21 décembre 2021

Wildlife: Une saison ardente (2018) de Paul Dano

Titre original : « Wildlife »

Wildlife: Une saison ardente (Wildlife)Dans les années 1960, Jerry et Jeannette déménagent dans le Montana en espérant s’intégrer à la bourgeoisie locale. Mais Jerry doit d’abord se contenter d’un emploi subalterne tandis que Jeannette s’ennuie. Peu à peu, le couple se délite sous le regard de leur fils de 14 ans…
Wildlife : Une saison ardente est un film dramatique américain coécrit, coproduit et réalisé par Paul Dano. Il s’agit de la première réalisation de cet acteur trentenaire. Il a présenté cette adaptation d’un roman homonyme de Richard Ford comme le premier film d’une série sur des familles en crise. Ici, tout se déroule de façon presque silencieuse, sans grand éclat. La particularité du récit est d’être vu par les yeux de l’adolescent qui doit se résigner à assister aux écarts de sa mère puis aux excès de son père sans pouvoir intervenir. L’enfant semble montrer une maturité certaine (impression accentuée par la voix très posée de l’acteur Ed Oxenbould, une voix d’adulte) mais aussi un inquiétant désenchantement. Si Jake Gyllenhaal n’est pas franchement remarquable, Carey Mulligan et surtout Ed Oxenbould font de belles prestations. Le récit manque un peu d’intensité et donne une impression de déjà-vu. Le film a été bien accueilli par la critique.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ed Oxenbould, Jake Gyllenhaal, Carey Mulligan, Bill Camp
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Wildlife: Une saison ardente (Wildlife)Ed Oxenbould, Carey Mulligan et Jake Gyllenhaal dans Wildlife: Une saison ardente (Wildlife) de Paul Dano.

20 décembre 2021

Double détente (1988) de Walter Hill

Titre original : « Red Heat »

Double détente (Red Heat)Ivan Danko, un policier russe, est envoyé à Chicago pour ramener Rostavili, le trafiquant de drogue responsable de la mort de son coéquipier. Le criminel, tombé aux mains de la police américaine dès son arrivée, attend d’être extradé. Mais rien ne va se passer comme prévu…
Double détente (Red Heat) est un film américain coécrit et réalisé par Walter Hill. Depuis que le cinéma existe, mettre deux personnages de caractères opposés en tandem est l’un des ressorts de comédie les plus utilisés. Les américains, qui aiment mettre un nom sur tout, appellent cela les « buddy movies » (films de potes). Pour saluer les prémices d’une détente entre l’Est et l’Ouest, Walter Hill eut donc l’idée de mettre en tandem un policier américain et un policier russe. Bien entendu, ils sont à l’opposé l’un de l’autre : le premier est bavard, brouillon et débraillé, le second est taciturne, méthodique et tiré à quatre épingles. Double détente est indéniablement un film d’action, il n’y a que peu de moments calmes. La réalisation de Walter Hill est musclée et bien maitrisée,  Arnold Schwarzenegger montre beaucoup de présence. L’acteur d’origine autrichienne a en outre l’avantage d’avoir toujours un fort accent étranger qui sied parfaitement au personnage. Sans démériter, l’ensemble finit toutefois un peu par lasser. Pour les amateurs d’action.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Arnold Schwarzenegger, Jim Belushi, Peter Boyle, Ed O’Ross, Laurence Fishburne, Gina Gershon
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Double détente (Red Heat)Jim Belushi et Arnold Schwarzenegger dans Double détente (Red Heat) de Walter Hill.

