24 février 2021

L’Entreprenant Mr Petrov (1937) de Mark Sandrich

Titre original : « Shall We Dance »

L'entreprenant Mr Petrov (Shall We Dance)A Paris, Petrov, un danseur classique passionné par le jazz et les claquettes, tombe amoureux d’une jeune danseuse en regardant des photos d’elle. Il parvient à la rencontrer en se faisant passer pour un Russe. Alors qu’elle décide sur un coup de tête de rentrer aux Etats-Unis, il la suit et embarque sur le même bateau qu’elle…
De la dizaine de films que Fred Astaire et Ginger Rodgers ont tournés ensemble, Shall We Dance est sans doute l’un des plus mémorables. Pourtant, ce septième film semble recycler des situations déjà utilisées dans les précédents (notamment Top Hat) et les personnages secondaires interprétés par Edward Everett Horton et Eric Blore sont calqués sur ceux qu’ils ont déjà joués de nombreuses fois. Si le film est mémorable, c’est certainement plus pour ses chansons que pour ses morceaux de danse qui sont finalement peu nombreux. Les chansons « They Can’t Take That Away From Me », « Let’s Call the Whole Thing Off » sont passées à la postérité. Paroles et musique sont sublimes. Il faut aussi mentionner l’étonnant « Slap that bass » and « They all laughed ». Ce film est l’une des rares collaborations directes des frères George et Ira Gershwin avec le cinéma hollywoodien. Le succès populaire fut au rendez-vous mais il fut moindre qu’attendu, révélant une certaine lassitude du public.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Fred Astaire, Ginger Rogers, Edward Everett Horton, Eric Blore
Voir la fiche du film et la filmographie de Mark Sandrich sur le site IMDB.

Voir les autres films de Mark Sandrich chroniqués sur ce blog…

 L'entreprenant Mr Petrov (Shall We Dance)Fred Astaire et Ginger Rogers dans L’entreprenant Mr Petrov (Shall We Dance) de Mark Sandrich.

 L'entreprenant Mr Petrov (Shall We Dance)Ginger Rogers et Fred Astaire dans L’entreprenant Mr Petrov (Shall We Dance) de Mark Sandrich.

22 février 2021

Monsieur (2018) de Rohena Gera

Titre original : « Sir »

Monsieur (Sir)Ratna est une très jeune veuve. Elle est domestique chez Ashwin, le fils d’une riche famille de Mumbai (anc. Bombay). En apparence la vie du jeune homme semble parfaite, pourtant il est perdu. Ratna sent qu’il a renoncé à ses rêves. Elle, elle n’a rien, mais ses espoirs et sa détermination la guident obstinément…
Monsieur est un film indo-français, écrit et réalisé par l’indienne Rohena Gera ; il s’agit de son premier long métrage. Elle a écrit une histoire subtile et délicate qui, tout en montrant bien les séparations de classes en Inde et la condition des veuves, ne tombe pas dans la démonstration appuyée et évite tout manichéisme. La réalisatrice ne cherche pas la victimisation, elle met plutôt en avant la force de son héroïne. Le propos n’en garde pas moins tout son impact et le poids des conventions sociales nous paraît effrayant. On s’attache rapidement à ces deux personnages, interprétés avec beaucoup de retenue et peu de mots échangés. Monsieur est un très beau film.
Elle: 5 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Tillotama Shome, Vivek Gomber
Voir la fiche du film et la filmographie de Rohena Gera sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Monsieur (Sir)Vivek Gomber et Tillotama Shome dans Monsieur (Sir) de Rohena Gera.

Homonymes  :
Monsieur (1964) de Jean-Paul Le Chanois, comédie avec Jean Gabin
Monsieur (2018) de Jean Delahousse, documentaire sur Jean d’Ormesson

