26 octobre 2017

Fatty au village (1919) de Roscoe Arbuckle

Titre original : « The Hayseed »
Autre titre français : « Un garçon séduisant »

Fatty au villageFatty et Buster travaillent au Grimes General Store, Fatty est aussi chargé de distribuer le courrier. Il est très épris d’une jeune fille qui est également courtisée par le shérif du village… The Hayseed est le treizième des quatorze films de la collaboration entre Fatty Arbuckle et Buster Keaton. Il est très réussi, non pas tant grâce à Buster Keaton qui n’a pas vraiment ici un très grand rôle, mais grâce à l’humour bien dosé de Fatty qui paraît ici un peu plus raffiné, moins gamin. Al St. John étant parti tenter une carrière en solo, c’est John Coogan (le père de Jackie Coogan, le gamin du futur The Kid) qui interprète le rôle du méchant. Il y a beaucoup de bons gags et le rythme est assez enlevé.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle, Buster Keaton, Molly Malone, Jack Coogan Sr.
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Un garçon séduisant
Fatty Arbuckle prépare le « fromage suisse » dans The Hayseed de Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle.

Un garçon séduisant
Jack Coogan Sr. dans The Hayseed de Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle.

2 janvier 2017

Fatty à la clinique (1918) de Roscoe Arbuckle

Titre original : « Good Night, Nurse! »

Fatty à la clinique(2 bobines, 26 mn) A un coin de rue, Fatty, passablement alcoolisé, tente d’allumer sa cigarette sous une pluie battante. Il rentre chez lui et sa femme l’envoie de force dans une clinique où le chirurgien Buster prétend guérir les alcooliques… Good Night, Nurse! fait partie des courts métrages de Fatty Arbuckle avec Buster Keaton. Il se déroule en trois lieux principaux (dans la rue sous la pluie, chez lui, à la clinique) et c’est la dernière partie (celle où Buster Keaton apparaît) qui est la plus inventive. La scène la plus remarquée est celle où Fatty, déguisée en nurse, flirte avec Keaton. Quelques bons gags mais aussi quelques longueurs.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle, Buster Keaton, Al St. John
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Good night Nurse
Buster Keaton et Fatty Arbuckle déguisée en nurse flirtent dans Fatty à la clinique de Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle.

2 janvier 2017

Love (1919) de Roscoe Arbuckle

Love (2 bobines, 23 mn) Fatty et la fille du fermier voisin sont amoureux mais le père préfère le fils d’un fermier plus riche qui lui offre la moitié de ses terres… Love est un court métrage tout à fait dans le style de Fatty Arbuckle, c’est-à-dire du pur slapstick avec de bons gags jouant sur son côté grand enfant balourd. Certains gags sont classiques mais d’autres sont assez travaillés, parfois très acrobatiques et ayant visiblement demandé une certaine préparation. Comme souvent avec Fatty, certains gags semblent quelque peu étirés comme cette longue scène où le fermier tombe à de multiples reprises dans un puits très profond. Fatty se retrouve face à son acolyte de longue date, son neveu Al St. John. A noter que Fatty se déguise une nouvelle fois en femme à un moment de l’histoire. Ce court métrage a été redécouvert au début des années 2000.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle, Al St. John
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Love Fatty
Fatty Arbuckle dans sa « Fordette » dans Love de Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle.

2 janvier 2017

Dynamite Doggie (1925) de Roscoe Arbuckle

Dynamite Doggie(2 bobines, 18 mn) Un jeune homme rend visite à sa bien-aimée alors que son père est de sortie. Plus que le père, c’est le chien qu’il redoute… Après que sa carrière d’acteur eut été (injustement) ruinée par un scandale en 1921, Roscoe Fatty Arbuckle a réalisé des petits films comiques sous le pseudonyme William Goodrich (Buster Keaton lui avait suggéré de prendre le nom de Will B. Good, c’est-à-dire phonétiquement « je vais bien me tenir »). A défaut de pouvoir jouer lui-même, il a ainsi dirigé ses anciens acolytes et quelques autres. Si l’histoire de Dynamite Doggie est classique (elle est d’ailleurs proche de celle de Love dont on retrouve certains gags), l’originalité vient de l’utilisation du chien pour créer l’humour, chien qui joue remarquablement bien ! Pete The Dog (c’est son nom) est ici dans un de ses premiers films : il jouera dans près de cent films entre 1924 et 1935 ! Côté humain, c’est le neveu de Fatty, Al St. John, qui tient la vedette. Il a un jeu assez acrobatique, il montre notamment ses talents d’acrobate cycliste qui remontent à son début de carrière. Assez amusant à défaut d’être franchement remarquable, Dynamite Doggie a été redécouvert très récemment.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Al St. John
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Al St. John et Pete the Dog dans  Dynamite Doggie de Roscoe Arbuckle.

