Autrefois fils préféré de son père décédé, Fella est réduit à être l’homme à tout faire de sa belle-mère et de ses deux méchants demi-frères. Alors qu’une princesse s’apprête à faire une visite aux États-Unis, la belle-mère organise un bal où sont invitées toutes les personnes les plus riches de Los Angeles. Fella n’est bien-sûr pas invité mais un bon génie va lui venir en aide… Cinderfella (les distributeurs français n’ont visiblement pas réussi à trouver un jeu de mots à la hauteur du titre original) est un film américain réalisé par Frank Tashlin. L’idée de base est pour le moins inattendue car Jerry Lewis n’est pas le premier acteur qui vienne à l’esprit pour interpréter Cendrillon ! Les sexes sont inversés (sauf la mère tyrannique), mais la trame globale reste celle du conte. Jerry Lewis ne joue pas sur la maladresse cette fois-ci, son personnage est plutôt habile. Hélas certaines scènes (notamment celles avec le bon génie) paraissent bien trop longues. Le meilleur du film réside dans les scènes musicales où Jerry Lewis a une gestuelle et une chorégraphie très fouillée synchronisée avec la musique de Count Basie. Ces quelques scènes sont un vrai délice. Elle: – Lui :
Voir les autres films de Frank Tashlin chroniqués sur ce blog…
Remarque : – La remontée-express du gigantesque escalier a conduit Jerry Lewis à l’hôpital. Ce fut sa première crise cardiaque.
Jerry Lewis dans Cendrillon aux grands pieds (Cinderfella) de Frank Tashlin.Count Basie (à gauche) et son orchestre dans Cendrillon aux grands pieds (Cinderfella) de Frank Tashlin, Jerry Lewis est au centre (en rouge).
La jeune orpheline Dorothy Gale et son chien Toto sont emportés par une tornade jusqu’au pays merveilleux d’Oz. Accueillie par des lutins et une gentille fée, mais menacée par une vilaine sorcière, elle doit partir pour aller demander à un magicien le moyen de rentrer chez elle. En route, elle fait d’étranges rencontres… Le Magicien d’Oz est un film musical américain réalisé par Victor Fleming. Il s’agit de l’adaptation d’un roman de Lyman Frank Baum, paru en 1900, devenu un grand classique de la littérature enfantine dans le monde anglophone (1). Envieuse du succès colossal de Blanche Neige et les sept nains de Walt Disney, la MGM a confié ce grand projet d’adaptation à Melvin LeRoy, qui ne sera que producteur, à son grand dam. Quatorze scénaristes se sont succédé. Pour la réalisation, après les passages éclairs de Richard Thorpe et de George Cukor, c’est Victor Fleming qui le réalisera avant d’aller secourir le tournage d’Autant en emporte le vent, laissant quelques scènes qui seront tournées par King Vidor (2). La séquence d’ouverture dans le monde réel du Kansas est en noir et blanc sépia mais toutes les scènes du pays d’Oz sont en Technicolor flamboyant (la transition est d’ailleurs superbe). Le film comporte des effets spéciaux audacieux pour l’époque (notamment la tornade) et des costumes très élaborés qui furent pénibles et même dangereux pour les acteurs. Méconnu en France (en dehors des cinéphiles), Le Magicien d’Oz est un monument de la civilisation américaine, toutes générations confondues. Du fait de son succès et de ses innombrables passages à la télévision américaine, le film est considéré comme celui qui a été vu par le plus grand nombre de personnes de toute l’histoire du cinéma. Plusieurs de ses répliques sont passées dans le langage courant. La chanson Over the Rainbow (écrite « en une nuit » par Harold Arlen) est sans doute possible la plus connue des chansons de film. Très belle, elle est devenue un hymne pour exprimer aspirations et espoirs (sans parler de l’arc en ciel des homosexuels, à partir des années 70). Les chansons Follow the Yellow Brick Road et We’re off to see the wizard sont, elles aussi, particulièrement célèbres. Le Magicien d’Oz n’est pas à proprement parler un grand film : c’est plutôt un film civilisationnel (américain du moins, car il n’a eu aucun impact en France). En tant que tel, il n’a pas d’équivalent (le plus proche serait peut-être Casablanca, mais ce dernier n’a pas eu la même longévité). Accessoirement, il apporta à Judy Garland le statut de star à 16 ans, mais aussi, hélas, l’addiction aux amphétamines (fournies par le studio pour tenir pendant les longues journées de tournage). Charmant conte pour enfants, le film se regarde toujours avec grand plaisir. Elle: Lui :
(1) Le roman n’est paru en France qu’en 1981. (2) King Vidor a notamment réalisé la scène de la chanson « Over the Rainbow ». Il a refusé que son nom apparaisse au générique, estimant que tout le mérite revenait à Victor Fleming.
