7 janvier 2018

La Cité sans voiles (1948) de Jules Dassin

Titre original : « The Naked City »

La Cité sans voilesAlors que la ville de New York est assoupie, une jeune femme est assassinée par deux hommes dans son appartement. L’enquête est confiée à un lieutenant aguerri et à son adjoint, une jeune recrue prometteuse… The Naked City est au départ une volonté du producteur Mark Hellinger (connu pour avoir produit The Killers de Robert Siodmak) de faire un film sur sa ville, New York. Ce film policier a ainsi un parfum de documentaire qu’il présente lui-même en voix off comme tourné in situ, dans les rues de New York, avec de vrais newyorkais. Il fait partie de ces films qui cherchent à nous montrer sans fard le fonctionnement de la police. Nous suivons ainsi l’enquête avec ses tâtonnements, ses longues recherches sur le terrain avec une belle poursuite en bouquet final. Pour ne pas écorner son authenticité, il n’y a pas d’acteurs connus. Le contrôle de la version finale a échappé à Jules Dassin, le montage ayant été totalement refait : selon ses propres mots, « on a arraché le cœur du film ». Ce n’est donc pas un film aussi personnel que Brute Force ou Night and the City mais l’ensemble est plutôt prenant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Barry Fitzgerald, Howard Duff, Dorothy Hart, Don Taylor, Frank Conroy, Ted de Corsia
Voir la fiche du film et la filmographie de Jules Dassin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jules Dassin chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Jules Dassin

Remarques :
* Mark Hellinger décèdera quelques semaines avant la sortie du film ; il était âgé de 44 ans.

* The Naked City a reçu deux Oscars : l’un à Paul Weatherwax pour le montage (!) et l’autre pour le grand directeur de la photographie William H. Daniels (oui, celui qui a si bien photographié Greta Garbo… The Naked City n’est certainement pas son meilleur travail mais l’homme méritait bien un Oscar).

* The Naked City était le titre d’un livre sur New York du photographe Arthur ‘Weegee’ Fellig. Le producteur Mark Hellinger l’a engagé pour faire des photos sur le tournage en échange du droit d’utiliser le titre. C’est pour cette raison qu’elles sont si nombreuses. Voir sur Google Images


Barry Fitzgerald et Howard Duff dans La Cité sans voiles de Jules Dassin.

The Naked City
Images réelles de la sortie des bureaux dans La Cité sans voiles de Jules Dassin.

The Naked City
Tom Pedi, Don Taylor, Dorothy Hart et Barry Fitzgerald dans La Cité sans voiles de Jules Dassin (photo publicitaire).

6 janvier 2018

Bullitt (1968) de Peter Yates

BullittLe lieutenant de police Frank Bullitt est chargé par un sénateur de protéger un témoin prêt à témoigner contre la Mafia pendant un week-end…
Bullitt est un film que tout le monde connaît pour sa scène centrale de 10 minutes, une poursuite automobile qui a révolutionné le genre. Depuis ses tous débuts, le cinéma a bien moult fois montré des courses-poursuites motorisées de toutes natures mais jamais de façon si spectaculaire. Utilisant avec une certaine maestria la topologie si particulière de San Francisco, l’anglais Peter Yates transforme les bolides en animaux qui bondissent et rugissent de leurs huit cylindres. Il multiplie les angles de vue, adoptant même une vision subjective qui donne des haut-le-cœur dans les descentes, avec un montage particulièrement efficace. Toute cette scène fut tournée sans trucage, sur les lieux réels, comme le restant du film qui offre cependant beaucoup moins d’intérêt. L’histoire n’est guère passionnante.  Si Peter Yates sait créer de belles images, avec un certain style d’ailleurs (on le voit dès le générique), il se révèle totalement incapable de donner la moindre épaisseur à ses personnages. Il se contente de les filmer, in situ, parfois au plus près de leur quotidien, dans un esprit presque Nouvelle vague ! Gros succès commercial.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Steve McQueen, Robert Vaughn, Jacqueline Bisset, Don Gordon, Robert Duvall
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Yates sur le site IMDB.

Bullitt
Course-poursuite dans les rues de San Francisco dans Bullitt de Peter Yates.

