16 octobre 2023

Mon crime (2023) de François Ozon

Mon crimeEn 1935, à Paris, une jeune actrice se rend à un rendez-vous avec un producteur de théâtre qui tente d’abuser d’elle. Le soir même, elle reçoit la visite d’un policier qui lui apprend que l’homme a été assassiné. Elle est soupçonnée et c’est sa co-locataire et amie, une jeune avocate en manque de clients, qui va prendre sa défense…
Mon crime est un film français réalisé par François Ozon. Il s’agit d’une adaptation de la pièce Mon crime !… écrite par Georges Berr et Louis Verneuil en 1934. Le film est une pétillante comédie bien ancrée dans les années trente, qui semble s’inspirer du théâtre de Sacha Guitry et des comédies d’Ernst Lubitsch. La critique a voulu absolument y voir un film féministe dans le sillage du mouvement #MeToo mais, si effectivement tous les hommes de cette histoire sont des imbéciles, les femmes utilisent leur intelligence pour la roublardise et la tromperie, ce qui n’est guère glorieux. Il faut plutôt voir là une amusante variation sur la guerre des sexes, tout au plus une tentative de rééquilibrage. L’ensemble est farfelu, léger, bien rythmé, avec des dialogues assez brillants et un humour constant. La distribution des seconds rôles est prestigieuse et tous ces acteurs semblent prendre plaisir à nous amuser. Le film a été bien accueilli par la presse et le public. Un joli divertissement.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Nadia Tereszkiewicz, Rebecca Marder, Isabelle Huppert, Fabrice Luchini, Dany Boon, André Dussollier, Édouard Sulpice, Olivier Broche, Félix Lefebvre, Evelyne Buyle, Michel Fau, Daniel Prévost, Myriam Boyer
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Rebecca Marder, Isabelle Huppert et Nadia Tereszkiewicz dans Mon crime de François Ozon.
Dany Boon et Fabrice Luchini dans Mon crime de François Ozon.

11 novembre 2022

Tout s’est bien passé (2021) de François Ozon

Tout s'est bien passéEmmanuèle, une romancière épanouie, est appelée en urgence : son père, âgé de 85 ans, vient d’être hospitalisé après un accident vasculaire cérébral. Quand il se réveille, diminué et dépendant, cet homme curieux de tout et aimant passionnément la vie, demande à sa fille de l’aider à mourir…
Tout s’est bien passé est un film français écrit et réalisé par François Ozon. Il s’agit de l’adaptation du roman paru en 2013 d’Emmanuèle Bernheim, dans lequel elle narrait sa propre histoire avec son père. La romancière, aujourd’hui décédée, était restée amie avec François Ozon après leur collaboration sur l’écriture de Sous le sable, de Swimming Pool et de 5×2. L’euthanasie est bien entendu un sujet délicat sur lequel chacun aura certainement des convictions.  Tout s’est bien passé n’a toutefois rien d’un film militant, il ne cherche pas à convaincre. C’est le récit du trajet personnel de la romancière qui, au départ fortement opposée à l’idée, doit peu à peu se résoudre à accepter la volonté de son père. La gravité du sujet est légèrement  contrebalancée par de petites touches d’humour ici et là. Très belle distribution. La transformation d’André Dussollier est stupéfiante, on ne le reconnaît qu’à grand-peine, et son jeu est remarquable. Sophie Marceau est tout autant admirable dans l’interprétation de son personnage qu’elle donne l’impression de vivre vraiment. Un film assez frappant.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Sophie Marceau, André Dussollier, Géraldine Pailhas, Charlotte Rampling, Éric Caravaca, Hanna Schygulla, Grégory Gadebois
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Remarque :
* Dans la vraie vie, le compagnon d’Emmanuèle Bernheim (interprété par Eric Caravaca) n’est autre que Serge Toubiana, bien connu des cinéphiles, directeur de la Cinémathèque française de 2003 à 2016 (ce qui explique ses propos sur le cinéma).

Tout s'est bien passéSophie Marceau, Géraldine Pailhas et André Dussollier dans Tout s’est bien passé de François Ozon.

Tout s'est bien passéSophie Marceau et André Dussollier dans Tout s’est bien passé de François Ozon.

