31 décembre 2017

Sommaire de décembre 2017

 

Il boomBagarres au King CreoleIncassableMy Sweet Pepper LandUn coin de ciel bleuYakuzaLes Dents de la merRetour vers le futur 2

Il boom

(1963) de Vittorio De Sica

Bagarres au King Creole

(1958) de Michael Curtiz

Incassable

(2000) de M. Night Shyamalan

My Sweet Pepper Land

(2013) de Hiner Saleem

Un coin de ciel bleu

(1965) de Guy Green

Yakuza

(1974) de Sydney Pollack

Les Dents de la mer

(1975) de Steven Spielberg

Retour vers le futur 2

(1989) de Robert Zemeckis

Un héros de notre tempsToniPetits meurtres entre amisRetour vers le futurUne femme à sa fenêtreStarmanVictor et VictoriaLes Évadés

Un héros de notre temps

(1955) de Mario Monicelli

Toni

(1935) de Jean Renoir

Petits meurtres entre amis

(1994) de Danny Boyle

Retour vers le futur

(1985) de Robert Zemeckis

Une femme à sa fenêtre

(1976) de Pierre Granier-Deferre

Starman

(1984) de John Carpenter

Victor et Victoria

(1933) de Reinhold Schünzel

Les Évadés

(1994) de Frank Darabont

La Vache et le PrisonnierBraquage à l'italienneAdorables créaturesFoxy BrownPhffftA Girl's FollyBoomLa Plus Grande Histoire jamais contée

La Vache et le Prisonnier

(1959) d’Henri Verneuil

Braquage à l’italienne

(2003) de F. Gary Gray

Adorables créatures

(1952) de Christian-Jaque

Foxy Brown

(1974) de Jack Hill

Phffft

(1954) de Mark Robson

A Girl’s Folly

(1917) de Maurice Tourneur

Boom

(1968) de Joseph Losey

La Plus Grande Histoire jamais contée

(1965) de George Stevens

Youth

Youth

(2015) de Paolo Sorrentino

Nombre de billets : 25

30 décembre 2017

Il boom (1963) de Vittorio De Sica

Il boomA Rome, Giovanni fréquente les milieux huppés avec sa femme Sylvia qu’il a habituée à un luxueux train de vie. Comme il dépense deux fois ce qu’il gagne, il est couvert de dettes. Ses amis ne voulant plus lui prêter de l’argent, il est au bord du gouffre. C’est alors que la femme d’un promoteur aisé va lui faire une proposition invraisemblable… Ecrit par Cesare Zavattini, Il boom est une comédie assez grinçante qui se moque de la course à l’argent dans l’Italie de la reconstruction. Il pousse l’axiome « tout s’achète » jusqu’aux pires extrémités, au point que l’on en soit un peu mal à l’aise. Alberto Sordi donne à cette vision mordante du miracle toute sa dimension car il sait rendre son personnage sympathique malgré tous ses défauts. Sa course désespérée à l’argent paraît d’autant plus vaine que la société dont il tient tant à faire partie est montrée futile et vide, où l’hypocrisie règne en maitre. L’ensemble manque sans doute un peu de richesse (!) et soufre de quelques répétitions.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Alberto Sordi, Gianna Maria Canale
Voir la fiche du film et la filmographie de Vittorio De Sica sur le site IMDB.

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Il Boom
Alberto Sordi dans Il boom de Vittorio De Sica.

