22 mars 2021

Cherchez Hortense (2012) de Pascal Bonitzer

Cherchez HortenseDamien, professeur de civilisation chinoise est piégé par sa femme Iva, metteur en scène de théâtre, qui le somme de demander l’aide de son père, conseiller d’État avec lequel il entretient une relation plus que distante, pour éviter à une certaine Zorica d’être expulsée. Cette mission plonge Damien dans une spirale qui va bouleverser sa vie…
Cherchez Hortense est écrit et réalisé par Pascal Bonitzer. Il s’agit de son sixième long métrage. Il sait trouver un bel équilibre en jouant sur les registres comiques et dramatiques. L’ensemble est plutôt mélancolique toutefois avec une vision un peu noire, ou plus exactement un peu triste, des rapports humains. Les dialogues sont bien écrits, parfois même brillants, mais on peut reprocher à Pascal Bonitzer de trop emmêler ses fils et d’aboutir finalement sur peu de choses. La fin paraît en effet bien faible. La mise en scène est sans éclat particulier. Malgré la belle prestation de Jean-Pierre Bacri, le film déçoit quelque peu. Pascal Bonitzer est un cinéaste apprécié par la critique qui a donc réservé un très bon accueil au film.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Bacri, Kristin Scott Thomas, Isabelle Carré, Claude Rich, Jackie Berroyer
Voir la fiche du film et la filmographie de Pascal Bonitzer sur le site IMDB.
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Cherchez HortenseJean-Pierre Bacri et Kristin Scott Thomas dans Cherchez Hortense de Pascal Bonitzer.

22 octobre 2020

Capitaine Conan (1996) de Bertrand Tavernier

Capitaine ConanLes Balkans, septembre 1918. Alors que l’armistice est signé en France, l’armée d’Orient n’est pas démobilisée et reste en état de guerre. En casernes à Bucarest, les soldats sèment le désordre, pillent et tuent. Norbert a la délicate mission de faire condamner les coupables, les hommes du Capitaine Conan, son ami, à qui l’on doit la prise du mont Sokol…
Adaptation du roman homonyme de Roger Vercel, Capitaine Conan de Bertrand Tavernier est un film particulièrement ambitieux et riche. Son ampleur et le soin porté à sa réalisation le rendent remarquable au sein du cinéma français. La qualité de l’interprétation, Philippe Torreton en tête bien entendu mais aussi de tous les seconds rôles, lui donne une intensité qui ne faiblit à aucun moment. Le propos est assez subtil et complexe : il questionne principalement sur les limites que l’on donne à l’héroïsme, sur les règles qui régissent la guerre. Conan se définit comme un « guerrier » et appelle les autres des « soldats », il ne reconnait que ses propres règles et va donc s’opposer à son ami chargé de faire condamner les coupables de méfaits. Nous sommes loin de tout manichéisme et du jugement hâtif. Est-ce pour cette raison que le film n’a pas remporté une adhésion plus large auprès du public ? Capitaine Conan est pourtant l’un des plus grands films de Bertrand Tavernier. C’est un grand film tout court…

Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Philippe Torreton, Samuel Le Bihan, Bernard Le Coq, Catherine Rich, François Berléand, Claude Rich
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 Capitaine ConanPhilippe Torreton et Samuel Le Bihan dans Capitaine Conan de Bertrand Tavernier.

30 mars 2017

La Chambre ardente (1962) de Julien Duvivier

Titre original : « La chambre ardente »

La Chambre ardenteHistorien, Michel Boissard est invité avec sa femme, Marie, descendante de la marquise de Brinvilliers, célèbre empoisonneuse, dans le château de Mathias Desgrez, descendant du dernier amant de la marquise qui la dénonça. Au château viennent aussi les deux neveux, Marc et Stéphane Desgrez, qui attendent impatiemment l’héritage… La chambre ardente est adaptée d’un roman policier de John Dickson Carr. Il fait partie des derniers films de Julien Duvivier qui en a écrit le scénario avec Charles Spaak, l’un des plus grands scénaristes du cinéma français (1). A l’intrigue policière viennent se mêler l’insolite et la dérision, formant un cocktail très réussi. L’atmosphère est à la fois troublante et amusante. L’interprétation est tout en contrastes subtils : au virevoltant Claude Rich et au facétieux Claude Piéplu font face la diaphane Edith Scob ou l’intense Nadja Tiller. Tous les rôles sont très bien tenus, à deux exceptions près : Jean-Claude Brialy et Walter Giller, tous deux étonnamment très mauvais. Méprisé à sa sortie par la Nouvelle Vague, La chambre ardente reste un film plutôt sous-estimé aujourd’hui.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Nadja Tiller, Jean-Claude Brialy, Claude Rich, Perrette Pradier, Edith Scob, Claude Piéplu
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La Chambre ardente
Jean-Claude Brialy, Claude Piéplu et Claude Rich dans La Chambre ardente de Julien Duvivier.

