14 novembre 2023

The Son (2022) de Florian Zeller

The SonÀ dix-sept ans, Nicholas semble en pleine dérive, il n’est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Que lui arrive-t-il ? Dépassée par la situation, sa mère accepte qu’il aille vivre chez son père, Peter, remarié depuis peu et père d’un nouveau-né. Il va devoir dépasser l’incompréhension, la colère et l’impuissance dans l’espoir de retrouver son fils…
The Son est un film américain réalisé par le français Florian Zeller. Tout comme son film précédent, The Father (2020), il s’agit de l’adaptation de sa propre pièce, intitulée Le Fils (1). C’est un récit sensible et bouleversant sur la dépression adolescente, sur le sentiment d’impuissance à trouver une solution. Le récit est vu à travers les yeux du père. Le personnage du fils est assez opaque mais pas complètement. Florian Zeller affirme ne pas vouloir « tenter d’expliquer ou de justifier ce mal-être » mais ce n’est pas tout à fait exact car il nous oriente dans une voie. Le jeu des acteurs est puissant, l’ensemble est parfaitement équilibré. Une nouvelle réussite du réalisateur.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Hugh Jackman, Laura Dern, Vanessa Kirby, Zen McGrath, Anthony Hopkins
Voir la fiche du film et la filmographie de Florian Zeller sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Florian Zeller chroniqués sur ce blog…

(1) L’écrivain, scénariste et réalisateur français Florian Zeller a écrit plus d’une douzaine de pièces dont La Mère (2010), Le Père (2012, adaptée au cinéma en 2020) et Le Fils (2018, adaptée au cinéma en 2022).

Zen McGrath et Laura Dern et Hugh Jackman dans The Son de Florian Zeller.

29 octobre 2023

Fatum (2023) de Juan Galiñanes

FatumLuis est accroc aux paris sportifs. Sa femme menace de le quitter. Malgré sa promesse d’arrêter de jouer, il se rend « une dernière fois » chez son bookmaker habituel accompagné de ses enfants pour se refaire. Des braqueurs font irruption, la police est rapidement sur les lieux et les clients sont retenus en otage…
Fatum est un film espagnol coécrit et réalisé par Juan Galiñanes. L’idée de départ est plutôt bonne ; le cinéaste a visiblement cherché à aller plus loin que la situation classique du hold-up avec otages en y juxtaposant une seconde situation reposant sur la notion de responsabilité et d’attachement (j’emploie des mots très globaux pour ne rien dévoiler). L’idée paraît bonne mais, en pratique, son exploitation fait retomber l’ensemble dans des schémas classiques que l’on a l’impression d’avoir vu mille fois. On peut aussi reprocher à cette histoire d’être hautement improbable. Juan Galiñanes a toutefois réussi à installer une tension qui ne faiblit pas, même si l’issue est trop prévisible. Le film n’est pas sorti en salles en France.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Luis Tosar, Álex García, Elena Anaya
Voir la fiche du film et la filmographie de Juan Galiñanes sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Álex García et Luis Tosar dans Fatum de Juan Galiñanes.

25 octobre 2023

Icare (2022) de Carlo Vogele

IcareDédale est un inventeur travaillant au service du roi de Crète, Minos. Son fils Icare est son apprenti. Un jour, en allant livrer au palais une pelote de fil à la princesse Ariane, Icare tombe dans une pièce secrète en ruines. Là vit une créature moitié garçon, moitié taureau nommée Astérion…
Icare est un long-métrage d’animation franco-belge-luxembourgeois réalisé par le luxembourgeois Carlo Vogele en 2022. Il s’inspire librement de la mythologie grecque, plus particulièrement des mythes d’Icare, du Minotaure, d’Ariane et de Thésée. Sa plus grande liberté est de montrer le Minotaure comme une créature sage et pacifique. Le personnage d’Icare n’étant que peu développé dans les mythes grecs, seulement le vol et la chute, les deux scénaristes (Carlo Vogele et Isabelle Andrivet) avaient le champ libre pour le développer afin d’en faire le personnage principal de cette histoire. La technique d’animation est particulière : les personnages sont en 3D plaqués sur des décors en 2D. Le résultat est esthétiquement réussi et évoque la bande dessinée. Voilà une belle façon de moderniser la mythologie grecque. A partir de 8 ans.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs : (voix) Camille Cottin, Niels Schneider, Féodor Atkine
Voir la fiche du film et la filmographie de Carlo Vogele sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Icare de Carlo Vogele.
Icare de Carlo Vogele.

