18 décembre 2022

Mon frère est fils unique (2007) de Daniele Luchetti

Titre original : « Mio fratello è figlio unico »

Mon frère est fils unique (Mio fratello è figlio unico)Dans les années 1960 et 1970, le jeune Accio, en colère contre « toutes les injustices » et se sentant mal-aimé par sa famille, adhère à un parti fasciste alors que son frère est militant communiste. Ils vont suivre des chemins différents tout en restant proches…
Mon frère est fils unique est un film italien de Daniele Luchetti. Il est adapté du livre autobiographique d’Antonio Pennacchi, Il fasciocomunista (= le facho-communiste). Comme le souligne le réalisateur, ce n’est toutefois pas un film politique, « c’est un film qui parle d’êtres humains qui aiment, qui souffrent, qui rient et qui font aussi de la politique ». Effectivement, la rivalité entre les deux frères reflète les conflits sociaux et politiques de l’époque sans que le réalisateur prenne parti. En outre, les deux frères sont amoureux de la même femme. Le récit est assez subtil et délicat, porté par une excellente interprétation. Cette chronique assez attachante, laissait augurer d’un renouveau du cinéma italien, a été bien accueillie par la critique.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Elio Germano, Riccardo Scamarcio, Angela Finocchiaro, Alba Rohrwacher, Luca Zingaretti
Voir la fiche du film et la filmographie de Daniele Luchetti sur le site IMDB.
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Mon frère est fils unique (Mio fratello è figlio unico)

Elio Germano et Riccardo Scamarcio dans Mon frère est fils unique (Mio fratello è figlio unico) de Daniele Luchetti.

5 mai 2022

Sons of Philadelphia (2020) de Jérémie Guez

Titre original : « Brothers by Blood »

Sons of Philadelphia (The Sound of Philadelphia)Philadelphie. Il y a trente ans, la famille de Michael a recueilli Peter à la mort de son père, dans des circonstances opaques. Aujourd’hui, Peter et Michael sont deux petits malfrats aux tempéraments opposés. L’un est aussi violent et exubérant que l’autre est taciturne. Quand Michael est désigné comme « gênant » par la mafia italienne, le passé trouble de la famille ressurgit…
Sons of Philadelphia est un thriller franco-américain réalisé par le français Jérémie Guez qui a tourné en anglais avec des acteurs américains et européens. L’histoire, adaptée du roman Brotherly Love écrit par l’ex-journaliste Peter Dexter en 1991, met en scène deux frères à la tête d’une petite mafia irlandaise sur le déclin en prise avec une mafia italienne. A noter que Philadelphie est réputée avoir une tradition de mafia très violente. Le réalisateur s’est surtout attachée à la forme, créant une atmosphère très noire, s’efforçant de montrer l’environnement piteux dans lequel vivent ses personnages tourmentés. Le récit est centré sur les liens étroits mais ambigus qui lient les deux personnages, cousins mais presque frères, et sur le sentiment de loyauté familiale. Il peine toutefois à nous intéresser vraiment et la construction est alourdie par des flashbacks explicatifs assez insistants. Sons of Philadelphia a néanmoins séduit une partie de la critique par sa forme qui peut rappeler certains films de James Gray. Belle prestation de Matthias Schoenaerts.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Matthias Schoenaerts, Joel Kinnaman, Maika Monroe, Paul Schneider, Nicholas Crovetti, Ryan Phillippe
Voir la fiche du film et la filmographie de Jérémie Guez sur le site IMDB.
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Sons of PhiladelphiaMatthias Schoenaerts dans Sons of Philadelphia de Jérémie Guez.