29 décembre 2017

Bagarres au King Creole (1958) de Michael Curtiz

Titre original : « King Creole »

Bagarres au King CreoleLe jeune Danny Fisher n’est guère doué pour les études et doit faire de petits boulots pour rapporter un peu d’argent au foyer qu’il partage avec sa soeur aînée et son père, un homme faible, brisé par la mort de sa femme. Alors qu’il balaie dans un club au petit matin, il prend la défense d’une jeune femme, malmenée par des pochards tardifs…
King Creole est le quatrième film d’Elvis Presley. Initialement, ce scénario inspiré d’un roman d’Harold Robbins sur un boxeur était destiné à James Dean. L’histoire fut remaniée pour s’adapter à un chanteur et le producteur Hal Wallis s’efforça de convaincre Michael Curtiz d’accepter de le réaliser. L’intention était de corriger les excès du film précédent d’Elvis, Le Rock du bagne (Jailhouse Rock), et de montrer une meilleure image de la star. Malgré le titre français, il n’y a que peu de bagarres. L’histoire, plus complexe, lui permet de montrer de réels talents d’acteur. Outre la réalisation précise de Curtiz, le film profite d’une belle photographie en noir et blanc qui contribue à donner une ambiance de film noir. King Creole est assez unanimement considéré comme étant le meilleur film d’Elvis Presley.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Elvis Presley, Carolyn Jones, Walter Matthau, Dolores Hart, Paul Stewart
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Curtiz sur le site IMDB.

Voir les autres films de Michael Curtiz chroniqués sur ce blog…

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King Creole
Walter Matthau, Vic Morrow et Elvis Presley dans King Creole de Michael Curtiz.

King Creole
Elvis Presley chantant « King Creole » dans King Creole de Michael Curtiz.

Remarques :
* Lors du tournage, Elvis Presley fut parfois rétif aux instructions très directives de Michael Curtiz mais à la fin lui confia : « Maintenant, je sais ce qu’est un grand réalisateur ».

* La scène un peu suggestive de la chanteuse « Banana » (Liliane Montevecchi) fut coupée à la sortie par crainte de la censure pour n’être restaurée qu’en 2009. La chanson « Hard Headed Woman » d’Elvis fut également coupée à la sortie, probablement pour ne pas allonger le film, et elle ne figure toujours pas dans la version de 2009 (il n’en reste que quelques secondes lorsque la sœur arrive au club, juste avant qu’il ne chante King Creole).

Tournage de King Creole
Michael Curtiz, le producteur Hal B. Wallis et Elvis Presley en conciliabule sur le tournage de King Creole de Michael Curtiz.

King Creole
Elvis Presley, Walter Matthau et Carolyn Jones dans King Creole de Michael Curtiz (photo publicitaire)

28 décembre 2017

Incassable (2000) de M. Night Shyamalan

Titre original : « Unbreakable »

IncassableUnique rescapé d’une catastrophe ferroviaire, David Dunn est surtout perturbé par sa relation difficile avec sa femme Audrey. Il ne trouve pas extraordinaire de s’en sortir sans une seule égratignure jusqu’à ce qu’il trouve sur son pare-brise un mot : « Combien de fois avez-vous été malade dans votre vie ? »…
Après Sixième sens, M. Night Shyamalan reste dans le thème du paranormal avec cet Incassable qu’il a écrit et réalisé. Peut-on être un super-héros sans en avoir conscience ? C’est cette voie qu’il a choisi d’explorer. Le moins que l’on puisse dire est que Incassable est un film plutôt original, on se demande constamment où le réalisateur veut en venir et l’ensemble est mis en scène de façon très sérieuse, comme s’il cherchait à donner de l’importance au sujet. Cela lui a valu d’être qualifié de prétentieux (c’est lui-même qui le dit). Le scénario peine à intéresser car on est constamment déçu que tout cela n’aboutisse sur rien : même les scènes où il fait monter la tension (l’enfant et le pistolet par exemple) font « plouf ». Et, sans même parler de la révélation finale, qui est un peu ridicule, le personnage interprété par Samuel L. Jackson parait bien mal écrit, et finalement, plutôt inutile. Le film ne manque pas de défenseurs toutefois. Peut-être faut-il être plus sensible au mythe des super-héros que je ne le suis…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Bruce Willis, Samuel L. Jackson, Robin Wright
Voir la fiche du film et la filmographie de M. Night Shyamalan sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

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Incassable
Bruce Willis et Samuel L. Jackson dans Incassable de M. Night Shyamalan.

