17 décembre 2018

Un drame au studio (1928) de Anthony Asquith et A.V. Bramble

Titre original : « Shooting Stars »

Un drame au studioMae Feather est une actrice très connue. Son mari Julian Gordon est également son partenaire à l’écran. Leur couple va éclater lorsque Julian découvre que Mae a une aventure avec le comédien comique Andy Wilks. Il la menace de divorcer ce qui serait très nuisible à sa carrière d’actrice…
Restauré par BFI en 2015, Shooting Stars est un film muet britannique, la première réalisation d’Anthony Asquith. Un peu longue à se mettre en place, l’histoire prend une belle tournure dans la seconde moitié du film où la tension n’est pas sans rappeler les premiers films d’Alfred Hitchcock (qui tournait alors, lui aussi, pour la BIF, British Instructional Films). Il y a alors de très belles scènes, inventives quant à l’emploi de la lumière et de la mise en images pour créer une tension croissante. Le final est absolument superbe. Mais ce qui rend le film encore plus remarquable pour tout passionné d’histoire du cinéma est cette façon de nous montrer le déroulement d’un tournage de film, le matériel utilisé, le partage des plateaux et beaucoup d’autres choses encore. Le film méritait vraiment d’être redécouvert. Il nous montre qu’Anthony Asquith était vraiment l’un des réalisateurs britanniques les plus talentueux dès son premier film.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Annette Benson, Brian Aherne, Donald Calthrop
Voir la fiche du film et la filmographie de Anthony Asquith sur le site IMDB.

Remarque :
* Le titre original est à double sens : Shooting Star en anglais est une étoile filante ce qui, dans notre cas, peut être compris comme une star à la gloire éphémère. Mais Shooting Stars signifie aussi « tirer sur des stars ».

Shooting Stars
Annette Benson et Brian Aherne dans le tout premier plan de Shooting Stars de Anthony Asquith et A.V. Bramble.

Shooting stars
… et, quand la caméra recule, nous découvrons que nous sommes dans un studio de cinéma. Shooting Stars de Anthony Asquith et A.V. Bramble.

16 décembre 2018

Pas très catholique (1994) de Tonie Marshall

Pas très catholiqueMaxime est une femme quarantenaire, moderne et indépendante. Elle a quitté son mari il y a longtemps pour devenir détective privé. Les hasards d’une enquête lui font retrouver son fils Baptiste qu’elle avait oublié…
Pour son deuxième long métrage, Tonie Marshall écrit et réalise ce portrait d’une femme qui se veut totalement libre de ses choix de vie. Ce n’est pas un portrait idéalisé, son personnage est plutôt désagréable tout en sachant montrer par moments une certaine beauté d’âme. La réalisatrice a tendance à forcer le trait, exagérant les côtés masculins de son héroïne, le repli sur soi, la fuite en avant, etc. Au final, rien ne semble vrai. Anémone semble parfaite dans ce rôle aux multiples facettes mais nombre de seconds rôles ont un jeu qui manque de naturel. Cette comédie a été toutefois très bien reçue par la critique.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Anémone, Grégoire Colin, Christine Boisson, Denis Podalydès, Micheline Presle
Voir la fiche du film et la filmographie de Tonie Marshall sur le site IMDB.

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Pas très catholique
Grégoire Colin et Anémone dans Pas très catholique de Tonie Marshall.

15 décembre 2018

Mollenard (1938) de Robert Siodmak

MollenardDunkerque. Justin Mollenard, commandant de navire, suspecté de se livrer à un trafic d’armes en Extrême-Orient, est sur le point d’être suspendu de sa fonction. Sa femme Mathilde ne tient pas à le voir revenir. Mollenard est à Shanghai où il tente de doubler Bonnerot, son intermédiaire qui refuse d’acquérir plus cher les armes que lui propose le commandant…
Après avoir fui l’Allemagne nazi, Robert Siodmak s’est installé en France où il réalisa huit films entre 1933 et 1939 avant de traverser l’Atlantique. Mollenard et Pièges (1939) sont considérés comme les meilleurs d’entre eux. Adapté d’un roman d’Oscar-Paul Gilbert par Charles Spaak et l’auteur, l’histoire est très forte avec une violence des sentiments, des personnages ambigus et amoraux dont on ne sait très bien s’il faut les admirer ou les détester. Le propos fustige aussi la bourgeoisie de province et introduit une petite pointe libertaire. Alexandre Trauner pour les décors, Henri Alekan derrière la caméra, Darius Milhaud pour la musique, l’équipe réunit des grands talents du cinéma français. L’interprétation est aussi de haut niveau avec un Harry Baur parfait pour ce rôle de commandant un peu voyou, tout en contraste avec la sagesse d’Albert Préjean. Gabrielle Dorziat est magistrale dans son rôle de femme tyrannique. Même si l’on peut supposer que Siodmak a quelque atténué la noirceur du récit, il a su en garder l’humanisme et la grandeur.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Harry Baur, Albert Préjean, Gabrielle Dorziat, Marcel Dalio, Jacques Baumer, Pierre Renoir
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Siodmak sur le site IMDB.