Ray Bolger, Bart Lahr, Judy Garland et Jack Haley dans Le Magicien d’Oz (The Wizard of Oz) de Victor Fleming.
Remarques : • Le film est classé au Registre international Mémoire du monde de l’UNESCO (le seul film avec Metropolis). • Le site IMDB liste plus de 5 000 références à Wizard of Oz dans d’autres films ! (sans aucun doute, le record absolu) lire…
Quelques répliques ou expressions passées dans le langage courant : * « Toto, I’ve a feeling we’re not in Kansas anymore ». L’expression « not in Kansas anymore » est passée dans le langage courant pour signifier que l’on n’est plus dans un environnement normal et/ou confortable. * « There’s no place like home ». * « Over the rainbow ». * « Yellow brick road ».
Autres répliques ultra célèbres : * « Ding Dong, the witch is dead » (« Ding dong, la sorcière est morte ! ») * « I’ll get you, my pretty, and your little dog too! » (« Je t’aurai, ma jolie, et ton petit chien aussi ! » ) (dit par la sorcière) * « Lions? And tigers? And bears? Oh, my ! » (« Des lions, des tigres et des ours ?! Oh, mon Dieu ! ») – … etc. Le site IMDB liste 123 répliques ou dialogues célèbres. Lire…
« The Yellow Brick Road » dans Le Magicien d’Oz (The Wizard of Oz) de Victor Fleming.Margaret Hamilton, Judy Garland et Billie Burke dans Le Magicien d’Oz (The Wizard of Oz) de Victor Fleming.Somewheeeeere over the rainbow Way up high There’s a land that I heard of once in a lullaby Somewhere over the rainbow Skies are blue And the dreams that you dare to dream Really do come true.
Une fille, un garçon et un vieux technicien de cinéma se retrouvent tous les soirs dans une petite salle de cinéma pour se raconter des histoires. Le film se compose de six contes se déroulant à des époques et dans des pays variés, dans un univers d’ombres chinoises… Les Contes de la nuit est un film d’animation de Michel Ocelot. Il s’agit de la réunion en long métrage (et en 3D) d’une série de courts métrages en ombres chinoises Dragons et Princesses, série diffusée en 2010 et qui comportait 10 contes de 13 minutes. Les Contes de la nuit reprend cinq d’entre eux et y ajoute un sixième conte inédit. Michel Ocelot fait preuve une fois de plus de ses talents de conteur et il utilise toujours aussi merveilleusement les couleurs pour créer des images de toute beauté. Il est étonnant d’avoir l’impression de « voir » les expressions de ses personnages alors qu’ils sont en ombres chinoises. Destinés en premier aux enfants, ces contes ont un contenu intelligent, jamais infantilisant. Seul petit bémol : la mise à la suite de ces six contes peut donner (à un adulte) une impression de redite dans les personnages (princesse obligatoire) et dans l’exotisme de rigueur. Mais, heureusement, les environnements sont très différents. Elle: – Lui : (c’est un film difficile à noter par un adulte… si j’avais quatre ans, j’aurais certainement mis 4 ou 5 étoiles)
Le séduisant Marcel Dulac atterrit à Paris la veille de Noël avec l’idée de passer le réveillon avec l’une de ses anciennes maitresses. Il est poliment éconduit et, ne voulant pas réveillonner seul, il ensorcelle Françoise, une jeune vendeuse de mode, esseulée comme lui. Il lui offre la superbe robe exposée en vitrine dont elle rêvait depuis si longtemps …
