Lui :
Cette seconde partie de « Kill Bill » me paraît plus réussie que la première : il y a beaucoup moins de combats et d’hémoglobine. La construction est très intéressante avec une excellente utilisation des flash-back. Le désir de Tarantino d’esthétiser ses images est toujours un peu trop apparent à mes yeux ; il réussit certes de très beaux plans mais il y a un petit côté racoleur qui m’empêche d’y adhérer totalement. Le scénario étant une fois de plus assez simple, certaines scènes semblent inutilement verbeuses.
Note :
Acteurs: Uma Thurman, David Carradine, Michael Madsen, Daryl Hannah
Voir la fiche du film et la filmographie de Quentin Tarantino sur le site imdb.com.
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Bang ! Bang! LA (future) MARIÉE ÉTAIT ENCEINTE…
D’abord l’assonance des deux mots du titre comme celui d’une chanson KILL BILL, sur qu’avec Kill Alfred ça n’aurait pas eu le même effet!
Il fait toujours aussi chaud et dans la suite de sa série du Sumer of, Arte nous offre ce film double qui ne fait qu’un seul déroulé. Du reste Kill Bill 2 débute par la même séquence que le 1 et enchaine sur le chapitre n°6. Nous sommes donc devant un continum
D’abord (bis repetita) il y a le premier plan fixe où notre mariée nous faisant face sérieusement amochée (comme Mad Max hier soir) se voit essuyer ses plaies du visage par la main de Bill à l’aide d’un mouchoir à ses initiales (Bill)
Ensuite il y a le générique sur la chanson de Cher des années 60 « Bang!Bang! My baby shot me down » à l’époque avec percussions et choeurs reprise ici dans la version vocalement lente et épurée de Nancy Sinatra dans les années 80 et dont on entend le thème musical à plusieurs reprises. La chanson raconte l’histoire de 2 enfants faisant semblant de se tirer dessus avec des fusils jouets. Ça met vite sur la piste (psychiatrique et donc labyrinthique) que va prendre le film
Après Mad Max hier soir, voici un ange exterminateur féminin de la vengeance en la personne d’Uma Thurmann, excellente tueuse à répétition. car on devine aussitôt que la mariée n’aura de cesse de retrouver Bill pour le tuer et qu’il lui faudra bien 2 volumes pour y parvenir
Comme Jeanne Moreau dans son tôle de mariée vengeresse (déjà) elle établi une liste des 5 personnes à éliminer une à une
La réussite formaliste du film tient en son morcellement, sa déstructuration, ses rebondissements et retours en arrière, ses formats différents, scope, noir et blanc, couleurs, carré, animation…
Tout le reste (et c’est beaucoup) est une variation d’épisodes + ou – réussis, + ou – longs, + ou – foutraques, + ou – bavards livrés dans un packaging amusant de musiques et de trouvailles cinématographiques parfois inutiles. La pauvre mariée m’a donné encore plus chaud et fait monter la température lorsqu’on l’enterre vivante dans son cercueil alors que je sirotais mon cocktail du soir sur glaçons colorés.
Le film pille a beaucoup de rateliers, le cinéaste ne s’en cache pas. Tarentino s’est fait plaisir avec son 4ème double film et ma foi, on suit tout cela sans déplaisir
Un bon passe-temps estival qui fait songer que la vengeance est décidément un des plats favoris de l’écran