6 août 2020

Maître Hardy et son valet Stan (1928) de Emmett J. Flynn

Titre original : « Early to Bed »

Maître Hardy et son valet Stan (Early to Bed)(Court métrage muet, 2 bobines) Laurel et Hardy sont deux amis sans le sou. Un jour, Hardy apprend qu’il touche un héritage. Il promet à Laurel de l’engager comme majordome. Le soir de son anniversaire, Hardy rentre éméché chez lui et joue des mauvais tours à Laurel…
Early to Bed est le premier film que Laurel et Hardy interprètent seuls : aucun autre personnage hormis un chien intelligent nommé Buster (tiens tiens…) Les rapports entre les deux compères sont inhabituels : Laurel est le plus sage des deux et Hardy, le plus souvent hilare, profite de son statut social supérieur pour tourmenter le pauvre Laurel qui doit tout subir en silence… jusqu’à ce qu’il se révolte. Peu de gags intéressants hormis une fontaine avec des gargouilles à l’image de son propriétaire qui est bien utilisée de diverses façons.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy
Voir la fiche du film et la filmographie de Emmett J. Flynn sur le site IMDB.

Maître Hardy et son valet Stan (Early to Bed)Oliver Hardy et Stan Laurel dans Maître Hardy et son valet Stan (Early to Bed) de Emmett J. Flynn.

5 août 2020

Ceux qui travaillent (2018) de Antoine Russbach

Ceux qui travaillent Frank, un homme d’origine modeste, a gravi l’échelle sociale à force de travail. Il est contraint à la démission de son poste de cadre d’une entreprise de fret à la suite d’une mauvaise décision prise dans l’urgence. En perdant progressivement ses repères, il se rend compte qu’il a sacrifié sa famille à un travail qui ne lui rend pas ses efforts…
Pour son premier long métrage, le jeune réalisateur suisse Antoine Russbach montre une grande maitrise, aussi bien dans la mise en scène que dans l’écriture et le déroulement du scénario. Le propos est assez riche, c’est à la fois une réflexion sur la place du travail dans la vie de chacun et la mise en évidence d’une contradiction : si notre réaction est de condamner Frank pour le crime qu’il a commis, la suite du récit met en évidence que ce jugement relève d’une certaine hypocrisie. Le réalisateur affirme avoir voulu faire un film ni pro ni anti capitaliste, sa démarche est en effet plus subtile que cela. Il déroule son raisonnement sans effets dramatiques ni explosion, de façon implacable et froide à l’image de son personnage principal, merveilleux interprété par Olivier Gourmet. Ce type de rôle lui va, il est vrai, comme un gant. La bande son est la seule ombre au tableau, les bruitages et bruits ambiants étant mixés très forts, mais c’est un défaut minime. Ceux qui travaillent est une belle réussite.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Olivier Gourmet, Adèle Bochatay, Louka Minnella, Delphine Bibet
Voir la fiche du film et la filmographie de Antoine Russbach sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Ceux qui travaillentOlivier Gourmet dans Ceux qui travaillent de Antoine Russbach.

