18 janvier 2023

Etrange Séduction (1990) de Paul Schrader

Titre original : « The Comfort of Strangers »

Étrange Séduction (The Comfort of Strangers)En vacances à Venise pour la seconde fois de leur vie, de jeunes Anglais, Mary et Colin, font sereinement du tourisme jusqu’au soir où ils se perdent dans une rue déserte. Robert, un étrange inconnu vêtu de blanc, les guide vers un bar discret et commence à leur raconter l’histoire de sa famille…
Étrange Séduction est un film américain réalisé par Paul Schrader. Le scénario est signé par l’écrivain et dramaturge anglais Harold Pinter (parmi ses scénarios le plus notables, citons The Servant de Losey, Le Limier de Mankiewicz, La Maîtresse du lieutenant français de Karel Reisz, …) d’après le roman Un bonheur de rencontre (The Comfort of Strangers) du britannique Ian McEwan paru en 1981. C’est un film très étrange à la fois par son histoire de manipulation perverse et par son atmosphère trouble qu’apporte la mise en scène de Schrader. Il est toutefois un peu décevant par le peu de clefs qu’il nous donne sur les personnages et l’obscur dénouement est bien trop rapide. De ce fait, l’ensemble paraît assez artificiel et donne une impression d’exercice de style. La photographie est assez belle, les ruelles de Venise et ses crépuscules sont splendides.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Christopher Walken, Rupert Everett, Natasha Richardson, Helen Mirren
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Étrange Séduction (The Comfort of Strangers)Rupert Everett et Natasha Richardson
dans Étrange Séduction (The Comfort of Strangers) de Paul Schrader.

Étrange Séduction (The Comfort of Strangers)Christopher Walken dans Étrange Séduction (The Comfort of Strangers) de Paul Schrader.

14 juin 2022

La Carrière de Suzanne (1963) de Eric Rohmer

La Carrière de SuzanneDans un café parisien, Bertrand, jeune étudiant réservé, retrouve son ami, le charismatique Guillaume. Guillaume engage une conversation avec Suzanne qui étudie à une table voisine puis l’invite à une fête qu’il organise quelques jours plus tard. Par jeu, il entreprend avec succès de la séduire. Témoin complice de leur aventure, Bertrand admire l’attitude donjuanesque de son camarade, tandis qu’il s’agace de celle, trop libre, de Suzanne. De son côté, il tente timidement d’approcher la jolie Sophie…
La Carrière de Suzanne est un film français écrit et réalisé par Éric Rohmer. C’est le deuxième des Six contes moraux. Le récit est vu du côté de Bertrand dont la voix off nous informe régulièrement de ses pensées. L’opposition entre les deux personnages masculins est assez marquée : Guillaume se comporte comme un mufle, non seulement avec les femmes mais aussi avec Bertrand, qu’il utilise et manipule sans que ce dernier en ait conscience. Le jugement de Bertrand sur Suzanne est faussé par le comportement de Guillaume et il faudra l’intervention d’un élément extérieur pour qu’il a regarde d’un œil nouveau. Eric Rohmer parvient à décrire les différences de tempérament avec simplicité et justesse. Les dialogues prennent naturellement une grande place. Tourné en noir et blanc 16 mm avec un éclairage naturel, le film montre donc un grain assez important.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Catherine Sée, Philippe Beuzen, Christian Charrière, Diane Wilkinson
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Remarque :
* Caméo : Eric Rohmer apparaît au milieu du film, à moitié caché dans une cabine téléphonique d’où il dicte un passage des Dialogues sur l’art oratoire de Cicéron.

La Carrière de SuzannePhilippe Beuzen et Catherine Sée dans La Carrière de Suzanne de Éric Rohmer.

Six Contes moraux d’Eric Rohmer :
1963 : La Boulangère de Monceau
1963 : La Carrière de Suzanne
1967 : La Collectionneuse
1969 : Ma nuit chez Maud
1970 : Le Genou de Claire
1972 : L’Amour l’après-midi

