26 décembre 2023

Tár (2022) de Todd Field

TárChef d’un orchestre symphonique berlinois de premier plan, Lydia Tár est au sommet de son art et de sa carrière. Le lancement de son livre approche et elle prépare un concerto très attendu de la célèbre Symphonie n° 5 de Mahler. Mais, en l’espace de quelques semaines, sa vie va se désagréger d’une façon singulièrement actuelle…
Tár est un drame psychologique américano-allemand écrit et réalisé par Todd Field. Il s’agit du troisième long métrage de cet ancien acteur, le précédent (Little Children) datant de 2006. Il est étonnamment réussi pour quelqu’un qui tourne si peu. Il en a écrit le scénario spécialement pour Cate Blanchett et ne tarit pas de louanges sur l’actrice. Il est vrai qu’elle accomplit une performance extraordinaire, donnant une crédibilité inouïe à son personnage. Elle est de tous les plans et son jeu est puissant, montrant une grande présence à l’écran. C’est un film assez complexe, que l’on peut aborder sous plusieurs angles. Dès les premières minutes, nous sommes happés par un long mais passionnant interview de la chef d’orchestre qui nous plonge dans un univers de passion pour la musique. Le récit nous montre aussi la solitude des positions de pouvoir. Il met en relief la misogynie du milieu de la musique classique (1) et dresse le portrait d’une femme très libre. Enfin, l’histoire a ses mystères, des évènements inexpliqués qui créent une atmosphère étrange, parfois à la limite du surnaturel. La mise en scène est précise. L’ensemble est intelligent et brillant. Un film passionnant qui sort des sentiers battus du cinéma américain.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Cate Blanchett, Noémie Merlant, Nina Hoss, Sophie Kauer, Mark Strong
Voir la fiche du film et la filmographie de Todd Field sur le site IMDB.
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Remarque :
Les musiciens jouent réellement, même Kate Blanchett. Sophie Kauer est une jeune violoncelliste, qui n’avait aucune expérience d’actrice.

(1) A propos des femmes chefs d’orchestre, le réalisateur précise : « Le monde de la musique classique austro-allemand est figé dans le passé. Il suffit de regarder les orchestres majeurs. À ce jour, pas un seul n’a de femme chef d’orchestre à sa tête. À ce titre, notre film est un conte de fées. »

Cate Blanchett dans Tár de Todd Field.

25 décembre 2023

Inu-Oh (2021) de Masaaki Yuasa

Inu-OhDans le Japon du XIVe siècle, Tomona, fils de pêcheur, est frappé de cécité à la suite d’une malédiction. Il devient joueur itinérant de biwa au sein d’une confrérie religieuse. À Kyoto, il rencontre Inu-Oh qui erre dans les rues et cache son visage derrière un masque. Ils décident de fonder un duo aux pratiques musicales et scéniques audacieuses…
Inu-Oh est un film d’animation japonais réalisé par Masaaki Yuasa. Il est adapté du roman Le Roi Chien d’Hideo Furukawa, dont l’intrigue repose sur Le Dit des Heike (chronique poétique qui relate la lutte de clans rivaux aux XIIe siècle). Le film est issu des studios Science SARU, co-fondés par le réalisateur. C’est un film d’animation très novateur, expérimental même. Dès les premières minutes, Masaaki Yuasa mêle différentes techniques, allant de l’animation classique jusqu’à l’épure totale de quelques traits bondissants. Il a un sens du mouvement assez remarquable, c’est un ballet continuel et la difformité de son héro éponyme contribue à la forte personnalité de l’ensemble.
(Arrêtez de lire ici si vous voulez être vraiment surpris par le film comme je l’ai été).
Mais la vraie surprise vient à mi-parcours quand il fait de ses personnages de véritables rockstars. Le film devient alors un opéra-rock et le plus remarquable est que la musique (plutôt hard-rock, très électrique en tous cas) s’accorde très bien aux images qui les montrent jouant sur de simples biwa (luth). Là encore, c’est le mouvement qui crée la symbiose : son personnage principal joue de son biwa derrière la tête comme Jimi Hendrix, danse comme Michael Jackson, arpente la « scène » comme Mick Jagger, ou prend des poses provoquantes. Et c’est un festival de couleurs. La musique est excellente. Leurs « concerts » deviennent des grands shows visuels toujours plus époustouflants. Un film d’animation novateur, extravagant, inattendu.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Avu-chan, Mirai Moriyama
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Inu-Oh de Masaaki Yuasa.
Inu-Oh de Masaaki Yuasa.
Inu-Oh de Masaaki Yuasa.

