29 octobre 2016

À la poursuite du diamant vert (1984) de Robert Zemeckis

Titre original : « Romancing the Stone »

À la poursuite du diamant vertUne romancière à succès part en Colombie à la recherche de sa soeur qui a été kidnappée. Elle y rencontre un aventurier qui accepte de l’aider. Rapidement, ils ont plusieurs individus louches à leurs trousses… Le grand succès des Aventuriers de l’arche perdue en 1981 a incité les studios à produire de grands films d’aventures. Romancing the Stone n’a pas la même richesse de scénario et Michael Douglas en aventurier n’a pas le panache d’un Harrison Ford mais l’ensemble est de bonne facture et constitue un bon divertissement. Robert Zemeckis a juste un peu plus de trente ans quand il le réalise et il parvient à donner beaucoup de vivacité à l’ensemble par des placements de caméra assez audacieux. C’est un film plaisant que l’on a tendance à regarder d’un oeil un peu distrait car on ne tremble vraiment à aucun moment pour les deux héros de l’aventure…
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michael Douglas, Kathleen Turner, Danny DeVito
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Remarques :
* Michael Douglas a été si emballé par le script qu’il a décidé de produire le film.
* L’affiche ne correspond pas vraiment à une scène du film : Michael Douglas et Kathleen Turner jouent effectivement à Tarzan mais ils le font séparément (ce qui, entre nous, paraît plus prudent).
* Suite : Le Diamant du Nil (1985) de Lewis Teague.

A la poursuite du diamant vert
Kathleen Turner et Michael Douglas ont raison de se retourner car il y a en permanence quelqu’un à leurs trousses dans À la poursuite du diamant vert de Robert Zemeckis.

4 octobre 2016

Le Château de Cagliostro (1979) de Hayao Miyazaki

Titre original : « Rupan sansei: Kariosutoro no shiro »

Le Château de CagliostroSur la trace de faux-monnayeurs, le gentleman-cambrioleur Edgar de la Cambriole (alias Lupin III, le petit fils d’Arsène Lupin) arrive dans la principauté de Cagliostro et vole au secours d’une jeune fille qui s’avère être une princesse séquestrée par un comte machiavélique…
Le Château de Cagliostro est le premier long métrage d’Hayao Miyazaki. Les aventures de Lupin III furent d’abord un manga adapté pour la télévision en une série coréalisée par Miyazaki, puis porté au cinéma avec Edgar de la Cambriole : Le Secret de Mamo réalisé par Sōji Yoshikawa (1978). Le succès de ce dernier incitera TMS à produire un second long métrage, cette fois réalisé par Miyazaki qui en a coécrit le scénario. Sous sa plume, Lupin III n’est plus un intrépide criminel mais un héros altruiste accomplissant des prouesses pour une noble cause. Miyazaki montre des influences multiples, littéraires et cinématographiques, ce qui enrichit considérablement le contenu. Sur le plan graphique, les paysages montrent beaucoup de détails et préfigurent son style. L’animation est hachée (conformément aux normes japonaises de cette époque) mais le rythme très enlevé compense aisément ce défaut. Les nombreuses cascades défient les lois de la physique et l’ensemble est sous-tendu d’un humour assez omniprésent.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs:
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Le Château de Cagliostro
Le Château de Cagliostro de Hayao Miyazaki.

Le Château de Cagliostro

23 septembre 2016

Le Chevalier mystérieux (1948) de Riccardo Freda

Titre original : « Il cavaliere misterioso »

