24 juillet 2019

Le Lieu du crime (1986) de André Téchiné

Le Lieu du crimeDans un petit village du Sud-Ouest de la France, Thomas est un adolescent très renfermé. Il vit avec sa mère, Lili, qu’il aime plus que tout, et ses grands-parents. Un jour, Thomas rencontre Martin, jeune homme apparemment traqué, qui lui demande de lui rapporter de l’argent…
Le scénario de Le Lieu du crime a été écrit par Pascal Bonitzer, Olivier Assayas et André Téchiné. Il y a dans ce scénario presque deux histoires juxtaposées. L’adolescent est d’abord au centre du récit. Il est présenté comme un garçon très complexe et, il faut bien l’avouer, un peu antipathique. Il est issu d’une situation de rupture(s). Vient ensuite une histoire d’amour fou, assez improbable (mais n’est-ce pas le lot de toutes les histoires d’amour fou ?) qui tourne en mélodrame appuyé bien peu convaincant. La plupart des acteurs déçoivent, plus ternes qu’à l’accoutumée. Malgré toute la délicatesse dont fait preuve André Téchiné, cette histoire nous a, hélas, laissés plutôt indifférents.
Elle: 2 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Danielle Darrieux, Victor Lanoux, Wadeck Stanczak, Nicolas Giraudi, Claire Nebout
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Le Lieu du crimeCatherine Deneuve et Nicolas Giraudi dans Le Lieu du crime de André Téchiné.

28 septembre 2018

Passage pour Marseille (1944) de Michael Curtiz

Titre original : « Passage to Marseille »
Autre titre (Belgique) : « Cap sur Marseille »

Passage pour MarseillePendant la Seconde Guerre mondiale, le capitaine Freycinet raconte l’histoire de Jean Matrac à un correspondant de guerre venu faire un article sur les bases aériennes françaises en Angleterre. Tout a commencé lorsqu’un bateau faisant route de Panama vers Marseille a recueilli un petit groupe de naufragés…
Après le succès inattendu de Casablanca, la tentation fut grande pour la Warner de chercher à dupliquer cette réussite : même réalisateur, mêmes acteurs principaux, seule Michèle Morgan remplace Ingrid Bergman (1). Une nouvelle fois, il s’agit de mettre en avant la ferveur patriotique de personnes « ordinaires ». La mise en évidence de la volonté des français à résister à l’invasion allemande permettait en outre de préparer l’opinion américaine au Débarquement (le film est sorti au début de l’année 1944). Sur le plan du scénario, Passage to Marseille est l’un des rares films à utiliser trois niveaux de flashbacks (flashback dans un flashback, lui-même dans un flashback) et le faible succès du film est parfois attribué à cette construction jugée trop complexe. Il faut certainement plutôt accuser son scénario, souvent trop faible, reposant sur des clichés et le manque de conviction d’Humphrey Bogart qui traversait alors une période difficile (2). Les séquences les plus réussies sont celles se déroulant en Guyane. Par rapport à Casablanca, La romance, très en retrait, s’intègre moins bien dans l’ensemble, Michèle Morgan n’ayant qu’un rôle vraiment très réduit.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Humphrey Bogart, Claude Rains, Michèle Morgan, Sydney Greenstreet, Peter Lorre, Victor Francen
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(1) Michèle Morgan avait toutefois été pressentie pour Casablanca, avant Ingrid Bergman.
(2) Le troisième mariage d’Humphrey Bogart avec l’actrice Mayo Methot se termina en bataille rangée.

Passage to Merseille
Peter Lorre, Helmut Dantine, Humphrey Bogart et George Tobias dans Passage pour Marseille de Michael Curtiz.

Passage to Marseille
Humphrey Bogart et Michèle Morgan dans Passage pour Marseille de Michael Curtiz.

6 décembre 2016

La Chaîne (1958) de Stanley Kramer

Titre original : « The Defiant Ones »

