15 avril 2021

Certaines femmes (2016) de Kelly Reichardt

Titre original : « Certain Women »

Certaines femmes (Certain Women)La vie de quatre femmes dans la petite ville de Livingston dans le Montana. Laura Wells, une avocate, reçoit la visite d’un client dépressif, Gina Lewis tente de convaincre un vieil homme de lui céder les pierres de son terrain pour qu’elle puisse construire sa maison, Jamie, jeune femme solitaire et introvertie, travaille dans un ranch lorsqu’un soir elle rencontre Beth Travis, jeune avocate et professeure à ses heures perdues…
Certaines femmes est écrit et réalisé par Kelly Reichardt. Le scénario est adapté de trois nouvelles de Maile Meloy, écrivaine américaine née dans le Montana. Il s’agit de trois histoires courtes sur quatre femmes qui ont en commun d’être isolées (même si l’une d’elles vit avec son mari et sa fille pour lesquels elle est presque une étrangère) et tristes. Il est difficile de parler de « portraits de femmes » puisque l’on ne saura pratiquement rien d’elles. Ce ne sont que quelques bribes, de petites touches de leur quotidien. Le film a été plutôt louangé par la critique qui y a vu beaucoup plus de choses. Ce ne fut hélas pas mon cas.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Laura Dern, Kristen Stewart, Michelle Williams, Lily Gladstone
Voir la fiche du film et la filmographie de Kelly Reichardt sur le site IMDB.
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 Certaines femmes (Certain Women)Laura Dern dans Certaines femmes (Certain Women) de Kelly Reichardt.

14 avril 2021

The Rent Collector (1921) de Larry Semon et Norman Taurog

Titre français : Zigoto encaisseur

The Rent CollectorSans emploi, Larry est embauché comme encaisseur de loyers dans un quartier de mauvaise réputation. Le précédent employé a démissionné après avoir failli y laisser sa peau…
Larry Semon est un acteur burlesque qui fut très célèbre entre 1918 et 1925. Seul Chaplin était alors plus célèbre que lui. En France, il fut connu sous le nom de Zigoto (1). Malgré une abondante filmographie de plus 100 courts métrages, il est aujourd’hui totalement oublié. Lorsque son nom est cité, c’est souvent pour avoir eu comme partenaire Stan Laurel (3 films en 1918) et plus tard, et plus longuement, Oliver Hardy, bien avant que naisse le tandem Laurel et Hardy. Ce Zigoto encaisseur est assez représentatif de son humour de type slapstick où il fait des prouesses acrobatiques vraiment spectaculaires, on peut dire que sur ce plan il dépasse Buster Keaton. On remarque aussi la note onirique qui le caractérise : les objets peuvent avoir des comportements étonnants. Il lui a manqué certainement une personnalité plus marquée pour passer à la postérité. Oliver Hardy, alors sous le nom de Babe Hardy et affublé d’une fausse barbe peinte, joue toujours les rôles de vilains à ses côtés et c’est le cas ici : une brute épaisse qui cogne fort et souvent. (Court métrage muet, 2 bobines, 20 min. env.)
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Larry Semon, Norma Nichols, Oliver Hardy
Voir la fiche du film et la filmographie de Larry Semon sur le site IMDB.

Remarque :
* Norman Taurog, que l’on connait pour avoir réalisé certains films du tandem Jerry Lewis / Dean Martin dans les années 50, n’avait alors que 22 ans.

(1) Zigoto était auparavant le nom de scène d’un acteur français comique des années 1910 : Lucien Bataille (1877-1953). Le mot est un dérivé de « zigue », altération de « gigue »,(1835).

The Rent CollectorOliver Hardy, Frank Alexander et Larry Semon dans The Rent Collector de Larry Semon et Norman Taurog.

13 avril 2021

Alien: Covenant (2017) de Ridley Scott

Alien: CovenantEn 2104, le vaisseau spatial Covenant est en route vers une planète habitable lointaine. À son bord, un équipage d’une quinzaine de membres transporte plus de 2 000 colons en hibernation et 1 140 embryons humains. Après une éruption stellaire voisine qui endommage le vaisseau, l’équipage reçoit un message mystérieux provenant d’une planète inconnue qui présente des conditions plus propices à l’installation d’une colonie…
Dans la saga Alien de Ridley Scott,  Alien: Covenant se situe chronologiquement entre Prometheus (2012) et Alien, le 8ème passager (1979). Il a donc pour fonction de finir de tout nous expliquer sur les évènements qui ont conduit à la situation du premier film. Et effectivement, il nous dit tout. Le personnage de l’androïde est beaucoup mieux exploité que dans Prometheus et devient central.  Le prologue est un peu lourd et les petites considérations philosophiques qui font surface ici et là prêtent plutôt à sourire. Les séquences spatiales sont de toute beauté. Le film joue beaucoup sur la soudaineté, les aliens (xénomorphes pour les initiés) sont extrêmement rapides et violents. Le scénario est hélas assez prévisible et, si le suspense n’est guère présent, la tension et l’horreur sont bien là.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Michael Fassbender, Katherine Waterston, Billy Crudup, Danny McBride, Demián Bichir
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Alien: CovenantKatherine Waterston et Michael Fassbender dans Alien: Covenant de Ridley Scott.