Le Chevalier mystérieuxBien qu’il y soit hors-la-loi, Giacomo Casanova est de retour à Venise pour aider son frère Antonio, accusé d’avoir volé des documents à la dogaresse (l’épouse du doge). Il découvre que ces papiers ont en fait été dérobés par une société secrète, agissant pour le compte de l’impératrice Catherine II de Russie, laquelle voudrait exercer une emprise sur la ville… Le Chevalier mystérieux est librement inspiré des Mémoires de Casanova. Sous la plume de Riccardo Freda, Mario Monicelli et Steno, l’intriguant séducteur est essentiellement un aventurier-espion aux desseins nobles. Si l’aventure prime, il y a un bon équilibre entre divers genres qui rend le film étonnamment complet. Riccardo Freda fait preuve d’une grande maîtrise dans la mise en scène, y compris dans les scènes d’action qui sont très enlevées. C’est là le premier grand rôle pour le jeune Vittorio Gassman qui montre une belle présence à l’écran (1). Avec Le Chevalier mystérieux, Riccardo Freda signe un film populaire de très bonne facture. Il est, bien entendu, en décalage total avec le mouvement néoréaliste qui enthousiasmait alors les cinéphiles, ce qui lui a valu d’être un peu méprisé. Il mérite mieux que cela.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Vittorio Gassman, María Mercader, Yvonne Sanson, Gianna Maria Canale
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Le Chevalier mystérieux
Vittorio Gassman et María Mercader dans Le Chevalier mystérieux de Riccardo Freda.

(1) L’acteur dira plus tard que c’est le seul film qu’il regrettait de sa carrière… Franchement, on ne voit pas bien pourquoi.

22 août 2016

Blow Out (1981) de Brian De Palma

Blow OutJack est un ingénieur du son qui travaille pour des films de troisième zone. Lors d’une séance de prises de sons nocturnes, il assiste à un accident de voiture. Il parvient à sauver la jeune passagère mais le conducteur, un politicien en vue, a trouvé la mort. Jack sait, d’après ce qu’il entendu et enregistré, qu’il ne s’agit pas d’un simple accident… Le titre ne laisse aucune équivoque : Blow Out est une transposition de Blow-Up, il est au son ce que le film d’Antonioni était à l’image. Il n’a pas toutefois la même dimension philosophique, le propos étant plus centré sur une intrigue policière à suspense que sur le rapport d’un media à la perception d’une réalité : l’enregistrement n’est ici qu’une trace fidèle de ce que le preneur de son a entendu, il ne participe pas en lui-même à la création de cette perception comme ce pouvait être le cas pour Conversation secrète de Coppola. Prévue de taille modeste, la production a triplé son budget du fait du choix de John Travolta pour le rôle principal. Une fois de plus, De Palma marche dans les traces d’Hitchcock pour mettre en place une tension forte. Il fait preuve d’une belle virtuosité technique de tous les instants (même si elle a tendance à être parfois un peu trop visible). Le film fait preuve d’une étonnante noirceur, notamment dans son dénouement.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Travolta, Nancy Allen, John Lithgow, Dennis Franz
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Blow Out
John Travolta et son micro-canon dans Blow Out de Brian De Palma.

Remarques :
* L’accident évoque fortement l’accident de Chappaquiddick (18 juillet 1969) où la spécialiste de campagne politique Mary Jo Kopechne, âgée de 28 ans, trouva la mort dans une voiture conduite par le sénateur démocrate Ted Kennedy. L’affaire fit scandale et l’image du sénateur en sorti très écornée. Elle a probablement influencé sa décision de ne pas se présenter aux élections présidentielles des États-Unis en 1972 et 1976.

Blow out
John Travolta dans Blow Out de Brian De Palma.

Blow out
Bel exemple de « split-focus » dans Blow Out de Brian De Palma : ce n’est pas un montage mais une technique qui permet d’avoir une mise au point différente sur deux parties de la même image. Le résultat est assez bizarre : les distances sont abolies laissant plutôt une impression d’un homme lilliputien face à un animal géant.