11 août 2023

Le Fils de Jean (2016) de Philippe Lioret

Le Fils de JeanÀ trente-trois ans, Mathieu Capelier ne sait pas qui est son père. Un matin, un appel téléphonique du Canada lui apprend que celui-ci, Jean Edel, qui vivait là-bas, vient de mourir accidentellement. Mathieu décide de faire un aller-retour de trois jours à Montréal afin d’en apprendre davantage sur ce géniteur qu’il n’a jamais connu et rencontrer ses frères…
Le Fils de Jean est un film franco-canadien réalisé par Philippe Lioret, inspiré du roman Si ce livre pouvait me rapprocher de toi de l’écrivain français Jean-Paul Dubois paru en 1999. Sur le thème de la filiation, c’est un récit très délicat doté d’un équilibre rare : le cinéaste donne la juste place aux sentiments, à l’émotion. Tous les éléments du récit semblent parfaitement à leur place. Il n’y aucun coup d’éclat et pourtant l’ensemble est intense. Les interprétations Pierre Deladonchamps et Gabriel Arcand sont tout en retenue et en subtilité. Il est rare qu’un film montre une telle harmonie.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Pierre Deladonchamps, Gabriel Arcand, Catherine De Léan, Marie-Thérèse Fortin, Pierre-Yves Cardinal, Patrick Hivon
Voir la fiche du film et la filmographie de Philippe Lioret sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Philippe Lioret chroniqués sur ce blog…

Le Fils de JeanGabriel Arcand et Pierre Deladonchamps dans Le Fils de Jean de Philippe Lioret.

3 avril 2023

Festen (1998) de Thomas Vinterberg

FestenPour les soixante ans du père, famille et amis sont réunis dans le manoir familial. Christian, le fils aîné, est invité à porter un toast au début du dîner. Il a préparé deux enveloppes contenant deux discours. Personne ne se doute alors que l’un des deux lèvera le voile sur des années de mensonge et un terrible secret…
Festen (Fête de famille) est un film danois co-écrit et réalisé par Thomas Vinterberg qui signe à 29 ans son deuxième long métrage. Le film fut un grand choc à sa sortie, d’une part du fait de sa puissance et parce c’était le premier film réalisé selon les principes du Dogme95, mouvement lancé par Vinterberg (26 ans) et Lars von Trier (39 ans) prônant une grande austérité dans la réalisation (1). Le film fit, et fait toujours, l’effet d’un coup de poing : la tension y est très forte et les personnages lancent leurs sentiments comme des uppercuts. Sur le fond, Festen illustre la question de la libération de la parole dans les cas d’abus sexuels : celui qui veut parler doit affronter l’hostilité de tous et le chemin vers la vérité est difficile, même dangereux. D’autres mini-intrigues sont lancées mais elles ne sont là que pour donner de l’épaisseur aux personnages. Le film a donné lieu à d’autres interprétations plus symboliques (pourquoi pas mais, personnellement, je ne suis pas convaincu par ces analyses). La forme dérange dans les premières minutes (caméra à l’épaule, image très granuleuse, manque d’éclairage) mais le contenu est suffisamment fort pour faire oublier ces « défauts » volontaires qui contribuent d’ailleurs à nous faire « vivre » la situation avec les personnages. Il est tentant de s’interroger sur le rôle de la forme, donc des principes du Dogme, dans la puissance du résultat. Il serait séduisant de lui donner un grand rôle mais force est de constater avec le recul que Festen est la plus grande réussite du Dogme.
Elle: 4 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Ulrich Thomsen, Henning Moritzen, Thomas Bo Larsen, Paprika Steen
Voir la fiche du film et la filmographie de Thomas Vinterberg sur le site IMDB.

Voir les autres films de Thomas Vinterberg chroniqués sur ce blog…

Remarque :
• Thomas Vinterberg fait une apparition : c’est le jeune chauffeur de taxi qui apporte le fiancé de la soeur de Christian.