3 août 2020

Les Bons Vivants (1965) de Gilles Grangier et Georges Lautner

Un grand seigneur: Les bons vivantsLes Bons Vivants, alias Un grand seigneur, est un film en trois sketches :
1) La Fermeture (réal. Gilles Grangier) : Monsieur Charles et Madame Blanche sont bien tristes : leur maison close doit fermer, c’est la Loi. En guise d’adieu, ils offrent un cadeau à chacune des pensionnaires. L’une d’elle, Lucette, reçoit l’enseigne (une lanterne)…
2) Le Procès (réal. Gilles Grangier) : Quelques années plus tard, Lucette est devenue baronne. Deux petits truands ont dérobé chez elle des bijoux et la fameuse lanterne à laquelle elle tient beaucoup. Elle vient témoigner à leur procès…
3) Les Bons Vivants (réal. Georges Lautner) : Léon Haudepin, notable d’une petite ville et célibataire, rencontre Héloïse, ancienne pensionnaire de la maison close…
Le scénario de ces trois sketches est signé par Albert Simonin et Michel Audiard. Il s’agit de variations humoristiques sur le thème des maisons closes. Le sujet permet de montrer des jeunes filles en tenue légère, ce qui pouvait perturber les esprits les plus émotifs dans les années soixante. Aujourd’hui, cet effet un peu racoleur, ne fonctionne plus vraiment. Mais le film a été mal considéré et beaucoup l’ont qualifié de « vulgaire » ce qui paraît un peu injuste car, précisément, les scénaristes parviennent à éviter de tomber dans le « salace ». Non, l’humour repose essentiellement sur le fait de parler d’une maison close comme d’une activité respectable et de transformer en moral ce qui est habituellement considéré comme amoral. La seule chose que l’on puisse reprocher, c’est d’en offrir une vision idyllique et bon enfant, c’est une vision de « client » : la réalité des maisons closes était certainement loin d’être aussi joyeuse. Le premier sketch paraît un peu long, mais les deux autres sont plus enlevés, très amusants et même hilarants par moment. Les acteurs  s’en donnent à coeur joie et semblent aussi beaucoup s’amuser.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Louis de Funès, Bernard Blier, Mireille Darc, Andréa Parisy, Jean Lefebvre, Bernadette Lafont, Frank Villard, Pierre Bertin, Darry Cowl, Jean Carmet, Jean Richard
Voir la fiche du film et la filmographie de Gilles Grangier et Georges Lautner sur le site IMDB.

Voir les autres films de Gilles Grangier chroniqués sur ce blog…
Voir les autres films de Georges Lautner chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* En avril 1946, la loi Marthe Richard a aboli le régime de la prostitution réglementée en France qui existait depuis 1804. Elle a imposé la fermeture des maisons closes (alias « maisons de tolérance »). La loi a pu bénéficier du climat ambiant, la plupart des tenanciers étant mouillés dans la collaboration.

* Dans son livre d’entretiens avec Bernard Bastide, Une vie de cinéma, Bernadette Lafont raconte quelques anecdotes sur  Louis de Funès, qui n’admettait pas que l’on fasse des gros plans sur d’autres acteurs que lui. Pour éviter qu’il reste à râler dans un coin, un assistant lui proposait de l’accompagner pour boire un verre à la buvette du studio. En revenant et comprenant le subterfuge, il faisait un signe avec ses doigts qui signifiait « on coupera au montage ! »

Un grand seigneur: Les bons vivantsBernard Blier décroche sa lanterne dans le 1er sketch de Les bons vivants de Gilles Grangier et Georges Lautner.

Un grand seigneur: Les bons vivantsMireille Darc, Louis de Funès et Bernadette Lafont dans le 3e sketch de Les bons vivants de Gilles Grangier et Georges Lautner.

1 août 2020

Les Grandes Vacances (1967) de Jean Girault

Les grandes vacancesSon fils Philippe ayant échoué au bac, M. Bosquier décide de l’envoyer étudier en Angleterre. En contrepartie, il accueille Shirley, la fille de Mac Farrel, un distillateur de whisky écossais. Mais Philippe préfère rester en vacances en France et envoie son copain Michonnet à sa place…
L’histoire en elle-même n’est pas l’élément le plus important dans cette comédie burlesque. Elle est surtout là pour engendrer des poursuites rocambolesques avec le maximum de moyens de locomotion différents. Elle doit aussi permettre à Louis de Funès de s’énerver et piquer de grandes colères pour notre plus grand plaisir. Vu aujourd’hui, le film se révèle plutôt amusant. A noter que la scène du repas anglais traduit les forts préjugés de l’époque envers la cuisine anglaise. Enorme succès populaire à sa sortie.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Louis de Funès, Ferdy Mayne, Martine Kelly, Claude Gensac
Voir la fiche du film et la filmographie de Jean Girault sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jean Girault chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Louis de Funès

