4 janvier 2012

Vive la liberté (1929) de Leo McCarey

Titre original : « Liberty »

Vive la liberté(Muet, 20 minutes) Evadés de prison, Laurel et Hardy tentent de trouver un endroit tranquille pour échanger leur pantalon. Ils finissent par se retrouver sur les poutrelles en haut d’un building en construction alors que l’un des deux a un crabe dans son pantalon… Liberty est l’un des derniers films muets de Laurel et Hardy. Les gags sont nombreux, assez simples mais efficaces. Toute la seconde partie en haut du building est assez effrayante (sur grand écran, on en a le cœur retourné). Cela évoque bien entendu certains films d’Harold Llyod, comme Safety Last ou  Feet First qui sera tourné l’année suivante non loin de là (1). Stan Laurel fait des choses étonnantes, ses jambes flageolantes dansent une gigue ahurissante. Liberty est assez remarquable dans la filmographie de Laurel et Hardy.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, James Finlayson, Jean Harlow
Voir la fiche du film et la filmographie de Leo McCarey sur le site IMDB.
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Remarques :
* La jeune femme qui arrive pour monter dans le taxi avec son mari est jouée par une jeune débutante de 18 ans : Jean Harlow.
Vive la liberté * Les scènes de hauteur ont été filmées en haut du Western Costume Building, 939 S. Broadway (voir l’emplacement exact avec Google Maps). C’est un immeuble de 10 étages sur lequel ils avaient construit un châssis de poutrelles, ce qui les mettait les acteurs à environ 50 mètres du sol. L’église que l’on voit en arrière-plan est St. Joseph, 218 East 12th, église qui fut détruite par incendie en 1983 et reconstruite différemment.
Note : A partir de la vue Google Maps, en tournant la tête d’un quart de tour à gauche, on peut voir un immeuble beige clair marqué Anjac Fashion qui est l’immeuble Western Pacific du film ; l’immeuble marron sur le trottoir d’en face est celui où il y avait la grosse publicité lumineuse Sunday Examiner.

(1) Certaines scènes de Feet First ont été tournées juste en face : dans les scènes de la partie basse de l’ascension, on voit clairement l’enseigne United Artists qui est l’immeuble d’à côté du Western Costume. Cela signifierait que ces scènes du film d’Harold LLoyd ont probablement été tournées sur le toit du bâtiment en triangle visible en contrebas de la photo ci-dessus (ce bâtiment est aujourd’hui détruit). La partie basse de l’ascension de Safety Last! a également été tournée de cet endroit alors que la partie haute de l’ascension du même film a été également tournée en haut du Western Costume building.

3 janvier 2012

Laurel et Hardy au Far-West (1937) de James W. Horne

Titre original : « Way Out West »

Laurel et Hardy au Far-WestLaurel et Hardy arrivent dans une petite ville de l’Ouest américain pour remettre à une jeune fille l’acte de propriété sur une mine d’or qui lui a été léguée par son père. Le tenancier du saloon où travaille la jeune fille fait passer sa femme pour l’héritière… Laurel et Hardy au Far-West est le seul western tourné par le duo comique. C’est un film bien construit, reposant sur un solide déroulement de scénario avec une bonne exploitation des différentes situations et des récurrences bien dosées. C’est certainement le dernier tiers du film qui est le plus réussi avec de nombreuses trouvailles de gags pour parvenir à pénétrer dans le saloon afin de cambrioler le coffre. Le film est assez complet : on notera par exemple un morceau musical étonnant (On the trail of the Lonesome Pine).
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Sharon Lynn, James Finlayson
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Remarques :
La scène où Stan Laurel dévoile sa jambe pour faire de l’auto-stop est un clin d’œil au film de Frank Capra It happened one night (1934) qui remportait alors un énorme succès.