FestenHenning Moritzen (le père) dans Festen de Thomas Vinterberg.

FestenUlrich Thomsen (le fils) dans Festen de Thomas Vinterberg.

Dogme95 :
En 1995, Thomas Vinterberg forme le mouvement intitulé Dogme95 en compagnie de Lars von Trier, Kristian Levring, et Søren Kragh-Jacobsen. Festen est le premier à sortir en 1998 suivi rapidement de Les Idiots de Lars von Trier. Les films sont numérotés : il y en a 50. Festen est de loin le plus célèbre. Tous ne sont pas danois. En France, Jean-Marc Barr en a réalisé un (Lovers en 1999). En 2005, Lars von Trier et Thomas Vinterberg ont déclaré la fin du mouvement.

La déclaration fondatrice de Dogme95 :
Voeu de chasteté :
Je jure de me soumettre aux règles qui suivent telles qu’édictées et approuvées par Dogme 95.
1. Le tournage doit être fait sur place. Les accessoires et décors ne doivent pas être apportés (si l’on a besoin d’un accessoire particulier pour l’histoire, choisir un endroit où cet accessoire est présent).
2. Le son ne doit jamais être réalisé à part des images, et inversement (aucune musique ne doit être utilisée à moins qu’elle ne soit jouée pendant que la scène est filmée).
3. La caméra doit être portée à la main. Tout mouvement, ou non-mouvement possible avec la main est autorisé. (Le film ne doit pas se dérouler là où la caméra se trouve ; le tournage doit se faire là où le film se déroule).
4. Le film doit être en couleurs. Un éclairage spécial n’est pas acceptable. (S’il n’y a pas assez de lumière, la scène doit être coupée, ou une simple lampe attachée à la caméra).
5. Tout traitement optique ou filtre est interdit.
6. Le film ne doit pas contenir d’action de façon superficielle. (Les meurtres, les armes, etc. ne doivent pas apparaître).
7. Les détournements temporels et géographiques sont interdits. (C’est-à-dire que le film se déroule ici et maintenant).
8. Les films de genre ne sont pas acceptables.
9. Le format de la pellicule doit être le format académique 35mm.
10. Le réalisateur ne doit pas être crédité.

De plus, je jure en tant que réalisateur de m’abstenir de tout goût personnel. Je ne suis plus un artiste. Je jure de m’abstenir de créer une « œuvre », car je vois l’instant comme plus important que la totalité. Mon but suprême est de faire sortir la vérité de mes personnages et de mes scènes. Je jure de faire cela par tous les moyens disponibles et au prix de mon bon goût et de toute considération esthétique.

Et ainsi je fais mon Vœu de Chasteté.
Copenhague, Lundi 13 mars 1995
Au nom du Dogme 95
Lars Von Trier, Thomas Vinterberg

A noter que Festen ne respecte pas la règle n°9, puisqu’il a été tourné en vidéo.

20 août 2022

Le Cercle des poètes disparus (1989) de Peter Weir

Titre original : « Dead Poets Society »

Le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society)En 1959 aux États-Unis, Todd Anderson, un garçon timide, est envoyé dans la prestigieuse académie de Welton dans l’État du Vermont, réputée pour être l’une des plus fermées et austères du pays. Il y rencontre M. Keating, un professeur de littérature anglaise aux pratiques pédagogiques plutôt originales…
Le Cercle des poètes disparus est un film américain écrit par Tom Schulman et réalisé par Peter Weir. Le film a connu un grand succès international à sa sortie, plébiscité par toute une génération (et même plus) en faisant souffler un vent de liberté. Le récit prône l’art de profiter du moment présent (« carpe diem ») et le développement de la personnalité en refusant tout conformisme. Revu avec du recul, le propos paraît certes un peu simpliste et les procédés hollywoodiens sont très visibles mais le film garde sa fraîcheur de ton, son esprit de liberté toujours bienvenu. L’interprétation est parfaite.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Robin Williams, Robert Sean Leonard, Ethan Hawke, Josh Charles, Gale Hansen, Dylan Kussman, Allelon Ruggiero, James Waterston, Norman Lloyd
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Weir sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Peter Weir chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Peter Weir

Le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society)Robin Williams et Robert Sean Leonard et Ethan Hawke dans Le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society) de Peter Weir.

