27 janvier 2022

The Good Criminal (2020) de Mark Williams

Titre original : « Honest Thief »

The Good Criminal (Honest Thief)Par amour pour une femme, un insaisissable voleur de banque décide de se ranger et tente de passer une entente avec le FBI : restituer tout l’argent dérobé contre une certaine clémence. Hélas, il tombe sur deux agents fédéraux qui gardent pour eux le butin et le font accuser d’un meurtre. Il se lance alors dans une vengeance explosive…
The Good Criminal est un film d’action américain co-écrit et réalisé par un certain Mark Williams, dont c’est le deuxième long métrage. Rien n’est crédible dans cette histoire, ni Liam Neeson en pilleur de banque repenti et encore moins les agents du FBI qui n’ont pas un comportement très rationnel. Tout est trop invraisemblable pour que l’on y accroche un tant soit peu. Liam Neeson lui-même ne semble pas y croire et les autres acteurs sont tous assez mauvais (je ne vois pas quel autre mot je pourrais employer). L’ensemble est très plat et on se demande à la fin pourquoi on a décidé de voir ce film !
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Liam Neeson, Kate Walsh, Jai Courtney, Jeffrey Donovan, Anthony Ramos, Robert Patrick
Voir la fiche du film et la filmographie de Mark Williams sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

The Good Criminal (Honest Thief)Kate Walsh et Liam Neeson dans The Good Criminal (Honest Thief) de Mark Williams.

11 mars 2021

Le Cas Richard Jewell (2019) de Clint Eastwood

Titre original : « Richard Jewell »

Le Cas Richard Jewell (Richard Jewell)En 1996, Richard Jewell fait partie de l’équipe chargée de la sécurité des Jeux d’Atlanta. Il est l’un des premiers à alerter de la présence d’une bombe, sauvant ainsi  de nombreuses vies. Son statut de héros ne dure cependant que trois jours car le FBI estime qu’il a le profil d’un poseur de bombe et l’information fuite dans les médias…
Le Cas Richard Jewell s’inspire de l’histoire de l’agent de sécurité Richard Jewell qui a réussi à limiter une attaque terroriste durant les Jeux olympiques d’été de 1996 avant d’en être suspecté. Le scénario a respecté scrupuleusement les faits sur certains points tout en brodant sur d’autres. Le FBI n’est guère montré à son avantage mais la charge la plus sévère est à l’encontre des médias, capables de détruire la vie de personnes. Comme souvent, Clint Eastwood ne donne pas dans la nuance, les gentils et les méchants sont faciles à identifier. Le film a suscité une petite polémique outre-Atlantique par la façon dont la journaliste Kathy Scruggs (aujourd’hui décédée) fait parler un agent du FBI en échange de rapports sexuels. L’ensemble est un peu trop long mais reste prenant grâce à l’interprétation très humaine de Paul Walter Hauser.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Paul Walter Hauser, Sam Rockwell, Olivia Wilde, Jon Hamm, Kathy Bates
Voir la fiche du film et la filmographie de Clint Eastwood sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Voir les autres films de Clint Eastwood chroniqués sur ce blog…
Voir les livres sur Clint Eastwood

Le Cas Richard Jewell (Richard Jewell)Sam Rockwell, Kathy Bates et Paul Walter Hauser dans Le Cas Richard Jewell (Richard Jewell) de Clint Eastwood.

29 décembre 2020

Undercover: une histoire vraie (2018) de Yann Demange

Titre original : « White Boy Rick »

Undercover: une histoire vraie (White Boy Rick)À Détroit, dans les années 1980, Richard n’est encore qu’adolescent mais traîne avec les plus gros trafiquants de crack de la ville. Dans ce milieu dirigé par les Afro-Américains, le jeune homme est rapidement surnommé « White Boy Rick ». Il est alors recruté comme informateur par une unité anti-drogue du FBI alors qu’il n’a que quatorze ans…
Ce film américain réalisé par le français Yann Demange s’inspire de la vie réelle de Richard Wershe Jr. qui a passé trente ans en prison et n’en est sorti qu’en 2017. Cette histoire prend place dans un contexte d’explosion de la criminalité dans la ville de Détroit au milieu des années quatre-vingt. Yann Demange a su éviter les travers traditionnels des films de gangs ou de gangsters pour donner de l’épaisseur à son récit en donnant de l’importance au drame intime et personnel. Son film prend ainsi une indéniable dimension sociale mais sans aucun misérabilisme ou facilité. Jeune lycéen sans expérience d’acteur, Richie Merritt fait une belle prestation. Le film est un peu passé inaperçu en France.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Matthew McConaughey, Richie Merritt, Bel Powley, Jennifer Jason Leigh
Voir la fiche du film et la filmographie de Yann Demange sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Undercover: une histoire vraie (White Boy Rick)Richie Merritt et Matthew McConaughey dans Undercover: une histoire vraie (White Boy Rick) de Yann Demange.