24 décembre 2020

Séjour dans les Monts Fuchun (2019) de Gu Xiaogang

Titre original : « Chun Jiang Shui Nuan »

Séjour dans les Monts Fuchun (Chun Jiang Shui Nuan)Une année de la vie d’une famille dans une Chine en pleine mutation. Parmi les quatre frères, deux ont un enfant sur le point de se marier. La grand-mère ne peut plus vivre seule et doit être prise en charge…
Gu Xiaogang est un jeune réalisateur chinois de 29 ans. Séjour dans les Monts Fuchun est son premier film. Il dit avoir reçu un choc en retrouvant sa ville natale Fuyang totalement transformée en peu de temps, avant les Jeux olympiques de 2008. Il nous montre cette mutation à travers une famille elle-aussi en plein bouleversement. Il n’y a aucune dramatisation ni autre effet de scénario, il nous la montre de façon assez neutre, presque ethnographique. Nous ressentons le poids de la famille avec son lot de conventions et d’usages, les mariages arrangés qui tendent à disparaître mais ont encore de beaux restes. Le film est un enchainement de petits évènements que l’on suit avec intérêt, un peu handicapé toutefois par la difficulté que nous avons (nous occidentaux) à reconnaitre rapidement les personnages. La forme est enthousiasmante. Gu Xiaogang a un œil photographique et ses plans extérieurs sont de toute beauté. La nature est très présente, le récit se déroule sur une année et les quatre saisons sont bien là. Le réalisateur semble affectionner les déclinaisons de teintes plutôt que les couleurs saturées ou ensoleillées. Il a également une façon originale d’utiliser le son, cadrant sur d’autres personnages et nous devons fouiller l’image pour trouver ceux dont on entend les dialogues. Ses mouvements de caméra sont extrêmement doux et, en outre, il nous gratifie d’un superbe et étonnant plan-séquence de quinze minutes (nage dans le fleuve). Le résultat est vraiment admirable pour un premier film. Séjour dans les Monts Fuchun est aussi intéressant que beau à regarder.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Zhenyang Dong, Hongjun Du, Wei Mu, Luqi Peng, Youfa Qian, Zhangjian Sun, Zhangwei Sun
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Séjour dans les Monts Fuchun (Chun Jiang Shui Nuan)Séjour dans les Monts Fuchun (Chun Jiang Shui Nuan) de Gu Xiaogang.

Séjour dans les Monts Fuchun (Chun Jiang Shui Nuan)Séjour dans les Monts Fuchun (Chun Jiang Shui Nuan) de Gu Xiaogang.

Remarques :
* Comme nous l’indique une insertion à la fin du film, Séjour dans les Monts Fuchun est le premier film d’une trilogie. Pour la suite, le réalisateur compte changer de décor pour s’installer le long du fleuve Yangtsé. Les films suivants raconteront de nouvelles histoires.
* Séjour dans les Monts Fuchun tire son titre d’un tableau du même nom peint entre 1348 et 1350 par l’artiste chinois Huang Gongwang. Les parents du réalisateur possédaient un restaurant à l’endroit où fut peint ce rouleau horizontal de près de 7m de long. À son sujet, le réalisateur raconte que le peintre ajustait constamment le point central de son tableau et construisait divers angles afin de créer une expérience visuelle complète et unifiée : « Parfois ses points de vue se situent dans le ciel, parfois sur la terre, parfois dans la forêt. Il est totalement affranchi des chaînes de la peinture bidimensionnelle ». (Extrait du dossier de presse)
Voir la page Wikipédia sur ce tableau…

Séjour dans les Monts Fuchun (Chun Jiang Shui Nuan)Fragment du tableau Séjour dans les Monts Fuchun de Huang Gongwang.

1 mars 2019

Logan Lucky (2017) de Steven Soderbergh

Logan LuckyJimmy Logan, ancienne gloire locale de football américain de Virginie-Occidentale, vit désormais de petits boulots. Il convainc son frère Clyde de faire un braquage pour empocher les recettes de la plus grosse course automobile de l’année. Pour réussir, ils ont besoin du meilleur braqueur de coffre-fort du pays : Joe Bang. Le problème, c’est qu’il est en prison…
Quatre ans après Side Effects, Steven Soderbergh sort de sa semi-retraite pour renouer avec le film de casse. Contrairement à Ocean’s Eleven, les héros n’ont ici pas d’argent et pas de super technologie à leurs côtés. Ce sont des américains ordinaires, de l’Amérique (très) profonde ; ils ont été jusque là plutôt malchanceux, le « rêve américain » ne s’est pas concrétisé pour eux ;  beaucoup les considèrent un peu niais. Cette différence permet de faire un film bien plus humain, l’argent n’étant d’ailleurs pas l’unique but : Jimmy, par exemple, veut surtout pouvoir être un père pour sa fille. Le déroulement du scénario se révèle original et écarte totalement cette impression de déjà vu que l’on ressent habituellement face aux films de casse. L’humour est très présent, dans les dialogues et dans les situations ; le style n’est pas sans rappeler celui des frères Coen. Anecdotique, peut-être, mais très divertissant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Channing Tatum, Adam Driver, Daniel Craig, Riley Keough, Katie Holmes, Katherine Waterston, Dwight Yoakam
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Voir les livres sur Steven Soderbergh