27 décembre 2017

My Sweet Pepper Land (2013) de Hiner Saleem

My Sweet Pepper LandHéros des combats pour l’indépendance, Baran accepte un poste de policier au commissariat d’un village isolé au nord du Kurdistan irakien, près de la frontière turque. Là, il fait la rencontre de Govend, une jeune femme qui est venu tenir le poste d’institutrice. Tous deux vont se heurter au chef mafieux local qui règne en maître sur la région…
Production franco-germano-kurde, My Sweet Pepper Land a été écrit et réalisé par le réalisateur kurde Hiner Saleem. Il y souligne l’archaïsme et la pesanteur d’un pays en pleine mutation. Le western américain a souvent traité cette période charnière où la loi de l’Etat doit s’imposer aux grands propriétaires locaux habitués à régner sur leur région. Hiner Saleem cultive cette analogie en donnant une grande importance aux chevaux, unique moyen de transport, et par divers détails tels les chapeaux. Mais le plus étonnant est la façon dont il parvient à instiller de l’humour dans cette histoire dure et tragique. Cet humour est parfois très noir comme dans la scène de pendaison lamentablement ratée qui ouvre le film. L’image est assez belle, le film a été tourné sur place en décors naturels. En dehors des quelques personnages principaux, tous les rôles sont tenus par des acteurs non professionnels. Hiner Saleem tient lui-même le rôle du photographe. S’il n’est pas sans maladresse, le film est particulièrement convaincant.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Korkmaz Arslan, Golshifteh Farahani
Voir la fiche du film et la filmographie de Hiner Saleem sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

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My Sweet Pepper Land
Golshifteh Farahani dans My Sweet Pepper Land de Hiner Saleem.

My Sweet Pepper Land
Golshifteh Farahani et Korkmaz Arslan dans My Sweet Pepper Land de Hiner Saleem.

24 décembre 2017

Un coin de ciel bleu (1965) de Guy Green

Titre original : « A Patch of Blue »

Un coin de ciel bleuUne jeune fille aveugle, maintenue sans éducation et maltraitée par une mère et un grand-père alcooliques, fait la rencontre d’un homme qui va lui ouvrir de nouveaux horizons. Elle ignore que cet homme est noir…
Adapté d’un roman d’Elizabeth Kata, A Patch of Blue est un film sur lequel il est difficile de porter un jugement en faisant abstraction de son impact social. Ses intentions de combattre les à-priori sur la couleur de peau sont louables et il ne faut pas négliger que ce film est sorti dans le contexte très raciste des années soixante : les évènements sanglants du Bloody Sunday en Alabama et le Voting Rights Act interdisant les discriminations raciales dans le vote datent de la même année 1965. Il est donc difficile de dire du mal de ce film. Toutefois, on peut trouver ses ficelles assez grossières. Les personnages de la mère et du grand-père, qui sont les seuls à être ouvertement racistes, sont absolument abominables. Shelley Winters a avoué avoir été malade de jouer un tel rôle. On la comprend. Le personnage interprété par Sydney Poitier est, quant à lui, parfait sous tous rapports : intelligent, équilibré, attentionné. Malgré ces excès de typage, le film est émouvant, notamment lorsque l’apprentissage de la jeune fille devient un véritable éveil à la vie. Le film connut un grand succès.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Sidney Poitier, Shelley Winters, Elizabeth Hartman, Wallace Ford
Voir la fiche du film et la filmographie de Guy Green sur le site IMDB.

A patch of blue
Sidney Poitier et Elizabeth Hartman dans Un coin de ciel bleu de Guy Green.