8 novembre 2023

Be Cool (2005) de F. Gary Gray

Be CoolAprès une carrière de prêteur sur gages, Chili Palmer (John Travolta) s’est reconverti en producteur de cinéma, très influent à Hollywood. Mais, un peu lassé, il veut désormais percer dans un autre milieu : l’industrie musicale. L’assassinat de son meilleur ami, Tommy, le pousse à reprendre l’affaire de ce dernier et s’allie à sa veuve Edie (Uma Thurman)…
Be Cool est une comédie américaine réalisée par F. Gary Gray. Adapté du roman du même nom d’Elmore Leonard, il fait suite au film Get Shorty réalisé par Barry Sonnenfeld en 1995. John Travolta reprend son rôle de Chili Palmer. Il s’agit d’une comédie déjantée qui nous montre un Los Angeles peuplé de gangsters farfelus. Rien n’est sérieux et tout est prétexte à des dialogues pleins d’humour. Le personnage principal est très réussi car il montre un flegme et une tranquille assurance dans les situations les plus périlleuses. Duo Thurman-Travolta oblige, le film fait plusieurs clins d’œil à Pulp Fiction. Avec son beau plateau d’acteurs et son excellente musique, l’ensemble est savoureux. Personnellement j’aime beaucoup l’humour de ce film mais cela ne semble pas être le cas général.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Travolta, Uma Thurman, Vince Vaughn, Cedric The Entertainer, André 3000, Christina Milian, Harvey Keitel, Dwayne Johnson, Danny DeVito, James Woods
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Uma Thurman et John Travolta dans Be Cool de F. Gary Gray.

4 mai 2023

Les Blues Brothers (1980) de John Landis

Titre original : « The Blues Brothers »

Les Blues Brothers (The Blues Brothers)Jake Blues et Elwood Blues apprennent que l’orphelinat catholique où ils ont été élevés est menacé de fermeture du fait du non-paiement d’impôts. Ils partent en « mission pour le Seigneur » et, afin de récolter la somme nécessaire, décident de reconstituer leur ancien groupe de musique, The Blues Brothers
John Belushi (alias « Joliet » Jake E. Blues) et Dan Aykroyd (alias Elwood J. Blues), tous deux membres de l’équipe originale de la fameuse émission de télévision Saturday Night Live, ont créé le groupe The Blues Brothers au début de 1976 pour chauffer le public de l’émission. Habillés comme des mafieux et entourés d’excellents musiciens pour un blues/soul très énergique, ils deviennent si populaires qu’ils enregistrent un disque en 1978 et tourne ce film dont le scénario est cosigné Dan Aykroyd et John Landis. Bourrée d’humour, l’histoire est farfelue mais elle tient la route. Le déroulement laisse une bonne place à la musique avec la participation de James Brown, Cab Calloway, Aretha Franklin, Ray Charles et John Lee Hooker, et aussi à des poursuites automobiles délirantes. A noter, la présence de Steven Spielberg en receveur des impôts. L’ensemble est toujours aussi réjouissant. Très gros succès en salles. Une suite a vu le jour en 1998, hélas bien inférieure.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Belushi, Dan Aykroyd, Cab Calloway, Carrie Fisher, Kathleen Freeman
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Les Blues Brothers (The Blues Brothers)John Belushi et Dan Aykroyd dans Les Blues Brothers (The Blues Brothers) de John Landis.

Les Blues Brothers (The Blues Brothers)Dan Aykroyd et John Belushi dans Les Blues Brothers (The Blues Brothers) de John Landis.

Les Blues Brothers (The Blues Brothers)Dan Aykroyd, Ray Charles et John Belushi dans Les Blues Brothers de John Landis.

Remarque :
Devenu cocaïnomane, John Belushi est mort en 1982 d’une overdose.

Suite :
Blues Brothers 2000 par John Landis (1998) avec Dan Aykroyd et John Goodman (… et B.B. King).

14 avril 2023

Elvis (2022) de Baz Luhrmann

ElvisEn 1997 à Las Vegas, le « Colonel » Tom Parker, sur son lit de mort, raconte comment il a façonné la carrière d’Elvis Presley. Ce flambeur se défend d’être responsable de la mort de l’artiste et de l’avoir utilisé. L’impresario raconte ensuite comment il a fait la connaissance de celui qu’on surnommera plus tard le « King »…
Elvis est un film américain coécrit, coproduit et réalisé par Baz Luhrmann. Les premières minutes donnent le ton : une frénésie de plans courts et d’effets visuels qui portent nos pupilles au bord de la surchauffe. Ce style habituel du réalisateur australien, certes, sied bien au lieu (Las Vegas), mais n’en est pas moins plutôt fatiguant.  Dans son récit, Luhrmann a visiblement cherché à s’écarter des schémas habituels des films biographiques : si l’histoire suit un fil chronologique, il y a de grands trous et l’unique angle d’approche est la relation entre Presley et son détestable impresario. Ce dernier est d’ailleurs le narrateur (sans que l’intention ne soit de le réhabiliter, il est présenté comme un escroc). La musique tient une place étrange : si elle est bien présente par des reconstitutions de concerts assez spectaculaires (1), elle semble le plus souvent être reléguée au second plan ; le succès d’Elvis dans les années 50 est ainsi présenté comme étant plus dû à son déhanchement, qui agit comme un pouvoir satanique sur les jeunes adolescentes, qu’à sa musique. Austin Butler est extraordinairement crédible dans le rôle, y compris (et surtout) lorsqu’il est sur scène. En revanche, Tom Hanks fait peine à voir, surchargé de latex (qui lui donne un petit côté « wax museum ») ; il est assez repoussant et son interprétation est pataude. C’est vraiment étonnant qu’il ait accepté un tel rôle. L’ensemble est très long (2h40), la seconde moitié du film paraît interminable.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Austin Butler, Tom Hanks, Olivia DeJonge, Helen Thomson, Richard Roxburgh
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ElvisAustin Butler (Elvis années cinquante)
et Tom Hanks dans Elvis de Baz Luhrmann.

