16 août 2023

La Dérive des continents (au sud) (2022) de Lionel Baier

La Dérive des continentsEn Sicile début 2020, Nathalie, une officielle de l’Union européenne est chargée d’organiser une visite « impromptue » du Président français et de la chancelière allemande. Elle collabore pour cela avec deux délégués gouvernementaux français et allemand. Nathalie a la stupeur de retrouver là Albert, son fils, avec qui elle a perdu contact à la suite de son divorce ; il travaille dans le camp comme bénévole d’une ONG…
La Dérive des continents (au sud) est co-écrit et réalisé par le suisse Lionel Baier. Il semble s’inscrire dans une tétralogie sur l’Europe, venant après Comme des voleurs (à l’est) en 2006 et Les Grandes Ondes (à l’ouest) en 2013, films qui n’ont eu qu’une distribution très limitée en dehors de Suisse. Celui-ci a été plus remarqué grâce à une sélection à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes 2022. Le début est prometteur mais hélas le film s’embourbe rapidement dans une relation mère-fils compliquée et peu intéressante. Le volet politique est classique, utilisant la crise des migrants pour fustiger les institutions européennes et les institutions en général. Il y a également d’autres thématiques abordées, les relations homosexuelles, la religion et même l’humour (à moins que la scène grotesque du météorite ait un sens allégorique caché). L’ensemble paraît très mou, légèrement démagogique et manque de direction.
Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Isabelle Carré, Théodore Pellerin, Ursina Lardi
Voir la fiche du film et la filmographie de Lionel Baier sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Lionel Baier chroniqués sur ce blog…

La Dérive des continentsThéodore Pellerin et Isabelle Carré dans La Dérive des continents (au sud) de Lionel Baier.

Remarque :
• J’ai été très étonné de lire après coup que Laurent Baier n’est pas anti-européen. Le réalisateur précise dans son dossier de presse : « S’il y a bien une chose à laquelle je crois, c’est la construction européenne. A mes yeux, c’est le seul rempart contre la barbarie et le nationalisme, que j’exècre. Comme l’Union européenne est un espace démocratique, il est de notre devoir de la questionner, de nous en amuser, de la critiquer. Mais je crois sincèrement et profondément en l’Europe, et même en ses bureaucrates ! Ils sont un moindre mal face à la guerre et aux anéantissements du passé. »

28 novembre 2015

Les Grandes Ondes (à l’ouest) (2013) de Lionel Baier

Les grandes ondesAu printemps 1974 (mille neuf cent septante quatre), deux journalistes de la radio nationale sont envoyés au Portugal pour un reportage sur l’aide apportée par la Suisse au développement du pays. Ils retrouvent là-bas Bob, technicien proche de la retraite, qui les accompagne à bord de son fidèle combi VW. Mais rien ne se passe comme prévu et, face aux déconvenues, ils s’apprêtent à rentrer. C’est alors qu’ils se retrouvent pris dans la Révolution des Oeillets… Les Grandes Ondes (à l’ouest), du suisse Lioner Baier, est une amusante chronique sur les années soixante dix. Ces trois Pieds Nickelés suisses forment une équipe mal assortie où les petites tensions apparaissent rapidement entre Julie, jeune femme moderne et libérée, et Joseph, reporter-baroudeur grognon et affabulateur. Les trois personnages sont finement écrits, avec de belles trouvailles d’humour et des notes poétiques qui finissent par les rendre très attachants. Michel Vuillemoz est assez merveilleux dans son interprétation et Valérie Donzelli lui rend la pareille. Très amusant et même hilarant par moments,  Les Grandes Ondes (à l’ouest) est un film réussi qui mérite d’être découvert.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Valérie Donzelli, Michel Vuillermoz, Patrick Lapp, Francisco Belard
Voir la fiche du film et la filmographie de Lionel Baier sur le site IMDB.
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Les Grandes Ondes
Michel Vuillermoz, Patrick Lapp et Valérie Donzelli sont trois journalistes suisses en vadrouille dans le  Portugal de 1974 dans  Les Grandes Ondes (à l’ouest) de Lionel Baier.

Remarques :
* Contrairement à ce que la fin laisserait supposer, le film n’est pas basé sur une histoire vraie.
* Jean-Stéphane Bron, qui interprète le patron de la radio, est lui-même réalisateur.