Remarques :
* Le scénario a été officiellement écrit par Rebecca Blunt, une amie du couple Soderbergh. Son identité réelle n’ayant pu être vérifiée, certains pensent qu’il s’agit d’un pseudonyme de Steven Soderbergh lui-même, et/ou de son épouse.

Logan Lucky
Adam Driver et Channing Tatum dans Logan Lucky de Steven Soderbergh.

28 novembre 2017

Versailles Rive-Gauche (1992) de Bruno Podalydès

Versailles Rive-GaucheDans son très petit appartement versaillais, Arnaud s’apprête à recevoir Claire pour une soirée en tête à tête. Il prépare tout minutieusement mais, lorsque l’invitée sonne, il se trouve aux toilettes tout près de la porte d’entrée. Il n’est pas question de lui infliger un bruit de chasse d’eau comme marque de bienvenue… Ecrit par les frères Podalydès, Versailles Rive-Gauche est un moyen métrage de 45 minutes, la première réalisation de Bruno Podalydès et le premier volet d’une trilogie autour des trois gares de Versailles. Il est, assez logiquement, beaucoup moins abouti que les films suivants du réalisateur. Son frère Denis y campe un personnage timide, sans doute un peu maniaque mais attentionné. Dans son souci, ou même son obsession, de bien faire, il n’apporte que des solutions compliquées aux problèmes simples ce qui augmente et multiplie les obstacles au lieu de les faire disparaître. Bien entendu, tout cela paraît un peu exagéré au premier abord mais finalement la fable est plutôt édifiante. Bruno Podalydès sait bien utiliser l’espace réduit. Bien servi par un bon plateau d’acteurs que l’on retrouvera dans les opus suivants, le film fut récompensé en 1993 par le César du meilleur court-métrage.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Denis Podalydès, Isabelle Candelier, Philippe Uchan, Michel Vuillermoz
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Trilogie autour des gares de Versailles :
Versailles Rive-Gauche (1991)
Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers) (1998)
Bancs_publics_(Versailles_Rive-Droite) (2008)

Versailles Ruve-Gauche
Denis Podalydès et Isabelle Candelier dans Versailles Rive-Gauche de Bruno Podalydès.

26 février 2016

L’autre (1972) de Robert Mulligan

Titre original : The Other

L'autreDans une ferme du Connecticut, en plein été 1935, un jeune garçon joue avec son frère jumeau. Quoi de plus naturel ? Pourtant, sous ce tableau un peu idyllique, se cachent des drames qui ne vont pas tarder à refaire surface… Tiré d’un roman de Tom Tryon qui en a écrit l’adaptation, L’autre démarre lentement, très lentement même, dans une atmosphère bucolique. Un certain malaise s’installe toutefois peu à peu, assez sournoisement, un malaise tout en contraste avec la douceur et la beauté des images (le chef-opérateur est l’excellent Robert Surtees). Le malaise se mue ensuite en terreur car l’histoire est en effet assez épouvantable. Nous sommes loin d’Un été 42 que Mulligan a tourné l’année précédente. Ici, il est plus question de bien et de mal, voire du Mal, des secrets du monde de l’enfance et des troubles de l’identité. N’en disons pas plus : je conseillerais plutôt de lire le moins possible de commentaires sur ce film avant de le voir.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Uta Hagen, Diana Muldaur, Chris Udvarnoky, Martin Udvarnoky
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Remarque :
* Les acteurs qui interprètent les deux frères jumeaux sont bien évidemment jumeaux dans la vraie vie. Ni l’un ni L’autre n’ont tourné dans d’autres films par la suite.