Bullitt
Steve McQueen pilote lui-même dans certaines scènes de Bullitt de Peter Yates, mais pas toutes. On peut le remarquer à la position du rétroviseur : quand il est plus haut et ne montre rien, c’est Bud Ekins qui pilote. Les vitesses réelles ont été jusqu’à 170 km/h. Pour en savoir plus sur les voitures

5 janvier 2018

Titanic (1943) de Herbert Selpin

TitanicLa White Star Line, compagnie maritime britannique, connaît de graves soucis financiers à cause de la construction de son dernier navire, le Titanic. Pour faire remonter le cours de l’action, son président Bruce Ismay décide de lancer le navire à pleine vitesse pour battre le record de la traversée… Supervisé par Goebbels, Titanic est l’une des plus grosses superproductions de l’Allemagne nazie. C’est un film de propagande puisque l’Histoire est arrangée afin de présenter les anglais comme de vils spéculateurs sans morale. Seul un officier allemand, dont la présence au beau milieu de l’équipage anglais n’est que très vaguement expliquée, va tenter d’alerter sur les risques ; il est aussi le seul à montrer de l’humanisme lors du naufrage. Si l’on fait abstraction de cette propagande grossière, le film n’est pas sans qualité, loin de là. Il y a là de très belles scènes, une excellente utilisation des décors (le film fut en partie tourné sur le paquebot allemand de grand luxe Cap Arcona) et, hormis l’utilisation visible de maquettes, les scènes d’évacuation sont impressionnantes. Une fois le film achevé, Goebbels refusa qu’il soit montré au public allemand car les scènes de panique n’allaient pas remonter le moral de la population alors que le pays était bombardé presque quotidiennement par la Royal Air Force. Le film sortira cependant en France occupée et dans plusieurs pays européens. Longtemps difficile à voir, il a été restauré récemment.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sybille Schmitz, Hans Nielsen, Kirsten Heiberg, Ernst Fritz Fürbringer
Voir la fiche du film et la filmographie de Herbert Selpin sur le site IMDB.

Titanic

Remarques :
* Pendant le tournage, de fortes tensions entre le réalisateur Herbert Selpin et le scénariste Walter Zerlett-Olfenius se développèrent. Lors d’une dispute, Selpin eut des propos désobligeants envers l’armée allemande et le scénariste le dénonça à la Gestapo qui l’arrêta. Après avoir été questionné par Goebbels, Herbert Selpin fut retrouvé « suicidé » dans sa cellule. Le tournage fut terminé par Werner Klingler.

* Tout l’argument développé dans le film est faux puisque le Titanic ne pouvait pas techniquement atteindre la vitesse de 27 nœuds nécessaire pour battre le record alors détenu par le Mauretania. Le président Bruce Ismay n’a par ailleurs aucunement cherché à influer sur la vitesse du navire. Et, bien entendu, aucun officier allemand n’appartenait à l’état-major.

* Le film sortit brièvement fin 1949 en Allemagne mais fut rapidement retiré des salles de  RFA à la demande des britanniques. En revanche, il eut beaucoup de succès en RDA. Doublé en russe par les soviétiques, il fit également carrière en URSS, beaucoup de spectateurs pensant qu’il s’agissait d’un film soviétique.

* Considéré comme prise de guerre par les Alliés, certaines scènes du film furent réutilisées dans Atlantique, latitude 41° (A Night to Remember) du britannique Roy Ward Baker, sorti en 1958.

* Le paquebot Cap Arcona, qui a servi pour le tournage, connaitra un destin tragique à la fin de la guerre. Il sera le théâtre d’une tragédie absolument épouvantable : lire sur Wikipedia

Titanic
Kirsten Heiberg et Ernst Fritz Fürbringer dans Titanic de Herbert Selpin.

Titanic
La ballroom du Titanic dans Titanic de Herbert Selpin.

Titanic
La même ballroom pendant le naufrage dans Titanic de Herbert Selpin.

4 janvier 2018

Le Pont des espions (2015) de Steven Spielberg

Titre original : « Bridge of Spies »

Le Pont des espionsEn 1957, un espion soviétique œuvrant secrètement aux Etats-Unis est arrêté. Un avocat, brillant mais plutôt spécialiste en assurances, est commis d’office pour le défendre. Son intervention va aller bien au-delà…
Ecrit par les frères Coen et Matt Charman, Le Pont des espions s’inspire de faits réels. L’histoire est de celles dont Hollywood raffole, celle d’un homme ordinaire amené à tenir un rôle extraordinaire. Le scénario se déroule à la perfection et nous happe totalement. Comme on peut s’y attendre de la part d’un réalisateur de talent comme Spielberg, la mise en scène est totalement maitrisée. Le tournage s’est déroulé en bonne partie sur les lieux réels (le pont de Glienicke à Berlin, notamment) avec une reconstitution minutieuse (étonnantes scènes de la construction du Mur). L’image est très belle, Spielberg et son habituel directeur de la photographie Janusz Kamiński ayant opté pour l’utilisation d’objectifs anamorphiques (1). Le Pont des espions est un film d’un très beau classicisme.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, Mark Rylance, Amy Ryan, Scott Shepherd, Will Rogers
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Voir les livres sur Steven Spielberg

Le Pont des espions
Scott Shepherd et Tom Hanks dans Le Pont des espions de Steven Spielberg.