Sur un scénario écrit par Jacques Sigurd, Les Amants de minuit reprend le thème de Cendrillon en le transposant dans le monde moderne. C’est en effet un véritable prince charmant qui offre une soirée de rêve à une jeune fille empruntée qui n’intéresse personne. Elle sait que leur histoire sera sans lendemain (il lui a dit dès le début qu’il doit reprendre l’avion à l’aube) mais jouit de chaque instant de ce rêve qui lui donne l’illusion de l’amour. L’histoire est charmante mais, si Roger Richebé s’applique à donner une mise en soignée à son film, il manque la patte d’un grand réalisateur qui l’aurait porté bien plus haut. Le résultat est finalement bien terne. Le plus étonnant est le dénouement : Roger Richebé est son propre producteur et il donne à son film une fin triste (mais cohérente toutefois) que probablement aucun producteur classique n’aurait acceptée. Le couple Jean Marais – Dany Robin a assuré la réussite du film auprès du grand public. Elle: – Lui :
Tous les soirs, une fille, un garçon et un vieux projectionniste se retrouvent dans un cinéma qui semble abandonné, mais plein de merveilles. Les trois amis inventent, dessinent, se déguisent pour incarner princesses et aventuriers de contes merveilleux : « La Maitresse des Monstres », « L’Ecolier-Sorcier », « Le Mousse et sa chatte » et « Ivan Tsarévitch et la princesse changeante »…
Ce long métrage assez court (53 mn) est composé de quatre contes dans des univers très différents avec une même technique graphique : les personnages sont représentés en ombres chinoises, laissant juste apparaitre parfois les yeux. Ce parti-pris original amène une simplicité des formes mais permet aussi de mettre en valeur une certaine luxuriance. Michel Ocelot est un esthète qui sait prendre des chemins inattendus. Ce sont des contes très oniriques, au contenu moraliste. Le premier conte se déroulant sous terre n’est pas très beau, il joue sur les peurs des enfants. Le second permet surtout une éclosion de formes extravagantes. Les troisième et le quatrième contes sont les plus élaborés tant au niveau du contenu que de la richesse graphique. Pour un adulte, l’intérêt est toutefois moindre que d’autres films de Michel Ocelot ; Ivan Tsarévitch et la princesse changeante est vraiment destiné aux très jeunes enfants. Elle: – Lui : (c’est un film difficile à noter par un adulte… si j’avais quatre ans, j’aurais certainement mis 4 ou 5 étoiles)
Un petit garçon malade reçoit la visite de son grand-père qui lui lit un conte, les aventures mouvementées de la Princesse Bouton d’Or et de son ancien valet de ferme… Princess Bride est tiré d’un livre de William Goldman qui en a écrit lui-même l’adaptation. Le plus remarquable dans cette histoire est qu’elle peut aussi bien être vue par des jeunes enfants, qui y verront un beau conte de fées, que par des adultes qui se régaleront de l’humour au second degré, présent du début à la fin. C’est un humour assez élégant, que l’on pourrait qualifier de british si tout ce petit monde n’était pas américain (on peut pratiquement dire que seuls Cary Elwes et les lieux de tournages sont anglais). Le film de Rob Reiner est aussi un hommage au cinéma de cape et d’épée, Errol Flynn et Douglas Fairbanks en tête, Cary Elwes ayant été choisi entre autres pour sa ressemblance avec Fairbanks. Mandy Patinkin fait une brillante prestation. La musique est de Mark Knopfler. Partant d’un succès mitigé à sa sortie, Princess Bride a bâti sa réputation au fil des ans et certaines de ses répliques ont été largement reprises depuis. C’est un petit bijou d’humour dont on peut se délecter. Elle: – Lui :
Voir les autres films de Rob Reiner chroniqués sur ce blog…
Robin Wright et Cary Elwes dans Princess Bride de Rob Reiner.