The Other
Chris Udvarnoky et Uta Hagen dans L’autre de Robert Mulligan.

Homonymes :
L’autre (In Name Only) de John Cromwell (1939) avec Cary Grant et Carole Lombard
L’autre (El Akhar) de Youssef Chahine (1999)
L’autre de Benoît Mariage (2003)
L’autre de Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic (2008)

30 décembre 2015

Xenia (2014) de Panos H. Koutras

XeniaA la mort de sa mère, le jeune Dany, à peine 16 ans, part de Crète pour aller retrouver son frère à Athènes. Ensemble, ils partent à Thessalonique dans le nord du pays, à la recherche de leur vrai père qu’ils n’ont qu’à peine connu. Albanais par leur mère, ils voudraient que ce père les reconnaisse afin de bénéficier de la nationalité grecque. Passionnés par la chanson, ils y vont également pour participer à un concours de chant… Xenia, quatrième film du réalisateur grec Panos H. Koutras, est un road-movie initiatique à multiples facettes, au point de paraître un peu fourre-tout : chronique d’adolescence, chronique sociale et politique, conte fantastique, film musical, comédie, mélodrame, le film est un peu tout cela. Il aborde de multiples sujets de société, l’homosexualité, les groupuscules fascistes, l’immigration, les difficultés économiques et bien entendu la complicité entre frères et la recherche du père, le tout saupoudré de références cinématographiques. Si tout cela est pavé de bonnes intentions (Xenia signifie d’ailleurs « hospitalité » en grec), on peut trouver que l’ensemble manque d’équilibre avec des scènes qui s’étirent en longueur. Tout le monde n’est pas de mon avis toutefois puisque Xenia a été plutôt assez bien reçu, surtout en France.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Kostas Nikouli, Nikos Gelia
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Xenia
Kostas Nikouli dans Xenia de Panos H. Koutras.

28 septembre 2015

Il importe d’être constant (1952) de Anthony Asquith

Titre original : « The Importance of Being Earnest »

Il importe d'être constantA la toute fin du XIXe siècle, John Worthing s’est inventé un frère Constant (Ernest dans la version anglaise) pour pouvoir aller à Londres courtiser sous cette identité la jeune Gwendoline. Son stratagème est découvert par le cousin de la jeune fille qui s’est inventé, lui aussi, un cousin souffreteux pour s’échapper à la campagne. Lorsque John fait sa déclaration à Gwendoline, celle-ci lui répond positivement et affirme qu’elle a toujours rêvé d’épouser un homme prénommé Ernest (1)… Grand classique de l’humour britannique à son meilleur, Il importe d’être constant est une pièce brillante créée par Oscar Wilde en 1895. Cette comédie qui se moque des moeurs corsetés de la haute société victorienne est portée par des dialogues savoureux. L’humour y est tout en retenue mais assez… constant. Dans son adaptation au grand écran, Anthony Asquith reste très proche de la pièce que ce soit dans le texte ou sur la forme, filmant en longs plans-séquences avec des focales longues. Les performances d’acteurs, tous issus du théâtre, sont excellentes, très britanniques dans leur style, même si on peut trouver que Michael Redgrave et Michael Denison sont trop âgés pour leur rôle. La plus remarquable est probablement Edith Evans dont l’interprétation de Lady Bracknell a vraiment marqué.  Il importe d’être constant est une perle du cinéma britannique des années cinquante. Il pourra bien entendu rebuter le spectateur moderne par sa forme proche du théâtre filmé… mais, quand la pièce est si brillante en elle-même, est-il vraiment nécessaire d’y ajouter quelque chose ?
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Michael Redgrave, Michael Denison, Edith Evans, Joan Greenwood, Dorothy Tutin, Margaret Rutherford
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(1) « Ernest » est en anglais phonétiquement quasiment identique au mot « earnest » qui signifie « sérieux ». Le jeu de mots est encore meilleur en français puisque Constant est un prénom.