Le Pont des espions
Mark Rylance dans Le Pont des espions de Steven Spielberg.

Le Pont des espions
Le pont de Glienicke à Berlin dans Le Pont des espions de Steven Spielberg.

(1) L’anamorphose est un procédé optique qui compresse l’image dans sa largeur, par exemple pour permettre de stocker une image cinémascope dans un format 4/3. Longtemps utilisée pour palier aux différences de format, l’anamorphose a un regain d’intérêt pour ses qualités graphiques : plus de contrôle sur la profondeur de champ, et surtout une plus belle mise en valeur du sujet sur le fond avec un bokeh (flou d’arrière plan) plus esthétique et très particulier en grain de blé (au lieu d’être rond).
Voir un exemple des différences (regardez l’arrière-plan)
ou observez les grains de blé dans l’image ci-dessous.

Le Pont des espions
Tom Hanks dans Le Pont des espions de Steven Spielberg.

3 janvier 2018

La Dame en rouge (1935) de Robert Florey

Titre original : « The Woman in Red »

La Dame en rougeShelby (Barbara Stanwyck) est une écuyère professionnelle salariée par Nicko, une riche héritière qui a des vues sur Johnny, joueur de polo et fils d’une vieille famille désargentée de Long Island. Mais Johnny fait une cour assidue à Shelby qui finit par accepter ses avances même si elle comprend qu’elle va perdre sa place…
Adapté d’un roman de Wallace Irwin, The Woman in Red est un de ces films tournés rapidement (25 jours) que les studios alignaient au milieu des années trente. Le français Robert Florey a ainsi tourné pas moins de sept films en 1935. L’histoire n’est pas en soi très remarquable si ce n’est qu’elle abrite une critique sociale en dressant un portrait peu flatteur de la haute société de l’est des Etats-Unis, un cercle très fermé de familles qui se targuent d’être les descendants des premiers émigrants  qui arrivèrent par le Mayflower. Le film est surtout un vecteur pour Barbara Stanwyck qui fait une belle composition, sans faille aucune, dans un de ces personnages auxquels le public américain pouvait s’identifier : une femme émancipée, au tempérament volontaire, faisant fi de la lourdeur des conventions sociales. Film rare.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Barbara Stanwyck, Gene Raymond, Genevieve Tobin, John Eldredge
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Voir les autres films de Robert Florey chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* Robert Florey est très réputé pour ses écrits sur Hollywood :
Voir les livres écrits par Robert Florey

The Woaman in Red
Gene Raymond, Genevieve Tobin et Barbara Stanwyck dans La Dame en rouge de Robert Florey.

Homonyme :
The Woman in Red (La Fille en rouge) de Gene Wilder (1984), remake du film Un éléphant, ça trompe énormément d’Yves Robert.

2 janvier 2018

Retour vers le futur 3e partie (1990) de Robert Zemeckis

Titre original : « Back to the Future Part III »

Retour vers le futur: 3e partieCoincé en 1955, Marty découvre que Doc est bloqué en 1885 grâce à une lettre que ce dernier lui a fait parvenir. Il lui indique où il pourra retrouver la DeLorean, cachée depuis cette époque, pour qu’il puisse revenir en 1985. Mais il va faire une étrange découverte qui le poussera à remonter le temps à la rencontre de Doc…
Après un deuxième volet qui poussait très loin les paradoxes temporels, ce troisième film apparaît très différent. La famille McFly est un peu mise de côté et, avec elle, les inévitables paradoxes. Nous nous concentrons cette fois sur le personnage de Doc qui, tout en restant très excentrique et plein de ressources, va se découvrir une âme romantique grâce à l’arrivée de Mary Steenburgen. Parfaitement réalisé, Retour vers le futur 3 est une amusante variation autour du thème du western dont il reprend l’ambiance et les composants les plus emblématiques, de façon légère, sans aucun sérieux. L’ensemble est bon enfant. Sur un rythme assez trépidant, il y a là un excellent dosage entre aventures, humour et science-fiction.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Mary Steenburgen, Thomas F. Wilson, Lea Thompson, Elisabeth Shue
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retour vers le futur 3
Michael J. Fox et Christopher Lloyd se retrouvent en 1885 dans Retour vers le futur: 3e partie de Robert Zemeckis.