20 février 2021

Sorry We Missed You (2019) de Ken Loach

Sorry We Missed YouRicky, Abby et leurs deux enfants vivent à Newcastle. Une réelle opportunité semble leur être offerte par la révolution numérique : Abby vend alors sa voiture pour que Ricky puisse acheter une camionnette afin de devenir chauffeur-livreur en travailleur indépendant pour le compte d’une messagerie locale…
Avec Sorry We Missed You, Ken Loach montre les dérives possibles de l’ubérisation du monde du travail, où salariés deviennent de prétendus indépendants. Pris dans ce système, le travailleur peut devenir son propre bourreau. Pour sa démonstration, Ken Loach s’appuie plus sur l’augmentation du temps de travail qui poussera l’homme à négliger sa famille que sur le détournement du statut (les livreurs n’ont ici aucune autonomie réelle et devraient donc être des employés). Si on ne peut qu’être d’accord sur le fond, on peut trouver que la forme est ici moins convaincante. Les personnages montrent moins de profondeur qu’habituellement et celui du fils semble tout simplement mal écrit. L’interprétation reste néanmoins très juste. Quoiqu’il en soit, Sorry We Missed You est un film salutaire parce qu’il dénonce les dérives (possibles/actuelles) de notre société.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Kris Hitchen, Debbie Honeywood, Rhys Stone, Katie Proctor, Ross Brewster
Voir la fiche du film et la filmographie de Ken Loach sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Ken Loach chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Ken Loach

Sorry We Missed YouKatie Proctor et Kris Hitchen dans Sorry We Missed You de Ken Loach.

18 février 2021

Les 7 mercenaires (1960) de John Sturges

Titre original : « The Magnificent Seven »

Les 7 mercenaires (The Magnificent Seven)Fréquemment attaqués par une troupe de bandits qui les rançonnent, les habitants d’un petit village du Mexique embauchent des tireurs professionnels pour les repousser…
Les Sept Mercenaires est un western de John Sturges grandement inspiré du grand film japonais Les Sept Samouraïs réalisé par Akira Kurosawa en 1954. L’histoire est simplifiée : le code des samouraïs a laissé la place à une sorte d’humanisme désintéressé, les caractères des différents personnages sont en partie effacés. La première moitié, le recrutement des mercenaires, est la plus intéressante, la seconde étant plus centrée sur l’action. Avec sa faible quantité de dialogues et l’accent mis sur les affrontements silencieux, c’est un western assez moderne qui inspirera les westerns italiens de la décennie à venir. Le casting réunit des stars établies comme Yul Brynner et des étoiles montantes comme Steve McQueen (qui a utilisé un subterfuge pour s’extraire temporairement du tournage de la série Au nom de la Loi). Ce dernier a constamment cherché à voler la vedette à Yul Brynner par de petits mouvements divers pour attirer l’attention ce qui provoquera une brouille durable entre les deux acteurs. A sa sortie, le film fut un petit succès aux Etats-Unis mais un très grand succès en Europe et dans le reste du monde. Il est aujourd’hui considéré comme un classique et même parfois qualifié de chef d’œuvre.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Yul Brynner, Eli Wallach, Steve McQueen, Horst Buchholz, Charles Bronson, Robert Vaughn, Brad Dexter, James Coburn
Voir la fiche du film et la filmographie de John Sturges sur le site IMDB.

Voir les autres films de John Sturges chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Akira Kurosawa a été très satisfait du résultat. Il a fait cadeau d’un superbe sabre de samuraï à John Sturges.

Les 7 mercenaires (The Magnificent Seven)Vladimir Sokoloff, Yul Brynner, Horst Buchholz et Steve McQueen dans Les 7 mercenaires (The Magnificent Seven) de John Sturges.

* Suites (de moindre intérêt) :
1966 : Le Retour des sept (Return of the Seven) de Burt Kennedy avec Yul Brynner
1969 : Les Colts des sept mercenaires (Guns of The Magnificent Seven) de Paul Wendkos
1972 : La Chevauchée des sept mercenaires (The Magnificent Seven Rides) de George McCowan
Série télévisée :
1998-2000 : Les Sept Mercenaires (The Magnificent Seven)
Remake
2016 : Les Sept Mercenaires (The Magnificent Seven) d’Antoine Fuqua

Les 7 mercenaires (The Magnificent Seven)Yul Brynner, Steve McQueen, Horst Buchholz, Charles Bronson, Robert Vaughn, Brad Dexter et James Coburn.
Photo posée publicitaire pour Les 7 mercenaires (The Magnificent Seven) de John Sturges.

