17 février 2022

Présumé innocent (1990) de Alan J. Pakula

Titre original : « Presumed Innocent »

Présumé innocent (Presumed Innocent)Rusty Sabich est un brillant procureur, bras droit du Procureur général Raymond Hogan. Lorsqu’une de ses collègues est retrouvée assassinée à son domicile, il est chargé de l’enquête. Ayant eu une relation avec elle, il est accusé du meurtre par un procureur concurrent car plusieurs indices le désignent comme coupable…
Présumé innocent est un film américain réalisé par Alan J. Pakula, adaptation du roman homonyme de Scott Turow dont les droits, très disputés, ont été achetés une petite fortune par Sydney Pollack avant même sa parution en 1987. Dans la catégorie des films de procès, il tient une place particulière car il est rare qu’un procureur se retrouve ainsi sur le banc des accusés. L’enquête en elle-même est ainsi doublée d’une réflexion sur la justice qui devient de plus en plus centrale en cours de récit. Le scénario est solide et les pistes sont nombreuses jusqu’au dénouement très surprenant. Interprétant un personnage intériorisé et peu expansif, Harrison Ford n’est pas tout à fait dans son registre habituel mais sa présence à l’écran est d’autant plus grande qu’il est de presque tous les plans. Le film connut un beau succès en salles.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Harrison Ford, Brian Dennehy, Raul Julia, Bonnie Bedelia, Paul Winfield, Greta Scacchi
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Présumé innocent (Presumed Innocent)Raul Julia, Bonnie Bedelia et Harrison Ford dans Présumé innocent (Presumed Innocent) de Alan J. Pakula.

29 juillet 2021

Le Dernier Témoin (1960) de Wolfgang Staudte

Titre original : « Der letzte Zeuge »

Le Dernier Témoin (Der letzte Zeuge)En pleine réunion, un industriel est interrompu par un coup de fil personnel urgent. Sa jeune maitresse l’informe qu’elle vient de retrouver son bébé assassiné dans son appartement. Désemparée, elle va chercher refuge chez un ancien amant. Quand la police arrive sur les lieux, la mère est tout de suite soupçonnée du crime…
Le Dernier Témoin est un film allemand réalisé par Wolfgang Staudte. Il est basé sur un livre de Maximilian Vernberg qui mettait en cause le fonctionnement de la justice allemande de l’époque, critiquant les enquêtes préliminaires expéditives, les conditions primitives de la détention provisoire et les partis-pris moraux des tribunaux. Son livre ne trouvera un éditeur qu’après son adaptation en film. Les scénaristes Robert A. Stemmle et Thomas Keck ont créé un scénario pour illustrer le propos. Nous assistons aux interrogatoires qui ne ménagent guère les suspects, puis à l’enquête de l’avocat de la défense. L’ensemble est prenant même si l’on peut être déçu après la projection de réaliser qu’il est entaché de nombreuses incohérences. Toutefois, le but initial de critiquer le système judiciaire allemand est bien atteint. Le film a connu un certain succès en Allemagne à sa sortie.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Martin Held, Hanns Lothar, Ellen Schwiers, Jürgen Goslar, Adelheid Seeck
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 Le Dernier Témoin (Der letzte Zeuge)Ellen Schwiers (au centre) dans Le Dernier Témoin (Der letzte Zeuge) de Wolfgang Staudte.

16 mars 2021

L’habit fait le moine (1958) de Charles Crichton

Titre original : « Law and Disorder »

L'habit fait le moine (Law and Disorder)Un arnaqueur britannique ment à son fils à propos de ses fréquents séjours en prison en inventant des voyages lointains. Mais les choses vont se compliquer lorsque son fils grandit et souhaite devenir assistant d’un juge…
Le scénario de Law and Disorder a été écrit par T.E.B. Clarke sur la base du roman Smuggler’s Circuit de Denys Roberts. Le film se place dans le pur style des comédies britanniques des années cinquante. Ce n’est certainement pas le meilleur ni le plus connu des films de Charles Crichton mais il se regarde sans déplaisir grâce à des situations originales et inattendues, une écriture assez brillante et une interprétation pleine d’entrain mais aussi de retenue. L’humour y est constant, distillé par petites touches.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michael Redgrave, Robert Morley, Ronald Squire, Elizabeth Sellars, Joan Hickson, Lionel Jeffries
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L'habit fait le moine (Law and Disorder)Joan Hickson et Michael Redgrave dans L’habit fait le moine (Law and Disorder) de Charles Crichton.