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Mollenard
Marcel Dalio et Harry Baur dans Mollenard de Robert Siodmak.

Mollenard
Gabrielle Dorziat et Jacques Baumer dans Mollenard de Robert Siodmak.

14 décembre 2018

Enemy (1985) de Wolfgang Petersen

Titre original : « Enemy Mine »

EnemyFin du XXIe siècle. La guerre fait rage dans l’espace entre les Humains et un peuple d’extra-terrestres reptiliens, les Dracs. Un pilote de chasse terrien et un Drac entre-détruisent leurs vaisseaux respectifs et atterrissent à la surface d’une planète inhabitée. Ils vont devoir s’entre-aider pour survivre…
Le thème de la peur de « l’autre » prend toujours une dimension particulière dans la science-fiction, où « l’autre » peut être extrêmement éloigné de nos critères standards d’humanité. Le scénario d’Enemy Mine (non basé sur un livre) est assez simple mais se révèle prenante et  la réalisation soignée de l’allemand Wolfgang Petersen lui donne une certaine ampleur. Les décors et effets spéciaux sont en effet de belle facture. Ce conte philosophique accorde une bonne place à la psychologie d’un extraterrestre et aux possibilités de dépasser les préjugés. Que le Drac soit interprété (de toute évidence malgré le costume et le maquillage) par un acteur noir n’est pas innocent. Le film n’eut hélas aucun succès.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Dennis Quaid, Louis Gossett Jr., Brion James
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Remarque :
* Le projet avait démarré sous la direction de Richard Loncraine qui fut renvoyé par la Fox. Wolfgang Petersen reprit le projet mais n’utilisa aucune des scènes, pourtant fort coûteuses, déjà tournée par Loncraine.

Enemy Mine
Dennis Quaid et Louis Gossett Jr. dans Enemy de Wolfgang Petersen.

Le film repose sur la même base de scénario que :
1) Robinson Crusoe sur Mars (Robinson Crusoe on Mars) de Byron Haskins (1964)
2) Duel dans le Pacifique (Hell in the Pacific) de John Boorman (1968)

Homonyme :
Enemy de Denis Villeneuve (2013) avec Jake Gyllenhaal et Mélanie Laurent.

12 décembre 2018

Miss Peregrine et les enfants particuliers (2016) de Tim Burton

Titre original : « Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children »

Miss Peregrine et les enfants particuliersEn 2016, Jake est un jeune adolescent timide de 16 ans menant une vie paisible en Floride. Il est très proche de son grand-père Abe qui lui a toujours raconté des histoires sur un monde mystérieux avec des enfants ayant des dons très particuliers. Un soir, il découvre la maison de son grand-père vandalisée et, non loin de là, son corps. Avant de mourir, il parle confusément à Jake d’une boucle, du 3 septembre 1943 et d’un oiseau…
Miss Peregrine et les enfants particuliers est l’adaptation d’un roman écrit par Ransom Riggs, publié en 2011. Dès les premières images, on perçoit une certaine étrangeté qui éveille notre curiosité. Tim Burton nous fait ensuite pénétrer dans un monde délicatement fantastique, parfois effrayant. Il ne faut pas trop chercher une parfaite cohérence dans cette histoire, certains aspects restant confus, mais plutôt se laisser envelopper dans son atmosphère magique rehaussée de belles notes poétiques et se laisser émerveiller. La photographie est très belle et les effets spéciaux bien intégrés.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Eva Green, Asa Butterfield, Samuel L. Jackson, Judi Dench, Rupert Everett, Terence Stamp, Ella Purnell
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Miss Peregrine et les enfants particuliers
Eva Green et Asa Butterfield dans Miss Peregrine et les enfants particuliers de Tim Burton.