7 juillet 2015

Paycheck (2003) de John Woo

PaycheckUn brillant ingénieur, mercenaire du reverse-engineering, accepte de travailler sur un projet pendant trois années en sachant que sa mémoire correspondant à cette période sera ensuite effacée pour préserver le secret. Au terme de son contrat, à son « réveil », une surprise de taille l’attend… Paycheck est adapté d’une excellente petite nouvelle de Philip K. Dick qui, comme beaucoup des écrits de cet auteur de science-fiction, est passionnante non par son éventuel caractère plausible mais par les questions qu’elle soulève. John Woo n’est visiblement pas passionné par les paradoxes temporels engendrés ni par les interrogations philosophiques suscitées puisqu’il en a fait essentiellement un film d’action, une sorte de fuite en avant perpétuelle, une course poursuite de presque deux heures ponctuée d’un jeu de piste. Vu comme un film d’action, l’ensemble est certes assez divertissant avec une mise en scène plutôt efficace même si l’on peut se demander si le charmant Ben Affleck était l’interprète idéal pour ce type de rôle. Mais au final, on reste avec la conviction que cette nouvelle de Philip K. Dick méritait mieux que cela…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Ben Affleck, Aaron Eckhart, Uma Thurman, Paul Giamatti, Colm Feore
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Paycheck
Ben Affleck et Paul Giamatti dans Paycheck de John Woo.

Paycheck
Pas de films de John Woo sans « Mexican standoff » (« impasse mexicaine » en français : position dans laquelle deux adversaires se menacent mutuellement de leurs armes)…
A priori, John Woo n’avait pas l’intention de placer d’impasse mexicaine dans Paycheck. Ce serait Ben Affleck qui, en grand fan du réalisateur qu’il est, aurait insisté. Il a eu gain de cause puisqu’il y en a deux…
Ben Affleck et Colm Feore dans Paycheck
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21 juin 2015

Grandeur et décadence (1922) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « Daydreams »

Grandeur et décadencePour obtenir le consentement du père de sa fiancée, Buster va prendre divers emplois, en réalité de petits boulots qu’il édulcore dans ses lettres à sa fiancée… Il est un peu difficile de juger Daydreams puisqu’il manque une dizaine de minutes aux versions que nous pouvons voir aujourd’hui (il s’agissait en réalité d’un trois bobines, soit 30 minutes environ) mais ce court métrage souffre d’un effet de construction un peu facile qui permet d’assembler des éléments assez disparates. J’avoue m’être demandé s’il ne s’agissait pas de collages de films précédents tant on a l’impression de connaitre ces gags. Le début est assez décevant. Les meilleurs moments sont dans le dernier tiers : une course poursuite avec d’abord un, puis une foule de policiers. Cette partie évoque bien entendu très fortement Cops, sorti quelques mois plus tôt, mais elle est réussie avec de quelques belles variations par rapport à son prédécesseur. Cette poursuite s’achève avec une scène superbe : Keaton pris comme un hamster dans la roue à aubes d’un bateau en mouvement. malgré cela, Daydreams semble en deçà des autres courts métrages de Buster Keaton.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Renée Adorée
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daydreams-large
Pour échapper à ses poursuivants, Buster se réfugie sur la roue à aubes d’un bateau mais celui-ci démarre. Il se retrouve alors pris à l’intérieur, forcé de marcher puis de courir, comme un hamster dans sa roue. Buster Keaton  dans Grandeur et décadence (1922).

Remarques :
* Le père de la fiancée de Keaton est joué par Joe Keaton, père de Buster Keaton dans la vraie vie.
* Le directeur du théâtre de music hall est joué par Edward F. Cline.
* Le scénario de Daydreams a, semble t-il, été coécrit par Buster Keaton et Fatty Arbuckle qui tentait alors de se remettre en selle après le scandale qui l’avait touché l’année précédente (une jeune fille avait trouvé la mort en tombant d’une fenêtre lors d’une de ses soirées folles).

