5 janvier 2024

Goutte d’Or (2022) de Clément Cogitore

Goutte d'OrRamsès, trente-cinq ans, tient un cabinet de voyance à la Goutte d’or à Paris. Habile manipulateur, il a mis sur pied un solide commerce de la consolation. L’arrivée d’enfants venus des rues de Tanger, aussi dangereux qu’insaisissables, vient perturber l’équilibre de son commerce et de tout le quartier. Jusqu’au jour où Ramsès va avoir une réelle vision…
Goutte d’Or est un film français écrit et réalisé par Clément Cogitore, artiste contemporain multicartes (vidéo, installations, films et même danse). Sous les atours d’un polar social avec une pointe de fantastique, son récit explore les notions du sacré et de la représentation. Ce serait parfait si le récit n’était pas si confus, tournant quelque peu en rond et si l’atmosphère n’était pas si lourde et noire. Karim Leklou fait une bonne interprétation de ce personnage complexe, escroc et menteur dont se dégage une certaine douceur et une indéniable humanité. Le film a été bien accueilli par la critique.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Karim Leklou
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Karim Leklou dans Goutte d’Or de Clément Cogitore.

19 novembre 2022

The French Dispatch (2021) de Wes Anderson

The French DispatchUn journal américain du Kansas possède une antenne nommée The French Dispatch à Ennui-sur-Blasé, dans la France des années 1950-60. Son rédacteur en chef meurt subitement et, selon les souhaits exprimés dans son testament, la publication du journal sera suspendue après un dernier numéro d’adieu, dans lequel trois articles des éditions précédentes du journal sont republiés ainsi qu’une nécrologie…
The French Dispatch est un film américain écrit et réalisé par Wes Anderson. C’est le dixième long-métrage du réalisateur. Il nous baigne dans une France un peu fantasmée où le cinéaste multiplie les références au cinéma français. Il annonce la couleur dès le début du film avec une séquence où il reproduit presqu’à l’identique le si pittoresque escalier de Jacques Tati dans Mon Oncle. Le style de Wes Anderson est toujours aussi plaisant, coloré, ludique avec une grande liberté (et une bonne dose d’audace) dans la forme. Des trois grandes histoires qu’il nous conte, la première, Le chef-d’œuvre de béton avec Guillermo del Toro et Léa Seydoux, est la plus originale et la plus réussie. Après ce début enthousiasmant, les deux autres histoires déçoivent un peu, à la fois car elles sont moins fortes et aussi par leur interprétation plus fade. L’ensemble reste très plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Benicio Del Toro, Adrien Brody, Tilda Swinton, Léa Seydoux, Frances McDormand, Timothée Chalamet, Lyna Khoudri, Jeffrey Wright, Mathieu Amalric, Bill Murray, Owen Wilson
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Remarques :
* Pour Wes Anderson, The French Dispatch est un mélange de trois choses : « Un recueil d’histoires, ce que j’ai toujours eu envie de faire ; un film inspiré par le New Yorker et le genre de journalistes et d’auteurs qui ont fait la réputation du magazine ; et, puisque j’ai passé beaucoup de temps en France au fil des ans et que j’ai toujours voulu faire un film français, c’est aussi un film lié au cinéma français. » (Extrait du dossier de presse)
* Si la ville d’Ennui-sur-Blasé est bien entendu Paris, le tournage s’est déroulé à Angoulême.
* Le personnage de Rosenthaler, le peintre fou, trouve son inspiration dans le héros clochard de la comédie de Jean Renoir Boudu sauvé des eaux (1932), campé par Michel Simon.
* J.K.L. Berensen, campée par Tilda Swinton dans l’histoire « Le chef-d’œuvre de béton », est un personnage inspiré par la journaliste et conférencière Rosamond Bernier (1916-2016), fondatrice de la revue d’art L’Oeil.
* La seconde grande histoire s’inspire très librement de Mai 68 et notamment de l’appel à la liberté sexuelle lancé par Daniel Cohn-Bendit, alors étudiant à Nanterre.

The French DispatchTimothée Chalamet (en Daniel Cohn-Bendit) et Lyna Khoudri dans The French Dispatch de Wes Anderson.