11 avril 2021

Falstaff (1965) de Orson Welles

Titre original : « Campanadas a medianoche »
Titre USA : « Chimes at midnight »

Falstaff (Campanadas a medianoche)Aux alentours de 1400, le prince Hal, fils du roi Henri IV d’Angleterre, passe la plupart de son temps à la taverne Boar’s Head, à boire et à s’amuser avec des prostituées, des voleurs et d’autres criminels sous l’influence patriarcale de Falstaff. Ce dernier insiste sur le fait que lui et Hal devraient se considérer comme des gentlemen, mais Hal avertit Falstaff qu’il rejettera un jour à la fois ce style de vie et Falstaff…
Falstaff est un film hispano-suisse d’Orson Welles, basé sur le personnage de Falstaff présent dans plusieurs pièces de William Shakespeare, notamment Henri IV et Les Joyeuses Commères de Windsor. Le personnage est un bon vivant, corpulent, grotesque, gros buveur, un bouffon en quelque sorte mais aussi pur et bon. Orson Welles lui donne de l’épaisseur et oppose sa philosophie de vie à la logique du pouvoir. Son amitié avec le fils du roi est solide mais ne résistera pas un seul instant lorsque que ce dernier sera appelé à tenir son rang. « Falstaff c’est moi » a affirmé Orson Welles et, sachant cela, la dernière partie où il se retrouve face à sa solitude est d’autant plus vibrante et émouvante. Welles s’est totalement investi dans son personnage et dans la réalisation. Sans budget important, il fait beaucoup de choses lui-même, peint les décors, coud les costumes, etc. Il fait montre de beaucoup d’inventivité pour tourner des plans audacieux. Les quelques quinze minutes de la Bataille de Shrewsbury sont étonnantes, avec une multitude de plans différents (il y en a 392).
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Orson Welles, Jeanne Moreau, Margaret Rutherford, John Gielgud, Marina Vlady, Keith Baxter
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Falstaff (Campanadas a medianoche)Orson Welles dans Falstaff (Campanadas a medianoche) de Orson Welles.

Falstaff (Campanadas a medianoche)John Gielgud dans Falstaff (Campanadas a medianoche) de Orson Welles.

Falstaff (Campanadas a medianoche)Keith Baxter et Orson Welles dans Falstaff (Campanadas a medianoche) de Orson Welles.

Falstaff (Campanadas a medianoche)Etonnante photo du tournage Falstaff (Campanadas a medianoche) de Orson Welles.
Et voilà le genre de plan qu’Orson Welles cherchait à obtenir (ci-dessous).
Falstaff (Campanadas a medianoche)

9 avril 2021

Les Faussaires de Manhattan (2018) de Marielle Heller

Titre original : « Can You Ever Forgive Me? »

Les faussaires de Manhattan (Can You Ever Forgive Me?)Au début des années 1990, à New York, l’auteure Lee Israel peine à renouer avec le succès de ses premiers livres. Dotée d’un caractère acariâtre, elle se brouille avec tout le monde et sombre dans l’alcoolisme. Pressée par le manque d’argent, elle se résigne à vendre une lettre de Katharine Hepburn qu’elle avait encadrée. Elle va alors se découvrir un « don » : imiter à la perfection le style de grands écrivains pour écrire de fausses correspondances…
Les Faussaires de Manhattan est le deuxième long métrage de l’américaine Marielle Heller. Il s’agit de l’adaptation de l’autobiographie de Lee Israel, Can You Ever Forgive Me?, parue en 2008. L’histoire en elle-même n’est pas très intéressante, elle est surtout le prétexte à un double portrait, celui de la faussaire et celui de son acolyte. Les traits de caractère sont très appuyés, l’écrivaine est une grande asociale, assez antipathique, ce qui donne à Melissa McCarthy l’occasion de faire une performance d’actrice (sans toutefois rendre son personnage intéressant pour autant). Son acolyte, dandy et marginal, est un personnage plus réussi car il mélange plusieurs traits de caractères contradictoires qui forment un cocktail sympathique. Il est joliment campé par Richard E. Grant. La mise en scène n’a rien de remarquable. L’ensemble est, à mes yeux, un peu ennuyeux. le film a été assez bien reçu par la critique et le public.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Melissa McCarthy, Richard E. Grant, Dolly Wells
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Remarque :
* Entre 1972 et 1985, Lee Israel a écrit trois biographies, de l’actrice Tallulah Bankhead (1972), de la journaliste et animatrice de jeux télévisés Dorothy Kilgallen (1980, listée dans les meilleures ventes du New York Times) et de la femme d’affaires Estée Lauder (1985).

