9 juillet 2015

Boule de feu (1941) de Howard Hawks

Titre original : « Ball of Fire »

Boule de feuHuit érudits plutôt âgés travaillent depuis neuf ans à la rédaction d’une vaste encyclopédie (ils en sont à la lettre S). Ils vivent ensemble, coupés du monde, dans une grande demeure new-yorkaise mise à leur disposition par une fondation. Le plus jeune d’entre eux (Gary Cooper), linguiste, décide d’aller au contact des gens pour alimenter son entrée sur l’argot (slang en anglais). Il rencontre ainsi une chanteuse de cabaret (Barbara Stanwyck) mêlée à la pègre qui voit là un endroit où se cacher de la police… Ball of Fire fait partie des dernières comédies screwball, genre qui s’éteindra peu à peu avec la guerre. L’idée de départ vient de Billy Wilder qui cosigne le scénario avec son comparse Charles Brackett. L’humour repose sur l’introduction d’un élément perturbateur dans un monde qui ne demande qu’à être perturbé (c’était aussi le thème du merveilleux L’Impossible Monsieur Bébé…) A noter que l’analogie avec Blanche-Neige et les sept nains est voulue et même cultivée. La réussite du film repose sur une écriture parfaite, un humour bien dosé et sur des premiers et seconds rôles très bien tenus. Barbara Stanwyck y est pétulante.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Gary Cooper, Barbara Stanwyck, Dana Andrews
Voir la fiche du film et la filmographie de Howard Hawks sur le site IMDB.

Voir les autres films de Howard Hawks chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Howard Hawks

Boule de feu
Gary Cooper et Barbara Stanwyck dans Boule de feu de Howard Hawks entourés par les « sept nains » : de gauche à droite, Henry Travers, Aubrey Mather, Oscar Homolka, Leonid Kinskey, S.Z. Sakall, Tully Marshall et Richard Haydn.

Remarques :
* Howard Hawks était si satisfait du travail d’écriture de Billy Wilder qu’il l’a laissé assister au tournage. Billy Wilder a ainsi pu étudier de près la méthode de Hawks. Impressionné, cela l’aurait fortement incité à revenir à la mise en scène. Il tournera son premier film américain l’année suivante : The Major and the Minor.

* Le batteur de jazz et bandleader Gene Krupa interprète deux morceaux, en fait un seul morceau « Drum Boogie » joué de deux façons différentes : une fois avec son orchestre au grand complet et une seconde fois avec… une boite d’allumettes (et des allumettes qu’il gratte). Etonnant ! (voir sur Youtube…)  La chanteuse qui prête sa voix à Barbara Stanwyck est Martha Tilton (ex-chanteuse de Benny Goodman).

Remake par Howard Hawks lui-même :
A Song is Born (Si bémol et fa dièse) d’Howard Hawks (1948) avec Danny Kaye et Virginia Mayo, et avec la participation d’une belle brochette de musiciens de jazz (les encyclopédistes étant devenus des musicologues).

8 juillet 2015

La Fille à la valise (1961) de Valerio Zurlini

Titre original : « La ragazza con la valigia »

La Fille à la valiseFils de bonne famille, le jeune Lorenzo, âgé de 16ans, s’efforce de d’atténuer les effets de la mauvaise conduite de son frère aîné envers une jeune femme, Aida. De simple gentillesse à son égard, ses sentiments vont évoluer peu à peu vers une attirance plus profonde… La Fille à la valise est le récit de la rencontre de deux jeunes êtres issu de mondes différents : il est timide, éduqué de façon stricte, ne connait rien de la vie et découvre l’amour ; elle a déjà trop vécu à 22 ans, victime des hommes, mais garde une grande part de pureté et ne sait que faire de cet amour naissant. Le film de Valerio Zurlini peut paraître quelque peu laborieux dans sa mise en place mais il évolue avec une certaine grâce à l’image des sentiments de ses deux personnages principaux. Claudia Cardinale et Jacques Perrin sont tous deux d’une beauté juvénile absolument hors du commun et Zurlini a pris le parti de les filmer en très gros plans, souvent sans prendre la peine de faire de contre-champs. Ils irradient littéralement l’image. Il a également pris le parti d’une certaine lenteur qui peut soit envouter soit finir par lasser. Mais La Fille à la valise ne peut que nous toucher.
Elle: 4 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Claudia Cardinale, Jacques Perrin, Luciana Angiolillo, Gian Maria Volonté
Voir la fiche du film et la filmographie de Valerio Zurlini sur le site IMDB.