La ChaîneDeux prisonniers parviennent à s’évader lors de l’accident du fourgon cellulaire qui les transportait. Ils sont enchainés l’un à l’autre mais ne s’estiment guère : le premier, un blanc du Sud venait de traiter l’autre de « nègre » juste avant l’accident et ils s’apprêtaient à en venir aux mains… Dix ans avant Devine qui vient dîner ?, Stanley Kramer s’attaque déjà au fléau du racisme. Qu’un acteur noir se retrouve en tête d’affiche n’a rien d’extraordinaire aujourd’hui mais, en 1958, c’était plus difficile à faire accepter. C’est ainsi une première pour Sidney Poitier : l’acteur était certes très connu alors, mais c’était toujours pour des seconds rôles. The Defiant Ones est un film puissamment antiraciste et humaniste : les deux hommes vont apprendre à s’estimer. Le film sait éviter tout manichéisme et cela le rend remarquable : par exemple, le shérif qui mène la poursuite est un humaniste qui a bien du mal à contrôler les pulsions sanguinaires de ses troupes, ou encore, l’un des personnages qui semble tout d’abord si compréhensif se révélera être le pire de tous. La présence de Tony Curtis peut surprendre. L’acteur cherchait à briser le carcan qui le cantonnait aux rôles de gentils et beaux garçons. S’il est vrai qu’il a du mal à passer pour un bagnard endurci, il a certainement donné au film une portée plus grande en permettant à beaucoup de s’identifier à lui. Les deux acteurs contribuent ainsi à rendre le film assez unique.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Tony Curtis, Sidney Poitier, Theodore Bikel, Charles McGraw, Lon Chaney Jr., Cara Williams
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Remarques :
* La chanson Long Gone (From Bowling Green), un blues de Chris Smith et William C. Handy, est chantée trois fois a cappella par Sidney Poitier lui-même.
* Sydney Poitier et Tony Curtis furent tous deux nominés pour les Oscars. Ni l’un ni l’autre ne l’emportèrent toutefois. Sidney Poitier ne recevra un Oscar qu’en 1964 pour Le Lys des Champs de Ralph Nelson et Tony Curtis n’en recevra jamais.
* The Defiant Ones reçut deux Oscars : l’un pour la photographie de Sam Levitt, l’autre pour l’écriture du scénario, ce dernier revenant à Harold Jacob Smith et à un certain Nathan E. Douglas qui n’était autre que Nedrick Young, alors sur la liste noire d’Hollywood issue du maccarthysme. Son nom ne sera rétabli qu’en… 1993 (soit 25 ans après sa mort).
* Le bruit selon lequel Robert Mitchum aurait refusé le rôle car il ne voulait pas être enchaîné avec un noir est une déformation de la réalité. Robert Mitchum, qui a une expérience personnelle de la vie de bagnard, a refusé le rôle disant qu’il n’était pas crédible qu’un blanc soit enchaîné à un noir dans le Sud ségrégationniste. C’est certainement vrai. D’ailleurs, le scénario utilise une pirouette pour le justifier : lorsque le journaliste demande « Comment un blanc peut-il se retrouver enchaîné avec un noir ? », le shérif répond : « Le directeur de la prison a un sens de l’humour très particulier ».

The Defiant Ones
Tony Curtis et Sidney Poitier dans La Chaîne de Stanley Kramer.

The Defiant Ones
Tony Curtis, Cara Williams et Sidney Poitier dans La Chaîne de Stanley Kramer.

16 novembre 2016

Un cottage dans le Dartmoor (1929) de Anthony Asquith

Titre original : « A Cottage on Dartmoor »

Un Cottage dans le DartmoorDans les landes du Devon, un homme court dans la pénombre. Il vient de s’évader de la prison voisine et va tout droit jusqu’à un petit cottage où une jeune femme berce un enfant. Apeurée, elle le reconnaît. Ils étaient employés dans le même salon de coiffure et il était éperdument amoureux d’elle. Elle revoit leur histoire… Un Cottage dans le Dartmoor est l’un des derniers films muets britanniques. Dans son quatrième long métrage, le jeune Anthony Asquith (26 ans) intègre d’ingénieuses recherches techniques et fait preuve d’une grande virtuosité. Il va indéniablement plus loin que son compatriote Hitchcock (le film peut être comparé à Blackmail, sorti à la même époque). Non seulement Anthony Asquith soigne ses éclairages à l’extrême mais il montre une inventivité de tous les instants. C’est un festival : il joue avec la profondeur de champ, multiplie les angles de vues étonnants, insère des scènes surréalistes de suggestion, pratique un montage audacieux. La scène la plus impressionnante dans sa perfection est celle de la tentative de meurtre où tout se met idéalement en place. On peut regretter que cette beauté formelle place le récit au second plan ; Asquith ne l’oublie pas toutefois, mais il se situe plutôt sur un plan intimiste (et en ce sens, il se démarque des grands cinéastes russes qu’il évoque immanquablement, Eisenstein, Poudovkine, … qui sont plus au service d’une certaine grandeur). Le film marque la fin d’une époque, celle du muet. Asquith n’y croyait pas. Dans une longue et étonnante scène dans un cinéma, sa condamnation du parlant est sans appel. Contrairement à Blackmail d’Hitchcock, Un Cottage dans le Dartmoor se révèlera impossible à transformer en film sonore. Cela lui sera fatal. On le redécouvre avec bonheur aujourd’hui. Le film a été restauré en 2016 par le British Film Institute (BFI). La qualité de la restauration est impressionnante et sa très grande beauté n’en est que plus séduisante.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Hans Adalbert Schlettow, Uno Henning, Norah Baring
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Un cottage dans le Dartmoor
Uno Henning et Hans Adalbert Schlettow dans Un cottage dans le Dartmoor de Anthony Asquith.