Le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society)(de g. à d.) Gale Hansen, Allelon Ruggiero, Robin Williams, Robert Sean Leonard, Dylan Kussman, Ethan Hawke, Josh Charles et James Waterston
Photo publicitaire pour Le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society) de Peter Weir.

13 août 2022

Belles familles (2015) de Jean-Paul Rappeneau

Belles famillesJérôme Varenne, qui vit à Shanghai depuis plus de dix ans, est de passage à Paris. Il est stupéfait d’apprendre que la maison de famille d’Ambray où il a grandi est au cœur d’un conflit local et familial. Il décide de se rendre sur place…
Belles familles est un film français coécrit et réalisé par Jean-Paul Rappeneau qui n’a hélas réalisé que huit longs métrages en plus de cinquante ans de carrière. A 83 ans, il n’a rien perdu de son style très enlevé, de son goût pour les histoires aux personnages virevoltants et de son extraordinaire maitrise de l’art du montage. Le thème est actuel et courant, les difficultés des héritages suite à l’éclatement de couples, mais le grand art de Rappeneau est de parvenir à traiter ce sujet épineux en une comédie bondissante et légère sans rien enlever à sa gravité. Il a réuni un beau plateau d’acteurs qui doivent opter pour un jeu parfois exubérant mais sans excès. C’est toutefois un style qui semble ne pas plaire à tous, hélas car Belles familles est dans la meilleure veine des comédies françaises.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Mathieu Amalric, Marine Vacth, Gilles Lellouche, Nicole Garcia, Karin Viard, Guillaume de Tonquédec, André Dussollier, Gemma Chan, Claude Perron
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean-Paul Rappeneau sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Jean-Paul Rappeneau chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Jean-Paul Rappeneau

Belles famillesMathieu Amalric, Karin Viard, Gilles Lellouche et Marine Vacth dans Belles familles de Jean-Paul Rappeneau.

6 août 2022

My Beautiful Boy (2018) de Felix van Groeningen

Titre original : « Beautiful Boy »

My Beautiful Boy (Beautiful Boy)Pour David Sheff, la vie de son fils, Nicolas, un jeune homme billant, sportif, à l’esprit vif et cultivé, était déjà toute tracée : à ses 18 ans, Nic était promis à une prestigieuse carrière universitaire. Mais le monde de David s’effondre lorsqu’il réalise que Nic a commencé à toucher à la drogue en secret dès ses 12 ans. Réalisant que son fils et devenu avec le temps un parfait étranger, David décide de tout faire pour le sauver…
My Beautiful Boy est un film coécrit et réalisé par le belge Felix Van Groeningen, qui signe là son premier long métrage américain. Il s’agit de l’adaptation de deux livres autobiographiques : Beautiful Boy: A Father’s Journey Through His Son’s Addiction de David Sheff et Tweak: Growing Up on Methamphetamines de Nic Sheff. Le point de vue sur le problème de la dépendance à la drogue est original : nous sommes dans un milieu aisé, sans situation familiale difficile sur le plan relationnel, et le récit évite les scènes habituelles pour se consacrer sur la relation père-fils, montrant bien comment la drogue crée le vide en altérant tous liens existants, même forts. Le scénario a remarquablement intégré les deux récits, celui du père et celui du fils. En revanche, les effets de (dé)construction et de montage peuvent perturber. De plus, l’insertion de certains plans, ou même scènes, peut paraitre artificielle (ou, du moins, non expliqués). My Beautiful Boy reste toutefois remarquable par son approche inhabituelle de ce sujet difficile et il bénéficie d’une excellente interprétation de Steve Carell et Timothée Chalamet.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Steve Carell, Timothée Chalamet, Maura Tierney, Amy Ryan
Voir la fiche du film et la filmographie de Felix van Groeningen sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Felix van Groeningen chroniqués sur ce blog…

My Beautiful Boy (Beautiful Boy)Timothée Chalamet, Steve Carell et Maura Tierney dans My Beautiful Boy (Beautiful Boy) de Felix van Groeningen.

