour rendre le climat plus prenant. A sa sortie, Miss Mend a été condamné par la presse soviétique comme exemple de divertissement décadent de style occidental (c’est un excès de zèle puisque le film avait la bénédiction du gouvernement). Le film a néanmoins rencontré un grand succès populaire.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Natalya Glan, Igor Ilyinsky, Vladimir Fogel, Boris Barnet, Sergey Komarov, Ivan Koval-Samborsky
Voir la fiche du film et la filmographie de Boris Barnet et Fyodor Otsep sur le site IMDB.

Voir les autres films de Boris Barnet chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur le cinéma soviétique

Remarque :
* L’arme chimique (utilisée pour la première fois de façon massive dans une guerre dix ans auparavant) était alors objet de recherches dans plusieurs grandes nations, y compris en France.

 

Miss Mend
Boris Barnett, Natalya Glanet et Vladimir Fogel dans Miss Mend de Boris Barnet et Fyodor Otsep.

26 avril 2017

La Grande Muraille (1933) de Frank Capra

Titre original : « The Bitter Tea of General Yen »
Autre titre français (TV) : « Muraille chinoise »

La Grande murailleShanghai, fin des années vingt. Missionnaire dans une Chine en pleine guerre civile, la jeune Megan est sauvée in extremis d’une foule de réfugiés par l’énigmatique Général Yen. Il la mène dans sa vaste résidence d’été d’où elle ne peut repartir car les routes sont bien trop dangereuses… The Bitter Tea of General Yen est un film franchement inhabituel dans la filmographie de Frank Capra dont les mélodrames sont le plus souvent purement américains. Il est ici plus proche de Josef von Sternberg dont le superbe Shanghai Express était sorti quelques mois plus tôt. Loin de reproduire les stéréotypes raciaux de l’époque, le film n’épargne guère les missionnaires, montre les différences de culture et surtout aborde de front la question des amours interraciaux, sujet tabou. Tout cela est fait de façon subtile, sans profusion de dialogues. Le point fort, et presque son pivot central, est cette étonnante (et célèbre) scène du rêve où le tabou est transgressé. Cette scène est remarquable car elle met en images ce mélange d’attirance/répulsion que ressent l’américaine et la scène qui suit nous met plutôt en empathie avec le général qui n’a bien entendu pas connaissance du rêve qu’elle vient de faire. Capra trouve là une façon remarquable de faire basculer son public. Pour le rôle du général, Capra a intelligemment écarté l’idée de prendre un acteur connu et a porté son choix sur le suédois Nils Asther dont la grande stature rend le personnage très imposant. Barbara Stanwyck n’était sans doute pas l’actrice idéale mais fait une bonne prestation. Le film fut un échec commercial. C’est pourtant une petite merveille.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Barbara Stanwyck, Nils Asther, Toshia Mori, Walter Connolly
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Remarques :
* En Angleterre, le film n’a été accepté par la censure qu’après certaines coupes. Aux Etats-Unis, il a réussi à passer la censure (le Code Hays n’était pas encore systématiquement appliqué). En revanche, la censure à réussi à bloquer sa ressortie dans les années cinquante. La scène du rêve était bien entendu au centre de toutes ces réticences.
* Dans son autobiographie, Frank Capra attribue l’insuccès du film au fait qu’il n’est jamais sorti en Angleterre et dans tout le Commonwealth… ce qui n’est pas tout à fait exact.
* Fassbinder a rendu hommage à Capra en donnant à son très beau film le titre Les larmes amères de Petra von Kant (ce qui en anglais donne The Bitter Tears of Petra von Kant).

The Bitter Tea of General Yen
Barbara Stanwyck, Nils Asther et Toshia Mori dans le train du Général Yen dans The Bitter Tea of General Yen de Frank Capra.

The Bitter Tea of General Yen
Walter Connolly et Nils Asther dans The Bitter Tea of General Yen de Frank Capra.

The Bitter Tea of General Yen
Barbara Stanwyck et Nils Asther dans The Bitter Tea of General Yen de Frank Capra.

25 avril 2017

The Girl from Mexico (1939) de Leslie Goodwins

The Girl from MexicoUn jeune publicitaire engage une fougueuse chanteuse mexicaine et la fait venir à New York pour un contrat… The Girl from Mexico est une comédie tournée rapidement qui exploite le tempérament volcanique de l’actrice Lupe Velez. Tout repose sur son exubérance, c’est une explosion permanente. D’un rythme soutenu, le film est heureusement assez court : plus long, il serait certainement assez fatiguant. L’histoire en elle-même est classique et sans surprises. Donald Woods est particulièrement fade.  Le meilleur de l’ensemble est dans le second rôle tenu par Leon Errol, l’oncle bon vivant, qui apporte beaucoup d’humour et même un peu de finesse (qui fait cruellement défaut). Le film connut un tel succès que la RKO décida de faire toute une série de suites, toutes nommées Mexican Spitfire (spitfire, littéralement « cracheur de feu », désigne en argot une sauvageonne). Les critiques s’accordent pour dire que ce premier film est le meilleur de la série.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Lupe Velez, Donald Woods, Leon Errol, Linda Hayes
Voir la fiche du film et la filmographie de Leslie Goodwins sur le site IMDB.

Remarques :
La vie sentimentale de Lupe Velez a défrayé la chronique : elle prit la place de Garbo auprès de John Gilbert à la fin des années vingt puis eut des relations avec Gary Cooper et Johnny Weissmuller qu’elle épousa (et dont elle divorcera, comme il se doit, un peu plus tard). Elle se donnera la mort en 1944. A noter que le récit répugnant que Kenneth Anger fait de son suicide dans son livre de commérages, Hollywood Babylon, (version que l’on retrouve dans le film d’Andy Warhol Lupe en 1966) s’est trouvé démenti lorsqu’une photographie a refait surface en 2013.

The Girl from Mexico
Lupe Velez et Donald Woods dans The Girl from Mexico de Leslie Goodwins.

The Girl from Mexico
Leon Errol et Lupe Velez dans The Girl from Mexico de Leslie Goodwins.

Série des Mexican Spitfire, tous dirigés par Leslie Goodwins :
Girl from Mexico (1939)
Mexican Spitfire (1940)
Mexican Spitfire Out West (1940)
The Mexican Spitfire’s Baby (1941)
Mexican Spitfire at Sea (1942)
Mexican Spitfire Sees a Ghost (1942)
Mexican Spitfire’s Elephant (1942)
Mexican Spitfire’s Blessed Event (1943)