30 août 2018

Maigret voit rouge (1963) de Gilles Grangier

Maigret voit rougeA Paris, un soir, trois hommes dans une voiture américaine tirent sur un homme qui sort de chez lui. Quelques minutes plus tard, l’homme est ramassé par un autre véhicule, presque sous les yeux d’un inspecteur de police…
Adapté du roman de Georges Simenon Maigret, Lognon et les Gangsters, Maigret voit rouge est le troisième (et ultime) film où Jean Gabin incarne le commissaire Maigret. C’est le moins convainquant des trois. L’histoire, guère crédible, joue sur le contraste entre les méthodes brutales américaines et une relative bonhommie française. Gabin compose un Maigret fatigué et montre une grande sobriété dans son jeu. Il n’a pas la présence qu’il montrait dans les opus précédents. Les dialogues sont, eux aussi, moins remarquables (Michel Audiard n’est pas cette fois de la partie). En revanche, la photographie de Louis Page est assez belle.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Jean Gabin, Françoise Fabian, Roland Armontel, Paul Frankeur, Edward Meeks, Michel Constantin
Voir la fiche du film et la filmographie de Gilles Grangier sur le site IMDB.

Voir les autres films de Gilles Grangier chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Gilles Grangier

Maigret voit rouge
Jean Gabin et Françoise Fabian (et Edward Meeks dans le cadre) dans Maigret voit rouge de Gilles Grangier.

24 novembre 2017

The Informant! (2009) de Steven Soderbergh

The Informant!Cadre supérieur dans un géant de l’industrie alimentaire, Mark Whitacre dénonce auprès du FBI les pratiques de sa société d’ententes sur les prix et accepte de devenir un indicateur…
Le film de Steven Soderbergh est basé sur le best seller de Kurt Eichenwald titré « The Informant: A True Story » (« Une histoire vraie »). Publié en 2000, le livre retraçait l’histoire de cette « taupe » infiltrée par le FBI pour enquêter sur la grande société d’agro-alimentaire américaine Archer Daniels Midland. Plus que jamais, il est important d’en savoir le minimum avant de regarder ce film. Quand on ne sait rien de l’histoire, le début paraît un peu conventionnel mais il se produit un retournement à mi-film et l’on va ensuite de surprises en surprises. C’est finalement une histoire assez ahurissante. Le défaut du film est sans doute de moins bien fonctionner lorsque que l’on sait certaines choses à l’avance (que tous les critiques s’empressent de dévoiler, hélas). Loin de ses films d’action, Matt Damon a ici l’allure débonnaire, il a même pris quelques kilos pour le rôle. Il est très crédible dans son personnage, très humain. Soderbergh introduit une certaine légèreté dans le récit, par la musique et par des notes d’humour.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Matt Damon, Melanie Lynskey, Scott Bakula, Allan Havey
Voir la fiche du film et la filmographie de Steven Soderbergh sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné (attention : ne pas lire le synopsis!)

Voir les autres films de Steven Soderbergh chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Steven Soderbergh

Remarques :
* Soderbergh a été tourné à Decatur, Illinois, la ville où les évènements eurent lieu.
* Le véritable Mark Whitacre (qui n’a pas été consulté pour le tournage) a déclaré que le film de Steven Soderbergh était très proche de la réalité.

The informant
Matt Damon dans The Informant! de Steven Soderbergh.

8 novembre 2017

J. Edgar (2011) de Clint Eastwood

J. EdgarJ. Edgar Hoover raconte à une jeune recrue chargée d’écrire sa biographie les quelque cinquante années qu’il a passées à la tête du FBI … Ce film d’Eastwood laisse un goût un peu bizarre. Hoover est un personnage guère recommandable, capable de toutes les bassesses pour poursuivre sa croisade obsessionnelle contre le crime et la « subversion bolchévique ». Avec ses dossiers secrets, il a fait chanter plusieurs générations d’hommes et femmes publiques, y compris plusieurs présidents (de Roosevelt à Nixon), ce qui explique sa longévité. Le regard que Clint Eastwood porte sur Hoover est aussi ambigu qu’inconsistant. Il est ambigu car le réalisateur, qui n’a jamais caché ses préférences politiques, décrit bien toutes les tares du personnage mais tend à les minimiser ou à les expliquer, et donc les justifier. Il est inconsistant car finalement il ne dit rien. L’art de Clint Eastwood est dire les choses tout en laissant quelques pistes pour pouvoir éventuellement y voir le contraire : par exemple, il nous montre une enquête rondement et intelligemment menée aboutissant à l’arrestation du kidnappeur du fils Lindbergh tout en introduisant une petite confusion dans les détails qui permet à certaines personnes attentives (ou à l’esprit mal tourné !) de comprendre que les preuves ont été fabriquées de toutes pièces. Ainsi, il coupe court à la critique et satisfait tout le monde. Finalement, il parvient à contourner tous les sujets qui fâchent et noie l’ensemble dans un torrent de sentimentalisme bon marché sur son homosexualité (présumée) à propos de laquelle il réussit à ne rien dire du tout (si ce n’est qu’il était homosexuel sans l’être vraiment) et sur sa mère castratrice qui en a fait un infirme social… Si le film est très ambigu sur le fond du fait de la fascination d’Eastwood pour son personnage, la forme est plus séduisante : extrêmement convaincant dans son personnage, Leonardo Di Caprio fait une superbe prestation et son maquillage de sexagénaire est extraordinaire. Le pauvre Armie Hammer n’a pas eu la même chance : vieilli, il semble affublé d’un masque mal ajusté qui aurait été prévu pour quelqu’un d’autre. Les critiques furent unanimement élogieuses…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Leonardo DiCaprio, Armie Hammer, Naomi Watts, Judi Dench
Voir la fiche du film et la filmographie de Clint Eastwood sur le site IMDB.

Voir les autres films de Clint Eastwood chroniqués sur ce blog…

Voir les livres sur Clint Eastwood

J. Edgar
Leonardo DiCaprio et Armie Hammer dans J. Edgar de Clint Eastwood.