12 mars 2022

Faire face (1950) de Ida Lupino

Titre original : « Never Fear »

Faire face (Never Fear)Carol, une jeune danseuse, devient brusquement malade, atteinte de poliomyélite. Elle doit renoncer à son métier et intègre un centre de rééducation. Son partenaire danseur et fiancé veut continuer leur relation mais elle pense préférer faire face à la maladie toute seule…
Faire face (Never Fear) est un film américain réalisé par Ida Lupino. C’est le deuxième long métrage de l’actrice devenue réalisatrice, le premier qu’elle prend en charge de bout en bout. Elle en a coécrit le scénario en s’inspirant d’un épisode de sa vie quand elle était adolescente, seize ans plus tôt. Elle a tourné son film en décors réels dans l’hôpital où elle a été soignée, certains figurants sont de vrais patients. Le récit nous montre les différentes phases par lesquelles passe la victime, un long parcours de rééducation qui altère la confiance en soi et obscurcit toute vision d’avenir. Le film est ainsi un habile mélange de documentaire et de mélodrame. Si quelques effets peuvent paraitre un peu trop appuyés, la réalisatrice montre une grande sensibilité dans son récit et évite toute mièvrerie. Le film n’eut aucun succès à sa sortie, en grande partie parce que la polio était alors une maladie qui faisait peur. Aujourd’hui, ce virus est considéré comme éradiqué dans de nombreux pays grâce à la vaccination.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sally Forrest, Keefe Brasselle, Hugh O’Brian, Lawrence Dobkin
Voir la fiche du film et la filmographie de Ida Lupino sur le site IMDB.

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 Faire face (Never Fear)Keefe Brasselle et Sally Forrest dans Faire face (Never Fear) de Ida Lupino.

8 juillet 2021

Hana-bi – feux d’artifice (1997) de Takeshi Kitano

Titre original : « Hana-bi »

Hana-bi - feux d'artifice (Hana-bi)À la suite d’une fusillade qui a rendu paraplégique son partenaire et la mort d’un jeune policier tué lors d’une arrestation sanglante, Yoshitaka Nishi, un inspecteur de police taciturne parfois violent, quitte la police pour se consacrer à son épouse, Miyuki, atteinte d’une leucémie incurable…
Plus encore que Sonatine (1993), Hana-bi (littéralement « la Fleur de feu ») est le film qui nous a vraiment fait découvrir Takeshi Kitano, en occident mais aussi au Japon où, selon ses propres dires, il n’était pas encore reconnu comme un réalisateur sérieux. C’est un film étonnant, original et d’une indéniable beauté formelle. Le réalisateur tient le rôle principal et son personnage presque muet, sujet à de brèves explosions de violence, donne au film son étrange singularité. Il est impénétrable et l’on peut lui attribuer de nombreux sentiments, parfois contradictoires. Les thèmes évoqués par le récit sont variés et ambitieux : l’emprise de la mort, l’amour, la violence, la vengeance, … mais surtout la vie, comment surmonter l’adversité. L’ensemble est empreint d’une grande mélancolie.  La forme est tout aussi singulière, de par sa structure qui introduit progressivement les éléments-clés du récit, et par sa photographie avec de nombreux plans fixes. Hana-bi fait partie de ces films profondément marqués par leur auteur.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Takeshi Kitano, Kayoko Kishimoto, Ren Ôsugi, Susumu Terajima, Tetsu Watanabe
Voir la fiche du film et la filmographie de Takeshi Kitano sur le site IMDB.

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Remarques :
* Les différentes peintures que l’on peut voir à plusieurs reprises tout au long du film, sont l’œuvre de Kitano, peu après l’accident de moto qui a failli lui coûter la vie en août 1994.
* La fillette de l’épilogue sur la plage est jouée par la propre fille de Kitano.

 Hana-bi - feux d'artifice (Hana-bi)Takeshi Kitano dans Hana-bi – feux d’artifice (Hana-bi) de Takeshi Kitano.

 Hana-bi - feux d'artifice (Hana-bi)Kayoko Kishimoto dans Hana-bi – feux d’artifice (Hana-bi) de Takeshi Kitano.

 Hana-bi - feux d'artifice (Hana-bi)Takeshi Kitano dans Hana-bi – feux d’artifice (Hana-bi) de Takeshi Kitano.

10 septembre 2020

Le Scaphandre et le Papillon (2007) de Julian Schnabel

Le Scaphandre et le papillonRédacteur en chef du magazine Elle, Jean-Dominique Bauby se réveille après un long coma sur un lit d’hôpital. On lui explique qu’il a fait un AVC massif qui le laisse affecté du locked-in syndrome, paralysé des pieds à la tête, ne pouvant bouger que son œil et la paupière gauche…
Il est des films dont le sujet peut rebuter. Il faut surmonter cette appréhension et la récompense n’en paraitra que plus satisfaisante : Le Scaphandre et le papillon est en effet un film merveilleux, un récit étonnant et très humain, émouvant mais jamais larmoyant. Il est basé sur le livre que Jean-Dominique Bauby a créé dans sa tête et dicté lettre par lettre pendant les deux années qu’il a passé « enfermé en lui-même ». Matthieu Amalric fait une prestation remarquable, secondé par un beau plateau d’acteurs. Le réalisateur américain Julian Schnabel est plus connu comme peintre néo-expressionniste.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Mathieu Amalric, Emmanuelle Seigner, Marie-Josée Croze, Anne Consigny, Patrick Chesnais, Niels Arestrup, Jean-Pierre Cassel, Marina Hands, Max von Sydow
Voir la fiche du film et la filmographie de Julian Schnabel sur le site IMDB.
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Remarque :
* Ultime film de Jean-Pierre Cassel décédé peu après la sortie du film.

Le Scaphandre et le papillonMathieu Amalric et Emmanuelle Seigner dans Le Scaphandre et le papillon de Julian Schnabel.