7 octobre 2022

Gigi (1958) de Vincente Minnelli

GigiParis, 1900. La jeune Gigi (Leslie Caron) est élevée par sa grand-mère et sa grande tante qui la destinent à une vie de mondaine et de courtisane. Plutôt espiègle et pleine de vie, elle entretient des rapports de bonne camaraderie avec le jeune Gaston Lachaille (Louis Jourdan), un riche héritier qui aime rendre visite à la grand-mère de Gigi pour fuir les mondanités…
Gigi est un film musical américain réalisé par Vincente Minnelli, adaptation de la nouvelle homonyme écrite par Colette en 1944. La distribution est franco-américaine et le tournage a été en grande partie fait à Paris. Le thème sulfureux de la nouvelle de Colette (peinture du monde des « cocottes », il s’agissait presque de prostitution infantile à destination de la haute société) est ici escamoté au profit d’une certaine vision de la culture française libertine de jadis, une vision joyeuse et idéalisée. Le personnage de l’oncle de Gaston (Maurice Chevalier), personnage qui a été créé de toutes pièces, appuie en ce sens : les français, c’est bien connu, ne pensent qu’à l’amour ! Si le fond du propos n’emporte pas forcément l’adhésion, la forme enchante par les couleurs, les décors, les costumes et une nombreuse figuration. Le Gigi de Minnelli est très hollywoodien, certes, mais il forme un somptueux spectacle. Et voir Maurice Chevalier chanter « Thank Heaven for Little Girls » est un petit plaisir dont on ne se lasse pas. Gros succès aux Etats-Unis avec 9 Oscars à la clé.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Leslie Caron, Maurice Chevalier, Louis Jourdan, Hermione Gingold, Eva Gabor, Jacques Bergerac, Isabel Jeans
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GigiLeslie Caron, Louis Jourdan et Hermione Gingold dans Gigi de Vincente Minnelli.

GigiLouis Jourdan et Maurice Chevalier dans Gigi de Vincente Minnelli.

Remarques :
* Alan Jay Lerner a écrit l’adaptation en se basant sur la pièce d’Anita Loos (1951), elle-même basée sur la nouvelle de Colette.
* Paroles des chansons de Alan Jay Lerner, sur une musique de Frederick Loewe, arrangée et dirigée par André Previn.
* Une scène chez Maxim’s a été tournée de nouveau en studio par Charles Walters (alors que Minnelli était déjà sur un nouveau projet).
* Le générique utilise des dessins de Sem (1963-1934), caricaturiste français de la Belle Époque. Ils ont été également une source d’inspiration pour les costumes.

GigiGénérique de Gigi de Vincente Minnelli.

Les adaptations les plus célèbres de la nouvelle de Colette :
1949 : Gigi, film français de Jacqueline Audry avec Danièle Delorme, Gaby Morlay et Jean Tissier.
1951 (théâtre) : Gigi adapté par Anita Loos, mise en scène de Raymond Rouleau, avec Audrey Hepburn.
1958 : Gigi, film américain de Vincente Minnelli

24 juillet 2022

Médecin de nuit (2020) de Elie Wajeman

Médecin de nuitA Paris, Mikaël soigne des patients de quartiers difficiles, mais aussi ceux que personne ne veut voir : les toxicomanes. Tiraillé entre sa femme et sa maîtresse, entraîné par son cousin pharmacien dans un dangereux trafic de fausses ordonnances de Subutex, sa vie est un chaos. Mikaël n’a plus le choix : cette nuit, il doit reprendre son destin en main…
Médecin de nuit est un film dramatique français coécrit et réalisé par Élie Wajeman. Il s’agit, non pas d’un film semi-documentaire comme le titre peut le laisse supposer, mais d’un polar noir et anxiogène tournant autour d’un trafic de Subutex (un substitut à l’héroïne). L’ensemble est très sombre avec des personnages peu attirants, malgré l’excellente prestation de Vincent Macaigne. Pour son troisième long métrage, le réalisateur dit avoir voulu dresser un portrait du Paris nocturne. Il se montre influencé par des cinéastes américains comme Scorsese mais aussi par le cinéma français des années cinquante. La musique est sur-utilisée pour rajouter une couche de stress et fini par être désagréable. Médecin de nuit a été plutôt bien accueilli par la critique.
Elle: 2 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Vincent Macaigne, Pio Marmaï, Sara Giraudeau, Sarah Le Picard
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Médecin de nuitVincent Macaigne dans Médecin de nuit de Elie Wajeman.