7 janvier 2022

Le Grand Jeu (2015) de Nicolas Pariser

Le Grand jeuPierre Blum, un écrivain en panne d’inspiration, rencontre sur la terrasse d’un casino un homme mystérieux. Influent dans le monde politique, charismatique, manipulateur, il passe bientôt à Pierre une commande étrange qui le replongera dans un passé qu’il aurait préféré oublier et mettra sa vie en danger…
Le Grand jeu est un film français écrit et réalisé par l’ex-journaliste Nicolas Pariser qui signe là son premier long métrage. Il s’agit d’un film ambitieux de politique-fiction. Ses précédents court-métrages, dont La République, étaient déjà sur le monde de la politique. Il s’inspire partiellement de l’affaire de Tarnac (qui ne sera définitivement jugée qu’en 2018) pour créer un thriller mettant en scène des luttes de pouvoir et des manipulations cachées. Nicolas Pariser dit avoir cherché à défendre tous les personnages sans porter de jugement. L’ensemble est hélas un peu trop brouillon, semble partir dans plusieurs directions et manque de dosage. Son personnage principal, très désillusionné, est plutôt réussi mais les dialogues restent le plus souvent assez superficiels (à quelques exceptions près, notamment avec certaines réflexions sur l’engagement politique). La fin est rocambolesque. Nicolas Pariser montrera beaucoup plus d’étoffe dans le propos de son film suivant, Alice et le maire (2019).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Melvil Poupaud, André Dussollier, Clémence Poésy, Sophie Cattani
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Le Grand jeuMelvil Poupaud et Clémence Poésy dans Le Grand jeu de Nicolas Pariser.

Homonymes :
Le Grand jeu de Jacques Feyder (1934)
Le Grand jeu de Robert Siodmak (1954)
The Full Monty : Le Grand jeu de Peter Cattaneo (1997)
Le Grand jeu de Nicolas Pariser (2015)
Le Grand jeu (Molly’s Game) d’Aaron Sorkin (2017)

8 novembre 2019

The Game (1997) de David Fincher

The GameNicholas Van Orton, homme d’affaires puissant, reçoit le jour de son anniversaire un étrange cadeau de la part de son frère. Il s’agit d’un bon d’admission, émis par une société de services, pour un jeu mystérieux. Sa curiosité le pousse à accepter. Très vite, sa vie va se trouver entièrement bousculée…
The Game est un film assez angoissant qui nous met face à toute une série d’évènements inattendus. Le scénario se déroule admirablement et la forte tension qui s’installe assez rapidement en début de film ne cesse de croître ensuite. Nous allons de surprises en surprises à un rythme parfaitement maitrisé. Toutefois, la fin du film nous laisse un goût un peu amer car, plus que le personnage principal, c’est nous, spectateurs, qui sommes manipulés du début à la fin et ce, au mépris de toute vraisemblance de l’histoire. Certes, la société de services qui organise le jeu peut être vue comme une allégorie du cinéma mais cette mise en abyme n’est pas très fertile à mes yeux : après tout, manipuler ainsi le spectateur est une entreprise facile pour un cinéaste. The Game reste donc un film d’action surprenant, divertissant… mais assez stressant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michael Douglas, Sean Penn, Deborah Kara Unger, James Rebhorn, Carroll Baker, Armin Mueller-Stahl
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Remarque :
* En anglais, le mot « game » signifie « jeu »… mais il signifie aussi « gibier ».

The GameMichael Douglas dans The Game de David Fincher.

The GameMichael Douglas et Deborah Kara Unger dans The Game de David Fincher.

3 septembre 2018

Le Grand Saut (1994) de Joel Coen et Ethan Coen

Titre original : « The Hudsucker Proxy »

Le Grand sautLe magnat Waring Hudsucker s’est jeté du 44e étage de son building. Il n’a pas d’héritier. Les parts de son florissant empire industriel vont se trouver en vente au grand dam des membres du conseil qui ne peuvent les acheter vu le niveau élevé de l’action. Le vice président pense avoir trouvé la parade : mettre un idiot à la tête de l’entreprise afin que les cours chutent…
Grâce à leur Palme d’or au Festival de Cannes 1991 pour Barton Fink, les frères Coen ont pu bénéficier d’un budget important pour tourner Le Grand Saut. C’est leur premier film pour un grand studio hollywoodien. Le thème de base est assez classique dans le cinéma américain (on est très proche de Frank Capra) mais le traitement qu’en font les deux frères est assez original puisqu’ils vont très loin dans le loufoque tout en gardant un pied dans la réalité. Cela semble partir de façon incontrôlée par moments, notamment dans la partie au sous-sol qui évoque vraiment Brazil, mais l’ensemble est parfaitement maitrisé. Les personnages secondaires sont très travaillés et réussis. L’humour est constant, de nombreuses scènes sont jubilatoires. Le Grand saut n’est que rarement cité quand on mentionne les films des frères Coen. On se demande bien pourquoi…
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Tim Robbins, Jennifer Jason Leigh, Paul Newman, Charles Durning
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The Hudsucker proxy
Jennifer Jason Leigh et Tim Robbins dans Le Grand saut de Joel Coen et Ethan Coen.

Le Grand Saut
Paul Newman dans Le Grand saut de Joel Coen et Ethan Coen.

