28 janvier 2024

Un beau matin (2022) de Mia Hansen-Løve

Un beau matinSandra vit seule avec sa fille de huit ans dans un petit appartement parisien. Alors que son père s’enfonce dans une maladie dégénérative et qu’elle doit chercher à l’installer en lieu sûr, elle fait la rencontre inattendue de Clément, un ami perdu de vue avec qui s’ouvre une relation passionnée, mais incertaine…
Un beau matin est un film français écrit et réalisé par Mia Hansen-Løve. Comme très souvent, la réalisatrice s’est inspirée de sa propre vie pour écrire cette histoire qui mêle deux trajectoires opposées, l’une menant vers la fin de vie, l’autre vers une nouvelle vie. La réalisatrice montre beaucoup de douceur, elle n’use d’aucun effet artificiel et sait donner à sa réflexion une belle profondeur. En revanche, ses tentatives d’introduire de l’humour avec le personnage de la mère (interprétée par Nicole Garcia) paraissent bien maladroites et rendent le personnage simplement bancal. On pourrait reprocher aussi un certain parisianisme. Léa Seydoux montre un talent certain dans ce rôle dépourvu de glamour.
Elle: 4 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Léa Seydoux, Pascal Greggory, Melvil Poupaud, Nicole Garcia
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Pascal Greggory et Léa Seydoux dans Un beau matin de Mia Hansen-Løve.

29 août 2023

L’histoire de ma femme (2021) de Ildikó Enyedi

Titre original : « A feleségem története »

L'histoire de ma femme (A feleségem története)Dans les années 1920, Jakob est capitaine de cargos. Après être tombé malade en mer, son cuisinier lui conseille de prendre femme. Revenu à terre, Jakob, indifférent à l’idée, informe un ami qu’il a l’intention de se marier, peu importe qui sera sa femme. Il fait le pari qu’il épousera la première femme qui franchira le seuil du café où ils se trouvent. Voyant la belle Lizzy arriver, il lui propose de se marier dès le lendemain. Elle lui demande d’attendre une semaine…
L’histoire de ma femme est un film hongrois réalisé par Ildikó Enyedi. Il s’agit de l’adaptation du roman du même nom paru en 1942 de l’écrivain hongrois Milán Füst, son roman le plus connu. Il se propose d’explorer les rapports hommes/femmes à travers une relation assez étrange où le détachement règne. Tout le récit est vue par les yeux de l’homme qui, en essayant de comprendre sa femme, cherche à donner un sens à sa vie. La réalisation est élégante et l’ensemble montre un esthétisme raffiné qui séduit au premier abord. Hélas, le propos n’est pas aussi riche qu’attendu, l’histoire est à la fois embrouillée et donne l’impression de tourner en rond. La longueur du film (2h40) paraît inappropriée. La plupart des scènes trainent en longueurs inutiles et l’on se désintéresse rapidement de l’ensemble. Elégant mais ennuyeux. La critique a réservé un bon accueil au film.
Elle: 2 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Léa Seydoux, Gijs Naber, Louis Garrel, Sergio Rubini, Jasmine Trinca, Luna Wedler, Josef Hader, Ulrich Matthes, Romane Bohringer
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L'histoire de ma femme (A feleségem története)Léa Seydoux, Gijs Naber et Louis Garrel dans L’histoire de ma femme (A feleségem története) de Ildikó Enyedi.