Voir les autres films de Valerio Zurlini chroniqués sur ce blog…

La Fille à la valise
Claudia Cardinale et Jacques Perrin dans La Fille à la valise de Valerio Zurlini

Remarques :
* Dans un entretien, Valerio Zurlini a déclaré s’être inspiré du récit d’une jeune actrice assez étrange (qui, dit-il, est devenue assez célèbre par la suite) rencontrée sur le tournage d’un petit film publicitaire  et qui lui avait en partie racontée sa vie.

* Au moment du tournage, Jacques Perrin a 19 ans et Claudia Cardinale 22. C’est le premier grand rôle de Jacques Perrin et le film va vraiment lancer sa carrière. Claudia Cardinale est alors plus connue mais elle n’est pas encore vraiment reconnue pour ses talents d’actrice.
Dans un second rôle, Gian Maria Volonte est ici dans l’un de ses tous premiers longs métrages (le deuxième).

7 juillet 2015

Paycheck (2003) de John Woo

PaycheckUn brillant ingénieur, mercenaire du reverse-engineering, accepte de travailler sur un projet pendant trois années en sachant que sa mémoire correspondant à cette période sera ensuite effacée pour préserver le secret. Au terme de son contrat, à son « réveil », une surprise de taille l’attend… Paycheck est adapté d’une excellente petite nouvelle de Philip K. Dick qui, comme beaucoup des écrits de cet auteur de science-fiction, est passionnante non par son éventuel caractère plausible mais par les questions qu’elle soulève. John Woo n’est visiblement pas passionné par les paradoxes temporels engendrés ni par les interrogations philosophiques suscitées puisqu’il en a fait essentiellement un film d’action, une sorte de fuite en avant perpétuelle, une course poursuite de presque deux heures ponctuée d’un jeu de piste. Vu comme un film d’action, l’ensemble est certes assez divertissant avec une mise en scène plutôt efficace même si l’on peut se demander si le charmant Ben Affleck était l’interprète idéal pour ce type de rôle. Mais au final, on reste avec la conviction que cette nouvelle de Philip K. Dick méritait mieux que cela…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Ben Affleck, Aaron Eckhart, Uma Thurman, Paul Giamatti, Colm Feore
Voir la fiche du film et la filmographie de John Woo sur le site IMDB.

Voir les livres sur John Woo

Paycheck
Ben Affleck et Paul Giamatti dans Paycheck de John Woo.

Paycheck
Pas de films de John Woo sans « Mexican standoff » (« impasse mexicaine » en français : position dans laquelle deux adversaires se menacent mutuellement de leurs armes)…
A priori, John Woo n’avait pas l’intention de placer d’impasse mexicaine dans Paycheck. Ce serait Ben Affleck qui, en grand fan du réalisateur qu’il est, aurait insisté. Il a eu gain de cause puisqu’il y en a deux…
Ben Affleck et Colm Feore dans Paycheck
.

5 juillet 2015

L’homme qui en savait trop (1956) de Alfred Hitchcock

Titre original : « The Man Who Knew Too Much »

L'homme qui en savait tropEn visite touristique au Maroc, le docteur Ben McKenna, sa femme Jo et son fils Hank font la connaissance fortuite d’un français dans un car. Le lendemain, alors qu’ils visitent les souks en compagnie d’un couple d’anglais, ils assistent à l’assassinat d’un arabe qui vient mourir dans les bras du docteur. Celui-ci reconnait alors le français de la veille qui lui glisse quelques mots à l’oreille à propos d’un attentat… Hitchcock avait déjà porté L’homme qui en savait trop à l’écran dans sa période anglaise en 1934. Beaucoup de détails changent mais le fond de l’histoire reste le même. Cette version américaine est plus policée, « plus professionnelle » dit le réalisateur, plus hollywoodienne c’est certain. Elle est peu convaincante tout d’abord : dans toute la partie marocaine, Hitchcock ne parvient pas à une bonne symbiose entre l’humour et la tension naissante, et les incrustations (transparences) grossières perturbent notre attention. De plus, le propos s’égare dans les relations de ce couple apparemment parfait (où la femme s’est, on le comprend, entièrement sacrifiée pour son mari), digressions qui n’apportent que peu. Hormis, la scène de la mort du français qui est une réussite, l’ensemble n’est pas vraiment prenant. Mais, là où le génie d’Hitchcock est ensuite manifeste, c’est dans l’utilisation de la musique, la chanson Que sera sera et surtout la tension créée lors de la séquence du concert à l’Albert Hall dont la perfection est ici encore bien plus grande que dans la version précédente : 12 minutes sans dialogue (mais avec un cri) et son célèbre coup de cymbales tant attendu. Cette séquence fait partie des plus remarquables de l’histoire du cinéma.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: James Stewart, Doris Day, Brenda de Banzie, Bernard Miles, Daniel Gélin
Voir la fiche du film et la filmographie de Alfred Hitchcock sur le site IMDB.