Remarques :
* Pour le rôle, Elizabeth Hartmann portait des lentilles opaques qui lui ôtaient effectivement la vue.
* Les scènes de baiser furent enlevées des copies destinées aux états du Sud des Etats-Unis où le mariage mixte était encore interdit par la loi.
* A Patch of Blue est le premier film d’Elizabeth Hartmann (21 ans) qui s’est retrouvée nominée aux Oscars pour le rôle. Cette lumineuse actrice n’a hélas pas fait une grande carrière par la suite. Dépressive, elle s’est donné la mort à l’âge de 43 ans.
* Excellent directeur de la photographie, oscarisé pour Les Grandes Espérances de David Lean (1946), l’anglais Guy Green est passé à la réalisation au milieu des années cinquante où sa carrière fut moins remarquable.

23 décembre 2017

Yakuza (1974) de Sydney Pollack

Titre original : « The Yakuza »

YakuzaEn Californie, un détective à la retraite est rappelé par un ancien ami devenu trafiquant, parce que sa fille a été enlevée par un chef yakuza mécontent d’une commande d’armes non livrée. Le détective se rend au Japon et fait appel à ses anciennes connaissances, notamment le frère d’une femme qu’il a aimée…
Martin Scorsese voulait tourner cette histoire écrite par Paul Schrader (auteur de Taxi Driver) mais les studios décidèrent que ce serait Sydney Pollack. Le réalisateur s’est trouvé très dépaysé pour la tourner, que ce soit sur le plan des acteurs, de l’équipe et même du lieu puisque la très grand grande majorité du film a été tourné au Japon (1). Malgré cela, Yakuza est un film personnel, ce n’est pas un film de genre. Il y a beaucoup de choses dans Yakuza, on pourrait même dire que c’est autant un film romantique qu’un film d’action, mais ce sont les différences de civilisation qui ont visiblement le plus intéressé Pollack, notamment le formalisme de certaines règles. Il tente ainsi de faire comprendre la mentalité japonaise et la rigueur consentie de son système de valeurs à un public occidental. Cela n’a visiblement pas marché car le film n’a pas trouvé son public. A cette époque, beaucoup de critiques avaient, par méconnaissance (2), de forts à-priori contre l’univers du cinéma japonais. Il est plus estimé aujourd’hui, assez justement car c’est un film joliment complexe.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Robert Mitchum, Ken Takakura, Brian Keith, Herb Edelman, Richard Jordan, Keiko Kishi, Eiji Okada
Voir la fiche du film et la filmographie de Sydney Pollack sur le site IMDB.

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(1) Sydney Pollack raconte que son directeur de la photographie (Kôzô Okazaki) ne parlant pas anglais et lui-même ne parlant pas japonais, ils communiquaient en utilisant un simple nuancier de gris.
(2) Le public occidental découvrira vraiment la richesse du cinéma japonais quelques années plus tard.

Yakusa
Ken Takakura et Robert Mitchum dans Yakuza de Sydney Pollack.

Yakuza
Ken Takakura dans Yakuza de Sydney Pollack.

22 décembre 2017

Les Dents de la mer (1975) de Steven Spielberg

Titre original : « Jaws »

Les dents de la merSur la plage de l’île d’Amity au large de la côte Est, une jeune étudiante est retrouvée rejetée par la mer, le corps déchiqueté. Le chef de la police pense à une attaque de requin et veut immédiatement fermer la plage. Mais le maire et les commerçants refusent de peur de voir la saison touristique compromise… Malgré l’échec de son premier long métrage (Sugarland Express), Steven Spielberg réussit à réunir un bon budget pour tourner Jaws, adaptation d’un bestseller dont il ne gardera que ce qui l’intéresse : le combat contre un ennemi invisible. Rien ne se passera comme prévu lors du tournage mais la ténacité du jeune réalisateur de 27 ans finira par l’emporter, certains revers se transformant même en atout : le naufrage de Bruce, le requin à manivelle, dès la première prise força Spielberg à aller encore plus loin dans sa décision de ne pas trop le montrer (il a fallu un mois pour le réparer). Un ennemi invisible, juste suggéré par le passage d’un aileron ou d’un vague corps massif, est bien plus terrifiant : on retrouve ainsi dans la seconde partie, la plus soignée, le même type d’angoisse que dans Duel (1971). La tension est alors très forte, la musique de John Williams venant l’accentuer encore,  le film est indéniablement prenant. Spielberg est bien un magicien quand il s’agit de manier les images. Comme on le sait, le succès fut immense : le film battit tous les records de recettes et fut largement copié, plus souvent pour le pire que pour le meilleur, à commencer par Universal qui produira trois suites… sans Spielberg.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Roy Scheider, Robert Shaw, Richard Dreyfuss
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Jaws