19 novembre 2022

The French Dispatch (2021) de Wes Anderson

The French DispatchUn journal américain du Kansas possède une antenne nommée The French Dispatch à Ennui-sur-Blasé, dans la France des années 1950-60. Son rédacteur en chef meurt subitement et, selon les souhaits exprimés dans son testament, la publication du journal sera suspendue après un dernier numéro d’adieu, dans lequel trois articles des éditions précédentes du journal sont republiés ainsi qu’une nécrologie…
The French Dispatch est un film américain écrit et réalisé par Wes Anderson. C’est le dixième long-métrage du réalisateur. Il nous baigne dans une France un peu fantasmée où le cinéaste multiplie les références au cinéma français. Il annonce la couleur dès le début du film avec une séquence où il reproduit presqu’à l’identique le si pittoresque escalier de Jacques Tati dans Mon Oncle. Le style de Wes Anderson est toujours aussi plaisant, coloré, ludique avec une grande liberté (et une bonne dose d’audace) dans la forme. Des trois grandes histoires qu’il nous conte, la première, Le chef-d’œuvre de béton avec Guillermo del Toro et Léa Seydoux, est la plus originale et la plus réussie. Après ce début enthousiasmant, les deux autres histoires déçoivent un peu, à la fois car elles sont moins fortes et aussi par leur interprétation plus fade. L’ensemble reste très plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Benicio Del Toro, Adrien Brody, Tilda Swinton, Léa Seydoux, Frances McDormand, Timothée Chalamet, Lyna Khoudri, Jeffrey Wright, Mathieu Amalric, Bill Murray, Owen Wilson
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Remarques :
* Pour Wes Anderson, The French Dispatch est un mélange de trois choses : « Un recueil d’histoires, ce que j’ai toujours eu envie de faire ; un film inspiré par le New Yorker et le genre de journalistes et d’auteurs qui ont fait la réputation du magazine ; et, puisque j’ai passé beaucoup de temps en France au fil des ans et que j’ai toujours voulu faire un film français, c’est aussi un film lié au cinéma français. » (Extrait du dossier de presse)
* Si la ville d’Ennui-sur-Blasé est bien entendu Paris, le tournage s’est déroulé à Angoulême.
* Le personnage de Rosenthaler, le peintre fou, trouve son inspiration dans le héros clochard de la comédie de Jean Renoir Boudu sauvé des eaux (1932), campé par Michel Simon.
* J.K.L. Berensen, campée par Tilda Swinton dans l’histoire « Le chef-d’œuvre de béton », est un personnage inspiré par la journaliste et conférencière Rosamond Bernier (1916-2016), fondatrice de la revue d’art L’Oeil.
* La seconde grande histoire s’inspire très librement de Mai 68 et notamment de l’appel à la liberté sexuelle lancé par Daniel Cohn-Bendit, alors étudiant à Nanterre.

The French DispatchTimothée Chalamet (en Daniel Cohn-Bendit) et Lyna Khoudri dans The French Dispatch de Wes Anderson.

22 avril 2022

The Grand Budapest Hotel (2014) de Wes Anderson

The Grand Budapest hotelLe film retrace les aventures de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son allié le plus fidèle. La recherche d’un tableau volé, oeuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au coeur de la vieille Europe en pleine mutation…
The Grand Budapest Hotel est un film américano-allemand réalisé par Wes Anderson. Il en a écrit le scénario à partir d’une histoire qu’il a conçue avec Hugo Guinness. Il dit avoir été inspiré par les écrits de Stefan Zweig, cet écrivain autrichien qui a porté son regard sur l’Europe de l’entre-deux-guerres marquée par la montée du nazisme. On retrouve en effet cette vision large dans cette histoire qui se déroule dans un pays imaginaire de l’est de l’Europe en proie à une guerre imminente. Le film a ce style si propre à Wes Anderson, baroque et sophistiqué, à la fois onirique et réaliste, avec une imagination foisonnante. Il va jusqu’à puiser dans le dessin animé. C’est un festin visuel, un jaillissement permanent, le tout avec un rythme remarquable. La distribution inclut nombre d’acteurs connus, le plus souvent pour quelques minutes seulement. The Grand Budapest Hotel est une belle alliance entre une forme séduisante, un humour constant mais discret et un propos d’une belle profondeur.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Ralph Fiennes, Tony Revolori, Saoirse Ronan, F. Murray Abraham, Mathieu Amalric, Adrien Brody, Willem Dafoe, Jeff Goldblum, Harvey Keitel, Jude Law, Bill Murray, Edward Norton, Jason Schwartzman, Léa Seydoux, Tilda Swinton, Tom Wilkinson, Owen Wilson
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The Grand Budapest hotelRalph Fiennes et Tony Revolori dans The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson.

Remarque :
* L’intérieur du grand palace a été filmé dans un lieu réel, le Görlitzer Warenhaus, un ancien grand magasin historique d’un centre commercial construit en 1912 à Gorlitz, ville située à l’est de l’Allemagne, tout près de la frontière avec la Pologne. L’établissement, aujourd’hui à l’abandon, s’étend sur une superficie de 10 000 mètres carrés et emprunte son architecture à l’équivalent de l’Art Nouveau en Allemagne.

The Grand Budapest hotelThe Grand Budapest Hotel de Wes Anderson.