11 décembre 2018

Juste la fin du monde (2016) de Xavier Dolan

Juste la fin du mondeEcrivain, Louis retourne dans sa famille pour une journée après 12 ans d’absence. Il doit leur annoncer sa mort prochaine. Rapidement, il est happé par le tourbillon des petites querelles…
Juste la fin du monde est l’adaptation d’une pièce de Jean-Luc Lagarce, auteur disparu en 1995 à l’âge de 38 ans. Le film de Xavier Dolan suit de très près la construction de la pièce. Il est esthétiquement recherché, trop sans doute car les effets sautent aux yeux au point de nous écarter du récit. Pour renforcer l’atmosphère de huis clos, le jeune cinéaste québécois use et abuse des plans serrés, très serrés même et joue beaucoup avec la profondeur de champ. Le propos traite de la difficulté de communication au sein d’une famille dont les membres sont bien en mal de montrer leur affection et leur amour. L’outrance de cette incommunication, qui frise le handicap social, fait que l’on reste assez extérieur à leurs querelles. Gaspard Ulliel est très bien dans un rôle quasi-muet. Marion Cotillard fait une belle prestation car son personnage est très malhabile avec la parole mais les yeux de l’actrice expriment une grande empathie. Elle est de loin la plus touchante. Nathalie Baye est surprenante en moulin à paroles inutiles, Vincent Cassel fait du Vincent Cassel, Léa Seydoux semble à côté de son personnage. L’ensemble est plutôt décevant mais indéniablement esthétique.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Nathalie Baye, Vincent Cassel, Marion Cotillard, Léa Seydoux, Gaspard Ulliel
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Juste la fin du monde
Gaspard Ulliel dans Juste la fin du monde de Xavier Dolan.

Juste la fin du monde
Marion Cotillard et Vincent Cassel dans Juste la fin du monde de Xavier Dolan.

Juste la fin du monde
Léa Seydoux et Nathalie Baye dans Juste la fin du monde de Xavier Dolan.

10 décembre 2018

Victoria (2016) de Justine Triet

VictoriaVictoria Spick est avocate pénaliste. Elle est divorcée et vit avec ses deux filles qu’elle fait garder par Sam, jeune homme très serviable qui lui propose même de s’installer chez elle. Son ami Vincent lui demande de le défendre : il est accusé d’avoir menacé sa compagne avec un couteau au cours d’un mariage où elle était aussi invitée. Elle finit par accepter mais c’est le début d’une série de cataclysmes pour Victoria…
Ecrit et réalisé par Justine Triet, son deuxième long métrage, Victoria est une comédie très réussie. Elle est déjà brillante par son scénario : la cinéaste mêle très habilement le désarroi sentimental, la confusion des sentiments, la délicate séparation entre vie professionnelle et vie personnelle avec des éléments de comédie qui ne fonctionnent jamais aux dépens d’un personnage. C’est du grand art, seuls les plus grands comme Billy Wilder y parviennent avec autant de réussite. Il y a beaucoup d’originalité dans les personnages et les situations, nous sommes loin de ces films qui semblents décliner une recette. Victoria est aussi un film brillant par son interprétation. Virginie Efira est étonnante : elle sait tout faire et elle est capable de susciter plusieurs sentiments dans la même minute. Les seconds rôles sont tous bien tenus. L’ensemble est vif, le rythme est enlevé. Une belle réussite.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Virginie Efira, Vincent Lacoste, Melvil Poupaud, Laurent Poitrenaux
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Victoria
Aurélien Bellanger et Virginie Efira dans Victoria de Justine Triet.

Victoria
Virginie Efira et Justine Triet : photo promotionnelle pour Victoria de Justine Triet.

8 décembre 2018

L’étrange créature du lac noir (1954) de Jack Arnold

Titre original : « Creature from the Black Lagoon »