Remarques :
* Le site Futurepedia (en anglais) est un site collaboratif qui reprend tous les évènements et personnages de la série Back to the Future et, surtout, qui reconstruit toute la chronologie, remplit tous les trous, explore diverses possibilités. Le contenu est abondant.

* Lorsque Marty parle de Clint Eastwood au Doc de 1955, celui-ci répond : « Clint qui ? » En arrière-plan, Zemeckis s’est amusé à placer deux affiches de Tarantula et de Revenge of the Creature, deux films de 1955 dans lequel Clint Eastwood, alors âgé de 25 ans, avait un tout petit rôle de figuration (non crédité au générique).

Retour vers le futur 3

Retour vers le futur 3
C’est ZZ Top qui assure l’ambiance au bal du village dans Retour vers le futur: 3e partie de Robert Zemeckis.

La trilogie :
Retour vers le futur (Back to the Future) de Robert Zemeckis (1985)
Retour vers le futur 2 (Back to the Future II) de Robert Zemeckis (1989)
Retour vers le futur 3 (Back to the Future III) de Robert Zemeckis (1990)

31 décembre 2017

Sommaire de décembre 2017

 

Il boomBagarres au King CreoleIncassableMy Sweet Pepper LandUn coin de ciel bleuYakuzaLes Dents de la merRetour vers le futur 2

Il boom

(1963) de Vittorio De Sica

Bagarres au King Creole

(1958) de Michael Curtiz

Incassable

(2000) de M. Night Shyamalan

My Sweet Pepper Land

(2013) de Hiner Saleem

Un coin de ciel bleu

(1965) de Guy Green

Yakuza

(1974) de Sydney Pollack

Les Dents de la mer

(1975) de Steven Spielberg

Retour vers le futur 2

(1989) de Robert Zemeckis

Un héros de notre tempsToniPetits meurtres entre amisRetour vers le futurUne femme à sa fenêtreStarmanVictor et VictoriaLes Évadés

Un héros de notre temps

(1955) de Mario Monicelli

Toni

(1935) de Jean Renoir

Petits meurtres entre amis

(1994) de Danny Boyle

Retour vers le futur

(1985) de Robert Zemeckis

Une femme à sa fenêtre

(1976) de Pierre Granier-Deferre

Starman

(1984) de John Carpenter

Victor et Victoria

(1933) de Reinhold Schünzel

Les Évadés

(1994) de Frank Darabont

La Vache et le PrisonnierBraquage à l'italienneAdorables créaturesFoxy BrownPhffftA Girl's FollyBoomLa Plus Grande Histoire jamais contée

La Vache et le Prisonnier

(1959) d’Henri Verneuil

Braquage à l’italienne

(2003) de F. Gary Gray

Adorables créatures

(1952) de Christian-Jaque

Foxy Brown

(1974) de Jack Hill

Phffft

(1954) de Mark Robson

A Girl’s Folly

(1917) de Maurice Tourneur

Boom

(1968) de Joseph Losey

La Plus Grande Histoire jamais contée

(1965) de George Stevens

Youth

Youth

(2015) de Paolo Sorrentino

Nombre de billets : 25

30 décembre 2017

Il boom (1963) de Vittorio De Sica

Il boomA Rome, Giovanni fréquente les milieux huppés avec sa femme Sylvia qu’il a habituée à un luxueux train de vie. Comme il dépense deux fois ce qu’il gagne, il est couvert de dettes. Ses amis ne voulant plus lui prêter de l’argent, il est au bord du gouffre. C’est alors que la femme d’un promoteur aisé va lui faire une proposition invraisemblable… Ecrit par Cesare Zavattini, Il boom est une comédie assez grinçante qui se moque de la course à l’argent dans l’Italie de la reconstruction. Il pousse l’axiome « tout s’achète » jusqu’aux pires extrémités, au point que l’on en soit un peu mal à l’aise. Alberto Sordi donne à cette vision mordante du miracle toute sa dimension car il sait rendre son personnage sympathique malgré tous ses défauts. Sa course désespérée à l’argent paraît d’autant plus vaine que la société dont il tient tant à faire partie est montrée futile et vide, où l’hypocrisie règne en maitre. L’ensemble manque sans doute un peu de richesse (!) et soufre de quelques répétitions.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Alberto Sordi, Gianna Maria Canale
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Il Boom
Alberto Sordi dans Il boom de Vittorio De Sica.