1 février 2022

Grand Central (2013) de Rebecca Zlotowski

Grand CentralGary est embauché par un sous-traitant dans une centrale nucléaire de la vallée du Rhône. Chapeauté par deux anciens, Gilles et Toni, il découvre les risques de la contamination radioactive. Parallèlement, il commence à vivre une histoire d’amour secrète avec Karole, la fiancée de Toni…
Grand Central est un film français coécrit et réalisé par Rebecca Zlotowski. Elle dit avoir été inspirée par le livre La Centrale d’Elisabeth Filhol paru en 2010 pour placer son histoire d’amour dans le milieu des travailleurs intérimaires du nucléaire. Elle peut ainsi créer un parallèle : entre un métier à haut risque et un amour à haut risque, Gary montre une intrépidité qui peut lui être fatale. Dans les deux cas, le risque est pernicieux et le contamine à son insu. Rebecca Zlotowski ne prend pas parti pour ou contre le nucléaire, elle s’attache plutôt à décrire le milieu de ces travailleurs précaires chargés des plus basses besognes (en l’occurrence, assurer le plus gros de la décontamination afin que les ouvriers d’EDF puissent intervenir). C’est là que réside l’intérêt du film car il faut bien avouer que la relation entre Karole et Gary n’a rien d’original. Grand Central a enchanté une grande partie de la critique. Personnellement, je n’ai été qu’à moitié convaincu.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Tahar Rahim, Léa Seydoux, Olivier Gourmet, Denis Ménochet, Johan Libéreau
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Remarque :
* Le film a été tourné dans une centrale nucléaire désaffectée en Autriche, une centrale jamais mise en activité et servant à des formateurs de l’industrie nucléaire.

 Grand CentralLéa Seydoux et Tahar Rahim dans Grand Central de Rebecca Zlotowski.

30 juillet 2021

Roubaix, une lumière (2019) de Arnaud Desplechin

Roubaix, une lumièreLe commissariat central de Roubaix est dirigé par Daoud, homme au tempérament calme. D’origine nord-africaine, Daoud a grandi dans cette ville qu’il connaît parfaitement mais il a perdu tout contact avec ses proches. Les affaires courantes se succèdent jusqu’à un incendie volontaire qui va révéler plus important que prévu…
Roubaix, une lumière est un film très atypique dans la filmographie d’Arnaud Desplechin. Oubliant pour une fois les intellectuels en crise, il s’inspire ici d’un fait divers survenu à Roubaix en mai 2002 : l’assassinat d’une dame âgée dans une courée. Ce fait divers avait été l’objet d’un documentaire de Mosco Boucault en 2008, Roubaix, commissariat central, affaires courantes. C’est ce documentaire qui avait impressionné durablement Arnaud Desplechin, lui-même originaire de Roubaix. En s’en inspirant, le cinéaste parvient à dresser un très beau quadruple portrait avec une histoire puissante, fortement ancrée dans la réalité mais sans aucun misérabilisme. Roschdy Zem fait une superbe prestation, donnant une force et une profondeur peu communes à son personnage de commissaire. Il faut aussi saluer les interprétations de Léa Seydoux et de Sara Forestier, très justes. Roubaix, une lumière est un film doté d’une belle personnalité.
Elle: 5 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Roschdy Zem, Léa Seydoux, Sara Forestier, Antoine Reinartz
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Roubaix, une lumièreLéa Seydoux et Roschdy Zem dans Roubaix, une lumière de Arnaud Desplechin.

5 avril 2020

The Lobster (2015) de Yorgos Lanthimos

The LobsterDans un futur proche, toute personne célibataire est obligatoirement internée dans un hôtel reconverti et a 45 jours pour se mettre en couple. Passé ce délai, elle est transformée en l’animal de son choix. Après 11 ans de relation, David se retrouve célibataire lorsqu’il apprend que sa femme l’a quitté pour un autre homme. Il est emmené à l’Hôtel…
The Lobster est le premier film en anglais du réalisateur grec Yorgos Lanthimos. L’idée de départ est originale mais le cinéaste ne prend pas la peine de la rendre un tant soit peu crédible. Il se complaît ensuite à cultiver un malaise chez le spectateur, enchainant les scènes cruelles et morbides. On est d’ailleurs plus proche du film d’horreur que du film de science-fiction. Le prétexte à tout cela serait de se pencher sur la nature des relations humaines et plus précisément « comment les gens se sentent quand ils éprouvent le besoin d’être dans une relation et comment ils voient ceux qui n’arrivent pas à être en couple. »  Ce film très dérangeant fut plutôt bien accueilli par la critique.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Colin Farrell, Rachel Weisz, Jessica Barden, Olivia Colman, Léa Seydoux
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Remarques :
* Prix du jury au festival de Cannes 2015.
* The Lobster est filmé presque entièrement en lumière naturelle.

The LobsterColin Farrell et Rachel Weisz dans The Lobster de Yorgos Lanthimos.