27 mai 2022

Eiffel (2021) de Martin Bourboulon

EiffelÀ la fin des années 1880, Gustave Eiffel vient de collaborer à la construction de la statue de la Liberté. Pressé par le gouvernement français de créer quelque chose de spectaculaire pour l’Exposition universelle de Paris de 1889 et aiguillonné par un amour de jeunesse qui renaît, il propose de construire un tour en métal de 300 mètres de haut…
Eiffel est un film français écrit par Caroline Bongrand et réalisé par Martin Bourboulon. Dès le début, l’histoire d’amour paraît artificiellement plaquée et effectivement elle est entièrement inventée. Un amour de jeunesse qui reparaît vingt ans plus tard (la belle, qui n’a pas pris une ride, est maintenant mariée à l’un de ses meilleurs amis), une passion torride qui ne demande qu’à renaître mais restera sans lendemain par respect des conventions, tout cela évoque plutôt un mauvais roman-photo. Hélas cette romance de pacotille occupe la majeure partie du récit. Les scènes de construction de la tour sont bien plus intéressantes, principalement par les détails techniques donnés. En revanche, suggérer que Gustave Eiffel a donné à la tour la forme d’un « A » parce que son grand amour se prénomme Adrienne… on ne sait s’il faut en rire ou en pleurer. Le film a bénéficié d’un gros budget. La réalisation et la reconstitution sont assez soignées.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Romain Duris, Emma Mackey, Pierre Deladonchamps, Armande Boulanger
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Remarque :
* Dans la réalité, la tour Eiffel a été imaginée par Maurice Koechlin et Émile Nouguier, respectivement chef du bureau des études et chef du bureau des méthodes d’Eiffel & Cie. Le premier plan, réalisé en juin 1884, est ensuite amélioré par Stephen Sauvestre, l’architecte en chef des projets de l’entreprise, qui lui apporte plus d’esthétique : courbures des lignes plus prononcées, consolidation jusqu’au premier étage avec des arcs, réduction du nombre de plateformes. Gustave Eiffel n’a donc pas conçu le monument, mais s’est appliqué à faire connaître son projet auprès des gouvernants, des décideurs et du grand public.

EiffelEiffel de Martin Bourboulon.

6 mai 2022

Les Gaspards (1974) de Pierre Tchernia

Les gaspardsAu mois d’août à Paris, les travaux redoublent d’intensité. La ville est creusée de toutes parts. Un libraire (Michel Serrault) part à la recherche de sa fille soudainement disparue. Il est persuadé qu’elle a disparue sous terre et va faire une étrange découverte…
Les Gaspards est un film français de Pierre Tchernia, son second long métrage après le succès populaire de son premier, Le Viager. Il en a coécrit le scénario avec René Goscinny. En ce début des années 70, des travaux considérables ont été lancés à Paris et le fameux « trou des Halles » a presque simultanément inspiré un film parodique à Ferreri : Touche pas la femme blanche ! Le gigantesque chantier est ici exploité de façon bien différente avec une idée amusante et parfaitement développée. Il y a de bonnes trouvailles de scénario, l’humour est bien dosé sauf la caricature du ministre (Charles Denner) qui est un peu trop appuyée. Belle brochette d’acteurs. L’ensemble est farfelu, bon enfant et les acteurs semblent s’être bien amusés.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michel Serrault, Philippe Noiret, Michel Galabru, Charles Denner, Prudence Harrington, Gérard Depardieu, Chantal Goya
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Les gaspardsChantal Goya et Philippe Noiret dans Les Gaspards de Pierre Tchernia.

Les gaspardsGérard Depardieu et Michel Serrault dans Les Gaspards de Pierre Tchernia.

Les gaspardsCharles Denner dans Les Gaspards de Pierre Tchernia.

27 février 2022

It Must Be Heaven (2019) de Elia Suleiman

It Must Be HeavenA Nazareth puis à Paris et à New York, Elia Suleiman observe et découvre des parallèles inattendus…
Le réalisateur palestinien Elia Suleiman tourne peu. Dix ans après Le temps qu’il reste, il se met en scène pour nous livrer sa vision du monde à travers une série de petites saynètes. Il ne parle pas (il prononce en tout et pour tout deux mots), il observe dans une position attentive et circonspecte, sans intervenir, avec son habituelle impassibilité apparente. Comme toujours avec Suleiman, l’humour et le saugrenu tiennent une grande place mais, cette fois, sans éviter parfois une certaine artificialité. Hormis le thème de l’appartenance à un peuple et de l’identité palestinienne, le fond de son propos est de pointer certains travers de notre société : il fustige ainsi l’individualisme, les dogmes religieux, le besoin sécuritaire, l’omniprésence de la police. Parfois, Elia Suleiman manque de finesse (les armes à New York par exemple) mais c’est assez rare. A l’opposé, certaines allégories sont un peu difficiles à décrypter (la femme aux deux cruchons par exemple). Inévitablement, l’ensemble manque un peu d’unité et de liant. Un peu décevant à sa vision, It Must Be Heaven est un film que l’on apprécie plus en y repensant…
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Elia Suleiman, Tarik Kopty, Ali Suliman, Grégoire Colin
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 It Must Be HeavenElia Suleiman dans It Must Be Heaven de Elia Suleiman.