Homonyme :
Way out west de Fred Niblo (1930)

3 janvier 2012

Les as d’Oxford (1940) de Alfred J. Goulding

Titre original : « A Chump at Oxford »

Les as d'OxfordLaurel, déguisé en femme, et Hardy se font engager comme domestiques dans une maison bourgeoise où ils perturbent un grand diner mondain. Devenus balayeurs, ils aident à l’arrestation d’un voleur de banque. Pour les récompenser, le directeur les fait entrer à Oxford pour parfaire leur éducation. Pour les bizuter, les étudiants leur jouent des mauvais tours… Les as d’Oxford (A Chump at Oxford) est situé plutôt dans les derniers films tournés par Laurel & Hardy. L’ensemble est un peu décousu, on ne retrouve pas ici la rigueur de leurs meilleurs films. Il comporte néanmoins de bons moments comme ces étonnants jeux de mains dans le labyrinthe.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, James Finlayson, Peter Cushing
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2 janvier 2012

The Green Hornet (2011) de Michel Gondry

The Green HornetA la mort de son père, le fils d’un magnat de la presse abandonne son oisiveté pour devenir justicier, à l’image des héros de son enfance. Il commence à s’attaquer au chef de la pègre locale… The Green Hornet est adaptée d’une série télévisée des années soixante, Le Frelon Vert. Avec cette adaptation qui figurait dans les cartons de la Columbia depuis des années, Michel Gondry entre de plein pied dans le cinéma commercial hollywoodien. Sans surprise, il perd au passage une partie de sa personnalité et réalise un film plutôt plaisant mais très codifié, malgré une certaine volonté de bousculer les conventions. Seth Rogen, acteur comique spécialiste des buddy-movies, cosigne le scénario et assure le rôle principal d’un fils à papa fêtard et imbécile. C’est donc un film comique d’action, dont la force principale réside dans l’étrange relation entre le héros et son chauffeur, bricoleur de génie et expert en arts martiaux. La forme est celle, assez banale, d’un film d’action super-vitaminé avec toutefois quelques bonnes trouvailles de gadgets. Juste plaisant.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Seth Rogen, Jay Chou, Cameron Diaz, Tom Wilkinson, Christoph Waltz, David Harbour
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31 décembre 2011

Sommaire de décembre 2011

La poursuite infernaleLe miracle de la 34ème rueRaphaël ou le débauchéLaurel et Hardy constructeursQuatre-vingt-treizeThe tree of lifeMarchands de poissonSous les verrous

La poursuite infernale

(1946) de John Ford

Le miracle de la 34ème rue

(1947) de George Seaton

Raphaël ou le débauché

(1971) de Michel Deville

Laurel et Hardy constructeurs

(1928) de Clyde Bruckman

Quatre-vingt-treize

(1914/21) d’ Albert Capellani

The tree of life

(2011) de Terrence Malick

Marchands de poisson

(1932) de George Marshall

Sous les verrous

(1931) de James Parrott

La chance d'être femmeLola MontèsLes inconnus dans la villeL'enfer d'Henri-Georges ClouzotLe voleur de BagdadTillie and GusLa petite vendeuseLe chevalier de Maison-Rouge

La chance d’être femme

(1955) de Alessandro Blasetti

Lola Montès

(1955) de Max Ophüls

Les inconnus dans la ville

(1955) de Richard Fleischer

L’enfer d’Henri-Georges Clouzot

(2009) de Serge Bromberg

Le voleur de Bagdad

(1924) de Raoul Walsh

Tillie and Gus

(1933) de Francis Martin

La petite vendeuse

(1927) de Sam Taylor

Le chevalier de Maison-Rouge

(1914) de Albert Capellani

La jeune fille au carton à chapeauTire-au-flanc 62Le secret des chandeliersLa montée au cielF comme FairbanksThe CircleLa chevauchée des bannisMacadam cowboy

La jeune fille au carton à chapeau

(1927) de Boris Barnet

Tire-au-flanc 62

(1961) de Claude de Givray et François Truffaut

Le secret des chandeliers

(1937) de George Fitzmaurice

La montée au ciel

(1952) de Luis Buñuel

F comme Fairbanks

(1976) de Maurice Dugowson

The Circle

(1925) de Frank Borzage

La chevauchée des bannis

(1959) de André De Toth

Macadam cowboy

(1969) de John Schlesinger

Nombre de billets : 24

30 décembre 2011

La poursuite infernale (1946) de John Ford

Titre original : « My darling Clementine »