Remarques :
* La longue scène du cinéma montre la réaction des spectateurs (l’écran est hors champ) face à un film muet puis face à un film parlant. La première partie est un film muet accompagné par un orchestre dans la fosse. Les spectateurs s’esclaffent, réagissent abondamment (on peut supposer qu’il s’agit d’un film avec Harold Lloyd puisque deux gamins se moquent d’un spectateur qui a les mêmes lunettes). La seconde partie est un film parlant, les musiciens ne jouent plus et boivent une bière pendant que les spectateurs prennent une attitude cataleptique, ils semblent atterrés, totalement amorphes.

* Un Cottage dans le Dartmoor a très peu d’intertitres car Anthony Asquith multiplie les trouvailles pour ne pas en avoir besoin. Par exemple, dans le salon de coiffure, il insère quelques secondes d’un match de cricket au milieu d’un plan sur le garçon-coiffeur pour montrer qu’il parle de sport au client qu’il est en train de coiffer.

* Norah Baring est anglaise, Uno Henning est suédois, Hans Schlettow est allemand.

Un cottage dans le Dartmoor

Un cottage dans le Dartmoor
Jeux de miroir : Norah Baring dans Un cottage dans le Dartmoor de Anthony Asquith.

Un cottage dans le Darmoor
Plan aussi efficace que brillant : deux employées du salon de coiffure cancanent en champ-contrechamp au sujet de sa bien aimée alors que le futur meurtrier, placé entre les deux, affute son rasoir. Superbe scène de Un cottage dans le Dartmoor de Anthony Asquith.

13 août 2014

Chair de poule (1963) de Julien Duvivier

Chair de pouleUn évadé, une station service restaurant isolée tenue par un couple dépareillé, un mari affable mais un peu trop âgé pour sa jeune et jolie femme… voilà qui rappelle singulièrement Le facteur sonne toujours deux fois. Pourtant Chair de poule est l’adaptation d’un roman de, non pas James Cain, mais James Hadley Chase (1). C’est l’avant-dernier film de Julien Duvivier, à une époque où il vivait mal les critiques des défenseurs de la Nouvelle Vague envers son cinéma (2). Cette histoire assez noire semble donc bien coller avec son état d’esprit car c’est la noirceur de l’âme humaine qui est ici mise au grand jour. Le moteur des personnages n’est pas l’attirance sexuelle mais le simple appât du gain et la droiture n’est pas récompensée, elle n’a ici pas droit de cité. La réalisation de Duvivier est sans faille, avec de nombreuses scènes fortes et une distribution très riche par la palette de personnages différents : même Jean Sorel, un choix assez critiqué, est ici parfait car sa prestance est justement en décalage total avec l’histoire. Dans le genre policier très noir, Chair de poule est une des plus belles réussites françaises des années soixante et il est vraiment injuste qu’il ait été si longtemps méprisé.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Robert Hossein, Jean Sorel, Catherine Rouvel, Georges Wilson, Lucien Raimbourg
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(1) L’écrivain James Hadley Chase a eu la fâcheuse tendance à s’inspirer un peu trop fortement des oeuvres de ses confrères. Il fut condamné plusieurs fois pour cette pratique. Le titre du roman ici adapté est « Come easy –- Go easy » paru en France dans la Série Noire sous le titre « Tirez la chevillette ! » (Gallimard Série noire n° 544, 1960, La Poche noire n° 139, 1971, Carré noir n° 71, 1972).
(2) Les critiques des Cahiers du Cinéma tiraient à boulets rouges sur les réalisateurs de ce qu’ils appelaient la « qualité française » : Julien Duvivier, Claude Autant-Lara, Henri Decoin, … Cette intransigeance mêlée de mépris a fortement marqué toute une génération de cinéphiles, bien au-delà de son époque puisque l’on peut en déceler encore quelques restes aujourd’hui. Avec le recul, on mesure mieux toutefois à quel point ce rejet catégorique était excessif et injuste.