22 mai 2018

Gouttes d’eau sur pierres brûlantes (2000) de François Ozon

Gouttes d'eau sur pierres brûlantesEn Allemagne, dans les années soixante-dix, le cinquantenaire Léopold, représentant en assurances, invite à son domicile un jeune Franz âgé de 19 ans. Il le séduit et Franz s’installe chez lui…
Gouttes d’eau sur pierres brûlantes est adapté d’une pièce de théâtre que Rainer Werner Fassbinder a écrite à l’âge de 19 ans (donc en 1964) mais qui ne fut publiée qu’à titre posthume en 1984. Ce huis clos à deux personnages propose une réflexion sur les rapports humains dans la vie de couple, sur le pouvoir, la manipulation, la cruauté. La nature homosexuelle du couple est abordé de façon très naturelle : si ce couple est étrange et particulier, ce n’est pas du fait de cette homosexualité mais plutôt par la nature de leurs rapports qui sont un mélange instable d’attirance et de domination/soumission. Par le propos du film, François Ozon s’écarte du cadre habituel du jeune cinéma français et sait donner du style à son film. Il crée des plans, recherche des cadrages ; c’est parfois un peu trop voyant mais le résultat est plutôt enthousiasmant. On peut s’amuser à déceler des clins d’œil à certains grands du cinéma français (Melville pour le 360, Godard pour la danse synchronisée, Tati pour les visages dans les fenêtres, etc.) Bernard Giraudeau fait une remarquable interprétation, forte mais assez subtile : il parvient à susciter toute une palette de sentiments, parfois contradictoires, dans le même plan. C’est sans aucun doute l’un de ses meilleurs rôles. La jeune Ludivigne Sagnier est, quant à elle, utilisée de façon un peu racoleuse (à ce sujet, on admirera le bon goût de l’affiche…)
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Bernard Giraudeau, Malik Zidi, Ludivine Sagnier, Anna Levine
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Gouttes d'eau sur pierres brulantes
Malik Zidi et Bernard Giraudeau dans Gouttes d’eau sur pierres brûlantes de François Ozon.

Gouttes d'eau sur pierres brulantes
Malik Zidi et Ludivine Sagnier dans Gouttes d’eau sur pierres brûlantes de François Ozon.

2 septembre 2017

Les Patriotes (1994) de Eric Rochant

Les patriotesPar idéalisme, un jeune juif parisien de 18 ans décide de partir en Israël. Postulant pour entrer au Mossad, il est finalement recruté par un service indépendant appelé Unité 238. Il est envoyé en mission à Paris… Après le succès, aussi énorme qu’inattendu, d’Un monde sans pitié, Eric Rochant a pu bénéficier d’un budget très important pour tourner cette histoire d’espionnage qui détaille les méthodes impitoyables des services secrets. Le jeune réalisateur a visiblement été très inspiré par John Le Carré pour l’écrire. Le film démarre très bien mais s’essouffle ensuite par manque de rythme. Le restant du film se déroule mollement et paraît bien long ; nous regardons d’un œil presque distrait des évènements pourtant assez extraordinaires. Le film met en scène une fictive « unité 238 », unité sans aucun doute inspirée du « Lekem », service en marge du Mossad et spécialisé dans le renseignement scientifique ; ce service, dont l’existence fut longtemps tenue secrète même en Israël, fut officiellement supprimé en 1986 à la suite de l’affaire Pollard qui est très similaire à celle de Jeremy Pelman dans le film. Eric Rochant se concentre sur la mise en place de la manipulation des individus, plutôt que sur l’action ; en soi, ce n’est pas un problème, bien entendu, mais demanderait un personnage central plus fort. Ce n’est hélas pas le cas et Yvan Attal paraît bien fade. Les seconds rôles sont assez bien tenus ; c’est le premier grand rôle de Sandrine Kiberlain qui montre une belle présence. Le film fut un échec commercial.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Yvan Attal, Richard Masur, Yossi Banai, Nancy Allen, Maurice Bénichou, Sandrine Kiberlain, Bernard Le Coq, Jean-François Stévenin, Emmanuelle Devos
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Les Patriotes
Yvan Attal et Richard Masur dans Les patriotes de Eric Rochant.

Les Patriotes
Sandrine Kiberlain dans Les patriotes de Eric Rochant.