Remarques :
* Le cascadeur Jean Falloux est décédé pendant le tournage de ce film lors d’une cascade aérienne. Il était l’époux de la speakerine Anne-Marie Peysson. Ce film lui est dédié.
* Le fils sage est interprété par le fils de Louis de Funès, Oliver de Funès, qui a tourné dans six films avec lui.
* La scène de la fête des mariages semble trop incroyable pour être inventée. Effectivement, Gretna Green existe bel et bien. Voici ce que nous dit Wikipédia : « Gretna Green est un village du Sud de l’Écosse, célèbre pour la possibilité qu’il offrait aux couples mineurs de s’y marier sans autorisation des parents (…) Gretna Green est l’un des lieux du monde les plus populaires pour se marier. Il s’y célèbre en effet quelque 5 000 mariages chaque année. Sa réputation dans ce domaine a commencé en 1754. »  Etonnant… non ?

Les grandes vacancesLouis de Funès et Maurice Risch dans Les grandes vacances de Jean Girault.

31 juillet 2020

Sommaire de juillet 2020

Les ÉternelsSibylCharlie Chan à ShanghaïMinuit... quai de BercySo Long, My SonCharlie Chan in LondonLa Belle AméricaineUne grande fille

Les Éternels

(2018) de Jia Zhangke

Sibyl

(2019) de Justine Triet

Charlie Chan à Shanghaï

(1935) de James Tinling

Minuit… quai de Bercy

(1953) de Christian Stengel

So Long, My Son

(2019) de Wang Xiaoshuai

Charlie Chan in London

(1934) de Eugene Forde

La Belle Américaine

(1961) de Robert Dhéry

Une grande fille

(2019) de Kantemir Balagov

Le Grand Alibi1984La Charge de la brigade légèreFête de familleLe Jardin des Finzi-ContiniLes Huit SalopardsFace à la nuitCharlie Chan’s Secret

Le Grand Alibi

(2008) de Pascal Bonitzer

1984

(1984) de Michael Radford

La Charge de la brigade légère

(1968) de Tony Richardson

Fête de famille

(2019) de Cédric Kahn

Le Jardin des Finzi-Contini

(1970) de Vittorio De Sica

Les Huit Salopards

(2015) de Quentin Tarantino

Face à la nuit

(2018) de Ho Wi-ding

Charlie Chan’s Secret

(1936) de Gordon Wiles

Les Amants de minuitConfident RoyalDark CrystalDeux moiMinuscule 2 – Les mandibules du bout du monde

Les Amants de minuit

(1953) de Roger Richebé

Confident Royal

(2017) de Stephen Frears

Dark Crystal

(1982) de Jim Henson et Frank Oz

Deux moi

(2019) de Cédric Klapisch

Minuscule 2 – Les mandibules du bout du monde

(2018) de Hélène Giraud et Thomas Szabo

Nombre de films présentés : 21

30 juillet 2020

Les Éternels (2018) de Jia Zhangke

Titre original : « Jiang hu er nü »

Les Éternels (Jiang hu er nü)En Chine, dans la ville de Datong, Bin, accompagné de sa maîtresse Qiao, règne sur un réseau local de pègre. C’est le tout début du XXIe siècle et les jeunes gens dansent en boîte de nuit sur la musique de Village People tandis que l’économie locale est menacée par le déclin de l’exploitation du charbon…
Les Éternels est un film franco-japano-chinois écrit et réalisé par Jia Zhangke. C’est le récit des amours tourmentés entre une femme et un chef de pègre locale racontée sur plusieurs années, en trois volets  situés en 2000, 2006 et 2017. En arrière-plan, c’est aussi un portrait de la Chine en pleine mutation, des changements très rapides et très inégaux, avec transplantations de populations, fermetures brutales d’usines et un paysage urbain qui paraît déshumanisé. Le récit est centré sur un personnage fort, celui de la jeune femme interprétée par Zhao Tao, la muse et compagne du cinéaste. Le rythme est par moments très lent et le film paraît alors bien long. La critique a réservé un accueil chaleureux au film, mettant surtout en avant le regard porté sur la Chine.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Zhao Tao, Liao Fan, Diao Yi’nan, Xu Zheng Xu
Voir la fiche du film et la filmographie de Jia Zhangke sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Jia Zhangke chroniqués sur ce blog…