13 août 2022

Belles familles (2015) de Jean-Paul Rappeneau

Belles famillesJérôme Varenne, qui vit à Shanghai depuis plus de dix ans, est de passage à Paris. Il est stupéfait d’apprendre que la maison de famille d’Ambray où il a grandi est au cœur d’un conflit local et familial. Il décide de se rendre sur place…
Belles familles est un film français coécrit et réalisé par Jean-Paul Rappeneau qui n’a hélas réalisé que huit longs métrages en plus de cinquante ans de carrière. A 83 ans, il n’a rien perdu de son style très enlevé, de son goût pour les histoires aux personnages virevoltants et de son extraordinaire maitrise de l’art du montage. Le thème est actuel et courant, les difficultés des héritages suite à l’éclatement de couples, mais le grand art de Rappeneau est de parvenir à traiter ce sujet épineux en une comédie bondissante et légère sans rien enlever à sa gravité. Il a réuni un beau plateau d’acteurs qui doivent opter pour un jeu parfois exubérant mais sans excès. C’est toutefois un style qui semble ne pas plaire à tous, hélas car Belles familles est dans la meilleure veine des comédies françaises.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Mathieu Amalric, Marine Vacth, Gilles Lellouche, Nicole Garcia, Karin Viard, Guillaume de Tonquédec, André Dussollier, Gemma Chan, Claude Perron
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Belles famillesMathieu Amalric, Karin Viard, Gilles Lellouche et Marine Vacth dans Belles familles de Jean-Paul Rappeneau.

29 juillet 2022

Boîte noire (2021) de Yann Gozlan

Boîte noireMathieu Vasseur est un agent du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA). Il est marié à Noémie, travaillant elle aussi dans l’aéronautique. Le BEA est chargé d’enquêter sur un accident aérien exceptionnel et sans précédent : le crash d’un vol Dubaï-Paris dans les Alpes de Haute-Savoie…
Boîte noire est un film français coécrit et réalisé par Yann Gozlan qui se dit « fasciné par le monde l’aviation civile et ses mystérieuses boîtes noires ». Il réussit là un excellent film à suspense qui capte totalement notre intérêt et nous fait découvrir le monde de l’analyse sonore d’enregistrements, dans la lignée de films comme Conversation secrète de Coppola (1974). Même si on peut trouver un côté paranoïaque à l’ensemble, le film est convainquant. Bonne interprétation, sobre mais plutôt intense.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Pierre Niney, Lou de Laâge, André Dussollier, Sébastien Pouderoux, Olivier Rabourdin, Guillaume Marquet
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Boîte noirePierre Niney dans Boîte noire de Yann Gozlan.

8 juin 2022

L’amour à mort (1984) de Alain Resnais

L'amour à mortElisabeth (Sabine Azéma) et Simon (Pierre Arditi) s’aiment profondément depuis quelques mois seulement. Soudainement, Simon meurt. La mort est constatée par un médecin. Pourtant il revient à la vie quelques minutes plus tard…
L’amour à mort est un film français réalisé par Alain Resnais d’après un scénario écrit par Jean Gruault. C’est un film particulièrement riche dans son propos. Le thème en est-il l’Amour, ou bien la mort, ou encore, comme le proposent certains analystes, la séparation ? De toute évidence, tout cela à la fois. Alain Resnais explore la confrontation du sentiment humain le plus fort, l’amour, avec la mort. Il propose plusieurs variations sur la façon dont nous envisageons ou conceptualisons la mort : Elisabeth et Simon, tous deux non-croyants, sont amis avec un couple de pasteurs (Fanny Ardant et André Dussolier) qui apportent des visions bien différentes. Quelques personnages secondaires l’abordent sous un angle encore différent. La forme du film est surprenante : Alain Resnais insère des plans musicaux non figuratifs, noirs avec quelques flocons épars. Polytonale et polyrythmique, la musique d’Hans Werner Henze sur ces plans démarre sur la note où le personnage du plan précédent a fini de parler. Ces plans laissent au spectateur le loisir d’imaginer ce que ne « diraient ni le dialogue, ni les gestes des personnages, ni les images » précise le cinéaste. Cela lui permet également de se libérer du carcan d’un déroulement classique du récit : il ne nous donne que l’essentiel (le « noir musical » peut survenir après un plan de quelques secondes seulement). Coté couleurs, le rouge symbolise l’amour et le noir la mort. Cette forme pourra toutefois rebuter certains spectateurs mais elle est très originale et personnelle, tout en étant au service de son contenu philosophique.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Sabine Azéma, Pierre Arditi, Fanny Ardant, André Dussollier, Jean Dasté
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Remarque :
* Jean Gruault était coscénariste avec François Truffaut pour La Chambre verte (1978) qui traitait également de la mort face à l’amour.

L'amour à mortSabine Azéma et Pierre Arditi dans L’amour à mort de Alain Resnais.

L'amour à mortAndré Dussolier et Fanny Ardant dans L’amour à mort de Alain Resnais.

