19 février 2022

Les Pièges de Broadway (1960) de Robert Mulligan

Titre original : « The Rat Race »

Les pièges de Broadway (The Rat Race)Ayant quitté son Wisconsin natal, Pete Hammond Jr débarque à la gare routière de New York, en pleine canicule. Plein d’ambitions, le jeune saxophoniste se rend directement à Broadway, la Mecque des musiciens de jazz. Avec difficulté, il trouve un logement bon marché, qu’il offre de partager avec Peggy Brown, une jeune danseuse qui vient d’en être expulsée…
Les Pièges de Broadway est un film américain réalisé par Robert Mulligan. Il s’agit de l’adaptation de la pièce homonyme de Garson Kanin. Il n’y a hélas pas grand-chose à retenir de cette comédie sentimentale, même si elle dresse un portrait un assez réaliste de la difficulté à percer dans le milieu des musiciens. Musicalement, les courts solos de saxophone de Tony Curtis (en réalité joués par Gerry Mulligan, excusez du peu…) ne sont pas assez nombreux pour générer un attrait. L’histoire est très conventionnelle et donc trop prévisible.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Tony Curtis, Debbie Reynolds, Jack Oakie, Kay Medford
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Mulligan sur le site IMDB.

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Les pièges de Broadway (The Rat Race)Debbie Reynolds et Tony Curtis dans Les pièges de Broadway (The Rat Race) de Robert Mulligan.

Homonyme (sans lien) :
Course folle (Rat Race) de Jerry Zucker (2001) avec Whoopi Goldberg, Rowan Atkinson, Seth Green…

26 mai 2018

L’Or et la chair (1937) de Rowland V. Lee

Titre original : « The Toast of New York »

L'or et la chairUn bonimenteur itinérant et son associé font fortune pendant la Guerre Civile américaine en achetant illégalement du coton aux fermiers du Sud pour le vendre aux industriels du Nord. Une fois la guerre finie, ils se lancent dans des opérations financières de plus grande ampleur…
Basé sur un livre de Bouck White, The Toast of New York s’inspire librement de la vie du spéculateur James Fisk et du scandale Fisk-Gould qu’il déclencha en spéculant sur le marché de l’or à la Bourse de New York en septembre 1869. De toute évidence, l’histoire comporte des exagérations et les relations de l’homme d’affaires avec une jeune actrice paraissent bien romancées. Edward Arnold fait une composition très joviale du personnage et montre beaucoup de présence à l’écran. Jack Oakie, et dans une certaine mesure Donald Meek, apportent une bonne dose d’humour. En revanche, Cary Grant est singulièrement fade, la faute ne revenant sans doute pas tant à l’acteur qu’au scénario. Toujours est-il que son personnage est quasiment inexistant. On se désintéresse assez rapidement de cette suite d’opérations douteuses. Le film, qui avait bénéficié d’un beau budget, fut le plus grand échec commercial de l’année 1937 pour la RKO.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Edward Arnold, Cary Grant, Frances Farmer, Jack Oakie, Donald Meek
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Remarque :
* Le projet fut en premier confié à Alexander Hall. Alors que plus de la moitié du tournage était effectué, le metteur en scène tomba gravement malade et dût être remplacé par Rowland V. Lee qui refit la plupart des scènes. La quantité de séquences tournées par Alexander Hall restant dans le montage final n’est pas connue.

Toast of New York
Jack Oakie, Edward Arnold et Cary Grant dans L’or et la chair de Rowland V. Lee.

12 octobre 2013

Folies olympiques (1932) de Edward F. Cline

Titre original : « Million Dollar Legs »

Folies olympiquesDans la petite république de Klopstokio, les caisses sont vides. Pour éviter d’être renversé par ses adversaires, le président (W.C. Fields) forme une équipe olympique pour participer aux jeux de Los Angeles. En effet, tous les habitants sont de grands sportifs aux capacités étonnantes. Mais les comploteurs engagent l’intrigante Mata Machree, la femme à laquelle aucun homme ne résiste, pour les faire échouer… Million Dollar Legs est un film étonnant. C’est certainement le film où W.C. Fields pousse le plus loin l’humour nonsense. Il va plus loin que les Marx Brothers qui n’aurait certainement pas renié un tel film. On peut même parler d’humour surréaliste Folies olympiques (d’ailleurs le film a été applaudi par Man Ray). Le scénario a été écrit par le jeune (22 ans) Joseph Mankiewicz, avec l’aide d’Henry Myers. Le futur réalisateur a laissé sa créativité s’exprimer pour créer des situations totalement loufoques. Million Dollar Legs est assez court, 64 minutes, et le rythme est enlevé, il n’y a pas de temps mort. L’humour de Million Dollar Legs a totalement dérouté le public américain de l’époque qui l’a ignoré mais le film connut un certain succès en Europe, notamment en France. Aujourd’hui, sa vision étonne encore : une belle petite perle d’humour surréaliste.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jack Oakie, W.C. Fields, Andy Clyde, Lyda Roberti, Susan Fleming, Ben Turpin
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Remarques :
* Propos de Joseph L. Mankiewicz : « Million Dollar Legs passa à Paris pendant deux ans, tandis qu’en Amérique il était pratiquement inconnu et l’est resté. Personne n’en a entendu parler, sauf les gens du Museum of Modern Art. Cependant, pendant des années, la réputation que j’avais en tant que scénariste venait de ce film et de son succès en France. » (Entretien pour les Cahiers du Cinéma n°178, mai 1966)

* C’est parce que les jeux olympiques se tenaient à Los Angeles en 1932 que la Paramount eut l’idée de commander un scénario exploitant cet évènement.

Homonyme :
Million Dollar Legs de Nick Grinde et Edward Dmytryk (1939), comédie de la Paramount avec Betty Grable sans autre point commun que le titre (et qu’il y est aussi question de sport). Le fait de réutiliser le titre montre le désintérêt total de la Paramount pour la comédie de W.C. Fields.