15 avril 2015

Broadway Danny Rose (1984) de Woody Allen

Broadway Danny RoseDans un restaurant de New York, à la fin d’un repas, des artistes de cabaret se racontent des histoires sur les gens du métier. La discussion se centre sur Danny Rose, un impresario qui se dévouait corps et âmes pour ses artistes, des tocards ou des laissés pour compte. L’un d’entre eux, le crooner de seconde zone Lou Casanova semblait soudain profiter d’une vague nostalgique mais celui-ci avait alors une liaison avec une jeune femme, Tina, qui fréquentait la pègre… Dans la filmographie de Woody Allen, Broadway Danny Rose s’inscrit dans une série de films nostalgiques ou, du moins, se situant dans le passé (1). Le film est pour le cinéaste l’occasion de rendre hommage aux petits, aux obscurs qui font le métier, parfois avec une totale abnégation mais une inébranlable force de conviction. L’histoire est totalement rocambolesque et assez amusante. Broadway Danny Rose ne fait pas vraiment partie des meilleurs films de Woody Allen, le plus remarquable étant probablement l’extraordinaire prestation de Mia Farrow, que l’on n’imaginait pas pouvoir interpréter avec tant d’aisance une blonde un peu vulgaire à la voix haut-perchée. Elle montre indéniablement toute la versatilité de son talent.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Woody Allen, Mia Farrow
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Broadway Danny Rose (1984) de Woody Allen
Remarques :
* Mia Farrow porte des lunettes de soleil dans tout le film. On ne voit ses yeux que brièvement, quand elle se regarde dans la glace de la salle de bains par exemple. Woody Allen a dit avoir craint qu’elle ne puisse être crédible en « poule italienne » (« italian broad ») si l’on voyait ses yeux.

* Le film est presque atemporel car il est bien difficile de situer l’histoire racontée dans le temps ; la mention de l’atterrissage sur le Lune la situerait à la toute fin des années soixante.

* Le chanteur Lou Casanova est jouée par un authentique chanteur-crooner : Nick Apollo Forte. Woody Allen dit avoir eu beaucoup de mal à le faire jouer juste, ses scènes nécessitant parfois 40 prises. Il n’a tourné aucun autre film…

Broadway Danny Rose (1984) de Woody Allen

* Assis à la table du restaurant, les personnes qui évoquent leurs souvenirs sont de véritables artistes de music-hall. Celui qui raconte l’histoire de Danny Rose est Milton Berle (3e en partant de la gauche). On notera la présence dans le groupe de Jack Rollins (2è en partant de la droite), le producteur de Woody Allen, dont on connait si bien le nom puisqu’il ouvre tous les génériques de ses films (il a également un petit rôle dans Stardust Memories). A noter que Jack Rollins est né le 23 mars 1915, il vient donc d’avoir 100 ans… et continue de coproduire les films du cinéaste !

 

Broadway Danny Rose (1984) de Woody Allen
Woody Allen et Mia Farrow dans Broadway Danny Rose de Woody Allen

(1) Comédie érotique d’une nuit d’été (1982), Zelig (1983), Broadway Danny Rose (1984), La Rose Pourpre du Caire (1985), Radio Days (1987). Ces cinq films se suivent, hormis le fait que Hannah et ses soeurs (1986) s’intercale entre les deux derniers.

8 janvier 2014

Mortelle randonnée (1983) de Claude Miller

Mortelle randonnéeLors d’une enquête, un détective privé, surnommé l’Oeil, surprend une jeune meurtrière et commence à la suivre… Mortelle randonnée est adapté d’un roman de l’écrivain américain de romans policiers Marc Behm. L’adaptation et les dialogues sont signés Michel et Jacques Audiard (père et fils). En ce début des années quatre vingt, plusieurs réalisateurs français (Miller, Tavernier, Corneau, Truffaut, …) cherchaient un style nouveau inspiré du polar américain. Miller y parvient ici avec ce film déroutant, dans le bon sens du terme. Au-delà de la trame policière, Mortelle randonnée est plus un film sur l’obsession d’un homme qui cherche à retrouver le visage de son enfant morte. S’opère alors un transfert subtil (chasseur / protecteur) que Michel Serrault sait rendre parfaitement, un rôle pourtant difficile car tout en nuances : il suffirait parfois d’un rien pour que le film bascule dans la farce. La première heure de film est magistrale, assez éblouissante par sa richesse et sa maitrise. La seconde moitié l’est un peu moins, Miller semble parfois hésitant sur la direction à donner à cette histoire mais cela n’entame que peu la valeur de Mortelle randonnée qui est un film finalement assez envoutant et séduisant par sa personnalité.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michel Serrault, Isabelle Adjani, Guy Marchand, Stéphane Audran, Macha Méril, Geneviève Page, Sami Frey, Dominique Frot, Patrick Bouchitey, Claude Brialy
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Remarques :
* La musique est signée Carla Bley (c’est assez unique car la pianiste a extrêmement peu travaillé pour le cinéma).
* La version complète du film dure 2h00. Il existe également une version réduite à 95 minutes, version moins intéressante diffusée aux Etats-Unis et en France à la télévision.
* L’extrait de film qu’Isabelle Adjani montre à Sami Frey dans une vitrine est Le Dernier des hommes (Der letzte Mann) de F.W. Murnau (1924).