18 décembre 2021

Family Romance, LLC (2019) de Werner Herzog

Family Romance, LLCDans la foule de Tokyo, un homme a rendez-vous avec Mahiro, sa fille de douze ans qu’il n’a pas vue depuis des années. La rencontre est d’abord froide mais évolue bien et ils promettent de se retrouver. Ce que Mahiro ne sait pas, c’est que ce « père » est en réalité un acteur de la société Family Romance, engagé par sa mère…
Family Romance, LLC est un film vraiment unique en son genre. Ce n’est ni une oeuvre de fiction, ni un documentaire. Non seulement la société Family Romance existe bel et bien mais encore l’acteur principal du film, Ishii Yuichi, en est le fondateur. La société emploie actuellement 800 personnes, 800 acteurs peut-on même dire. Si l’on considère que le cinéma joue constamment avec les barrières entre réel et fiction, on comprend aisément pourquoi mettre en scène Family Romance  LLC a attiré un cinéaste comme Werner Herzog : on ne sait plus très bien où mettre ces barrières si tant est qu’elles existent encore ici. Herzog a tout de même écrit un scénario et a tourné le film avec des moyens très légers, laissant les acteurs improviser. Le cinéaste précise qu’il ne parle pas japonais mais qu’il percevait le sens des échanges. Tous les acteurs sont des non professionnels. Accessoirement, le film nous permet de découvrir un petit pan de la culture japonaise. Un film assez troublant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ishii Yuichi, Mahiro Tanimoto, Miki Fujimaki
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Family Romance, LLCIshii Yuichi et Miki Fujimaki dans Family Romance, LLC de Werner Herzog.

Family Romance, LLCMahiro Tanimoto, Ishii Yuichi et Werner Herzog sur le tournage de Family Romance, LLC de Werner Herzog.

17 décembre 2021

Au risque de se perdre (1959) de Fred Zinnemann

Titre original : « The Nun’s Story »

Au risque de se perdre (The Nun's Story) Dans les années 1930, la fille aînée d’un chirurgien réputé de Bruges décide d’entrer dans un couvent. Elle entame avec ferveur son apprentissage de la vie religieuse se forçant à accepter la règle d’obéissance absolue. Devenue sœur Luc, elle suit une formation d’infirmière dans l’espoir d’être envoyée au Congo…
Au risque de se perdre (The Nun’s Story) est un film américain réalisé par Fred Zinnemann. Ce film est une adaptation fidèle du best-seller homonyme de Kathryn C. Hulme en grande partie basé sur la vie d’une de ses amies. Il ne faut pas être rebuté par le sujet car le film est assez passionnant, malgré sa longueur de 2h30. Articulé en trois parties, tout le récit est vu par les yeux de la jeune femme. Nous suivant tout d’abord l’apprentissage de la jeune nonne qui nous est montré avec une précision quasi documentaire. Cette partie nous laisse presque sans voix car il s’agit d’une véritable dépersonnalisation de l’individu qui évoque certains entrainements militaires extrêmes : confinement, discipline implacable, humiliations, bannissement de toute expression pour parvenir à une soumission totale. La deuxième partie se déroule au Congo, une partie qui semble aujourd’hui un peu empreinte de colonialisme paternaliste mais qui voit des développements intéressants. La troisième partie se déroule à nouveau en Belgique. Ce qui est remarquable dans le scénario, c’est l’absence de facilités d’écriture, il n’y a pas d’effets, tout se déroule en douceur, le trait ne semble jamais grossi. Le propos est finalement plutôt philosophique et ne s’égare jamais. Audrey Hepburn est ici assez étonnante, c’est incontestablement l’un de ses meilleurs rôles. La photographie en Technicolor de Franz Planer est superbe. Gros succès à sa sortie.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Audrey Hepburn, Peter Finch, Edith Evans, Peggy Ashcroft, Dean Jagger, Mildred Dunnock, Beatrice Straight, Patricia Collinge
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Remarque :
* La scène finale ne comporte pas de musique. D’après Clive Hirschhorn, auteur de Warner Bros Story, il s’agit du seul film Warner sans musique sur le mot « Fin ». Zinnemann a expliqué plus tard qu’il s’agissait de ne froisser personne. Une musique plutôt joyeuse aurait donné l’impression d’approuver la décision de sœur Luc et une partie du public aurait pu s’en offusquer. Une musique triste aurait eu l’effet contraire et aurait froissé une autre partie du public. Initialement farouchement opposé à l’idée, Jack Warner s’est finalement résigné à accepter.

Au risque de se perdre (The Nun's Story)Audrey Hepburn et Edith Evans dans Au risque de se perdre (The Nun’s Story) de Fred Zinnemann.