30 janvier 2021

Le Traître (2019) de Marco Bellocchio

Titre original : « Il traditore »

Le Traitre (Il traditore)Au début des années 1980, la guerre entre les parrains de la mafia sicilienne est à son comble. Tommaso Buscetta, membre de Cosa Nostra, fuit son pays pour se cacher au Brésil. Pendant ce temps, en Italie, les règlements de comptes s’enchaînent, et les proches de Buscetta sont assassinés les uns après les autres. Arrêté par la police brésilienne puis extradé, Buscetta, prend une décision qui va changer l’histoire de la Mafia : rencontrer le juge Falcone et briser l’omertà…
Le Traître de Marco Bellocchio nous relate la lutte contre la Mafia en se concentrant sur le parcours de l’un des premiers repentis dont les révélations vont permettre au juge Falcone et à l’Etat italien de comprendre beaucoup mieux le fonctionnement de Cosa Nostra. Le film recrée également le Maxi-Procès de Palerme qui a vu plusieurs centaines de mafieux condamnés. Le Traître n’est pas un film de Mafia comme les autres, en ce sens qu’il ne joue pas avec cette fascination qu’exerce habituellement la Mafia sur le public, notamment par son prétendu code d’honneur. Marco Bellocchio la ridiculise plutôt, parvenant même à introduire de l’humour dans les scènes de procès. Le récit respecte la vérité historique. Il manque toutefois un peu de limpidité, le début du film est particulièrement confus. Il est aussi trop long. Le film a été encensé par la critique.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Pierfrancesco Favino, Luigi Lo Cascio, Fausto Russo Alesi, Fabrizio Ferracane
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Le Traitre (Il traditore)Pierfrancesco Favino dans Le Traitre (Il traditore) de Marco Bellocchio.

8 octobre 2020

Le Rite (1969) de Ingmar Bergman

Titre original : « Riten »

Le Rite (Riten)Trois comédiens célèbres sont interrogés par un juge d’instruction car leur dernière création théâtrale est considérée contraire aux bonnes mœurs…
Ingmar Bergman a écrit et réalisé Le Rite pour la télévision suédoise. Le film a ultérieurement connu une diffusion en salles. Cette genèse explique la sobriété et le petit nombre de décors ainsi que la profusion de gros plans sur les visages. Mais ce n’est pas cela qui rend Le Rite si peu attrayant. L’ensemble se révèle abscons et austère, les personnages sont typés à l’extrême au point de paraître surjoués. Certes, on identifie aisément certains des thèmes favoris de Bergman : la censure, le fisc (ses deux bêtes noires), la bureaucratie, le caractère particulier des acteurs aux sentiments exacerbés allant jusqu’à la névrose, les règles sociales, la fonction du théâtre… Mais, hélas, tous ces thèmes sont abordés de façon si austère et outrée que le film apparaît passablement rébarbatif.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Ingrid Thulin, Anders Ek, Gunnar Björnstrand, Erik Hell
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Remarque :
* Ingmar Bergman interprète lui-même le prêtre que l’on aperçoit très fugitivement dans le confessionnal.

Le Rite (Riten)Gunnar Björnstrand, Ingrid Thulin et Anders Ek dans Le Rite (Riten) de Ingmar Bergman.

7 décembre 2019

My Lady (2017) de Richard Eyre

Titre original : « The Children Act »

My Lady (The Children Act)Fiona Maye est juge aux affaires familiales à la Haute Cour de justice d’Angleterre. Accaparée par son métier, elle délaisse son mari qui lui annonce qu’il va la tromper. Dans le même temps, elle doit décider si elle autorise la réalisation d’une transfusion sanguine à un adolescent de 17 ans hospitalisé pour une grave leucémie. Les parents sont des témoins de Jéhovah farouchement opposés à cette intervention nécessaire pour qu’il ait la vie sauve…
Le romancier anglais Ian McEwan a lui-même écrit l’adaptation de son roman L’Intérêt de l’enfant publié en 2014. Le récit est mené assez délicatement par Richard Eyre sans effets ni dramatisation excessive. Emma Thompson donne au film toute son intensité, exprimant de façon harmonieuse puissance et faculté d’écoute et nous laisse percevoir toute la force d’une éthique sous-jacente. Face à elle, la passion perturbatrice et mal définie du jeune et ardent Fionn Whitehead offre un beau contraste. My Lady est un film qui n’est pas spectaculaire mais qui enchante par la qualité du récit et de l’interprétation.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Emma Thompson, Stanley Tucci, Fionn Whitehead, Jason Watkins
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Remarques :
* Le titre original The Children Act (qui est aussi le titre original du roman) fait référence à la loi de 1989 qui a révolutionné le droit de l’enfance en plaçant l’intérêt de l’enfant au-dessus de toute considération, dans le cas d’un conflit familial.
* La production a eu le droit très rarement accordé de filmer à l’entrée et dans le grand hall de la Cour royale de justice (Royal Courts of Justice), imposant édifice de l’époque victorienne, situé sur le Strand dans la cité de Westminster à Londres.