Il importe d'être constant
Michael Denison et Michael Redgrave dans Il importe d’être constant de Anthony Asquith

Il importe d'être constant
Dorothy Tutin et Joan Greenwood dans Il importe d’être constant de Anthony Asquith

Il importe d'être constant
Edith Evans dans Il importe d’être constant de Anthony Asquith

Autres adaptations :
L’importance d’être constant (The Importance of Being Earnest) par l’anglais Oliver Parker (2002)
The Importance of Being Earnest de l’américain Brian Bedford (2011), en réalité une représentation filmée de la pièce à Broadway
+ de nombreuses adaptations au petit écran, notamment britannique.

5 août 2015

Et au milieu coule une rivière (1992) de Robert Redford

Titre original : « A River Runs Through It »

Et au milieu coule une rivièreDans le Montana du début du XXe siècle, deux frères sont élevés par un père strict, ministre presbytérien et fervent pratiquant de la pêche à la mouche. Ces deux frères sont très différents : l’ainé est sage et réservé alors que le plus jeune est plus impulsif et même un peu rebelle… Adapté d’un roman semi-autobiographique de Norman Maclean, publié dans les années soixante-dix, Et au milieu coule une rivière est le troisième long métrage de Robert Redford. Ce récit nous replonge dans l’Amérique verte, celle des grandes forêts montagneuses, où la nature garde tous ses droits. La forme est très classique, assez académique, la reconstitution soignée, la photographie (du français Philippe Rousselot) très belle, le rythme est calme et posé. Tout est là pour que le charme opère. Alors pourquoi me suis-je ennuyé en visionnant à nouveau ce film que j’avais tant apprécié à sa sortie ? A cause de l’histoire, sans aucun doute, assez conventionnelle et qui n’est pas vraiment passionnante (à mes yeux du moins). Les très belles séquences de pêche sont de très loin les plus marquantes du film, mais elles sont finalement peu nombreuses…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Craig Sheffer, Brad Pitt, Tom Skerritt, Brenda Blethyn, Emily Lloyd
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Et au milieu coule une rivière
Craig Sheffer et Brad Pitt sont deux frères dans Et au milieu coule une rivière de Robert Redford
.

Et au milieu coule une rivière
Brad Pitt, Tom Skerritt et Craig Sheffer dans Et au milieu coule une rivière de Robert Redford.

Remarques :
* Beaucoup ont noté la ressemblance physique entre Brad Pitt et un jeune Robert Redford.
* Le film a bien été tourné dans le Montana et dans le Wyoming (parc de Yellowstone). La rivière est la Gallatin River. La séquence de descente d’une cascade en canot a été tournée aux Granite Falls dans le Wyoming.
* Aucune truite n’a été maltraitée pendant le tournage du film !

17 août 2014

Le mouton à cinq pattes (1954) de Henri Verneuil

Le mouton à cinq pattesPour attirer les touristes, le maire d’une petite ville du midi décide de réunir les quintuplés Saint-Forget qui avait autrefois fait la gloire du village il y a quarante ans. C’est l’ancien docteur qui les a mis au monde qui est chargé de les retrouver… Le mouton à cinq pattes est un festival Fernandel puisque l’acteur n’y interprète pas moins de six rôles (le père et les cinq fils). Inutile de dire qu’il s’en donne à coeur-joie tout comme les scénaristes (parmi lesquels on remarque Raoul Ploquin et Henry Troyat, les dialogues étant écrits par René Barjavel) qui ont imaginé des situations très différentes pour les cinq frères. Le film prend la forme d’un film à sketches. Tout cela est amusant, bon enfant, un divertissement tous publics et très français avec une réalisation de qualité d’Henri Verneuil. Fernandel était alors au sommet de sa gloire et l’un des sketches joue d’ailleurs avec la popularité de Don Camillo.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Fernandel, Édouard Delmont, Françoise Arnoul, Louis de Funès, Paulette Dubost, Andrex, Noël Roquevert
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Remarque :
On peut faire le parallèle avec Noblesse Oblige (1949) de l’anglais Robert Hamer dans lequel Alec Guinness interprétait huit rôles différents mais l’utilisation du principe est assez différente ici car Fernandel est instantanément reconnaissable. Ce n’était pas le cas d’Alec Guinness.