16 février 2021

The Nest (2020) de Sean Durkin

The NestDans les années 1980, Rory, courtier ambitieux, retourne dans son Angleterre natale pour profiter d’une opportunité dans son travail. Sortant de leur confort américain pour s’installer dans un manoir anglais, la famille va plonger dans une nouvelle vie où Rory est persuadé de faire fortune rapidement…
The Nest est un film américano-british-canadien écrit et réalisé par Sean Durkin. Si l’on est frappé dès le début par la qualité de la réalisation de ce « thriller dramatique » et par sa belle photographie, le scénario déçoit rapidement par la faiblesse de son développement. Le portrait de ce hâbleur en quête d’une réussite qu’il peine lui-même à définir est particulièrement convenu, sans surprise et trop appuyé. On attend le moment où le récit prendra vraiment corps. En vain. Assez étonnamment, le film a été couvert de prix au Festival du cinéma américain de Deauville 2020 et a été très bien reçu par la critique dont l’enthousiasme est bien difficile à partager.
Elle: 2 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jude Law, Carrie Coon
Voir la fiche du film et la filmographie de Sean Durkin sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

The NestCarrie Coon et Jude Law dans The Nest de Sean Durkin.

14 février 2021

Jabberwocky (1977) de Terry Gilliam

JabberwockyÀ la mort de son père, le jeune Dennis décide de tenter sa chance en ville dans l’espoir de conquérir le cœur de sa dulcinée, Griselda, restée au village. Pendant ce temps, un horrible monstre surnommé Jabberwocky fait régner la terreur, tuant et anéantissant tout sur son passage. Voyant son royaume menacé, le roi Bruno le Contestable promet la main de sa fille à celui qui terrassera la bête…
Jabberwocky est le premier long métrage que Terry Gilliam réalise seul. Après le grand succès de Monty Python Sacré Graal (1975), Terry Gilliam ressent le besoin de s’évader du format du sketch court et de mettre en scène une histoire complète. John Cleese étant opposé à l’idée que ce soit un film des Monty Python, seul un autre membre de la bande de joyeux drilles est présent de façon importante : Michael Palin. Le reste de la distribution est composé d’humoristes très connus sur la scène anglaise de l’époque comme Max Wall ou John Le Mesurier. L’histoire est inspirée d’un poème de Lewis Carroll qui permet à Terry Gilliam de créer un univers médiéval grouillant de personnages exagérés à outrance, grotesques et souvent difformes. Gilliam dit avoir été inspiré par les peintures de Brueghel et de Bosch, ce qui est effectivement assez net dans certaines scènes. La société décrite est assez oppressante, le peuple étant maintenu dans une très grande pauvreté par quelques notables. Certains commentateurs le présentent ainsi comme une préfiguration du futur Brazil (1985) mais il s’agit ici principalement d’une farce et l’humour fonctionne d’ailleurs à merveille. Le budget fut assez réduit mais Terry Gilliam s’est montré particulièrement inventif et le résultat ne détonne pas dans sa filmographie, loin de là. Le film se revoit avec grand plaisir.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michael Palin, Harry H. Corbett, John Le Mesurier, Warren Mitchell, Max Wall, Annette Badland
Voir la fiche du film et la filmographie de Terry Gilliam sur le site IMDB.

Voir les autres films de Terry Gilliam chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Terry Gilliam

Remarques :
* Jabberwocky vient d’être restauré en 4K, il est disponible chez Carlotta. L’interview en supplément de Terry Gilliam et Michael Palin est en outre très intéressante.

* Caméo : Terry Gilliam apparaît brièvement, il interprète l’homme qui prend de vulgaires cailloux pour des pierres précieuses.
Terry Jones (autre membre des Monty Python et co-réalisateur de Sacré Graal) interprète le braconnier dans la scène d’ouverture.

* Le Jabberwocky est un des poèmes les plus connus de Lewis Carroll. Le poème figure dans De l’autre côté du miroir (Through the Looking-Glass, and What Alice Found There, 1871). C’est un poème très particulier où Lewis Carroll triture et fusionne les mots. On entend les premiers vers en ouverture du film.
En triturant la langue et les mots, en inventant le mot-valise (qu’il appelle « portmanteau » en référence au mot français « porte-manteau »), Lewis Carroll ouvre une voie nouvelle pour les poètes et la poésie, qu’empruntent ensuite, en France, aussi bien Roussel et Artaud que Leiris, puis Queneau et les oulipiens comme Roubaud, Salon, Fournel ou encore Le Tellier. (Extrait Wikipédia)

JabberwockyMichael Palin dans Jabberwocky de Terry Gilliam.