La poursuite infernaleAlors qu’ils convoient du bétail vers l’ouest, Wyatt Earp et ses trois frères arrivent à proximité de la bourgade de Tombstone. Le plus jeune frère est tué et le bétail volé. Earp décide de rester sur place pour traquer les assassins de son frère… My Darling Clementine est le troisième western parlant de John Ford qui, à partir de 1939, relance le genre en lui donnant une nouvelle noblesse. Inspiré du personnage historique de Wyatt Earp et du légendaire épisode de la fusillade à OK Corral, le film nous plonge dans une époque où la Loi parvient peu à peu à s’imposer : deux familles s’opposent, deux mentalités. L’une qui s’impose par la force et tue tous ceux qui se mettent en travers de leur chemin, l’autre qui installe l’ordre pour le respect de tous. Le personnage de Doc Holliday est entre les deux, oscillant de l’un à l’autre, comme le résultat d’une mauvaise mutation. La jeune Clementine incarne le renouveau, ce nouveau visage de l’Ouest (et on mesure là combien la traduction du titre My Darling Clementine en La poursuite infernale occulte le sens profond du film). John Ford a trouvé l’interprète idéal pour incarner Wyatt Earp : Henri Fonda lui donne une prestance, une solennité, une noblesse qui se transmet au film dans son ensemble. De son côté, Victor Mature donne au personnage de Doc Holliday toute sa complexité. Assisté de Joseph MacDonald, son directeur de la photographie, John Ford nous livre des images de toute beauté, les plans sont parfaits, toujours magnifiques que ce soit en extérieur ou dans un saloon enfumé avec toujours cette évidence, cette simplicité, cet absence d’artifice qui caractérise son cinéma. My Darling Clementine est un film parfait.
Elle: 5 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Henry Fonda, Linda Darnell, Victor Mature, Cathy Downs, Walter Brennan, Tim Ward Bond
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Remarques :
Le titre du film reprend le titre d’une chanson traditionnelle américaine Oh my darling, Clementine, créée à la fin du XIXe siècle et dont l’air illustre le générique.

La Poursuite infernaleHenri Fonda dans La Poursuite infernale de John Ford.

My darling ClementineSuperbe plan final : Cathy Downs dans La Poursuite infernale de John Ford.

Autres films centrés sur le personnage de Wyatt Earp :
Law and Order (1932) de Edward L. Cahn avec Walter Huston
Frontier Marshal (1934) de Lewis Seiler avec George O’Brien
Frontier Marshal (1939) d’Allan Dwan avec Randolph Scott
Tombstone: The Town Too Tough to Die (1942) de William C. McGann avec Richard Dix
Un jeu risqué (Wichita, 1955) de Jacques Tourneur avec Joel McCrea
Règlement de comptes à O.K. Corral (Gunfight at the O.K. Corral, 1957) De John Sturges avec Burt Lancaster et Kirk Douglas
Sept secondes en enfer (Hour of the Gun, 1967) de John Sturges avec James Garner
Doc Holliday (1971) de Frank Perry avec Stacy Keach
Tombstone (1993) de George Cosmatos avec Kurt Russell
Wyatt Earp (1994) de Lawrence Kasdan avec Kevin Costner

27 décembre 2011

Le miracle de la 34ème rue (1947) de George Seaton

Titre original : « Miracle on 34th Street »

Le miracle de la 34ème rueUn homme avec une barbe blanche se fait engager pour faire le Père Noël par le grand magasin Macy’s de New York. Lorsqu’il dit être le véritable Père Noël, la femme qu’il l’a engagé se demande s’il est fou. Le psychologue de la maison le prend en grippe… Avec La vie est belle de Frank Capra, Le miracle de la 34ème rue est *le* film de Noël par excellence et, ce, depuis plus 50 ans. Il ne se passe pas un Noël aux Etats-Unis sans qu’il soit largement diffusé. Bien entendu, on peut trouver vieillotte cette histoire gentille et pleine de bons sentiments mais elle fonctionne toujours remarquablement bien. Le scénario est admirable. L’idée de base vient de Valentine Davies : observant la frénésie commerciale autour de Noël, il s’est demandé ce que penserait le vrai Père Noël s’il débarquait à l’improviste. Il développe fort bien l’idée avec son ami George Seaton pour donner une histoire très bien équilibrée, sans excès de guimauve, bien rythmée avec de bons rebondissements, une histoire qui peut plaire autant aux adultes qu’aux enfants. Les dialogues relevés contribuent à lui donner une belle vitalité ; l’ensemble est servi par une bonne interprétation, y compris dans les seconds rôles. Les prestations d’Edmund Gwenn en Père Noël et de la toute jeune (9 ans) Natalie Wood restent durablement dans les esprits. La réalisation de George Seaton est sans doute un peu terne mais elle a le mérite de contribuer à la simplicité de l’ensemble. Sous ses apparences de film facile et bon enfant, Le miracle de la 34ème rue reste une petite merveille d’écriture, une bien belle histoire qui nous fait passer un bon moment.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Maureen O’Hara, John Payne, Edmund Gwenn, Gene Lockhart, Natalie Wood, Porter Hall
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Remake :
Miracle sur la 34ème rue (Miracle on 34th Street) de Les Mayfield (1994)
et le film a été refait plusieurs fois pour la télévision.