Les faussaires de Manhattan (Can You Ever Forgive Me?)Melissa McCarthy et Richard E. Grant dans Les faussaires de Manhattan (Can You Ever Forgive Me?) de Marielle Heller.

7 avril 2021

I Need a Ride to California (1968) de Morris Engel

I Need a Ride to CaliforniaLilly, jeune californienne attirée par Greenwich Village, vient s’installer à New York. Vivant dans l’esprit du flower power, elle marche pieds nus et offre des fleurs aux passants. Elle fait aussi des rencontres et annonce à ses amis que l’on va tourner un film sur elle…
I Need a Ride to California est le quatrième long métrage de Morris Engel, son premier et unique film en couleurs 35mm, dix ans après Weddings and Babies. Tourné en 1968, le film n’est jamais sorti et il a fallu attendre 2019 pour le voir. Il nous fait suivre cette jeune hippie naïve et idéaliste, pleine de joie de vivre. C’est aussi une mise en abyme du cinéma, puisque l’on tourne un film sur elle et Morris Engels se montre même à quelques occasions avec son équipe de tournage (nous pouvons ainsi vérifier qu’il utilise cette fois une caméra sur pied, tout au moins pour les scènes d’intérieurs). Le film est loin d’être parfait. Est-ce pour cette raison que le réalisateur a choisi de ne pas le sortir ? Le portrait dressé de la jeune femme est vraiment peu étoffé et n’embrasse aucunement le contexte social et politique (hormis un plan très court d’une manifestation contre la Guerre du Vietnam). De plus, son désenchantement apparaît très soudainement, occasionné par le décalage entre ce qu’elle idéalise et une réalité qui se montre parfois cruelle à l’excès comme dans l’épilogue. Enfin, la mise en abyme du cinéma et de la photographie (un de ses amis est photographe et elle-même prend des clichés ou semble en prendre) est juste posée sans être vraiment développée. I Need a Ride to California est une curiosité, le film évoque l’esprit de ces années de contre-culture.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Lilly Shell, Rod Perry
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I Need a Ride to CaliforniaLilly Shell dans I Need a Ride to California de Morris Engel.

6 avril 2021

Les Tontons farceurs (1965) de Jerry Lewis

Titre original : « The Family Jewels »

Les tontons farceurs (The Family Jewels)Devenue orpheline, une petite fille héritière d’une immense fortune doit choisir parmi ses six oncles celui qui deviendra son tuteur. Accompagnée de son chauffeur, elle doit visiter chacun de ses oncles avant de déterminer son choix…
The Family Jewels (le titre français est de toute évidence une tentative de profiter du succès d’un autre film) est surtout un exercice de style puisque Jerry Lewis tient le rôle du chauffeur et des six oncles. L’acteur tente donc de marcher dans les traces d’Alec Guinness dans Noblesse oblige (Kind Hearts and Coronets, 1949), chef d’œuvre insurpassé de l’humour britannique. Il est hélas loin d’être à sa hauteur. Jerry Lewis a toujours une approche « enfantine » de l’humour ce qui le pousse à exagérer à outrance ses maquillages et son jeu d’acteur. Mais c’est surtout le manque d’inventivité et le manque de liant qui rendent le film très anodin : beaucoup de gags sont repris d’autres films. On pense ainsi, et à plusieurs reprises, à W.C. Fields ou Laurel et Hardy. Parfois Jerry Lewis se plagie lui-même, le photographe est par exemple une copie conforme de son Nutty Professor. Même si The Family Jewels reste amusant, il n’est pas le meilleur représentant du talent de Jerry Lewis.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jerry Lewis, Donna Butterworth
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Les tontons farceurs (The Family Jewels)Jerry Lewis et Donna Butterworth dans Les tontons farceurs (The Family Jewels) de Jerry Lewis.