16 janvier 2022

Micmacs à tire-larigot (2009) de Jean-Pierre Jeunet

Micmacs à tire-larigotAlors qu’il travaille dans un vidéoclub, Bazil reçoit une balle perdue dans la tête. Il survit, mais les médecins renoncent à extraire la balle de son cerveau, de peur de l’endommager. Il doit impérativement éviter les émotions fortes. Ayant perdu son logement et son emploi pendant son séjour à l’hôpital, Bazil est recueilli par une bande de chiffonniers qui habitent Tire-Larigot, une caverne fantastique aménagée au coeur d’une montagne de matériaux de récupération…
Micmacs à tire-larigot est une comédie française réalisée par Jean-Pierre Jeunet. Comme pour ses films précédents, il en a cosigné le scénario avec Guillaume Laurant. L’univers onirique est assez proche de celui d’Amélie Poulain mais l’ensemble est (à mes yeux, du moins) bien plus réussi et moins racoleur. Les personnages sont mieux dosés et n’en sont que plus attachants. Il y a beaucoup d’inventivité dans l’utilisation des objets sans recherche du spectaculaire et du tape à l’œil. Le fond du propos est gentil : il s’agit de s’attaquer à deux puissants marchands d’armes, les deux gros méchants de l’histoire. C’est du pur burlesque, dans la meilleure tradition qui soit, celle qui a débuté au cinéma un siècle auparavant. Un beau divertissement, poétique et jubilatoire.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Dany Boon, André Dussollier, Yolande Moreau, Dominique Pinon, Marie-Julie Baup, Michel Crémadès, Nicolas Marié, Julie Ferrier, Omar Sy, Jean-Pierre Marielle
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 Micmacs à tire-larigotDany Boon Julie Ferrier dans Micmacs à tire-larigot de Jean-Pierre Jeunet.

Remarques :
* Pierre Etaix fait une (très) courte apparition : il est l’inventeur des histoires drôles.
* Le jeune garçon au début du film est interprété par le propre fils de Dany Boon.

7 janvier 2022

Le Grand Jeu (2015) de Nicolas Pariser

Le Grand jeuPierre Blum, un écrivain en panne d’inspiration, rencontre sur la terrasse d’un casino un homme mystérieux. Influent dans le monde politique, charismatique, manipulateur, il passe bientôt à Pierre une commande étrange qui le replongera dans un passé qu’il aurait préféré oublier et mettra sa vie en danger…
Le Grand jeu est un film français écrit et réalisé par l’ex-journaliste Nicolas Pariser qui signe là son premier long métrage. Il s’agit d’un film ambitieux de politique-fiction. Ses précédents court-métrages, dont La République, étaient déjà sur le monde de la politique. Il s’inspire partiellement de l’affaire de Tarnac (qui ne sera définitivement jugée qu’en 2018) pour créer un thriller mettant en scène des luttes de pouvoir et des manipulations cachées. Nicolas Pariser dit avoir cherché à défendre tous les personnages sans porter de jugement. L’ensemble est hélas un peu trop brouillon, semble partir dans plusieurs directions et manque de dosage. Son personnage principal, très désillusionné, est plutôt réussi mais les dialogues restent le plus souvent assez superficiels (à quelques exceptions près, notamment avec certaines réflexions sur l’engagement politique). La fin est rocambolesque. Nicolas Pariser montrera beaucoup plus d’étoffe dans le propos de son film suivant, Alice et le maire (2019).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Melvil Poupaud, André Dussollier, Clémence Poésy, Sophie Cattani
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Le Grand jeuMelvil Poupaud et Clémence Poésy dans Le Grand jeu de Nicolas Pariser.

Homonymes :
Le Grand jeu de Jacques Feyder (1934)
Le Grand jeu de Robert Siodmak (1954)
The Full Monty : Le Grand jeu de Peter Cattaneo (1997)
Le Grand jeu de Nicolas Pariser (2015)
Le Grand jeu (Molly’s Game) d’Aaron Sorkin (2017)