ElvisAustin Butler (Elvis fin des années soixante, NBC concert)
dans Elvis de Baz Luhrmann.

(1) Une vidéo sur Youtube met en parallèle les scènes du film avec les images réelles. Le mimétisme le l’acteur est étonnant… C’est une copie conforme.

20 octobre 2022

Le Salon de musique (1958) de Satyajit Ray

Titre original : « Jalsaghar »

Le Salon de musique (Jalsaghar)Dans les années 1920, au Bengale, un aristocrate propriétaire terrien a sacrifié sa fortune et sa famille à sa passion pour la musique, en donnant de coûteuses réceptions de musique et de danse dans son salon de musique. Il n’a que mépris pour son voisin, un nouveau riche aux attitudes grossières qui prétend s’intéresser lui aussi à la musique…
Le Salon de musique est un film indien écrit et réalisé par Satyajit Ray, son quatrième long métrage. Rompant avec les accents néo-réalistes de sa précédente trilogie d’Apu, le cinéaste bengali dresse le portrait d’une fin d’époque, la montée d’une nouvelle bourgeoisie au détriment d’une aristocratie qui perd ses pouvoirs et son aura. Satyajit Ray parvient à nous faire ressentir de l’empathie pour cet homme impuissant à empêcher sa déchéance et qui choisira l’auto-destruction. Le cinéaste en fait une tragédie tchékovienne qu’il baigne  d’une atmosphère presque irréelle. Les plans sont tous remarquablement éclairés et les lents mouvements de caméra sont particulièrement prégnants. Nous sommes comme envoutés par l’ensemble et les longues improvisations musicales des musiciens finissent par nous pénétrer. Le Salon de musique est à juste titre classé parmi les plus grands films du cinéma.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Chhabi Biswas, Gangapada Basu, Kali Sarkar, Tulsi Lahiri
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Le Salon de musique (Jalsaghar)Chhabi Biswas dans Le Salon de musique (Jalsaghar) de Satyajit Ray.

10 octobre 2022

Annette (2021) de Leos Carax

AnnetteHenry, star de stand-up, et Ann, cantatrice de renommée internationale, forment un couple épanoui, constamment sous le feu des projecteurs. Mais au cœur d’une tempête naît un tragique instant qui donne à leur destin et à celui d’Annette, leur fille, une orientation inattendue…
Annette est un film musical franco-germano-belge, réalisé par Leos Carax, son sixième long métrage en trente-sept ans. Plus que « comédie musicale », le terme qui me semble le plus approprié pour le qualifier est « opéra rock » (personnellement, il m’a évoqué le Tommy des Who). L’histoire et la musique sont signées par le groupe californien Sparks, ce duo formé dans les années soixante dix par les frères Ron et Russell Mael, qui n’ont rien perdu de leur talent de création. La musique est excellente. Il s’agit d’un drame de la passion et de la jalousie, qui n’est pas sans montrer une certaine noirceur, avec aussi quelques allusions au mouvement #metoo. Leos Carax a su en faire une œuvre filmique assez unique qui prend des formes variées et inattendues, d’une grande audace aussi (le personnage d’Annette est là pour en témoigner). Il a su insuffler un lyrisme plutôt baroque à l’ensemble, souligné par de belles fulgurances. Le film a été très bien reçu par la critique et assez bien par le public qui a parfois été dérouté par son originalité. C’est assurément le film le plus accessible de Leos Carax, du moins à ce jour.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Adam Driver, Marion Cotillard, Simon Helberg
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AnnetteAdam Driver et Marion Cotillard dans Annette de Leos Carax.