 It Must Be HeavenElia Suleiman dans It Must Be Heaven de Elia Suleiman
(dans toute une série d’étonnants plans de Paris vidé de ses habitants)

2 juin 2021

Quartet (1981) de James Ivory

Quartet1927. Dans le Paris des Années folles, Marya est une ex-petite choriste de music-hall née aux Antilles qui s’est mariée avec un polonais, trafiquant d’œuvres d’art. Lorsque ce dernier est arrêté, Marya se retrouve sans ressources. Elle accepte l’invitation d’une couple d’anglais, connu dans le milieu artistique de Montparnasse, de venir habiter chez eux…
Quartet est un franco-britannique réalisé par James Ivory qui s’inspire du roman Quatuor (titre original : Postures, 1928) de l’écrivaine britannique Jean Rhys. La pauvre héroïne de cette histoire tombe sous l’emprise psychologique d’un couple aisé qui trouve là un moyen de combler son vide existentiel et de masquer les infidélités de l’homme. La reconstitution de l’époque est picturalement très travaillée avec de beaux éclairages et une palette de couleur portée sur le bistre. En revanche, malgré tous les efforts d’Isabelle Adjani qui fait une belle prestation, on peine à s’intéresser à l’histoire. Les personnages paraissent très lointains, nous restons spectateurs sans éprouver la moindre émotion. La retenue dont James Ivory fait toujours preuve n’était sans doute pas de mise ici.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Isabelle Adjani, Anthony Higgins, Maggie Smith, Alan Bates
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Quartet Alan Bates, Maggie Smith (de dos), Isabelle Adjani et Anthony Higgins dans Quartet de James Ivory.

Ne pas confondre avec :
Quartet de Dustin Hoffman (2012) où Maggie Smith tient le rôle principal !

3 juillet 2020

Deux moi (2019) de Cédric Klapisch

Deux moiSans se connaître, deux trentenaires, Rémy et Mélanie, vivent dans le même quartier à Paris dans deux immeubles mitoyens, au même étage. Ils tentent de faire des rencontres sans succès…
Vingt trois ans après Chacun cherche son chat, Cédric Klaspisch reprend le thème de la solitude des grandes villes pour voir si l’avènement des réseaux sociaux avait changé la donne. En réalité, cet aspect n’est qu’effleuré, l’essentiel de ce double portrait se concentrant plutôt sur la fragilité et le manque de confiance en soi. Relevé de quelques notes d’humour, l’ensemble est un peu terne, les deux personnages étant sans doute un peu trop lisses, et le volet psychanalytique pourra paraître nourri de poncifs.

Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: François Civil, Ana Girardot, Camille Cottin, François Berléand, Simon Abkarian
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 Deux moiAna Girardot et François Civil dans Deux moi de Cédric Klapisch.

17 juin 2020

Paris est toujours Paris (1951) de Luciano Emmer

Titre original : « Parigi è sempre Parigi »

Paris est toujours Paris (Parigi è sempre Parigi)Pour assister à un match de football de l’équipe italienne, un petit groupe d’italiens arrivent à Paris bien décidés à profiter de la ville…
Paris est toujours Paris est le second long métrage de fiction de Luciano Emmer après son très remarqué Dimanche d’août (1950). Il en est différent car, si ce dernier reposait sur des observations sociologiques et se positionnait dans la veine du néoréalisme, Paris est toujours Paris est une farce touristique. Son humour repose essentiellement sur le décalage entre l’image que l’on se fait d’une ville (Paris romantique) et la réalité. C’est une ironie un peu triste car les aspirations des personnages ne paraissent pas si déraisonnables. Marcello Mastroianni est ici dans un de ses tous premiers rôles. Yves Montand (ami personnel de Luciano Emmer) fait une apparition dans son propre rôle en chanteur dans un petit club. Le directeur de la photographie est Henri Alekan. Pratiquement invisible depuis plus de soixante ans, le film a été fort bien restauré en 2018.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Aldo Fabrizi, Henri Guisol, Ave Ninchi, Hélène Rémy, Marcello Mastroianni, Lucia Bosè, Yves Montand
Voir la fiche du film et la filmographie de Luciano Emmer sur le site IMDB.

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Paris est toujours Paris (Parigi è sempre Parigi)Ave Ninchi, Aldo Fabrizi, Lucia Bosè et Marcello Mastroianni dans Paris est toujours Paris (Parigi è sempre Parigi) de Luciano Emmer.