Remarque :
* Le sens du titre original est « Fils et filles de Jianghu ». Si « Jianghu » signifie littéralement « rivières et lacs », l’expression « Fils et filles de Jianghu » désigne dans la littérature les gens en marge de la société traditionnelle de la Chine impériale, tels que les bandits, les combattants, les chevaliers errants mais aussi les prostituées, vagabonds, …  (Lire le premier commentaire ci-dessous pour plus de précisions.)

Les Éternels (Jiang hu er nü)Zhao Tao et Liao Fan dans Les Éternels (Jiang hu er nü) de Jia Zhangke.

29 juillet 2020

Sibyl (2019) de Justine Triet

SibylAlors que Sibyl décide de stopper son activité de psychothérapeute pour écrire un roman, l’une de ses clientes, une actrice en plein désarroi, l’appelle à l’aide. D’abord réticente, elle accepte de s’occuper d’elle et, sans lui dire, en fait la principale source d’inspiration de son roman…
Après l’excellent Victoria, Justine Triet bâtit une nouvelle fois un film autour de Virginie Efira. L’actrice est de presque tous les plans et fait une belle prestation, n’allant trop loin qu’à de rares moments. L’histoire aurait pu être très forte mais tout est gâché par une construction perturbante : dès le début, la réalisatrice mêle maladroitement la réalité avec des scènes dont on ne sait s’il s’agit de flashback ou de scènes imaginées, ce qui déroute et donne une impression de fouillis incompréhensible. Les éclaircissements arrivent plus tard, tôt tard car notre intérêt s’est alors envolé. Certaines audaces de construction demandent une grande maitrise. Bizarrement, la critique ne semble pas avoir ressenti ce problème et a réservé un très bon accueil au film.
Elle: pas d'étoile
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Virginie Efira, Adèle Exarchopoulos, Gaspard Ulliel, Sandra Hüller, Niels Schneider
Voir la fiche du film et la filmographie de Justine Triet sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Justine Triet chroniqués sur ce blog…

SibylVirginie Efira dans Sibyl de Justine Triet.

28 juillet 2020

Charlie Chan à Shanghaï (1935) de James Tinling

Titre original : « Charlie Chan in Shanghai »

Charlie Chan à Shanghaï (Charlie Chan in Shanghai)Charlie Chan arrive à Shanghaï dans le cadre d’une mission pour le gouvernement américain pour aider à arrêter un réseau de contrebande de l’opium. Il est l’invité d’honneur d’un banquet tenu dans la soirée, animée par Sir Stanley Woodland. Lorsque Sir Stanley ouvre une boîte pour donner un parchemin manuscrit à Charlie, il est abattu par une arme à feu placée à l’intérieur de la boîte. Charlie Chan rencontre le chef de la police et s’engage à découvrir le coupable…
Charlie Chan à Shanghaï est le neuvième film produit par la Fox avec Warner Oland dans le rôle du détective sino-américain Charlie Chan qui revient ici sur « la terre de ses honorables ancêtres ». L’exotisme est toutefois réduit, la coloration chinoise n’est pas vraiment exploitée, tous les protagonistes de cette énigme sont des occidentaux, y compris les méchants. Charlie Chan est ici secondé pour la deuxième fois par son fils qui apparaitra ensuite de façon récurrente. L’enquête est simple mais bien construite. L’ensemble est bien équilibré et plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Warner Oland, Irene Hervey, Keye Luke, Halliwell Hobbes
Voir la fiche du film et la filmographie de James Tinling sur le site IMDB.

Charlie Chan à Shanghaï (Charlie Chan in Shanghai)Warner Oland et Keye Luke (+ figurant à terre) dans Charlie Chan à Shanghaï (Charlie Chan in Shanghai) de James Tinling.