Voir les autres films de Alfred Hitchcock chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Alfred Hitchcock

Remarques :
* Hitchcock cameo : de dos, à gauche de l’écran, lorsque Doris Day et James Stewart regardent les acrobates.

* La chanson Que sera, sera (que l’on peut trouver assez horripilante…) a été écrite par Jay Livingston et Ray Evans peu avant qu’Alfred Hitchcock ne leur demande une chanson pour le film. Elle est chantée par Doris Day elle-même qui s’est laissée convaincre de l’enregistrer ensuite. La chanson est devenue le plus gros succès de l’actrice/chanteuse. Jay Livingston a reconnu avoir lu la phrase Que sera sera dans le film de Mankiewicz La Comtesse aux pieds nus : lorsque Rossano Brazzi montre à Ava Gardner sa maison, celle-ci remarque cette inscription qui est la devise de sa famille.

* Le morceau joué à l’Albert Hall a été composé pour le film est arrangé par Bernard Hermann que l’on voit diriger l’orchestre.

* Dans ses entretiens avec Hitchcock, François Truffaut remarque (à juste titre car c’est indéniable) que le joueur de cymbales ressemble à Hitchcock. Celui-ci répond que c’est involontaire…

L'homme qui en savait trop (1956)
Le joueur de cymbales de L’homme qui en savait trop (1956) de Alfred Hitchcock.
On notera le regard-caméra (ce n’est pas une photo publicitaire, il s’agit d’une image du film) : Hitchcock peut dire ce qu’il veut, il est manifeste qu’il s’est projeté dans ce personnage… « Vous l’attendez, vous allez l’avoir votre coup de cymbales! »

L'homme qui en savait trop (1956)
Doris Day et James Stewart dans L’homme qui en savait trop (1956) de Alfred Hitchcock.
L’une des fameuses incrustations grossières d’Hitchcock. On remarquera avec amusement que les ombres ne sont même pas cohérentes : Doris Day et James Stewart reçoivent leur « soleil » de face alors que dans la scène en arrière plan, le soleil vient de la gauche
.

L'homme qui en savait trop (1956)
(de g. à d.) Bernard Miles, Christopher Olsen, Brenda de Banzie, Doris Day et James Stewart dans L’homme qui en savait trop (1956) de Alfred Hitchcock

L'homme qui en savait trop
Daniel Gélin (au sol) et James Stewart dans L’homme qui en savait trop (1956) de Alfred Hitchcock.

4 juillet 2015

Ames perdues (1977) de Dino Risi

Titre original : « Anima persa »

Âmes perduesLe jeune Tino arrive à Venise pour étudier la peinture. Il réside chez sa tante Elisa qui vit dans une grande demeure avec son mari Fabio, un homme rigide qui a une grande emprise sur elle. Rapidement, Tino se rend compte qu’il y a une autre personne dans la maison et il va peu à peu découvrir un étrange secret… A partir du milieu des années soixante dix, le « roi de la comédie italienne » Dino Risi semble chercher un statut plus respectable, notamment avec des adaptations littéraires comme c’est le cas pour cet Ames perdues basé pour le roman homonyme de Giovanni Arpino. Si le réalisateur ne semble pas parfaitement à son aise dans ce genre de drame psychologique (certains critiques parlent même « d’incertitude stylistique »), il sait créer une atmosphère très particulière et insolite. Ses personnages vivent dans un univers hors du temps d’où suinte une certaine angoisse : « Je commence à m’effacer » nous dit une Catherine Deneuve diaphane dans une maison où la plupart des pièces sont inutilisées. Ces grandes demeures de Venise forment un univers à l’abandon, dont les habitants ne se montrent jamais ; un lent processus de décomposition auquel répond la solitude noire et profonde d’un homme qui ne peut communiquer. Son acteur fétiche Vittorio Gassman est idéal pour ce type de rôle particulièrement schizophrénique et Catherine Deneuve (évidemment doublée en italien) est d’une grande beauté fragile. Ames perdues est un film assez noir que l’on peut considérer dans la lignée de Parfum de femme (1974).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Vittorio Gassman, Catherine Deneuve, Danilo Mattei
Voir la fiche du film et la filmographie de Dino Risi sur le site IMDB.