29 décembre 2017

Bagarres au King Creole (1958) de Michael Curtiz

Titre original : « King Creole »

Bagarres au King CreoleLe jeune Danny Fisher n’est guère doué pour les études et doit faire de petits boulots pour rapporter un peu d’argent au foyer qu’il partage avec sa soeur aînée et son père, un homme faible, brisé par la mort de sa femme. Alors qu’il balaie dans un club au petit matin, il prend la défense d’une jeune femme, malmenée par des pochards tardifs…
King Creole est le quatrième film d’Elvis Presley. Initialement, ce scénario inspiré d’un roman d’Harold Robbins sur un boxeur était destiné à James Dean. L’histoire fut remaniée pour s’adapter à un chanteur et le producteur Hal Wallis s’efforça de convaincre Michael Curtiz d’accepter de le réaliser. L’intention était de corriger les excès du film précédent d’Elvis, Le Rock du bagne (Jailhouse Rock), et de montrer une meilleure image de la star. Malgré le titre français, il n’y a que peu de bagarres. L’histoire, plus complexe, lui permet de montrer de réels talents d’acteur. Outre la réalisation précise de Curtiz, le film profite d’une belle photographie en noir et blanc qui contribue à donner une ambiance de film noir. King Creole est assez unanimement considéré comme étant le meilleur film d’Elvis Presley.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Elvis Presley, Carolyn Jones, Walter Matthau, Dolores Hart, Paul Stewart
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King Creole
Walter Matthau, Vic Morrow et Elvis Presley dans King Creole de Michael Curtiz.

King Creole
Elvis Presley chantant « King Creole » dans King Creole de Michael Curtiz.

Remarques :
* Lors du tournage, Elvis Presley fut parfois rétif aux instructions très directives de Michael Curtiz mais à la fin lui confia : « Maintenant, je sais ce qu’est un grand réalisateur ».

* La scène un peu suggestive de la chanteuse « Banana » (Liliane Montevecchi) fut coupée à la sortie par crainte de la censure pour n’être restaurée qu’en 2009. La chanson « Hard Headed Woman » d’Elvis fut également coupée à la sortie, probablement pour ne pas allonger le film, et elle ne figure toujours pas dans la version de 2009 (il n’en reste que quelques secondes lorsque la sœur arrive au club, juste avant qu’il ne chante King Creole).

Tournage de King Creole
Michael Curtiz, le producteur Hal B. Wallis et Elvis Presley en conciliabule sur le tournage de King Creole de Michael Curtiz.

King Creole
Elvis Presley, Walter Matthau et Carolyn Jones dans King Creole de Michael Curtiz (photo publicitaire)

28 décembre 2017

Incassable (2000) de M. Night Shyamalan

Titre original : « Unbreakable »

IncassableUnique rescapé d’une catastrophe ferroviaire, David Dunn est surtout perturbé par sa relation difficile avec sa femme Audrey. Il ne trouve pas extraordinaire de s’en sortir sans une seule égratignure jusqu’à ce qu’il trouve sur son pare-brise un mot : « Combien de fois avez-vous été malade dans votre vie ? »…
Après Sixième sens, M. Night Shyamalan reste dans le thème du paranormal avec cet Incassable qu’il a écrit et réalisé. Peut-on être un super-héros sans en avoir conscience ? C’est cette voie qu’il a choisi d’explorer. Le moins que l’on puisse dire est que Incassable est un film plutôt original, on se demande constamment où le réalisateur veut en venir et l’ensemble est mis en scène de façon très sérieuse, comme s’il cherchait à donner de l’importance au sujet. Cela lui a valu d’être qualifié de prétentieux (c’est lui-même qui le dit). Le scénario peine à intéresser car on est constamment déçu que tout cela n’aboutisse sur rien : même les scènes où il fait monter la tension (l’enfant et le pistolet par exemple) font « plouf ». Et, sans même parler de la révélation finale, qui est un peu ridicule, le personnage interprété par Samuel L. Jackson parait bien mal écrit, et finalement, plutôt inutile. Le film ne manque pas de défenseurs toutefois. Peut-être faut-il être plus sensible au mythe des super-héros que je ne le suis…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Bruce Willis, Samuel L. Jackson, Robin Wright
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Incassable
Bruce Willis et Samuel L. Jackson dans Incassable de M. Night Shyamalan.