4 janvier 2014

Dr. Jack (1922) de Fred C. Newmeyer et Sam Taylor

Dr. Jack(Muet 59 min) Une jeune fille souffreteuse (Mildred Davis) est maintenue quasiment cloitrée dans une grande maison par un médecin dont les honoraires sont « équivalents à la dette de l’Allemagne » (1). Le conseiller juridique de la famille a l’idée de faire appel à un jeune médecin (Harold Lloyd) qui soigne ses malades avec beaucoup de simple bon sens… Dr. Jack est le premier long métrage d’Harold Lloyd conçu en tant que long métrage (cinq bobines). Ce format lui permet bien évidemment de mieux développer ses personnages. C’est ainsi qu’une bonne première partie nous montre le Docteur Jack faire preuve d’une certaine débrouillardise pour soigner ses malades. Tout au long du film, les gags sont extrêmement nombreux, c’en est même assez étonnant. Une longue et frénétique poursuite à l’intérieur de la maison clôt le film, elle est assez remarquable par ses trouvailles multiples (avec une mention spéciale pour le chien). Dr. Jack ne fait pas partie des films les plus connus d’Harold Lloyd mais pourtant il ne dépare en rien la filmographie de ce grand comique du cinéma muet.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Mildred Davis, Eric Mayne
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Remarque :
* Le générique de début est très original pour l’époque  : il est écrit sur une sorte de cahier (il s’agit en fait d’un cahier d’ordonnance de médecin tel qu’ils étaient à cette époque) dont les pages sont arrachées une à une.

(1) Nous sommes au lendemain du traité de Versailles qui, à l’issue de la Première Guerre mondiale, a imposé à l’Allemagne un lourd paiement des réparations.

1 décembre 2013

Fureur apache (1972) de Robert Aldrich

Titre original : « Ulzana’s Raid »

Fureur apacheA la tête d’un petit groupe, l’indien apache Ulzana s’échappe du fort de l’Arizona où il était consigné. Il pille les fermes isolées à l’entour et massacre leurs occupants. Une petite escouade de soldats est chargée de le mettre hors d’état de nuire. Elle est dirigée par un jeune officier idéaliste et sans expérience, aidé par un éclaireur blanc aguerri (Burt Lancaster) et un scout indien… Sur un scénario remarquablement écrit par Alan Sharp, Fureur apache est un western qui, malgré les apparences, s’écarte plutôt des sentiers battus et c’est probablement l’un des westerns les plus importants des années soixante dix. Il s’agit d’une traque où chacun chasse l’autre. Comme souvent avec Robert Aldrich, les scènes d’action sont percutantes, assez directes, mais ce sont les scènes de discussions qui sont les plus étonnantes, lorsque le jeune officier cherche à comprendre les raisons de cette violence du chef indien. L’explication donnée ne peut nous faire aboutir qu’à la conclusion que toute cohabitation est impossible. C’est donc une vision assez dure que nous offre Robert Aldrich, nous sommes loin de la bienveillance envers les indiens de Little Big Man sorti deux ans plus tôt. Que l’on approuve ou pas le propos, force est de reconnaitre la perfection du déroulement du scénario et de sa mise en scène. Fureur apache est un film particulièrement prenant d’un bout à l’autre.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Bruce Davison, Jorge Luke, Richard Jaeckel, Joaquín Martínez
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Lire aussi l’analyse d’Olivier Bitoun sur DVD Classik qui approfondit le parallèle avec Bronco Apache (Apache) qu’Aldrich a tourné 18 ans plus tôt, en 1954.