16 décembre 2021

Un justicier dans la ville (1974) de Michael Winner

Titre original : « Death Wish »

Un justicier dans la ville (Death Wish)La femme et la fille de Paul Kersey sont sauvagement agressées par trois voyous. La police ne fait rien. Homme habituellement tranquille et pacifiste, Paul Kersey décide de se faire justice lui-même…
Un justicier dans la ville est un film américain réalisé par Michael Winner. Il s’agit de l’adaptation du roman homonyme de Brian Garfield qui a écrit son livre après avoir été victime d’agressions. Son propos était toutefois de montrer que les réactions instinctives de justice expéditive ne menaient à rien. Le film de Michael Winner a pris une voie opposée : il prône clairement l’autodéfense et joue sur le plaisir de voir les voyous de tous poils mis sommairement et définitivement hors de nuire. Le terme « exécution sommaire » est toutefois plus approprié. Le propos est très simpliste et manichéen : la police est inefficace  (et montre plus d’ardeur à traquer le justicier qu’à poursuivre les délinquants) donc revenons à l’époque où l’on pouvait user librement de son arme pour résoudre les problèmes. En dehors des évidentes réticences sur le fond, le film est critiquable aussi sur la forme. Charles Bronson ne montre aucune émotion et n’est guère crédible dans son rôle de paisible architecte. Beaucoup de seconds rôles sont très mal joués. Qu’importe ! Le film a trouvé un écho auprès du public à une période où la criminalité était très forte et il connut un immense succès. Avec Clint Eastwood dans L’inspecteur Harry (1971), Charles Bronson est devenu le héraut d’une justice expéditive que certains appelaient de leurs vœux. Le film reste dans l’histoire du cinéma comme l’archétype du « cinéma réactionnaire ».
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Charles Bronson, Hope Lange, Vincent Gardenia
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Remarque :
* La musique est signée Herbie Hancock.

Un justicier dans la ville (Death Wish)Charles Bronson dans Un justicier dans la ville (Death Wish) de Michael Winner.

Suites (invariablement jugées comme étant de piètre qualité) :
Un justicier dans la ville N°2 (Death Wish II) de Michael Winner (1982) avec Charles Bronson
Le justicier de New York (Death Wish 3) de Michael Winner (1985) avec Charles Bronson
Le justicier braque les dealers (Death Wish 4: The Crackdown) de J. Lee Thompson (1987) avec Charles Bronson
Le justicier – L’ultime combat (Death Wish V: The Face of Death) de Allan A. Goldstein (1994) avec Charles Bronson

Remake :
Death Wish de Eli Roth (2018) avec Bruce Willis

15 décembre 2021

Angel Heart : Aux portes de l’enfer (1987) de Alan Parker

Titre original : « Angel Heart »

Angel Heart : Aux portes de l'enfer (Angel Heart)En 1955, à New York, Louis Cyphre engage un enquêteur privé de seconde zone, Harold Angel, pour retrouver un ancien crooner qui est revenu amnésique de la guerre. Cyphre dit avoir signé avec lui un contrat dont certaines clauses ne deviennent exécutoires qu’à la mort du crooner. Cyphre soupçonne l’hôpital privé où le crooner reçoit un traitement psychiatrique d’émettre de faux rapports…
Angel Heart : Aux portes de l’enfer est un film américano-canado-britannique écrit et réalisé par Alan Parker, basé sur le roman Falling Angel de l’américain William Hjortsberg. Assez mystérieuse, la mise en place de l’intrigue est prometteuse. Alan Parker joue avec les genres, oscillant en permanence entre plusieurs, sans perdre la maitrise de l’ensemble. Peu à peu, l’atmosphère devient de plus en plus glauque et étouffante, mettant le spectateur plutôt mal à l’aise. Hélas, le dernier tiers, qui nous révèle tout, est trop démonstratif et utilise un symbolique assez pesante. Les amateurs d’histoires de sorcellerie portent Angel Heart en très haute estime. Personnellement, je suis plus mitigé… A noter que Mickey Rourke a un jeu bien contrôlé, ce qui est d’autant plus appréciable que c’est chez lui plutôt inhabituel.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Mickey Rourke, Robert De Niro, Lisa Bonet, Charlotte Rampling, Michael Higgins
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Angel Heart : Aux portes de l'enfer (Angel Heart)Mickey Rourke et Charlotte Rampling dans Angel Heart : Aux portes de l’enfer (Angel Heart) de Alan Parker.