26 décembre 2011

Raphaël ou le débauché (1971) de Michel Deville

Raphaël ou le débauchéAu milieu du XIXe siècle, un dandy cynique se livre à la débauche avec ses amis pour tromper l’ennui. Il est attiré par Aurore, une jeune et jolie veuve, qui repousse dans un premier temps ses avances. Lorsqu’il montre son désintérêt, elle fait tout pour le voir déclarer son amour pour elle… Ecrit par Nina Companéez et réalisé par Michel Deville, Raphaël ou le débauché bénéficie de la parfaite entente/complémentarité de ce duo très talentueux. L’histoire évoque Alfred de Musset, les images, Ingres et Delacroix. Nous sommes là dans un spectacle élégant, hanté par un certain mal de vivre et qui se termine en tragédie. Le film séduit par sa musique, ses décors et costumes splendides mais nous restons un peu étrangers à cette histoire. Maurice Ronnet fait une belle prestation et Françoise Fabian illumine le film par sa beauté.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Maurice Ronet, Françoise Fabian, Jean Vilar, Brigitte Fossey, Jean-François Poron, Anne Wiazemsky
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25 décembre 2011

Laurel et Hardy constructeurs (1928) de Clyde Bruckman et Leo McCarey

Titre original : « The Finishing Touch »

Laurel et Hardy constructeurs(Muet, 25 minutes) Laurel et Hardy doivent finir de construire une maison en un jour. Le chantier est situé juste à côté d’un hôpital, un policier les surveille et vérifie qu’ils ne font pas trop de bruit… .The Finishing Touch jouent avec de nombreuses variations de gags autour de la construction, avec de belles utilisations de planches, de clous et autres instruments contondants. Le rythme est excellent, il n’y a aucun temps mort avec, comme toujours, une belle chute. A noter, un personnage assez surprenant d’infirmière cogneuse.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, Dorothy Coburn, Edgar Kennedy
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24 décembre 2011

Quatre-vingt-treize (1914/21) d’ Albert Capellani et André Antoine

Quatre-vingt-treize1793, le Marquis de Lantenac prend la tête de la révolte contre-révolutionnaire des chouans. Il trouve face à lui Gauvain, son propre neveu, passé du côté des révolutionnaires et Cimourdain, ancien abbé de son domaine… Quatre-vingt-treize est adapté du dernier roman de Victor Hugo. Albert Capellani l’a commencé en 1914 mais le tournage fut interrompu près de la fin par la guerre et le film ne sera achevé qu’en 1919 par André Antoine. Entre ces deux dates, le cinéma avait avancé à pas de géants, notamment aux Etats-Unis, les français ayant perdu leur leadership. Assez rigide, sans gros plan, le film final fait beaucoup plus penser à un film de 1914 qu’à un film de 1919. André Antoine a revu le montage, tourné quelques scènes d’extérieurs et l’épisode final de La Tourgue. Quatre-vingt-treize On est une fois de plus frappé par la minutie de la reconstitution et le talent de Capellani pour faire entrer toute l’action dans son cadre fixe. On peut regretter la longueur un peu excessive. Le film était prévu pour être diffusé en deux parties. Par rapport au roman, un prologue très développé a été ajouté montrant l’éveil de la pensée de Gauvain après que l’abbé Cimourdain lui ait fait lire Rousseau. Ce très long prologue témoigne de l’ambition du projet : grosse production,  Quatre-vingt-treize devait être la plus grande adaptation littéraire, genre dans lequel Capellani était le maître.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Philippe Garnier, Paul Capellani, Henry Krauss
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Remarques :
* Quatre-vingt-treize ne sortira qu’en 1921. En 1915, Pathé avait tenté de faire une sortie d’une partie du film mais la Censure l’interdit car, à ses yeux, il montrait une situation de guerre civile ce qui était malvenu en pleine guerre. L’interdiction ne fut levée qu’en 1920.
* Le film a été reconstitué en 2010.