15 janvier 2016

Fatty groom (1918) de Roscoe Arbuckle

Titre original : « The Bell Boy »

Fatty groom(Muet, 25 mn) Fatty et Buster sont les grooms et hommes à tout faire d’un hôtel plutôt miteux. L’arrivée d’une jolie manucure va les pousser à inventer tout un stratagème pour se mettre en valeur… Fatty groom est le huitième des quatorze films que Fatty Arbuckle et Buster Keaton ont tournés ensemble. Plus qu’un duo, il s’agissait alors d’un trio puisque Al St John était alors le troisième comparse, certes moins présent dans les gags. Il y a de bonnes trouvailles, à commencer par ce grand classique du lavage d’une vitre imaginaire qui ouvre le film mais aussi un ascenseur motorisé d’une façon bien particulière, une séquence chez le barbier de transformation d’un client en personnages célèbres (général Grant, Lincoln, le Kaiser), le passage entre les différentes pièces lors de l’attaque de la banque, la course du trolleybus, etc. L’ensemble est très amusant. Accessoirement, c’est l’un des rares films où l’on peut voir Buster Keaton sourire…
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle, Buster Keaton, Al St. John
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Fatty Groom
Fatty Arbuckle, Buster Keaton et Alice Lake dans Fatty groom de Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle.

21 juin 2015

Grandeur et décadence (1922) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « Daydreams »

Grandeur et décadencePour obtenir le consentement du père de sa fiancée, Buster va prendre divers emplois, en réalité de petits boulots qu’il édulcore dans ses lettres à sa fiancée… Il est un peu difficile de juger Daydreams puisqu’il manque une dizaine de minutes aux versions que nous pouvons voir aujourd’hui (il s’agissait en réalité d’un trois bobines, soit 30 minutes environ) mais ce court métrage souffre d’un effet de construction un peu facile qui permet d’assembler des éléments assez disparates. J’avoue m’être demandé s’il ne s’agissait pas de collages de films précédents tant on a l’impression de connaitre ces gags. Le début est assez décevant. Les meilleurs moments sont dans le dernier tiers : une course poursuite avec d’abord un, puis une foule de policiers. Cette partie évoque bien entendu très fortement Cops, sorti quelques mois plus tôt, mais elle est réussie avec de quelques belles variations par rapport à son prédécesseur. Cette poursuite s’achève avec une scène superbe : Keaton pris comme un hamster dans la roue à aubes d’un bateau en mouvement. malgré cela, Daydreams semble en deçà des autres courts métrages de Buster Keaton.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Renée Adorée
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Pour échapper à ses poursuivants, Buster se réfugie sur la roue à aubes d’un bateau mais celui-ci démarre. Il se retrouve alors pris à l’intérieur, forcé de marcher puis de courir, comme un hamster dans sa roue. Buster Keaton  dans Grandeur et décadence (1922).

Remarques :
* Le père de la fiancée de Keaton est joué par Joe Keaton, père de Buster Keaton dans la vraie vie.
* Le directeur du théâtre de music hall est joué par Edward F. Cline.
* Le scénario de Daydreams a, semble t-il, été coécrit par Buster Keaton et Fatty Arbuckle qui tentait alors de se remettre en selle après le scandale qui l’avait touché l’année précédente (une jeune fille avait trouvé la mort en tombant d’une fenêtre lors d’une de ses soirées folles).

12 novembre 2011

Fatty cabotin (1919) de Roscoe Arbuckle

Titre original : « Back Stage »

Fatty cabotin(Muet, 22 minutes) Fatty est régisseur du Hickville Bijou, un vaudeville house (petite salle de music-hall). Avec son assistant (Buster Keaton), ils accueillent deux nouveaux artistes… Back Stage est l’un des derniers films de Fatty Arbuckle avec Buster Keaton. Il comporte de très bons gags dont plusieurs variations autour des trompe-l’œil (très belle variante du gag de l’escalier notamment). Back Stage est surtout célèbre pour préfigurer la très dangereuse cascade de Buster Keaton dans Steamboat Bill Jr (Cadet d’eau douce, 1928) : une façade de maison lui tombe dessus mais, heureusement, il se trouve juste à l’emplacement d’une fenêtre. Ici, c’est Fatty qui reçoit une fausse façade, bien plus légère toutefois, alors qu’il joue la sérénade à sa belle.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle, Buster Keaton, Al St. John, Molly Malone
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Fatty cabotinFatty cabotinFatty cabotinFatty cabotin