12 février 2021

Un jour de pluie à New York (2019) de Woody Allen

Titre original : « A Rainy Day in New York »

Un jour de pluie à New York (A Rainy Day in New York)Deux étudiants, Gatsby et Ashleigh, envisagent de passer un week-end en amoureux à New York. Ashleigh a en effet obtenu de pouvoir interviewer un réalisateur en vue pour le journal de son université. Gatsby, originaire de la ville, a prévu de l’emmener dans plein d’endroits mais rien ne va se passer comme prévu…
A plus de quatre-vingts ans, Woody Allen n’a rien perdu de son talent pour écrire des comédies romantiques douces et élégantes. Celle-ci a beaucoup de légèreté et, indéniablement, moins de profondeur que la plupart de ses films récents. Elle est marquée d’une certaine candeur. Bien entendu, le cinéaste s’en donne à cœur joie pour trouver les lieux qui rendent sa ville de prédilection la plus plaisante de toutes. Un jour de pluie à New York est un petit délice bien agréable.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Timothée Chalamet, Elle Fanning, Liev Schreiber, Selena Gomez, Jude Law, Diego Luna
Voir la fiche du film et la filmographie de Woody Allen sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Woody Allen chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Woody Allen

Remarque :
* Un jour de pluie à New York est le troisième film de Woody Allen produit avec Amazon studios. Amazon a décidé de ne pas distribuer le film aux Etats-Unis en raison des accusations portées par la fille adoptive de Woody Allen et Mia Farrow. Néanmoins, le long-métrage est sorti dans le reste du monde.

Un jour de pluie à New York (A Rainy Day in New York)Timothée Chalamet et Elle Fanning dans Un jour de pluie à New York (A Rainy Day in New York) de Woody Allen.

10 février 2021

La Couleur de la grenade (1969) de Sergei Parajanov

Titre original : « Sayat Nova »

La Couleur de la grenade (Sayat Nova)La vie de Sayat-Nova (= roi des chansons), poète arménien du XVIIIe siècle, en huit chapitres…
Sayat Nova est un film soviétique réalisé par Sergueï Paradjanov. En ouverture du film, le réalisateur précise qu’il n’a pas cherché à raconter la vie de Sayat-Nova mais plutôt de recréer l’univers imagé de sa poésie. Son film prend la forme expérimentale d’une suite de tableaux vivants inspirés de miniatures arméniennes et persanes, remplis de symboles et de métaphores. Hélas, la signification de ces tableaux échappe totalement au spectateur non initié à cette civilisation, spectateur qui ne peut alors que se laisser glisser dans cet univers visuel sans en trouver le sens. Certains tableaux sont très beaux. Paradjanov a adopté une représentation sans profondeur à la façon des miniatures de l’époque. Le film est presque muet. Un film qu’il faut certainement étudier bien plus profondément pour pouvoir l’apprécier vraiment.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sofiko Chiaureli
Voir la fiche du film et la filmographie de Sergei Parajanov sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Sergei Parajanov chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Dans la démarche et les intentions, le film peut être rapproché de l’Andreï Roublev (1966) de Tarkovski mais la forme est bien plus expérimentale et l’ensemble plus difficile d’accès pour le profane.
* Distribué une première fois en 1969, le film Sayat Nova est rapidement retiré des écrans puis, à nouveau, diffusé dans une version remontée et abrégée par le réalisateur Serguei Youtkevitch, sous le titre La Couleur de la grenade en 1971.

* Les huit chapitres :
I : L’enfance du poète.
II : La jeunesse du poète.
III : Le poète à la cour du prince/Prière avant la chasse.
IV : Le poète se retire au monastère/Le sacrifice/La mort du katholikos.
V : Le songe du poète/Le poète retourne à son enfance et pleure la mort de ses parents.
VI : La vieillesse du poète/Il quitte le monastère.
VII : Rencontre avec l’Ange de la Résurrection/Le poète enterre son amour.
VIII : La mort du poète/Il meurt mais sa poésie est immortelle.