Voir les autres films de Dino Risi chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Dino Risi

Ames perdues
Danilo Mattei dans Âmes perdues de Dino Risi

Ames perdues
Catherine Deneuve dans Âmes perdues de Dino Risi

Ames perdues
Vittorio Gassman dans Âmes perdues de Dino Risi

 

3 juillet 2015

Berlin, la cité des millions (1925) de Adolf Trotz

Titre original : Die Stadt der Millionen

Die Stadt der Millionen(Film muet) Ce documentaire optimiste sur la ville de Berlin a été tourné à une époque où l’Allemagne se redressait : la page de l’Après-guerre marqué par la crise et l’hyperinflation était tournée et le moment était venu de retrouver une certaine joie de vivre. Berlin est ainsi montrée comme une ville foisonnante, riche de sa diversité autant économique que culturelle où la course effrénée des automobiles marque l’entrée de la ville dans la modernité. Le film met en avant les vertus du travail mais aussi celles des loisirs. La réalisation est soignée avec de beaux effets (fractionnement d’écran, surimpression). Hormis toutes les scènes « actuelles », le film illustre plusieurs moments d’Histoire par de petites mises en scènes en costumes et montre même une brève vision du Berlin de l’an 2000, Metropolis avant l’heure. Dans le domaine du cinéma, on y voit brièvement les studios de l’UFA et la façade d’un grand cinéma projetant Le Dernier des hommes de Murnau (1924). Berlin, la cité des millions est un documentaire à la fois intéressant et d’une indéniable valeur historique. Deux ans plus tard, Walter Ruttmann réalisera un autre documentaire sur Berlin, plus connu celui-là : Berlin, symphonie d’une grande ville (1927).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Adolf Trotz sur le site imdb.com.

Berlin, la cité des millions
Images extraites de Die Stadt der Millionen de Adolf Trotz (1925)

Berlin, la cité des millions

2 juillet 2015

Les yeux sans visage (1960) de Georges Franju

Les yeux sans visagePour reconstruire le visage de sa fille défigurée par un accident de voiture, le docteur Genessier kidnappe des jeunes femmes afin de pratiquer une greffe de visage… Les yeux sans visage est le deuxième long métrage de Georges Franju, après plus d’une douzaine de courts métrages réalisés sur dix ans. Il est considéré aujourd’hui comme l’un des classiques du film d’épouvante, un genre quasiment absent du cinéma français de l’époque. Tout l’art de Georges Franju est d’avoir mêlé un réalisme assez terrifiant (la scène de l’opération est particulièrement difficile à regarder) avec une certaine poésie apportée principalement par le personnage de la fille du chirurgien, au visage de cire, aérienne, d’une fragilité fantomatique. Cette alliance de contraires crée une étrange attirance, un envoutement qui contribue à faire des Yeux sans visage un film assez unique bien que perturbant. Il a été très mal reçu par la critique au moment de sa sortie.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Pierre Brasseur, Alida Valli, Edith Scob, Claude Brasseur
Voir la fiche du film et la filmographie de Georges Franju sur le site IMDB.

Voir les autres films de Georges Franju chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Georges Franju

Les Yeux sans visage
Edith Scob dans Les yeux sans visage de Georges Franju

Remarques :
* Les yeux sans visage est basé sur un roman de Jean Redon, adapté par lui-même, Boileau-Narcejac et Claude Sautet (qui est également assistant-réalisateur).
* Georges Franju est, rappelons-le, le cofondateur de la Cinémathèque Française.

1 juillet 2015

Pacific Rim (2013) de Guillermo del Toro

Pacific RimPour combattre des créatures monstrueuses extraterrestres surgies du fond du Pacifique, les humains ont mis au point des gigantesques robots contrôlés simultanément par deux pilotes mis en symbiose parfaite par une connexion neuronale. Mais les créatures semblent adapter leurs attaques et l’apocalypse semble imminente… Guillermo del Toro est un réalisateur-scénariste dont on a pu apprécier le talent pour mettre en scène le fantastique dans des films comme L’échine du Diable ou Le Labyrinthe de Pan. Il a aussi fait des films d’action plus simples et Pacific Rim fait indéniablement partie de cette catégorie. Le film se situe dans la droite ligne des films fantastiques japonais où des créatures géantes venaient écrabouiller les villes laissant les minuscules humains désemparés. Le scénario est peu développé et accumule les clichés. Mais ce n’est pas par la profondeur de ses personnages que le film cherche à attirer les foules, c’est par ses combats titanesques et spectaculaires. J’avoue ne pas être un grand amateur de ces combats que je trouve un peu confus et répétitifs et il était donc fatal que le film m’ennuie plutôt. Le budget a été aussi titanesque que ses créatures et le film a connu un succès suffisant pour qu’une suite soit prévue pour 2017.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Charlie Hunnam, Diego Klattenhoff, Idris Elba, Rinko Kikuchi
Voir la fiche du film et la filmographie de Guillermo del Toro sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Guillermo del Toro chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Guillermo del Toro