24 janvier 2017

Le Labyrinthe (2014) de Wes Ball

Titre original : « The Maze Runner »

Le LabyrintheQuand le jeune Thomas reprend connaissance, il émerge d’un ascenseur dans une vaste clairière entourée de hauts murs. Il est accueilli par un groupe de garçons du même âge que lui. Il n’a aucun souvenir et découvre que les autres sont arrivés tout comme lui dans ce gigantesque piège… Adapté du premier roman d’un cycle de science-fiction écrit par James Dashner en 2009, Le Labyrinthe est un film destiné au public adolescent. La plupart des acteurs principaux sont issus de séries télévisées à succès. Assez bizarrement, le casting est presqu’entièrement masculin contrairement à la majorité des films pour ados actuels qui ont l’habitude de mettre une fille au premier plan. L’histoire est assez prenante par son côté gageure (tenter de comprendre un système qui nous dépasse) et la psychologie est bien mise avant même si les personnages sont plutôt stéréotypés. Ce sont les vertus du classique « think outside the box » qui sont soulignées. Les explications fournies à la fin sont loin d’être satisfaisantes mais, si j’ai bien compris, c’est normal : cela fait partie de l’histoire. Car il y a des suites…
Elle: 1 étoile
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Dylan O’Brien, Aml Ameen, Ki Hong Lee, Blake Cooper, Thomas Brodie-Sangster
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Suites :
Le labyrinthe: La terre brûlée (Maze Runner: The Scorch Trials) de Wes Ball (2015)
Le labyrinthe 3 (The Maze Runner: The Death Cure) de Wes Ball (2018)

Le Labyrinthe
Dylan O’Brien et Ki Hong Lee dans Le Labyrinthe de Wes Ball.

4 juillet 2016

Guêpier pour trois abeilles (1967) de Joseph L. Mankiewicz

Titre original : « The Honey Pot »

Guêpier pour trois abeillesHomme cultivé et amateur de théâtre, Cecil Fox engage dans son palais vénitien un acteur américain pour l’aider à se livrer à une farce semblable à celle de la pièce Volpone de Ben Jonson : prétendant qu’il est sur le point de mourir, il invite trois femmes qui l’ont aimé en leur laissant croire qu’elles vont hériter de sa fortune… Après l’épisode difficile Cléopâtre, Joseph L. Mankiewicz n’a plus le même enthousiasme pour tourner et c’est en dehors des studios hollywoodiens qu’il finit par mettre en scène en Italie cette version modernisée de Volpone. Il transforme cette farce moralisatrice en intrigue à tiroirs, sur le thème de la cupidité et surtout de la tromperie et de la manipulation. Il est indéniable que Mankiewicz a soigné ses dialogues, souvent assez littéraires, mais le film est trop long, paraissant ressasser les mêmes scènes. Certes The Honey Pot ne manque pas de charme, l’interprétation de Rex Harrison en est un, mais il nous laisse sur un sentiment mitigé. Le réalisateur reprendra avec plus de bonheur le thème de la tromperie dans ses deux films suivants (et ultimes) : Le Reptile et le magnifique Le Limier.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Rex Harrison, Susan Hayward, Cliff Robertson, Maggie Smith, Adolfo Celi
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Remarques :
* Volpone ou Le Renard est une comédie du dramaturge anglais Ben Jonson, représentée pour la première fois à Londres en 1606.

* Autre adaptation de la pièce de Ben Jonson :
Volpone ou l’amour de l’or de Maurice Tourneur avec Louis Jouvet et Harry Baur

The honey pot
Rex Harrison dans Guêpier pour trois abeilles de Joseph L. Mankiewicz.

The honey pot
Cliff Robertson et Maggie Smith dans Guêpier pour trois abeilles de Joseph L. Mankiewicz.

2 avril 2016

Intrigues en Orient (1943) de Raoul Walsh

Titre original : « Background to Danger »

Intrigues en OrientPendant la Seconde Guerre mondiale, un espion nazi tente d’assassiner l’ambassadeur allemand en Turquie en laissant croire que les coupables sont des russes. Son but est de pousser la Turquie qui est restée neutre à se mettre sous protection allemande. Son plan ayant échoué, il va tenter autre chose… Intrigues en Orient est adapté d’un roman d’Eric Ambler adapté par le grand scénariste W.R. Burnett. Le film fait partie des « petits » Raoul Walsh, le réalisateur avouant dans ses mémoires l’avoir « expédié ». C’est un de ces films destinés à renforcer le sentiment patriotique des américains. Il est néanmoins très bien fait et très prenant, la tension monte graduellement et on ne s’ennuie pas une seconde. Nous retrouvons face à face Sydney Greenstreet et Peter Lorre, tandem que la Warner a utilisé plusieurs fois, avec bonheur le plus souvent, au début de la décennie quarante. Tout laisse à penser que le studio tentait là de retrouver le succès qu’avait eu Casablanca. C’est George Raft qui, cette fois, interprète l’américain intrépide, déterminé et sans peur.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: George Raft, Brenda Marshall, Sydney Greenstreet, Peter Lorre, Osa Massen
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Background to danger
George Raft et Osa Massen dans Intrigues en Orient de Raoul Walsh.

Background to danger
Peter Lorre, Brenda Marshall et George Raft dans Intrigues en Orient de Raoul Walsh.

Background to danger
George Raft et Sydney Greenstreet dans Intrigues en Orient de Raoul Walsh.