« Inconceivable! » : Mandy Patinkin, Wallace Shawn et André The Giant dans Princess Bride de Rob Reiner.
Mandy Patinkin et Cary Elwes, habillé exactement comme Douglas Fairbanks dans The Mark of Zorro (1920).
Les méchants : Chris Sarandon et Christopher Guest dans Princess Bride de Rob Reiner.
Billy Crystal dans Princess Bride de Rob Reiner.
Remarques :
* Robin Wright et Cary Elwes sont tombés amoureux l’un de l’autre sur le tournage.
* André The Giant, qui interprète Fezzik, est d’origine française et mesure 2m24. Catcheur professionnel, il est alors âgé de 40 ans. Il décèdera cinq ans plus tard en 1993. Il n’a tourné que dans deux longs métrages.
Dans l’Angleterre du XIXe siècle, un petit village est situé au bord d’un mur qui sépare le monde des humains du royaume magique de Stormhold. Rares sont ceux qui osent le franchir mais c’est le cas du jeune Tristan Thorn bien décidé à aller chercher une étoile tombée du ciel pour l’offrir à sa belle. Au moment, le roi mourant de Stormhold lance une compétition entre ses fils pour lui succéder… Stardust, le mystère de l’étoile est un beau conte de fée adapté du roman Stardust écrit par l’anglais Neil Gaiman. L’histoire est à la fois simple et riche en évènements et mêle habilement le fantastique, l’humour et le spectaculaire. L’ensemble est très britannique et cela nous permet d’avoir des personnages beaucoup moins lisses que dans les productions hollywoodiennes. La réalisation est fastueuse avec juste ce qu’il faut d’effets spéciaux, sans aucun excès. Les paysages (tournés en Ecosse et en Islande) sont également de toute beauté. Stardust, le mystère de l’étoile se démarque du courant récent de l’heroic-fantasy au cinéma pour retrouver un certain classicisme du conte, tout en étant assez novateur dans le ton. Tout le monde ne sera pas séduit mais il suffit de se laisser emporter pour plonger dans un émerveillement délicieux. Elle: – Lui :
Claire Danes est une étoile tombée du ciel dans Stardust, le mystère de l’étoile de Matthew Vaughn.
Claire Danes et Charlie Cox dans Stardust, le mystère de l’étoile de Matthew Vaughn.
Sarah Alexander, Michelle Pfeiffer et Joanna Scanlan dans Stardust, le mystère de l’étoile de Matthew Vaughn.
Image du film Stardust, le mystère de l’étoile et image réelle du Bioda Buidhe sur l’île de Skye en Ecosse. Michelle Pfeiffer se tient au niveau où la route fait une boucle à droite de l’image.
Image du film Stardust, le mystère de l’étoile et image réelle du passage Bealach na Bà en Ecosse (un peu au nord de l’île de Skye). L’image du film a été inversée et le port (en haut du piton rocheux) et le vaisseau des pirates ont été ajoutés par ordinateur.