Pacific Rim

30 juin 2015

Sommaire de juin 2015

Dr. Jekyll et Mr. HydeEurope 51L'EspoirGrandeur et décadenceLa Taverne de la JamaïqueLe Chemin de la vieLa Cité des femmesLes Diables

Dr. Jekyll et Mr. Hyde

(1941) de Victor Fleming

Europe 51

(1952) de Roberto Rossellini

L’Espoir

(1939) d’ André Malraux

Grandeur et décadence

(1922) de Buster Keaton

La Taverne de la Jamaïque

(1939) de Alfred Hitchcock

Le Chemin de la vie

(1931) de Nikolai Ekk

La Cité des femmes

(1980) de Federico Fellini

Les Diables

(1971) de Ken Russell

La Peste à FlorenceLe Diable boiteuxZodiacme noireL'invincible ArmadaVictoire sur la nuitSon Excellence est restée dînerIl Monaco di Monza

La Peste à Florence

(1919) de Otto Rippert

Le Diable boiteux

(1948) de Sacha Guitry

Zodiac

(2007) de David Fincher

Ame noire

(1962) de Roberto Rossellini

L’invincible Armada

(1937) de William K. Howard

Victoire sur la nuit

(1939) de Edmund Goulding

Son Excellence est restée dîner

(1961) de Mario Mattoli

Il Monaco di Monza

(1962) de Sergio Corbucci

Le Mystère de la section 8Susana la perverseLe Passé

Le Mystère de la section 8

(1937) de Victor Saville

Susana la perverse

(1951) de Luis Buñuel

Le Passé

(2013) de Asghar Farhadi

Nombre de billets : 19

29 juin 2015

Dr. Jekyll et Mr. Hyde (1941) de Victor Fleming

Dr. Jekyll et Mr. HydeC’est certainement la version la plus connue des nombreuses adaptations du roman de Robert Stevenson mais ce n’est pas la meilleure, loin de là. D’une part, le Code Hays a obligé à gommer toute connotation un tant soit peu sexuelle du récit et surtout Spencer Tracy ne paraît pas du tout taillé pour le rôle. Il a beau montrer les dents autant qu’il peut, il ne parvient pas vraiment à nous effrayer alors que la seule vue de John Barrymore ou Fredric March nous glaçait les sangs dans les versions précédentes… Ingrid Bergman a réussi à faire permuter la distribution des deux rôles féminins principaux, obtenant ainsi le rôle de la femme aux moeurs légères et laissant à Lana Turner le rôle de la fiancée très sage (et un peu insipide). C’est un choix avisé de sa part et elle montre là déjà sa prédilection pour les rôles de femmes qui souffrent. Elle parvient à donner une dimension à son interprétation. La réalisation de Victor Fleming est soignée mais cela ne suffit pas. Cette version paraît bien pâle comparée à celles qui l’ont précédée, notamment celle de Rouben Mamoulian : Docteur jekyll et Mr. Hyde (1931).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Spencer Tracy, Ingrid Bergman, Lana Turner, Donald Crisp, Ian Hunter
Voir la fiche du film et la filmographie de Victor Fleming sur le site IMDB.

Voir les autres films de Victor Fleming chroniqués sur ce blog…

Dr. Jekyll et Mr. Hyde
Spencer Tracy dans Dr. Jekyll et Mr. Hyde de Victor Fleming

Les adaptations du roman de Robert Stevenson ont été nombreuses.
Les plus notables sont probablement :
> Docteur Jekyll et Mr. Hyde de John Robertson (1920) avec John Barrymore, très belle version (à noter que la même année sortaient trois autres versions dont Der Januskopf de F.W. Murnau)
> Docteur Jekyll et Mr Hyde de Rouben Mamoulian (1931) avec Fredric March et Miriam Hopkins.
> Le Testament du Docteur Cordelier de Jean Renoir (1959) pour la télévision avec Jean-Louis Barrault.
> Docteur Jerry et Mister Love (The Nutty Professor) de Jerry Lewis (1963), version pastiche

>> Voir une liste des autres versions sur IMDB : le site liste plus de 50 adaptations !)