AnnetteLe superbe plan séquence du générique présente l’équipe de Annette de Leos Carax :
(1er rang) Simon Helberg, Marion Cotillard et Adam Driver
(2e rang) Russell Mael (derrière Marion Cotillard) et Ron Mael (à droite)
(à l’arrière) Leos Carax (avec le chapeau) et sa fille

17 mars 2022

Tous les matins du monde (1991) de Alain Corneau

Tous les matins du mondeSur la fin de sa vie, Marin Marais, violiste des XVIIe-XVIIIe siècles, se remémore ses souvenirs de jeunesse et en particulier son apprentissage de la viole de gambe auprès de son maître, Monsieur de Sainte-Colombe et de ses deux filles…
Tous les matins du monde est un film français réalisé par Alain Corneau d’après le roman homonyme de Pascal Quignard. Il retrace une partie de la vie du compositeur français du XVIIe siècle, Marin Marais, et plus particulièrement ses relations avec le compositeur Jean de Sainte-Colombe. En réalité, très peu de détails sont connus sur la vie de ce dernier et le romancier a élaboré un scénario à partir de quelques phrases écrites par Marin Marais. Le portrait qu’en a fait le romancier est celui d’un homme intransigeant et perfectionniste, qui a une conception de l’art comme un absolu, et qui refuse l’idée d’un art pour plaire. La mise en images est superbe et la musique, interprétée par Jordi Savall, est enchanteresse. Le grand succès du film a contribué à la renaissance de la musique baroque et à faire connaître la viole de gambe.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Marielle, Gérard Depardieu, Anne Brochet, Guillaume Depardieu, Carole Richert, Michel Bouquet, Caroline Silhol
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Tous les matins du mondeJean-Pierre Marielle dans Tous les matins du monde de Alain Corneau.

4 décembre 2021

Sing Street (2016) de John Carney

Sing StreetDublin, en 1985, Conor Lawlor, un jeune lycéen de 15 ans, est contraint de changer de lycée et de rejoindre le lycée religieux « Synge Street ». Pour impressionner une jeune fille plus âgée, il forme un groupe de musique en s’inspirant des groupes que son grand frère adore tels que The Cure, Duran Duran ou A-ha…
Sing Street est écrit et réalisé par l’irlandais John Carney dont les précédents Once (2006) et New York Melody (2013) avaient été de beaux succès. Il s’agit à nouveau d’un film où la musique a une grande importance. Le récit nous replonge dans l’atmosphère des années quatre-vingt. Nous suivons les tâtonnements musicaux et amoureux de ce petit groupe de garçons. L’ensemble est charmant, bien équilibré avec son humour par petites touches tout en laissant entrevoir les difficultés économiques environnantes. Les chansons originales sont remarquablement bien écrites. Un film sympathique et positif.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ferdia Walsh-Peelo, Lucy Boynton, Jack Reynor, Mark McKenna
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Sing StreetMark McKenna et Ferdia Walsh-Peelo dans Sing Street de John Carney.

Sing StreetLucy Boynton dans Sing Street de John Carney.

30 octobre 2021

The Beatles: Eight Days a Week (2016) de Ron Howard

Titre original : « The Beatles: Eight Days a Week – The Touring Years »

The Beatles: Eight Days a Week (The Beatles: Eight Days a Week - The Touring Years)Ce documentaire présente les tournées des Beatles de 1962 jusqu’à leur ultime concert à San Francisco en 1966 pour se terminer avec un aperçu du « concert sur le toit » de 1969. Ce ne sont pas des concerts filmés (très peu de morceaux sont montrés en entier) mais plutôt le récit des conditions rocambolesques de ces tournées et de l’impact sur la société de l’époque. Le film raconte aussi les séjours en studio entre ces tournées avec des images tirées des archives personnelles des membres du groupe et d’Apple. Tout l’intérêt de ce documentaire est d’être constitué d’images inédites d’origines multiples patiemment rassemblées par Matthew White, vice président des archives de National Geographic. Malgré la disparité de la qualité des images, l’ensemble est suffisamment homogène visuellement. Le son a été restauré par Giles Martin, le fils de George Martin. Le montage est remarquable. Le film témoigne bien de la ferveur et de la frénésie que le groupe a suscitée, du sentiment de liberté mêlée d’une agréable insouciance qu’il provoquait sur toute une génération. Un petit plaisir pour les amateurs. Le film a connu un succès inattendu à sa sortie en 2016.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Lennon, George Harrison, Paul McCartney, Ringo Starr
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The Beatles: Eight Days a Week (The Beatles: Eight Days a Week - The Touring Years)The Beatles dans The Beatles: Eight Days a Week (The Beatles: Eight Days a Week – The Touring Years) de Ron Howard.

The Beatles: Eight Days a Week (The Beatles: Eight Days a Week - The Touring Years)The Beatles dans The Beatles: Eight Days a Week (The Beatles: Eight Days a Week – The Touring Years) de Ron Howard.
Au premier plan : Brian Epstein.