12 décembre 2021

L’Affaire Thomas Crown (1968) de Norman Jewison

Titre original : « The Thomas Crown Affair »

L'affaire Thomas Crown (The Thomas Crown Affair)Pour le plaisir, Thomas Crown, séduisant millionnaire divorcé, met sur pied un hold-up parfait avec l’aide de cinq hommes qui ne se connaissent pas et qui ne se sont jamais rencontrés. Sans indice, la police piétine. La compagnie d’assurance, qui a dédommagé la banque, fait appel à une enquêtrice aussi ravissante que perspicace…
L’Affaire Thomas Crown (The Thomas Crown Affair) est un film américain réalisé et produit par Norman Jewison. Le scénario, signé par Alan Trustman (qui co-écrira ensuite Bullitt), n’est absolument pas crédible mais l’intention était visiblement de créer des situations de tensions sensuelles entre deux acteurs connus (1). Son film est un pur produit commercial et racoleur. La fameuse partie d’échecs, avec son érotisme sous-jacent, pouvait émouvoir à sa sortie mais elle paraît pleine de lourdeurs aujourd’hui. L’autre scène pour laquelle le film est célèbre est un baiser qui dure une minute. Faye Dunaway (habillée de 29 tenues différentes) est superbe mais il faut vraiment faire preuve de bonne volonté pour croire une seule seconde à son personnage. Plusieurs fois, notamment dans le générique de début, la technique du split-screen est utilisée. Le montage est excessif. La musique est signée Michel Legrand (2), sa première composition pour un film américain. Très gros succès commercial à sa sortie.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Steve McQueen, Faye Dunaway, Paul Burke
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(1) Norman Jewison a engagé Faye Dunaway alors que Bonnie and Clyde n’était pas encore sorti sur les écrans. Il avait cependant pu voir une préversion du film et a fait le pari que la popularité de Faye Dunaway allait exploser dès la sortie du film d’Arthur Penn. (Ce fut effectivement le cas.)
(2) La grande originalité de la musique est que Michel Legrand a composé la musique avant montage, ce qui a permis au monteur de mieux caler les changements de plans sur la musique et inversement. Michel Legrand a reçu un Oscar pour la chanson « The Windmills of your mind » (« Les Moulins de mon cœur » en français).

L'affaire Thomas Crown (The Thomas Crown Affair)Faye Dunaway et Steve McQueen dans L’affaire Thomas Crown (The Thomas Crown Affair) de Norman Jewison.

Remake :
Thomas Crown (The Thomas Crown Affair) de John McTiernan (1999) avec Pierce Brosnan, Rene Russo et Denis Leary.

9 décembre 2021

No Sudden Move (2021) de Steven Soderbergh

No Sudden MoveÀ Détroit en 1954, Curt Goynes est recruté par un mystérieux Doug Jones qui fait également appel à deux autres hommes. Personne ne se connaissait avant cela. Ils doivent prendre en otage la famille d’un comptable de General Motors pour le forcer à aller chercher un document situé dans le coffre-fort de son patron. Mais rien ne va se passer comme prévu…
No Sudden Move est un thriller américain écrit par Ed Solomon et réalisé par Steven Soderbergh pour la chaîne câblée HBO Max. Le tournage a été retardé par l’épidémie de Covid-19 et plusieurs acteurs pressentis n’ont pu se libérer d’autres engagements. L’histoire est tout d’abord très nébuleuse. En fait, nous sommes placés dans la même situation que les deux personnages principaux qui cherchent eux aussi à comprendre dans quelle affaire bizarre ils se sont engagés. Le brouillard se dissipe lentement par la suite mais il faut attendre la toute fin pour avoir en main tous les éléments et comprendre toute l’affaire. En toile de fond, on trouve la ville de Detroit en pleine mutation avec son industrie automobile toute puissante et ses problèmes raciaux. L’ensemble est réussi et plaisant, même s’il paraît légèrement en deçà des plus grands films du réalisateur.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Don Cheadle, Benicio Del Toro, Julia Fox, David Harbour, Jon Hamm, Ray Liotta, Brendan Fraser, Matt Damon
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Remarque :
* Par moments, les bords de l’image paraissent déformés, surtout dans les panoramiques latéraux. Steven Soderbergh a cherché à reproduire les déformations des objectifs anamorphiques utilisés dans les années 50. Outre un objectif anamorphique sur une caméra numérique dotée d’un capteur de grande dimension, il semble même avoir utilisé un fisheye dans certaines scènes. Il a ensuite réduit la largeur du film à une taille de 2.16:1 pour enlever le plus gros des distorsions sur les côtés et ne garder que celles qu’il désirait. De la haute voltige…

 No Sudden MoveRay Liotta, Benicio Del Toro et Don Cheadle dans No Sudden Move de Steven Soderbergh.

