4 janvier 2021

La Sainte Famille (2019) de Louis-Do de Lencquesaing

La Sainte FamilleJean, universitaire réputé, se retrouve ministre de la Famille, alors même qu’il est perdu dans les événements qui secouent la sienne : le déménagement et la mort de sa grand-mère, les exigences de sa mère, la grossesse inattendue de sa femme, le désarroi sentimental de son frère, son attirance pour sa cousine…
La Sainte Famille est le deuxième long-métrage réalisé par Louis-Do de Lencquesaing que l’on connaît surtout en tant qu’acteur. Il en a écrit lui-même le scénario avec Jérôme Beaujour et tient le premier rôle. Le film peut être considéré comme une comédie désirant dresser le portrait d’une certaine haute bourgeoisie et probablement aborder certains thèmes actuels liés à la famille. Hélas, l’ensemble est très confus, il y a manifestement un défaut d’écriture dans la mise en place des personnages. De plus, on se désintéresse rapidement de leurs petits soucis car il semble impossible de ressentir de la sympathie (et, encore moins, de l’empathie) pour un seul d’entre eux. Malgré un joli casting, l’interprétation est plutôt terne. Une partie de la critique a toutefois apprécié le ton sans pathos et sans éclat de ce portrait.
Elle: 1 étoile
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Louis-Do de Lencquesaing, Laura Smet, Marthe Keller, Léa Drucker, Thierry Godard
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La Sainte FamilleThierry Godard et Louis-Do de Lencquesaing dans La Sainte Famille de Louis-Do de Lencquesaing.

Homonymes :
La Sainte Famille de Pierre Koralnik (1973) avec Ingrid Thulin et Michel Bouquet
La Sainte Famille de Marion Sarraut (2017) avecc Stanley Weber et Mathilde Ollivier

1 octobre 2011

Le père de mes enfants (2009) de Mia Hansen-Løve

Le père de mes enfantsUn producteur de films vit intensément sa passion pour le cinéma et son amour pour sa famille. Stressé, ayant de plus en plus de mal à trouver ses financements et même aculé par les dettes, il ne peut se résoudre à voir la faillite économique de sa société de production… Le personnage principal du film Le père de mes enfants est inspiré par le producteur Humbert Balsan qui s’est donné la mort en 2005. La jeune réalisatrice Mia Hansen-Løve l’avait elle-même connu puisqu’il devait financer son premier long métrage Tout est pardonné. Mais ce n’est pas un film biographique, la réalisatrice a plutôt chercher à montrer le conflit interne entre la passion et le désir de mort et aussi dresser un portrait de la production indépendante en France, avec cette éternelle difficulté de faire rencontrer le monde de l’art et celui de l’argent. Pendant une grosse première moitié du film, nous ne quittons jamais le personnage du producteur mais, malgré cela, le portrait dressé est assez superficiel, la réalisatrice utilisant l’imagerie très classique (et très parisienne) de l’homme qui vit intensément : il jongle avec deux téléphones tout en faisant mille choses, fume beaucoup, a du mal à concilier sa vie professionnelle et familiale, fait des excès de vitesse sur le chemin de sa maison de campagne, etc. En revanche, on ne perçoit que difficilement sa sensibilité pour le cinéma (mis à part de lui faire dire qu’un bon réalisateur est le plus souvent impossible) ni de quelle façon il peut conseiller les réalisateurs. Mia Hansen-Løve ne le présente finalement que sous la forme d’une interface avec les banquiers. Dès lors, Le père de mes enfants apparaît comme très conventionnel et ne peut empêcher de générer un certain ennui.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Louis-Do de Lencquesaing, Chiara Caselli, Alice de Lencquesaing, Eric Elmosnino, Sandrine Dumas, Dominique Frot
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