La Chambre ardente
Nadja Tiller et Perette Pradier (Héléna Manson à l’arrière-plan) dans la scène de l’enterrement vraiment peu banal de La Chambre ardente de Julien Duvivier.

Remarque :
* La chambre ardente est le nom donné dès le XVIe siècle à un tribunal extraordinaire pour juger des crimes concernant l’Etat. C’est elle qui jugea la marquise de Brinvilliers sous Louis XIV dans la célèbre Affaire des poisons (1676). Ses audiences se tenaient dans une pièce tendue de noir et éclairée par des torches ou des bougies, d’où son nom.

(1) On serait tenté d’écrire « l’un des plus grands scénaristes français » mais Charles Spaak est belge… Il a débuté aux côtés de Jacques Feyder à la fin des années 20 et la liste de ses contributions est bien longue, citons seulement La Grande Illusion de Jean Renoir. Sa première collaboration avec Duvivier date de 1936 (La Belle Equipe).

13 juillet 2016

Mata Hari, agent H21 (1964) de Jean-Louis Richard

Mata Hari, agent H21En 1917, la danseuse « javanaise » Mata Hari séduit le public du cabaret parisien où elle se produit. C’est aussi une espionne qui travaille pour l’Allemagne et qui utilise ses charmes pour obtenir des renseignements… Mata Hari, agent H21 est un film plutôt rare et méconnu. Son géniteur est Jean-Louis Richard, scénariste de François Truffaut. La situation est ici inversée puisque Truffaut est scénariste-dialoguiste du film. Les deux compères utilisent le mythe de l’espionne Mata Hari (rappelons que si la femme a bien existé, on ne sait toujours pas avec certitude aujourd’hui si elle était réellement une espionne) pour mettre en valeur Jeanne Moreau, actrice qu’ils portent tous deux dans leur coeur. Les invraisemblances n’ont donc que peu d’importance, on se situe même à la limite de la fantaisie, du divertissement plaisant. Malgré un budget certainement limité, la reconstitution est soignée et réussie avec une agréable atmosphère Belle-époque. La photographie de Michel Kelber est assez superbe et les dialogues souvent brillants. La musique de Georges Delerue est très présente, peut-être un peu trop, parfois. L’ensemble est assez élégant. Sans être un film majeur, Mata Hari, agent H21 est un bel écrin pour Jeanne Moreau qui succède ainsi joliment à Greta Garbo…
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jeanne Moreau, Jean-Louis Trintignant, Claude Rich, Henri Garcin, Frank Villard
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Remarques :
* On remarquera les petites apparitions d’autres acteurs de l’univers Truffaut : Jean-Pierre Léaud (le fils un peu illuminé), Marie Dubois (la jeune fille à la gare), Charles Denner (un soldat), Albert Rémy (le père) ou encore Nicole Desailly, la femme de Jean Desailly (en Charlotte, servante de Mata Hari).
* Jean-Louis Richard a ensuite été plus souvent acteur que réalisateur.
* Jeanne Moreau et Jean-Louis Richard ont été brièvement mariés (1949-1951), ils ont eu un fils ensemble, Jérôme Richard qui a fait un peu de figuration (il a un petit rôle dans Céline et Julie vont en bateau de Rivette).

* Autres films inspirés de la vie de Mata Hari :
Mata Hari (1921) film allemand de Ludwig Wolff avec la star danoise Asta Nielsen (film perdu)
Mata Hari, die rote Tänzerin (1927) film allemand de Friedrich Feher avec sa femme Magda Sonja dans le rôle principal (film perdu)
Mata Hari (1931) de George Fitzmaurice avec Greta Garbo
Mata Hari (1985) variation pseudo érotique avec Sylvia Kristel.
Mata Hari (2017?) film de David Carradine avec sa fille Calista Carradine dans le rôle principal (film en production)
+ plusieurs téléfilms dont un récent (2003) avec Maruschka Detmers.

Mata Hari
Jean-Louis Trintignant et Jeanne Moreau dans Mata Hari, agent H21 de Jean-Louis Richard.

Mata Hari
Jeanne Moreau, photo publicitaire pour Mata Hari, agent H21 de Jean-Louis Richard.