8 décembre 2021

La Vie rêvée de Walter Mitty (2013) de Ben Stiller

Titre original : « The Secret Life of Walter Mitty »

La Vie rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty)Walter Mitty est employé au service négatifs du magazine Life. Timide, il s’imagine être le héros d’aventures imaginaires pour s’évader de sa réalité trop terne. Le jour où l’on annonce que le magazine va cesser de paraître, il reçoit au journal la pellicule de Sean O’Connell, un photographe renommé qui recommande la photo 25 pour la couverture du magazine à venir. Étrangement, le négatif no 25 n’est pas avec les autres sur la pellicule et Walter va tout faire pour le retrouver…
La courte nouvelle La Vie secrète de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty) de James Thurber avait déjà été portée à l’écran en 1947 par Norman McLeod. Cette comédie d’aventures avait été un gros succès à l’époque. Le film de Ben Stiller n’est pas à proprement parler un remake car l’histoire diffère nettement, il s’agit plutôt d’une nouvelle adaptation. Si l’idée de base est excellente, le développement ne fonctionne pas du tout comme il devrait et on se surprend à maronner face aux péripéties qui se succèdent à l’écran. Personnages trop caricaturaux, effets gratuits, scénario mal écrit, manque de liant, Ben Stiller donne constamment l’impression de vouloir nous surprendre à tout prix. L’accueil critique fut mitigé mais le succès a été au rendez-vous.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Ben Stiller, Kristen Wiig, Kathryn Hahn, Adam Scott, Shirley MacLaine, Sean Penn, Patton Oswalt
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La Vie rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty)Ben Stiller et Kristen Wiig dans La Vie rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty) de Ben Stiller.

La Vie rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty)La Vie rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty) de Ben Stiller.

Précédente adaptation :
La vie secrète de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty) de Norman Z. McLeod (1947) avec Danny Kaye, Virginia Mayo et Boris Karloff.

6 décembre 2021

La Voie de la justice (2019) de Destin Daniel Cretton

Titre original : « Just Mercy »

La Voie de la justice (Just Mercy)1987. Fraîchement diplômé de Harvard, le jeune avocat Bryan Stevenson décide d’officier en Alabama pour défendre des personnes condamnées à mort. L’une de ses premières affaires est celle de Walter McMillian condamné pour le meurtre très médiatisé d’une jeune fille de 18 ans. Il découvre rapidement que l’accusation ne repose que sur un témoignage fragile et que l’instruction n’a pris en compte aucun des témoignages qui l’innocentaient…
La Voie de la justice (Just Mercy) est un film américain réalisé par Destin Daniel Cretton. Il s’agit d’un film biographique sur Bryan Stevenson, brillant avocat qui a dédié sa carrière à la défense des droits des pauvres et des minorités. Le scénario est adapté de son livre autobiographique paru en 2014. Le cas raconté ici est (hélas) réel et permet de mesurer l’ampleur des préjugés racistes dans certains états du sud des Etats-Unis. Avoir les preuves de son innocence ne suffit pas. Un homme peut ainsi se retrouver accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis alors que sa présence ailleurs peut être attestée par de nombreuses personnes. On aimerait croire que le réalisateur a grossi le trait mais, hélas, la lecture sur Wikipédia des informations sur l’affaire montre qu’il n’en est rien. La réalisation est classique mais de bonne qualité. L’interprétation de Michael B. Jordan est excellente, il donne beaucoup de dignité à son personnage.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Michael B. Jordan, Jamie Foxx, Brie Larson, Rob Morgan, Rafe Spall, Tim Blake Nelson
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Remarque :
* Le film est sorti quelques mois avant le meurtre de George Floyd par un policier de Minneapolis.

La Voie de la justice (Just Mercy)Michael B. Jordan et Jamie Foxx dans La Voie de la justice (Just Mercy) de Destin Daniel Cretton.