 My Lady (The Children Act)Fionn Whitehead et Emma Thompson dans My Lady (The Children Act) de Richard Eyre.

 My Lady (The Children Act)Emma Thompson et Stanley Tucci dans My Lady (The Children Act) de Richard Eyre.

28 août 2019

Jugement à Nuremberg (1961) de Stanley Kramer

Titre original : « Judgment at Nuremberg »

Jugement à NurembergA la suite du Procès de Nuremberg des grands dignitaires nazis (1945-46), douze procès secondaires, appelés parfois « procès successeurs », se déroulèrent dans la zone d’occupation américaine. Le film de Stanley Kramer s’inspire du « procès des juges » qui se tint en 1947 : 16 personnes, anciennement juristes, procureurs et juges, furent inculpés. Dans le film, ils ne sont plus que quatre à comparaître et l’histoire se concentre sur le plus emblématique d’entre eux. Si, il faut bien l’avouer, Stanley Kramer n’a pas toujours convaincu de la qualité de sa réalisation, Jugement à Nuremberg le montre à son meilleur. Son film est intense et restitue bien la gravité du sujet. Il questionne sur la notion de responsabilité personnelle et collective, et aussi sur la culpabilité. L’intensité est encore plus forte avec l’insertion des images d’archives filmées à l’ouverture des camps de concentration, images épouvantables qui créent un choc. C’est l’un des tous premiers films montrant ces terribles documents (1). Le récit donne une large place aux scènes de prétoire. Stanley Kramer a réuni un plateau prestigieux. Un seul acteur montre une certaine outrance dans son jeu (et c’est lui qui a gagné l’Oscar) : Maximilian Schell en avocat de la défense. Les autres acteurs savent trouver le ton juste. Quelle que soient les critiques que l’on peut lui faire, le film a les qualités de son sujet : ces procès sont l’un des plus grands évènements historiques du XXe siècle, une première dans l’histoire de l’Humanité. Malgré une durée de 3 heures, le film draina une large audience.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Spencer Tracy, Burt Lancaster, Richard Widmark, Marlene Dietrich, Maximilian Schell, Judy Garland, Montgomery Clift, William Shatner
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Remarques :
* L’utilisation du zoom était encore récente en 1961. Les quelques « coups de zoom » très brutaux peuvent s’expliquer ainsi. Ils paraissent ridicules aujourd’hui.
* Les personnages Ernst Janning (interprété par Burt Lancaster) et Emil Hahn (celui qui n’a aucun remords) (interprété par Werner Klemperer) sont inspirés de personnages réels.
* Le blocus de Berlin par les soviétiques (24 juin 1948 – 12 mai 1949) n’eut pas lieu pendant le procès des juges (13 février 1947 – 3 décembre 1947) mais il eut bien lieu pendant d’autres « procès successeurs ».
* Lorsque la première du film se tint à Berlin le 14 décembre 1961 (devant tout un parterre de journalistes transportés à grand frais), le verdict dans le procès d’Adolf Eichmann récemment retrouvé et enlevé par les israéliens en Argentine, avait été rendu deux jours auparavant.
* Pour en savoir plus sur ce procès : lire la page dédiée sur le U.S. Holocaust Memorial Museum. (en anglais)

(1) Il faut bien entendu mentionner le court métrage d’Alain Resnais Nuit et Brouillard qui les montraient dès 1956.

 

Jugement à NurembergBurt Lancaster dans Jugement à Nuremberg de Stanley Kramer.

Jugement à NurembergMaximilian Schell et Richard Widmark dans Jugement à Nuremberg de Stanley Kramer.