La Couleur de la grenade (Sayat Nova)La Couleur de la grenade (Sayat Nova) de Sergei Parajanov.

8 février 2021

Selfie (2019) de Thomas Bidegain, Marc Fitoussi, Tristan Aurouet, Cyril Gelblat et Vianney Lebasque

SelfieLa technologie numérique et les réseaux sociaux ont envahi nos vies. Cela crée parfois des situations assez loufoques. Addict ou technophobe, en famille ou à l’école, au travail ou dans les relations amoureuses, Selfie raconte les destins comiques et sauvages d’Homo Numericus, parfois au bord de la crise de nerfs…
Selfie est une comédie à sketches, cinq au total, réalisés par cinq réalisateurs différents. Je dois avouer avoir eu quelques craintes d’avoir un film dont l’humour se serait limité à montrer la bêtise de certains excès de comportement. Il n’en est rien, ces cinq histoires utilisent intelligemment certains aspects de la technologie pour créer des situations amusantes, qui ne sont jamais très loin de la réalité. L’humour est finalement assez subtil, jamais aux dépens des personnages, il va chercher les aspects comiques dans ces nouveaux comportements. Les cinq sketches sont de qualités égales, assez bien écrits, et l’interprétation se montre juste, sans aucun excès. La construction est habile car elle donne l’impression que les cinq sketches ne sont pas séparés. Il est étonnant (à mes yeux du moins) qu’un tel film n’ait pas été mieux accueilli par la critique et le public. Serait-ce parce qu’il est trop proche de nous?
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Blanche Gardin, Maxence Tual, Elsa Zylberstein, Finnegan Oldfield, Manu Payet, Sébastien Chassagne
Voir la fiche du film et la filmographie de Thomas Bidegain, Marc Fitoussi, Tristan Aurouet, Cyril Gelblat et Vianney Lebasque sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Les cinq sketches :
Vlog réalisé par Thomas Bidegain avec Blanche Gardin
Le Troll réalisé par Marc Fitoussi avec Elsa Zylberstein
2,6/5 réalisé par Tristan Aurouet avec Finnegan Oldfield
Recommandé pour vous réalisé par Cyril Gelblat avec Manu Payet
Smileaks réalisé par Vianney Lebasque avec Sébastien Chassagne et Fanny Sidney

SelfieManu Payet et Sébatien Chassagne dans Selfie de Thomas Bidegain, Marc Fitoussi, Tristan Aurouet, Cyril Gelblat et Vianney Lebasque.

6 février 2021

Le Futur est femme (1984) de Marco Ferreri

Titre original : « Il futuro è donna »

Le Futur est femme (Il futuro è donna)Dans une boite de nuit, Anna et Gordon rencontre Malvina, une femme seule et enceinte qui n’a pas d’endroit où dormir. Ils l’hébergent et un lien va peu à peu les unir…
Le Futur est femme est un film franco-germano-italien réalisé par Marco Ferreri. C’est un film assez surprenant, étrange, une variation sur la place de la femme et sur la maternité. Si Ferreri a quelquefois été accusé de misogynie dans ses premiers films, il met ici la femme sur un piédestal : les femmes ont pris le contrôle de leur vie, s’affranchissant totalement des règles sociales. Les hommes n’ont qu’un rôle secondaire, réduits à regarder, souvent grotesques. Ferreri utilise merveilleusement décors et éclairages pour créer un climat un peu surréaliste avec une recherche esthétique de tous les plans. Et parmi les objets, les plus remarquables sont incontestablement ces immenses têtes en cire de Greta Garbo et Marlène Dietrich. Le film repose sur un beau trio d’acteurs, même si hélas deux d’entre eux sont doublés en italien. La grossesse d’Ornella Muti était bien réelle. Le Futur est femme est un film doté d’une belle personnalité.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ornella Muti, Hanna Schygulla, Niels Arestrup
Voir la fiche du film et la filmographie de Marco Ferreri sur le site IMDB.

Voir les autres films de Marco Ferreri chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Marco Ferreri

Le Futur est femme (Il futuro è donna)Hanna Schygulla et Ornella Muti dans Le Futur est femme (Il futuro è donna) de Marco Ferreri.