3 avril 2016

Le Crabe-Tambour (1977) de Pierre Schoendoerffer

Le Crabe-TambourSur un bâtiment de la Marine Nationale chargé de porter assistance aux bateaux de pêche français près de Terre-Neuve, un commandant et son médecin-capitaine évoque un homme qu’ils ont bien connu, surnommé Crabe-Tambour, un officier qu’ils ont connu en Indochine et qui a eu ensuite un parcours trouble… Pour écrire son roman Le Crabe-Tambour qui a servi de base à ce film, Pierre Schoendoerffer s’est inspiré de la vie de Pierre Guillaume, un officier de marine condamné pour avoir participé au putsch d’Alger en 1961 et pour être passé ensuite du côté de l’OAS. Le film se présente comme une suite de discussions, d’évocation de souvenirs illustrés de flashbacks. Le propos de ces officiers est marqué par la désillusion, la nostalgie, mais aussi une froide lucidité qui génère le sentiment d’être mis de côté et dépassé. Pierre Schoendoerffer se montre en totale empathie avec eux et ne porte aucun jugement, aucune condamnation sur leurs dérives. En choisissant le très photogénique Jacques Perrin pour incarner le personnage principal et en lui plaçant comme compagnon inséparable un chat noir, il fait même de son personnage central une figure mythique voire christique, la personnification d’un idéal. Tout cela est un peu gênant et, aussi, un peu ennuyeux. Le plus beau reste les images de mer déchaînée et le réalisme des scènes de vie à bord, c’est toujours ce genre de scènes que Schoendoerffer réussit le mieux, d’autant plus que Raoul Coutard est derrière la caméra. Le film connut un beau succès, salué par trois Césars.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jean Rochefort, Claude Rich, Jacques Perrin, Aurore Clément, Jacques Dufilho
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Le Crabe-Tambour
Jean Rochefort et Claude Rich dans Le Crabe-Tambour de Pierre Schoendoerffer.

Le crabe-Tambour
Jacques Perrin dans Le Crabe-Tambour de Pierre Schoendoerffer.

1 décembre 2014

La Chasse à l’homme (1964) de Edouard Molinaro

La chasse à l'hommeAntoine Monteil doit se rendre à son mariage au grand dam de son ami qui essaie de l’en dissuader… « Le mariage est un piège », tel semble être le leitmotiv de cette comédie à sketches d’Edouard Molinaro. Ici, les jeunes filles en fleurs n’ont qu’une idée en tête : mettre le grappin sur un homme. Cette attaque gentiment subversive (du moins pour l’époque) contre l’institution du mariage se fait sans misogynie excessive, l’histoire de base a d’ailleurs été écrite par une femme, France Roche. Les dialogues sont de Michel Audiard. Le premier sketch avec Jean-Paul Belmondo en voyou rangé mis au pas par Marie Dubois n’est que moyennement réussi. Le second en revanche (avec Micheline Presle, Catherine Deneuve, Bernard Blier) l’est beaucoup plus et les dialogues d’Audiard y sont riches en répliques brillantes. Le meilleur du film est là. La suite est plaisante avec Françoise Dorléac qui joue la fofolle, façon L’Homme de Rio avec toutefois un peu moins de réussite. Comme beaucoup de films à sketches, La chasse à l’homme est un peu inégal mais reste divertissant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Claude Brialy, Françoise Dorléac, Claude Rich, Jean-Paul Belmondo, Marie Laforêt, Catherine Deneuve, Marie Dubois, Micheline Presle, Francis Blanche, Bernard Blier
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La Chasse à l'homme d'Edouard Molinaro
Françoise Dorléac et Jean-Claude Brialy

Homonyme :
Chasse à l’homme (Man Hunt) de Fritz Lang (1941)

5 janvier 2014

Ce soir ou jamais (1961) de Michel Deville

Ce soir ou jamaisLaurent, jeune metteur en scène amateur, réunit chez lui quelques amis avec lesquels il met sur pied une comédie musicale. Lorsqu’ils apprennent que l’actrice principale vient d’avoir un accident, il doit lui trouver une remplaçante… Ce soir ou jamais est le second film de Michel Deville, celui avec lequel il débute une belle série de comédies coécrites avec Nina Companeez. Caractérisé par une unité de temps (une seule soirée), une unité de lieu (un appartement sous les toits de Paris) et une unité d’action, le film met en relief les relations entre Laurent (Claude Rich) et Valérie (Anna Karina) qui se testent, mettent dangereusement à l’épreuve leur amour. Légèreté et gravité se mêlent intelligemment et la caméra de Michel Deville apporte une belle vivacité à l’ensemble, passant d’un couple à l’autre, avec de beaux cadrages sur deux ou trois personnages. Les dialogues de Nina Companeez sont souvent assez brillants. Ce soir ou jamais est ainsi un marivaudage élégant illuminé par ses deux acteurs principaux, séduisants à souhait. Françoise Dorléac y fait une apparition courte mais assez spectaculaire.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Anna Karina, Claude Rich, Georges Descrières, Jacqueline Danno, Guy Bedos, Françoise Dorléac
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29 juin 2012