11 avril 2017

Une belle fille comme moi (1972) de François Truffaut

Une belle fille comme moiPour écrire une thèse de sociologie sur les femmes criminelles, le jeune Stanislas Prévine se rend en prison pour interviewer Camille Bliss, accusée d’avoir tué l’un de ses amants. Camille commence à lui raconter son parcours qui fut quelque peu mouvementé… Une belle fille comme moi apparaît comme étant un film plutôt mineur dans la filmographie de François Truffaut. Il a réalisé cette comédie légère pour se changer les idées après le grave Les deux Anglaises et le continent. Par certains côtés, ce pourrait être le pendant féminin à L’homme qui aimait les femmes mais sans avoir la brillance de ce dernier. Il y a de belles trouvailles d’humour (les bruitages de Formule 1, le « dératiseur catholique », …) mais l’ensemble manque de rythme malgré la grande vitalité de Bernadette Lafond et paraît presque un peu bâclé. Comme le précise le générique de fin, c’est le premier vrai rôle au cinéma pour André Dussollier, très gauche comme son personnage l’exige, et aussi pour Anne Kreis que Truffaut fait jouer comme Claude Jade. Une belle fille comme moi est plaisant, sans plus.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Bernadette Lafont, Claude Brasseur, Charles Denner, Guy Marchand, André Dussollier, Philippe Léotard
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Remarque :
* Une fois le film achevé, François Truffaut s’est aussitôt lancé dans la préparation de La Nuit américaine sans même assurer la promotion de son film.

Une belle fille comme moi
Bernadette Lafont et le jeune (25 ans) André Dussollier dans Une belle fille comme moi de François Truffaut.

Une belle fille comme moi
Bernadette Lafont et Philippe Léotard dans Une belle fille comme moi de François Truffaut.

24 juillet 2016

Aimer, boire et chanter (2014) de Alain Resnais

Aimer, boire et chanterDans le centre de l’Angleterre, trois couples qui se préparent à jouer une pièce de théâtre sont bouleversés lorsqu’ils apprennent que leur ami Georges n’a plus que six mois à vivre. Il a en effet tenu une grande place dans leur vie et va la perturber encore plus… C’est hélas une certitude : Aimer, boire et chanter restera à jamais le dernier film d’Alain Resnais, décédé trois semaines avant la sortie du film en France. Le film est tout à fait représentatif de l’univers du réalisateur, notamment de sa prédilection à mêler cinéma et théâtre. Il s’agit d’une nouvelle adaptation d’une pièce du dramaturge britannique Alan Ayckbourn, après Smoking/No smoking (1993) et Cœurs (2006). Alain Resnais y pratique une épure stylisée sur les décors avec des murs faits de grandes bandes de plastique (?) et une surprenante absence de porte. Encore plus inattendu, il utilise un fond unique pour les quelques très gros plans, un fond toilé gris neutre qui n’a aucun rapport avec le décor. Cette épuration des décors met très joliment en valeur les personnages qui sont ainsi l’objet de toute notre attention. Resnais les filme en longs plans-séquences, de manière très frontale, sans champ-contrechamp. Les caractères sont assez typés mais sans excès, les dialogues sont savoureux. L’ensemble est léger et très plaisant. Aimer, boire et chanter est un beau dernier film pour Alain Resnais.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Sabine Azéma, Sandrine Kiberlain, Caroline Silhol, André Dussollier, Hippolyte Girardot, Michel Vuillermoz
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Remarque :
* Le titre de la pièce d’Alan Ayckbourn est The Life of Riley (2010).

Aimer boire chanter
Caroline Silhol, Sandrine Kiberlain et Sabine Azéma dans Aimer, boire et chanter de Alain Resnais.

13 mai 2016

Diplomatie (2014) de Volker Schlöndorff

DiplomatieLa nuit du 24 au 25 août 1944. Alors que les alliés avancent à grands pas, le sort de Paris est entre les mains du Général Von Choltitz, Gouverneur du Grand Paris, qui se prépare, sur ordre d’Hitler, à faire sauter la capitale. Le consul suédois Nordling parvient à s’introduire auprès de lui pour tenter de le convaincre de ne pas accomplir l’irréparable… Diplomatie est l’adaptation d’une pièce de Cyril Gély qu’André Dussollier et Niels Arestrup ont jouée plus de 200 fois sur les planches. Ils sont donc pleinement dans leurs personnages et savent donner une belle intensité à cette confrontation. La réalisation de Volker Schlöndorff, dont c’est ici le vingt-huitième long métrage, est sobre et juste, elle sait mettre en relief la qualité du texte. L’histoire est une extrapolation de faits réels puisque les deux hommes se sont effectivement rencontrés plusieurs fois mais il s’agissait de négocier un cessez-le-feu et la libération de prisonniers politiques. La réddition de Von Choltitz lors de la Libération de Paris avait déjà été l’objet du roman Paris brûle-t-il ? publié en 1964, adapté au cinéma deux ans plus tard par René Clément.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: André Dussollier, Niels Arestrup
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Remarque :
César de la meilleure adaptation en 2015.

Diplomatie
Niels Arestrup et André Dussollier dans Diplomatie de Volker Schlöndorff.