27 juillet 2020

Minuit… quai de Bercy (1953) de Christian Stengel

Minuit... Quai de BercyMado, l’accorte et peu farouche concierge d’un immeuble de Montmartre, est poignardée. L’inspecteur Brénot enquête. Il est secondé par une fort jolie femme, Irène Cazenave, veuve de l’un de ses collègues, qui venait juste d’emménager dans l’immeuble. Elle se révèle une excellente adjointe, interrogeant avec discrétion les nombreux suspects. Mado avait en effet attisé la haine et la jalousie de tous ou presque dans le voisinage…
Minuit… quai de Bercy est adapté d’un roman de Pierre Lamblin La concierge n’est plus dans l’escalier. C’est un film policier assez classique, reprenant des recettes éprouvées (1). Plus qu’une enquête, il s’agit plutôt d’une série de portraits de personnages au caractère prononcé (parfois trop). Tous les acteurs tiennent leur rôle avec professionnalisme mais il n’y a rien qui puisse nous enthousiasmer réellement.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Madeleine Robinson, Georges Randax, Erich von Stroheim, Philippe Lemaire, Francis Blanche, Jean Carmet
Voir la fiche du film et la filmographie de Christian Stengel sur le site IMDB.

(1) Jean Tulard décrit le film en le situant dans le sillage du film d’Yves Mirande comme Derrière la façade.

Minuit... Quai de BercyMadeleine Robinson, Georges Randax et Erich von Stroheim dans Minuit… Quai de Bercy de Christian Stengel.

25 juillet 2020

So Long, My Son (2019) de Wang Xiaoshuai

Titre original : « Di Jiu Tian Chang »

So Long, My Son (Di Jiu Tian Chang)Trente ans de la vie d’une famille chinoise, des années 1980 aux années 2010, marquée par un deuil soudain…
Wang Xiaoshuai a écrit et réalisé So Long, My Son. A travers ce portrait d’un couple durablement marqué par un drame, il cherche à montrer comment la politique de contrôle des naissances en Chine a profondément influencé la vie de toute une génération de parents. Le film est très long (3 heures), particulièrement lent, mais le plus déroutant pour le spectateur est la structure du récit « en puzzle ». Le réalisateur assume le flou ainsi créé tout en espérant que les incertitudes sont ensuite levées. En réalité, on perd mentalement beaucoup de temps à essayer de recoller les morceaux sans vraiment y parvenir. A moins d’avoir lu à l’avance le synopsis remis en ordre normal (lire sur Wikipédia), il faudrait certainement visionner le film une deuxième fois pour entrevoir et éventuellement apprécier tout l’intérêt de cette structure éclatée. Les bruits d’ambiance et d’arrière-plan sont forts et constants. Le film a été plutôt bien reçu par la critique.
Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Wang Jingchun, Yong Mei, Qi Xi
Voir la fiche du film et la filmographie de Wang Xiaoshuai sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Wang Xiaoshuai chroniqués sur ce blog…

Remarques :
* Nos notes auraient certainement été différentes si nous avions pu lire le synopsis avant de voir le film (un principe que nous ne souhaitons pas adopter mais qui, dans le cas présent, semble indispensable).

* Wang Xiaoshuai explique : « Aujourd’hui, notamment chez les jeunes générations, il y a une plus grande prise de conscience de l’importance de l’épanouissement individuel, mais la réalité chinoise telle que je la perçois, c’est que ce pays ne s’est jamais complètement éloigné de la primauté du collectif sur l’individu ».

* A propos du titre original :
地久天长 (Dì jiǔ tiān cháng), littéralement « terre ancienne ciel vaste » est un idiome de Lao Tseu généralement compris comme « perdurer aux côtés de la création », et véhicule ainsi l’idée d’éternel.

So Long, My Son (Di Jiu Tian Chang)Yong Mei et Wang Jingchun dans So Long, My Son (Di Jiu Tian Chang) de Wang Xiaoshuai