Remarques :
* Jaws est l’un des tous premiers films où les studios utilisèrent une technique commerciale aujourd’hui largement répandue. Auparavant, les films sortaient dans quelques villes et, si les retours étaient positifs, on montait en puissance. Pour Jaws, Universal a tout de suite fait dupliquer un très grand nombre de copies et l’a sorti simultanément dans des centaines de salles tout autour du pays afin de créer une onde de choc massive. De plus, le film est de plus sorti en plein été, devenant ainsi le premier blockbuster de l’été (habituellement, les grosses sorties se faisaient en décembre mais le film eut du retard). Du fait du sujet, le même film sorti dans les froideurs de décembre aurait probablement eu moins d’impact.
* Jaws s’inscrit dans la vogue des films-catastrophe des années 70 (La Tour infernale est sorti l’année précédente).

* Une scène est restée célèbre : lorsque Roy Scheider est témoin de la première attaque sur la plage, Steven Spielberg fait sur son visage un effet de « traveling contrarié » (Dolly zoom en anglais), effet qui consiste à faire un traveling avant ou arrière en le compensant par un zoom inverse. Résultat : la tête du personnage reste à la même dimension mais le décor derrière lui change de taille. Cet effet a été utilisé pour la première fois par Hitchcock dans Vertigo, puis dans Psychose et Marnie.

Jaws
La face cachée de Bruce le Requin qui sème la terreur dans Les dents de la mer de Steven Spielberg (on remarque à l’arrière-plan à gauche, une barge pleine de monde qui semble être l’équipe de tournage).

21 décembre 2017

Retour vers le futur 2 (1989) de Robert Zemeckis

Titre original : « Back to the Future Part II »

Retour vers le futur 2A peine remis de ses aventures, Marty doit repartir avec Doc qui revient du futur pour le chercher. Cela concerne ses enfants dit-il, tout en restant très vague. Ils repartent dans une DeLorean visiblement améliorée par Doc, puisqu’elle vole et utilise des détritus comme carburant ! Ils se retrouvent ainsi en 2015…
Contrairement aux apparences, aucune suite n’était initialement prévue. La fin du premier film n’était qu’un gag, qui s’est transformé en point de départ obligé pour ce deuxième volet (1). Le scénario initial, toujours écrit par Robert Zemeckis et Bob Gale, était si copieux qu’il fut décidé de tourner immédiatement deux suites dont les tournages furent enchaînés sans attendre. Le début du film donne une petite impression de déjà-vu, le scénario reproduisant beaucoup des scènes du premier volet dans un nouvel environnement, mais la suite se révèle être plus intéressante. La façon dont le scénario utilise les différents niveaux de réalité à une époque donnée est assez remarquable : il n’y en aura pas moins de quatre dans la seconde moitié du film et, hormis les habituels paradoxes, tout se tient et reste cohérent. Plutôt que de tenter de les résoudre (ce qui serait peine perdue), les scénaristes jouent avec ces paradoxes pour enrichir leur histoire et créer des situations rocambolesques (2). Hormis Marty, c’est le personnage de Biff, le méchant, qui est cette fois le plus mis en avant, Doc paraissant plus sage que dans le film précédent. Ce fut une nouvelle un grand succès commercial.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Lea Thompson, Thomas F. Wilson, Elisabeth Shue
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Zemeckis sur le site IMDB.