28 juillet 2022

Shang-Chi et la légende des dix anneaux (2021) de Destin Daniel Cretton

Titre original : « Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings »

Shang-Chi et la légende des dix anneaux (Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings)Shang-Chi va devoir affronter un passé qu’il pensait avoir laissé derrière lui lorsqu’il est pris dans la toile de la mystérieuse organisation des dix anneaux…
Shang-Chi et la légende des dix anneaux est un film de super-héros américain réalisé par Destin Daniel Cretton. Il s’agit d’une adaptation cinématographique du personnage de Shang-Chi, issu des Marvel Comics, créé dans les années 1970 par le scénariste Steve Englehart et les dessinateurs Al Milgrom et Jim Starlin. C’est le 25e film de l’univers cinématographique Marvel et deuxième de la phase IV. Il est assez réussi, même aux yeux d’une personne comme moi qui est moyennement intéressé par le genre. La féérie des images séduit, les effets spéciaux sont très beaux et les combats superbement chorégraphiés. Si l’histoire dans son ensemble peut paraître classique, le scénario est plutôt riche et regorge de belles petites trouvailles. De plus, les personnages ont une certaine épaisseur et des origines inhabituelles. Superbe divertissement.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Simu Liu, Tony Chiu-Wai Leung, Awkwafina, Ben Kingsley, Meng’er Zhang, Fala Chen, Michelle Yeoh, Wah Yuen
Voir la fiche du film et la filmographie de Destin Daniel Cretton sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Destin Daniel Cretton chroniqués sur ce blog…

Shang-Chi et la légende des dix anneaux (Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings)Meng’er Zhang, Simu Liu et Awkwafina dans Shang-Chi et la légende des dix anneaux (Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings) de Destin Daniel Cretton.

24 juin 2022

Kramer contre Kramer (1979) de Robert Benton

Titre original : « Kramer vs. Kramer »

Kramer contre Kramer (Kramer vs. Kramer)Ted Kramer, un dessinateur publicitaire new-yorkais, s’est polarisé sur son emploi. Sa femme, Joanna, n’en peut plus d’être enfermée dans son rôle d’épouse. Un soir, elle lui annonce qu’elle le quitte en lui laissant la garde de leur fils Billy. Ted est alors contraint de concilier ses activités professionnelles avec l’éducation de son fils…
Kramer contre Kramer est un film américain réalisé Robert Benton. Il a écrit lui-même l’adaptation du roman d’Avery Corman paru en 1977. Le romancier a avoué depuis l’avoir écrit pour prendre le contrepied de l’opinion répandue chez les féministes de considérer tous les hommes comme des affreux. Il a donc inversé le schéma le plus répandu : c’est ici la femme qui se montre en apparence égoïste et part sans laisser d’adresse. Dans l’esprit des producteurs du film (et du réalisateur), il y avait la volonté de faire un film marqueur d’une génération, comme Le Lauréat (The Graduate) l’avait été quelque dix ans auparavant. Le film aborde le thème des retombées du divorce, de l’expérience monoparentale, le tout dans un contexte de reconnaissance des droits des femmes.
Le film est très hollywoodien, utilisant sans vergogne de grosses ficelles pour toucher et émouvoir. Il n’y a rien de remarquable de ce côté. La qualité du film tient plus à son interprétation. En grand praticien de la Méthode (Actor’s Studio), Dustin Hoffman fait une superbe prestation dans ce rôle idéal pour ce type d’interprétation. Meryl Streep n’a que quelques scènes mais se montre tout aussi intense. Elle fut malmenée au tournage par Dustin Hoffman qui usait de moyens très discutables pour la faire entrer dans son personnage. Le succès fut immense, salué par pas moins de cinq Oscars, ce qui peut paraître excessif. La valeur de Kramer contre Kramer est certainement plus sociologique que cinématographique.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Dustin Hoffman, Meryl Streep, Jane Alexander, Justin Henry, Howard Duff, George Coe
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Benton sur le site IMDB.

Voir les autres films de Robert Benton chroniqués sur ce blog…

Kramer contre Kramer (Kramer vs. Kramer)Dustin Hoffman et Justin Henry dans Kramer contre Kramer (Kramer vs. Kramer) de Robert Benton.