11 décembre 2018

Juste la fin du monde (2016) de Xavier Dolan

Juste la fin du mondeEcrivain, Louis retourne dans sa famille pour une journée après 12 ans d’absence. Il doit leur annoncer sa mort prochaine. Rapidement, il est happé par le tourbillon des petites querelles…
Juste la fin du monde est l’adaptation d’une pièce de Jean-Luc Lagarce, auteur disparu en 1995 à l’âge de 38 ans. Le film de Xavier Dolan suit de très près la construction de la pièce. Il est esthétiquement recherché, trop sans doute car les effets sautent aux yeux au point de nous écarter du récit. Pour renforcer l’atmosphère de huis clos, le jeune cinéaste québécois use et abuse des plans serrés, très serrés même et joue beaucoup avec la profondeur de champ. Le propos traite de la difficulté de communication au sein d’une famille dont les membres sont bien en mal de montrer leur affection et leur amour. L’outrance de cette incommunication, qui frise le handicap social, fait que l’on reste assez extérieur à leurs querelles. Gaspard Ulliel est très bien dans un rôle quasi-muet. Marion Cotillard fait une belle prestation car son personnage est très malhabile avec la parole mais les yeux de l’actrice expriment une grande empathie. Elle est de loin la plus touchante. Nathalie Baye est surprenante en moulin à paroles inutiles, Vincent Cassel fait du Vincent Cassel, Léa Seydoux semble à côté de son personnage. L’ensemble est plutôt décevant mais indéniablement esthétique.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Nathalie Baye, Vincent Cassel, Marion Cotillard, Léa Seydoux, Gaspard Ulliel
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Juste la fin du monde
Gaspard Ulliel dans Juste la fin du monde de Xavier Dolan.

Juste la fin du monde
Marion Cotillard et Vincent Cassel dans Juste la fin du monde de Xavier Dolan.

Juste la fin du monde
Léa Seydoux et Nathalie Baye dans Juste la fin du monde de Xavier Dolan.

4 avril 2017

Journal d’une femme de chambre (2015) de Benoît Jacquot

Journal d'une femme de chambrePeu avant 1900, le jeune Célestine est engagée comme femme de chambre par Les Lanlaire en Normandie. Madame est très stricte, monsieur est entreprenant et il a Joseph, énigmatique jardinier… En tant que réalisateur, il faut certainement avoir une haute opinion de soi-même pour passer derrière Renoir et Buñuel. « Benoît Jacquot a souhaité adapter le roman d’Octave Mirbeau car il y trouvait un écho direct avec le climat sociopolitique actuel » nous dit le dossier de presse. Benoît Jacquot parvient effectivement à moderniser l’ensemble, essentiellement par les dialogues, même si Léa Seydoux donne un peu trop l’impression d’être une jeune femme du XXIe siècle (élégamment) habillée à la mode 1900. En revanche, Benoît Jacquot ne parvient pas à restituer toute la puissance de cette histoire, qui est finalement aussi tragique que burlesque, et il faut se forcer pour s’y intéresser. On peut aussi regretter que l’insertion des flashbacks paraisse un peu maladroite et que les dialogues ne soient pas toujours compréhensibles lorsque les acteurs marmonnent. Le film a reçu un bon accueil critique.
Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Léa Seydoux, Vincent Lindon, Clotilde Mollet
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Journal d'une femme de chambre
Vincent Lindon et Léa Seydoux dans Journal d’une femme de chambre de Benoît Jacquot.

Précédentes adaptations au cinéma :
Le Journal d’une femme de chambre (The Diary of a Chambermaid) de Jean Renoir (1946) avec Paulette Godard
Le Journal d’une femme de chambre de Luis Buñuel (1964) avec Jeanne Moreau.

6 octobre 2014

Les adieux à la reine (2012) de Benoît Jacquot

Les adieux à la reineArrivée depuis peu à la cour, une jeune liseuse est au service de la reine Marie-Antoinette qu’elle approche de très près et qu’elle admire profondément. Au lendemain de la prise de la Bastille, toute la cour est en émoi et s’interroge sur les intentions du roi et de la reine… Adapté d’un roman de Chantal Thomas, Les adieux à la reine nous fait vivre les trois jours qui suivirent le 14 juillet 1789 à travers les yeux d’une jeune servante pleine de dévotion envers sa reine. Ces trois jours ne sont remplies que d’attentes, d’interrogations, d’hésitations, il n’y a donc pas de grands évènements dans cette histoire dont l’objet est avant tout de dresser le portrait de cette jeune fille, mélange de naïveté et de détermination. Benoit Jacquot filme avec délicatesse et surtout sait trouver le ton juste. Nous sommes ici loin des reconstitutions démonstratives, aux décors flamboyants : l’univers des adieux à la reine est plus celui des antichambres, des couloirs, des chambres minuscules, des communs encombrés, des éclairages à la bougie (et des mauvaises dentitions …) Léa Seydoux donne une interprétation parfaite de son personnage. Les seconds rôles sont très bien définis ce qui donne une certaine ampleur à ce film empreint d’une grande sensibilité.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Léa Seydoux, Diane Kruger, Virginie Ledoyen, Noémie Lvovsky, Michel Robin
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Les adieux à la reine (2012) de Benoît JacquotDiane Kruger et Léa Seydoux dans Les adieux à la reine de Benoît Jacquot.