15 mai 2019

Jusqu’à la garde (2017) de Xavier Legrand

Jusqu'à la gardeEn procédure de divorce, un couple se retrouve dans le bureau de la juge. La femme demande la garde exclusive de leur enfant de onze ans pour le protéger, d’autant plus qu’il ne veut plus revoir son père. L’homme demande de pouvoir le voir une semaine sur deux…
Premier long métrage écrit et réalisé par Xavier Legrand, Jusqu’à la garde est un film rendu très puissant par sa construction et sa forme. Pour traiter des violences conjugales, le réalisateur a écarté tout effet émotionnel ou autres artifices pour adopter un ton dépassionné et épuré qui accroit le sentiment d’authenticité. Absente au début du récit, la tension monte lentement de façon continue et la vérité se dévoile peu à peu. Le réalisateur nous manipule un peu tout comme ce père manipule son entourage : l’idée est de montrer comment les hommes violents parviennent toujours à donner le change, à cacher leur comportement. Ainsi, si nous pouvons au début trouver les demandes du père légitimes et le rejet de la mère excessif, la suite du récit nous montre à quel point nous avions tort. Le réalisateur nous immerge totalement, nous avons souvent le sentiment d’être à la place des personnages. Son film n’est jamais lourd, toutefois. Il est surtout édifiant. L’interprétation des trois acteurs principaux contribue à rendre ce film vraiment remarquable.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Léa Drucker, Denis Ménochet, Thomas Gioria
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Jusqu'à la garde
Léa Drucker et Denis Ménochet dans Jusqu’à la garde de Xavier Legrand.

Jusqu'à la garde
Thomas Gioria et Denis Ménochet dans Jusqu’à la garde de Xavier Legrand.

6 avril 2018

Circonstances atténuantes (1939) de Jean Boyer

Circonstances atténuantesVictime d’une panne automobile, le strict procureur Le Sentencier, récemment retraité, trouve refuge avec sa femme dans un petit bistrot de banlieue. Le lieu sert visiblement de repaire à une bande de petits truands sans envergure…
Adaptation d’un roman de Marcel Arnac, Circonstances atténuantes est une joyeuse comédie à l’humour bon enfant. Le principal ressort du film est bien entendu le décalage entre deux mondes qui sont aux antipodes l’un de l’autre. Le propos est résolument optimiste (à défaut d’être réaliste). Le choix des acteurs est certainement prépondérant dans la réussite du film : Michel Simon, assez retenu dans son jeu mais très juste, en homme de loi qui s’encanaille, Arletty à la gouaille unique en son genre en « Marie qu’a d’ça » et aussi toute une kyrielle de seconds rôles très bien tenus, Andrex et Dorville en tête. Le film comprend une chanson qui connaitra un grand succès et traversera le temps : « Comme de bien entendu », chantée par Arletty et Michel Simon.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michel Simon, Arletty, Dorville, Andrex, François Simon, Robert Arnoux
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Circonstances atténuantes
Georges Lannes, Arletty, Michel Simon, Dorville, Marie-José, Robert Ozanne dans Circonstances atténuantes de Jean Boyer.

3 février 2018

Le Coupable (1937) de Raymond Bernard

Le CoupablePromis à la riche Marie-Louise Gaude, Jérôme Lescuyer monte à Paris faire des études de droit pour poursuivre la tradition familiale et devenir magistrat. Il tombe amoureux d’une jeune fleuriste, Thérèse Forgeat, qui est enceinte après quelques mois. Mais la guerre est là et Jérôme est mobilisé…
Ce film de Raymond Bernard est la seconde adaptation du roman de François Coppée, Le Coupable, dont Raymond Bernard modifie quelque peu le déroulement. Ce grand mélodrame peut sembler d’abord assez conventionnel mais prend une grande ampleur dans son dernier tiers avec une longue scène de tribunal, forte et émouvante, qui mérite de figurer parmi les grandes scènes de tribunal du cinéma français. Pierre Blanchar se surpasse alors, évitant tout excès de grandiloquence. Pour le reste, le mélodrame se double d’une critique sociale, qui certes n’évite pas les clichés mais doté d’une belle touche d’humour. La présence de tant d’humour au sein du mélodrame est d’ailleurs assez surprenante. L’interprétation est de très bon niveau avec de beaux seconds rôles et une remarquable prestation de Gilbert Gil. La mise en scène de Raymond Bernard est bien maitrisée et la photographie de Robert Lefebvre se distingue par ses cadrages obliques fort bien intégrés.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Pierre Blanchar, Madeleine Ozeray, Gabriel Signoret, Suzet Maïs, Junie Astor, Gilbert Gil, Marguerite Moreno
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Remarques :
* Précédente adaptation :
Le Coupable d’André Antoine (1917) avec Romuald Joubé et Sylvie.

* C’est l’un des derniers films de Gabriel Signoret (souvent aux génériques sous le simple nom de Signoret) qui est mort en 1937. Quelques années plus tard, la jeune Simone Kaminker choisira comme nom d’artiste Simone Signoret en hommage à ce grand acteur du théâtre et du cinéma.

Le coupable
Pierre Blanchar et Junie Astor dans Le Coupable de Raymond Bernard.

Le Coupable
Gilbert Gil dans Le Coupable de Raymond Bernard.

Le Coupable
Marguerite Moreno et Gabriel Signoret dans Le Coupable de Raymond Bernard.