L'étrange créature du lac noirAu cœur de l’Amazonie, un paléontologue découvre un fossile de main palmée d’une espèce inconnue. Persuadé qu’il s’agit du chaînon manquant entre l’homme et le poisson, il rassemble une expédition pour exhumer le reste du squelette. L’équipe décide alors de descendre le fleuve en bateau jusqu’à un petit lac proche sans se douter que les eaux abritent encore l’étrange créature…
Basé sur une légende mexicaine d’un homme-poisson, L’étrange créature du lac noir permet à Universal de renouer brillamment avec le film de monstres. Malgré un budget limité, l’atmosphère créée est très prenante et rehaussée de notes presque poétiques : la scène où la créature nage sous Julia Adams est admirable de grâce et d’harmonie tout en jouant sur la peur de l’invisible (cette sensation d’être frôlé dans l’eau par quelque chose que l’on ne peut voir). L’amour impossible et les sentiments donnés au monstre évoquent les grands films d’horreur des années trente comme King Kong ou Frankenstein. Le film a été tourné en 3-D ; c’est le plus célèbre des films utilisant cette technique. Le succès fut immédiat et le film eut deux suites (de moindre intérêt) : La Revanche de la créature (Revenge of the Creature, 1955) et La créature est parmi nous (The Creature Walks Among Us, 1956).
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Richard Carlson, Julie Adams, Richard Denning, Antonio Moreno, Nestor Paiva
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Remarques :
* La créature a été interprétée par deux acteurs : à l’air libre, Ben Chapman et sous l’eau, Ricou Browning, un plongeur-cascadeur capable de rester quatre à cinq minutes sous l’eau sans respirer. Le costume de la créature ne laissait aucune place pour une bobonne d’oxygène et Jack Arnold tenait à ce qu’aucune bulle d’air ne s’échappe du monstre (certaines restent visibles toutefois, mais en très petit nombre).
* Le film n’a jamais été exploité en France en 3-D… jusqu’à une expérience de projection sur FR3 en 1982 dans La Dernière Séance. En 2012, le film est ressorti en version 3D restaurée et numérique dans quelques salles en France (Carlotta Films).
* Dans Sept ans de réflexion (1955), lors de la fameuse scène de la robe qui se soulève, Marilyn Monroe et Tom Ewell sortent d’un cinéma et parlent du film qu’ils viennent de voir :  L’étrange créature du lac noir.

L'étrange créature du lac noir
(De g. à d.) Antonio Moreno, Whit Bissell, Richard Denning, Julie Adams, Richard Carlson, Nestor Paiva (à l’arrière-plan : Bernie Gozier) dans L’étrange créature du lac noir de Jack Arnold.

L'étrange créature du lac noir

7 décembre 2018

L’économie du couple (2016) de Joachim Lafosse

L'économie du coupleAprès 15 ans de vie commune, Marie et Boris sont sur le point de se séparer. Ils ne parviennent pas à se mettre d’accord sur le partage de la maison dans laquelle ils vivent avec leurs deux filles : c’est elle qui l’a achetée, mais c’est lui qui l’a entièrement rénovée. En attendant, ils sont obligés d’y cohabiter…
Le belge Joachim Lafosse réalise un huis-clos parfaitement maitrisé avec une mise en scène minutieuse, de longs plans-séquences parfois en plan fixe mais souvent en suivant un personnage de manière très fluide. Ajoutez quelques 360 et vous n’êtes pas loin de la prouesse technique. Le scénario est peu engageant : voir les disputes d’un couple pendant 1h30. Nous avons le sentiment d’être passifs face à ces querelles du fait de l’absence d’éléments sur leur vie passée qui nous permettraient de prendre parti pour l’un ou pour l’autre. L’homme est toutefois souvent odieux, plein de ressentiment et de jalousie par rapport à la position sociale de Marie : elle a un travail rémunérateur et vient d’une famille aisée alors qu’il ne trouve que des petits boulots. Car c’est l’argent qui est principalement l’objet du litige, la séparation est ici une opération comptable. L’interprétation sonne très juste.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Bérénice Bejo, Cédric Kahn, Marthe Keller
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L'economie du couple
Cédric Kahn et Bérénice Bejo dans L’économie du couple de Joachim Lafosse.

6 décembre 2018

Je retourne chez maman (1952) de George Cukor

Titre original : « The Marrying Kind »

Je retourne chez mamanFlorence et Chet Keefer sont au tribunal pour finaliser une procédure de divorce. La femme juge leur fait raconter leurs sept ans de vie commune…
Parmi les sept comédies que Garson Kanin (ici avec sa femme Ruth Gordon) a écrit pour George Cukor, The Marrying Kind est assez remarquable, probablement la plus audacieuse. Le film a en effet un petit parfum de néo-réalisme car il décrit de façon assez minutieuse le quotidien de la vie de couple avec ses joies mais aussi ses déceptions et ses rancoeurs. Mais le plus étonnant est cette façon de mêler habilement la comédie, la critique sociale et le drame. La séquence du pique-nique est stupéfiante (surtout si on n’a pris soin d’éviter de trop lire sur le film avant de la visionner) et bouleversante. C’est une très grande scène. Cukor montre une fois de plus que sa palette ne se limite à la comédie.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Judy Holliday, Aldo Ray, Madge Kennedy, John Alexander, Mickey Shaughnessy
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Remarque :
* Comme trop souvent, le titre français semble avoir été choisi par un enfant de dix ans.

The Marrying Kind
Aldo Ray et Judy Holliday dans Je retourne chez maman de George Cukor.