Bancs publics – Versailles rive droite (2009) de Bruno Podalydès

Bancs publicsFace à un immeuble de bureaux, un homme a mis sa fenêtre une large  banderole : « Homme seul »… Tel est le point de départ de Bancs publics (Versailles rive droite), le troisième et ultime film de la trilogie de Bruno Podalydès dite des « gares de Versailles ». Cette fois, il est totalement sur le registre de l’humour, le film étant une succession de saynètes à peine reliées par un fil conducteur. L’humour s’installe doucement, lors de la première partie dans les bureaux, et s’intensifie au fur et à mesure que le film avance. Dans le square, nous avons une succession de situations jouant sur les rapports humains et la dernière partie, dans le magasin de bricolage, est une suite ininterrompue de mini-scènes utilisant beaucoup nos rapports aux objets (et aux outils !) D’une manière générale, la quantité de gags est impressionnante, c’est un humour qui semble jouer avec l’absurde mais en réalité toutes les situations sont plausibles, on peut les rencontrer dans la vie réelle. Le film nous donne un recul énorme et c’est alors qu’elles nous paraissent absurdes voire anachroniques. Le type d’humour est assez proche de celui du regretté Raymond Devos. L’humour très fin, parfois par petites touches, le jeu avec les objets, la petite dose de poésie, tout cela nous fait aussi inévitablement penser à Jacques Tati. La liste des acteurs qui ont participé est impressionnante, chacun apportant son jeu personnel ce qui donne au film une grande richesse. Bancs publics (Versailles rive droite) n’a pas eu le succès qu’il méritait, c’est dommage car c’est une petite merveille d’humour.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Denis Podalydès, Florence Muller, Samir Guesmi, Olivier Gourmet, Bruno Podalydès
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Liste des acteurs les plus connus ayant participé :
Mathieu Amalric, Pierre Arditi, Michel Aumont, Josiane Balasko, Didier Bourdon, Bernard Campan, Micheline Dax, Catherine Deneuve, Julie Depardieu, Emmanuelle Devos, Vincent Elbaz, Nicole Garcia, Hippolyte Girardot, Chantal Lauby, Pascal Légitimus, Thierry Lhermitte, Michael Lonsdale, Chiara Mastroianni, Benoît Poelvoorde, Catherine Rich, Claude Rich, Elie Semoun, Bruno Solo

Ce film fait partie d’une trilogie de Bruno Podalydès portant le nom des gares de Versailles :
Versailles Rive Gauche (1992), court-métrage de 45 mn
Dieu seul me voit – Versailles-Chantiers (1998) série de 6 x 1h tournée en 1996 ramenée à 2 heures pour la sortie en salles en 1998.
Bancs publics – Versailles Rive Droite (2009)

2 juin 2011

Le caporal épinglé (1962) de Jean Renoir

Le caporal épingléLui :
Dans un camp de prisonniers allemand de 1940, trois amis se retrouvent. L’un deux n’a qu’une idée en tête : s’évader… Adapatation des mémoires d’un prisonnier de guerre signées Jacques Perret, Le caporal épinglé a souvent été présenté comme un remake de La Grande Illusion. A tort, car si le lieu est plus ou moins le même, le propos est tout autre. La Grande Illusion traitait des différences de classes et plus particulièrement d’une noblesse à l’agonie qui tentait de se placer au dessus des guerres. Dans Le caporal épinglé, le propos est centré sur l’individu et, s’il est question d’une noblesse, c’est plutôt celle de l’esprit. Renoir place également l’amitié au-dessus de tout, c’est elle qui peut nous pousser à lutter et à vivre comme des hommes. L’amitié et aussi l’amour, par l’intermédiaire de cette jeune fille qui « aime les hommes qui ne sont pas des esclaves ». Le caporal épinglé fut le dernier long métrage de Jean Renoir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jean-Pierre Cassel, Claude Brasseur, Claude Rich, Jacques Jouanneau, Guy Bedos
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