Dans la Pologne de 1961, une jeune orpheline, élevée dans un couvent catholique, est sur le point de prononcer ses voeux de religieuse. Pour qu’elle soit sûre de son engagement, la Mère Supérieure l’envoie rencontrer sa tante, seul membre connu de sa famille, qui lui parle de ses parents. Ensemble, elles vont chercher à découvrir ce qui leur est arrivé pendant la guerre… Après avoir signé quatre longs métrages en Angleterre, le polonais Pawel Pawlikowski est revenu dans son pays natal pour y réaliser Ida, un très beau film plein de délicatesse. Ces deux femmes sont très différentes, aux antipodes l’une de l’autre, et ce qu’elles vont découvrir sur le passé va avoir des répercussions tout aussi différentes sur elles (mais n’est ce pas les conséquences du même constat, celui de l’impossibilité de vivre ?) Le propos du réalisateur n’est pas de démontrer ou de dévoiler mais plutôt de nous faire pénétrer un univers pour, peut-être, provoquer la réflexion. Pawlikowski a filmé cela avec beaucoup de retenue, évitant tout pathos malgré la force des émotions, et aussi beaucoup d’esthétisme : l’image en noir et blanc est superbe, il n’y a pas ou très peu de mouvements de caméra et les cadrages sont parfaits, très photographiques. Cet esthétisme n’est jamais forcé, à aucun moment il ne paraît artificiel. Ida forme ainsi un très bel ensemble.
Elle:
Lui :
Acteurs: Agata Kulesza, Agata Trzebuchowska
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Agata Kulesza et Agata Trzebuchowska dans Ida de Pawel Pawlikowski