Remarques :
* Back Stage fut le premier film Paramount de Fatty Arbuckle à être distribué en version teintée. Pendant longtemps, seules des versions en noir et blanc étaient couramment visibles mais une version teintée a récemment été restaurée.
* La danse égyptienne (dansée par Alice Lake) est une parodie de Theda Bara dans Cléopâtre, film de 1917 hélas aujourd’hui perdu.
* Le danseur très souple et efféminé est John Coogan, le père de Jackie Coogan, le petit garçon du Kid de Chaplin.

16 août 2011

La noce de Fatty (1917) de Roscoe Arbuckle

Titre original : « His Wedding Night »

La noce de FattyFatty est employé dans un drugstore de campagne qui vend de tout, fait office de bar et de station à essence. Il est amoureux de la fille du patron mais un rival est bien décidé à l’empêcher de l’épouser… Le thème de l’amoureux qui doit se battre pour épouser la femme qu’il aime est un thème assez récurrent dans les films de Roscoe Arbuckle. La noce de Fatty est très classique, sans grand attrait particulier, mais on y voit Buster Keaton (c’est sa quatrième apparition dans un film), certes dans un rôle assez réduit. C’est l’un de ses très rares films où on peut le voir sourire largement
Elle:
Lui : 1 étoiles

Acteurs: Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle, Al St. John, Buster Keaton
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Remarques :
* Lors du tournage de l’une des scènes de bagarre, Al St. John ne se releva pas. Il fallut de longues minutes pour qu’il revienne à lui. Il ne se rappelait de rien. En regardant les rushes attentivement, ils s’aperçurent qu’un des extras l’avait volontairement assommé. Lors d’une nouvelle prise, Buster Keaton et Al St John prient soin de l’importun qui resta à son tour de nombreuses minutes sur le sol. Cette anecdote témoigne de l’âpreté des tournages de bagarre à cette époque.
* Détail amusant : quand Fatty sert de l’essence, on peut remarquer que le prix est fixé non pas à la quantité réellement servie mais au « fill-up » (remplissage du réservoir). Ceci dit, les réservoirs semblaient être très petits à cette époque.

9 juillet 2011

The Rounders (1914) de Charles Chaplin

Titre français : « Charlot et Fatty en bombe »

The RoundersLui :
De retour chez eux, deux ivrognes sont accueillis par leur femme en colère. Ils n’ont alors qu’une idée : retourner au bistrot… The Rounders est la plus belle collaboration de Charlie Chaplin avec Roscoe « Fatty » Arbuckle, comédien corpulent au visage de poupon qui connaitra un grand succès par la suite (carrière brutalement stoppée en 1921 pour une histoire de moeurs). Le scénario est très réduit car c’est un grand numéro de mondain ivre qu’ils nous livrent ici. Donc, on rate des marches, on s’écroule facilement, mais tout cela dans une belle perfection comique. C’est un numéro que Chaplin connaît bien pour l’avoir souvent interprété sur scène en Angleterre à ses débuts, il en connaît toutes les ficelles, tous les gags. Avec Fatty, ils forment un duo tout en contraste de corpulence physique mais ils sont très complémentaires. The Rounders préfigure les futurs His night out ou One A.M. mais surtout le remarquable numéro d’ivrogne mondain dans Les lumières de la ville. (Court métrage de 13 mn).
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Roscoe ‘Fatty’ Arbuckle, Phyllis Allen, Minta Durfee
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Remarques :
* « Rounder » est un terme américain de l’époque qui signifie « pilier de bar » et par extension « fainéant, bon à rien ». L’origine viendrait de « round drink » (tournée).
* Le commentaire sur le livret de l’excellent coffret de DVD  Chaplin chez Keystone : la Naissance de Charlot rapporte les propos de Roscoe Arbuckle sur Chaplin, quelques années plus tard : « J’ai toujours regretté de ne pas avoir été son partenaire dans un film plus long que ces bandes d’une bobine tournées si rapidement. C’est un artiste complet, de génie sans aucun doute, l’unique de notre époque et le seul dont on parlera encore dans un siècle ».