5 avril 2021

Celle que vous croyez (2019) de Safy Nebbou

Celle que vous croyezClaire est une femme divorcée de cinquante ans et professeur de son métier. Son amant, bien plus jeune qu’elle, refusant ses appels, elle crée un faux profil sur Facebook sous l’apparence d’une jeune femme de vingt-quatre ans pour entrer en contact avec son meilleur ami Alex. L’appât fonctionne bien, trop bien même…
Le scénario de Celle que vous croyez a été écrit par Safy Nebbou et Julie Peyr, d’après le roman homonyme de Camille Laurens paru en 2016. En outre, le réalisateur affirme qu’une telle aventure (se faire berner par un faux profil plus jeune) lui est arrivée pendant l’écriture. Le récit semble prévisible pendant les deux premiers tiers du film, un peu consternant aussi et à la limite du crédible tant son héroïne s’applique à s’enfoncer dans des impasses. Le dernier tiers est plus fort avec des rebondissements inattendus. Juliette Binoche fait une belle interprétation, elle donne de l’étoffe à son personnage. Sans une telle prestation, le film aurait certainement paru très anodin. Celle que vous croyez a été bien accueilli par la critique.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Juliette Binoche, Nicole Garcia, François Civil, Guillaume Gouix, Charles Berling
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Celle que vous croyezJuliette Binoche et François Civil dans Celle que vous croyez de Safy Nebbou.

3 avril 2021

El reino (2018) de Rodrigo Sorogoyen

El reinoManuel López Vidal est un homme politique influent à l’avenir prometteur. Mais son implication dans une affaire de corruption vient remettre en cause sa réputation. Prêt à tout pour conserver une place montante au sein de son parti, il va très vite plonger dans une spirale infernale…
El reino (= le royaume) est un thriller politique espagnol écrit par Rodrigo Sorogoyen et Isabel Peña. Pour évoquer « la situation politique préoccupante en Espagne où les affaires de corruption ne cessent de se multiplier depuis quelques années », ils ont choisi un angle original et inattendu : tout le déroulement de l’histoire est vu par les yeux d’un politicien corrompu. Cette approche n’est, de toute évidence, pas là pour générer l’empathie mais plutôt pour mieux mettre en relief l’omniprésence du mensonge, à tous les niveaux et dans tous les rapports avec autrui. A noter que aucun parti, ni même couleur politique, n’est mentionné, probablement pour rendre le propos plus universel. La caméra de Rodrigo Sorogoyen est très mobile, collant de près au personnage, à tel point que le début du film perturbe quelque peu. Mais le plus remarquable est l’énergie qui dégage de l’ensemble, une énergie également insufflée par le jeu nerveux d’Antonio de la Torre. Pour son second long métrage, le réalisateur Rodrigo Sorogoyen montre indéniablement un style qui lui est propre.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Antonio de la Torre, Mónica López, Josep Maria Pou, Bárbara Lennie
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El reinoAntonio de la Torre dans El reino de Rodrigo Sorogoyen.

1 avril 2021

Rêves d’or (2013) de Diego Quemada-Díez

Titre original : « La jaula de oro »

Rêves d'or (La jaula de oro)Originaires du Guatemala, Juan, Sara et Samuel aspirent à une vie meilleure et tentent de se rendre aux États-Unis. Les trois adolescents décident de suivre les voies de chemin de fer et empruntent les trains de marchandises avec d’autres migrants. Dès le début de leur périple, ils rencontrent Chauk, un indien du Chiapas ne parlant pas l’espagnol et qui se joint à eux…
Film mexicain, Rêves d’or est le premier long métrage de l’espagnol Diego Quemada-Diez, ancien assistant de Ken Loach. Il a conçu le projet dès 2002 et a recueilli 600 témoignages. Son récit se concentre sur le périple des trois adolescents et les dangers qu’ils doivent affronter. Le réalisateur ne fait pas d’exposé didactique sur les difficultés économiques qui les ont poussés à partir, il n’utilise pas d’effets faciles de dramatisation pour générer l’émotion. On s’attache presque naturellement à ces trois enfants, on perçoit leur fragilité et on mesure l’ardeur et la ténacité dont ils font preuve. Il n’y a que peu de paroles. Le cinéma a, en commun avec la littérature, cette faculté de nous mettre dans la peau d’autres êtres humains, de nous faire vivre partiellement ce qu’ils ont vécu et ainsi de changer notre regard sur eux. Ce film, presque documentaire, en est un bel exemple.
Elle: 5 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Brandon López, Rodolfo Domínguez, Karen Martínez
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Rêves d'or (La jaula de oro)Rodolfo Domínguez et Brandon López dans Rêves d’or (La jaula de oro) de Diego Quemada-Díez.