Mourante, une reine se fait promettre par le roi de ne prendre pour nouvelle épouse qu’une femme plus belle qu’elle. Mais la seule personne capable de rivaliser avec sa beauté n’est autre que sa propre fille, et le roi la demande en mariage. Pour échapper à cette union incestueuse et sur les conseils de sa marraine la Fée des Lilas, la princesse demande à son père des robes irréalisables, mais il parvient toujours à les lui offrir. Elle lui demande alors de sacrifier son âne qui produit des écus d’or et le roi s’exécute. La princesse s’enfuit alors dans la forêt, revêtue de la peau de l’âne et se fait passer pour une fille de ferme, une souillon… Dans sa version de Charles Perrault, le conte populaire Peau d’âne serait le premier conte de fées français jamais écrit. L’adaptation au cinéma qu’en a fait Jacques Demy est une féérie visuelle : les décors sont splendides, les costumes somptueux. Demy place quelques anachronismes savoureux dans cette histoire où tout est possible. Même pour une personne (comme moi) qui n’est pas un grand amateur des musiques de Michel Legrand, les chansons ne sont pas envahissantes et apportent de belles respirations. Peau d’âne forme un ensemble très réussi qui est loin de n’être qu’un film pour enfants. Le film a été restauré ce que permet de profiter pleinement de sa belle palette de couleurs. Elle: Lui :
Remarques :
* Peau d’âne a été tourné au château de Chambord (le château rouge) et au château du Plessis-Bourré au nord d’Angers (le château bleu). Les scènes de ferme et de forêt ont été tournées au château de Neuville dans les Yvelines et la scène finale au château de Pierrefonds dans l’Oise.
Dans l’Espagne de 1944, Carmen, récemment remariée, s’installe avec sa fille Ofélia chez son nouvel époux, un brutal capitaine de l’armée franquiste qui traque les Résistants. La fillette découvre près de la maison un labyrinthe gardé par une étrange créature magique qui lui révèle qu’elle est une princesse disparue et qu’elle doit affronter trois épreuves pour rejoindre son royaume… Le labyrinthe de Pan est un film assez étonnant car il réussit à combiner dans un même film deux histoires totalement différentes, deux mondes parallèles : le monde réel, celui d’un capitaine fasciste brutal, dénué d’humanité, et le monde fantastique, celui que s’invente la fillette pour échapper au premier, peuplé de fées et de faunes malicieux. Tout pourrait opposer ces deux mondes antinomiques mais Guillermo del Toro réussit l’impossible de créer un ensemble cohérent. Le monde réel déteint sur le monde imaginaire qui prend souvent des allures inquiétantes. A noter que ce n’est pas un film pour enfants, certaines scènes (du monde réel) sont franchement insoutenables. La mise en scène de Guillermo del Toro est superbe, très fluide. La photographie est très belle et les décors fantastiques font preuve d’une très grande inventivité, les effets spéciaux sont parfaitement utilisés. Avant Le labyrinthe de Pan, le réalisateur espagnol avait surtout réalisé des films d’action. Il a donc surpris tout le monde avec ce film qui est une belle allégorie de la lutte contre la barbarie, pour la liberté. Elle: – Lui :
(Film muet) Le baron de Chanterelle, dépourvu de descendance, désire marier son neveu mais celui-ci a peur des jeunes filles et se réfugie dans un monastère. Les moines lui conseillent d’aller voir un fabricant d’automates pour simuler un mariage et toucher la dot. Au moment de la livraison, l’apprenti casse l’automate et la fille du fabricant, qui a servi de modèle, prend la place de la poupée… L’histoire, totalement farfelue, est une variation ludique de L’Homme au Sable d’Hoffman. Le climat du film est celui d’un conte, presque d’une histoire pour enfant, avec des décors stylisés peints en trompe l’œil (les murs sont en carton, avec des objets peints). Cela donne des tableaux très amusants, comme ce fiacre tiré par deux chevaux qui sont des acteurs déguisés. Le début peut paraître un peu long à se mettre en place mais c’est avec l’apparition de la poupée, jouée par l’actrice fétiche de Lubitsch, Ossi Oswalda, que le film montre tout son humour et aussi son charme (car bien entendu, le film n’est pas dépourvu de petites connotations sexuelles). Le ton est aussi à la satire avec notamment ces moines assez pittoresques et les bourgeois cupides. Lubitsch illustre son rôle de mise en scène d’une façon amusante : dans un petit prologue, on le voit assembler par morceaux un petit décor en carton avant que de vrais personnages viennent y jouer. La Poupée est une comédie amusante des débuts d’Ernst Lubitsch en Allemagne. Elle: – Lui :