Chair de Poule

19 mars 2014

Le Pèlerin (1923) de Charles Chaplin

Titre original : « The Pilgrim »

Le pélerin(Muet, 40 mn) Un évadé de prison (Charlie Chaplin) réussit à prendre les habits d’un pasteur et à monter dans un train. Sur le trajet, dans une gare du Texas, les habitants d’une petite ville le prennent pour leur nouveau pasteur qui devait arriver ce jour-là. Il doit conduire un office… Le Pèlerin est le dernier court métrage de Chaplin : il ne fera ensuite que des longs métrages. Le Pèlerin même plutôt un moyen métrage car, démarré pour être un « 2 bobines » (env. 20 mn), le projet a enflé pour devenir un « 4 bobines » (40 mn) ce qui permet à Chaplin de ne plus devoir de film à la First National, Le pélerin il est dorénavant libre (1). Le film mélange le comique avec une peinture sociale de la bigote petite bourgeoisie d’une ville moyenne. Cela fera bien entendu grincer quelques dents et Chaplin sera accusé d’avoir voulu ridiculiser un homme d’église ; le film ne sera pas ou peu distribué dans certains comtés. Le Pèlerin est loin d’être un « grand Chaplin », on ne retrouve pas ici le perfectionnisme dont il fait si souvent preuve, on peut même sentir une certaine précipitation ; il comporte néanmoins de bons passages et le portrait de ce prisonnier évadé est empreint d’humanité.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Edna Purviance, Charles Chaplin
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Remarques :
* En 1959, Chaplin a refait légèrement le montage de The Pilgrim et ajouté la chanson «Bound for Texas» qu’il a lui-même écrite dans le style des cowboy songs. Elle est chantée par l’anglais Matt Monroe.  Le film était inclus dans The Chaplin Revue qui comprenait en outre deux autres courts métrages First National : A Dog’s Life et Shoulder Arms. C’est cette version que l’on voit généralement aujourd’hui.

* On peut rapprocher ce film de The Adventurer, le dernier court métrage pour la Mutual, où Chaplin interprétait déjà un prisonnier évadé. Le film était nettement plus orienté slapstick mais comportait déjà un petit aspect social car le prisonnier se retrouvait immergé dans un univers de riches bourgeois. En comparant les deux films, on peut percevoir l’évolution de Chaplin sur cette période.

* L’acteur qui interprète l’ancien compagnon de cellule est le réalisateur et scénariste Charles Reisner. A noter que le sale gosse est joué par son fils, Dean Reisner, qui sera plus tard, lui aussi, scénariste.

(1) Rappelons que Chaplin est, avec Mary Pickford, Douglas Fairbanks et David W. Griffith, l’un des quatre fondateurs d’United Artists qui distribuera bien évidemment ses films suivants.

4 janvier 2012

Vive la liberté (1929) de Leo McCarey

Titre original : « Liberty »

Vive la liberté(Muet, 20 minutes) Evadés de prison, Laurel et Hardy tentent de trouver un endroit tranquille pour échanger leur pantalon. Ils finissent par se retrouver sur les poutrelles en haut d’un building en construction alors que l’un des deux a un crabe dans son pantalon… Liberty est l’un des derniers films muets de Laurel et Hardy. Les gags sont nombreux, assez simples mais efficaces. Toute la seconde partie en haut du building est assez effrayante (sur grand écran, on en a le cœur retourné). Cela évoque bien entendu certains films d’Harold Llyod, comme Safety Last ou  Feet First qui sera tourné l’année suivante non loin de là (1). Stan Laurel fait des choses étonnantes, ses jambes flageolantes dansent une gigue ahurissante. Liberty est assez remarquable dans la filmographie de Laurel et Hardy.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Stan Laurel, Oliver Hardy, James Finlayson, Jean Harlow
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Remarques :
* La jeune femme qui arrive pour monter dans le taxi avec son mari est jouée par une jeune débutante de 18 ans : Jean Harlow.
Vive la liberté * Les scènes de hauteur ont été filmées en haut du Western Costume Building, 939 S. Broadway (voir l’emplacement exact avec Google Maps). C’est un immeuble de 10 étages sur lequel ils avaient construit un châssis de poutrelles, ce qui les mettait les acteurs à environ 50 mètres du sol. L’église que l’on voit en arrière-plan est St. Joseph, 218 East 12th, église qui fut détruite par incendie en 1983 et reconstruite différemment.
Note : A partir de la vue Google Maps, en tournant la tête d’un quart de tour à gauche, on peut voir un immeuble beige clair marqué Anjac Fashion qui est l’immeuble Western Pacific du film ; l’immeuble marron sur le trottoir d’en face est celui où il y avait la grosse publicité lumineuse Sunday Examiner.

(1) Certaines scènes de Feet First ont été tournées juste en face : dans les scènes de la partie basse de l’ascension, on voit clairement l’enseigne United Artists qui est l’immeuble d’à côté du Western Costume. Cela signifierait que ces scènes du film d’Harold LLoyd ont probablement été tournées sur le toit du bâtiment en triangle visible en contrebas de la photo ci-dessus (ce bâtiment est aujourd’hui détruit). La partie basse de l’ascension de Safety Last! a également été tournée de cet endroit alors que la partie haute de l’ascension du même film a été également tournée en haut du Western Costume building.