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Remarques :
* Les scènes du début communes avec le film précédent furent tournées de nouveau car l’actrice Claudia Wells avait mis sa carrière d’actrice entre parenthèses pour soigner sa mère atteinte d’une grave maladie. Elisabeth Sue prit donc sa place.
* Un différend entre l’acteur Crispin Glover (George McFly, le père de Marty dans le premier volet) et les producteurs a conduit son personnage au cimetière.
* Le film a été tourné avant l’arrivée des effets créés par ordinateur. Toutes les scènes où un même acteur apparaît plusieurs fois (Michael Fox est notamment présent dans trois personnages lors de la scène du repas) ont été fait par avec le système VistaGlide créé par Industrial Light & Magic. Le maquillage de l’acteur concerné prenant de nombreuses heures, de nombreux objets étaient collés sur place afin qu’ils ne bougent pas entre les prises. A noter que Zemeckis avait déjà goûté aux délices du VistaGlide avec Qui veut la peau de Roger Rabbit? (1988).
* L’un des deux jeunes garçons près du jeu vidéo est joué par Elijah Wood (8 ans), sa première apparition au cinéma.
* Il est assez indispensable d’avoir vu le film précédent pour comprendre ce deuxième volet.

(1) Zemeckis a précisé que, s’ils avaient prévu de faire une suite, ils n’auraient pas mis Jennifer dans la voiture car elle était un poids mort pour les possibilités d’une suite, obligatoirement centrée sur Marty et Doc. Effectivement, le scénario paraît bien maladroit en ce qui concerne Jennifer en 2015. Il plus que patent qu’ils ne savent pas quoi en faire.
(2) D’ailleurs, comme on peut le voir sur tous les claps des vidéos de tournage, le titre provisoire était « Paradox ».

Retour vers le futur 2
Michael J. Fox et Christopher Lloyd dans Retour vers le futur 2 de Robert Zemeckis.

retour vers le futur 2
Petite pique (de Spielberg ?) envers Universal : Jaws 19 est à l’affiche en 2015 dans Retour vers le futur 2 de Robert Zemeckis.

La trilogie :
Retour vers le futur (Back to the Future) de Robert Zemeckis (1985)
Retour vers le futur 2 (Back to the Future II) de Robert Zemeckis (1989)
Retour vers le futur 3 (Back to the Future III) de Robert Zemeckis (1990)

19 décembre 2017

Un héros de notre temps (1955) de Mario Monicelli

Titre original : « Un eroe dei nostri tempi »

Un héros de notre tempsAlberto Menichetti (Alberto Sordi) est un trentenaire qui vit en vieux garçon avec sa tante et sa vieille bonne à Rome. Il travaille dans les bureaux d’une entreprise de chapeaux, sous les ordres d’une veuve assez séduisante qui est secrètement amoureuse de lui… Ecrit par Mario Monicelli avec l’aide de Rodolfo Sonego (qui a beaucoup écrit pour Sordi), Un héros de notre temps est une comédie assez caustique. C’est l’un des premiers films où Mario Monicelli se moque de la petite bourgeoise italienne. Alberto Sordi interprétera souvent le rôle de ce type d’italien moyen, lâche et opportuniste. De plus, il est ici très craintif, il a peur de tout et se défile toujours quand on a besoin de lui. En revanche, toujours prêt à se justifier, c’est un véritable moulin à paroles! Le scénario est une petite merveille d’écriture avec un enchainement de situations réglé au cordeau. Car, à force de vouloir toujours se défiler, notre ami se met dans des situations les plus abracadabrantes qui soient. Il y a beaucoup d’humour bien entendu et l’interprétation est excellente. Tourné trois ans avant Le Pigeon, Un héros de notre temps est un film plutôt rare, à découvrir ; il est ressorti (sorti ?) restauré en France en 2015.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Alberto Sordi, Franca Valeri, Giovanna Ralli, Tina Pica, Mario Carotenuto, Leopoldo Trieste
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Un héro de notre temps
Alberto Sordi et Giovanna Ralli dans Un héros de notre temps de Mario Monicelli.