18 juin 2012

Potiche (2010) de François Ozon

PoticheNous sommes dans les années soixante dix. Suzanne est femme au foyer. Elle vit dans l’ombre de son mari qui dirige (fort mal) l’usine dont elle a héritée. Cinquantenaire, elle a l’impression de n’être qu’une potiche. Une grève à l’usine va lui donner l’occasion de se distinguer…
François Ozon met en scène une comédie légère sur fond de libération sociale de la femme. Le jeu légèrement forcé des acteurs, les personnages très typés, les couleurs criardes, l’utilisation d’une musique mièvre, tout cela donne un style de roman-photo à l’ensemble. C’est certainement une démarche volontaire. Il y a de bons moments d’humour, avec quelques dialogues fameux, mais l’ensemble est tout de même un peu terne et vain. Pour les amateurs d’humour kitsch…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Fabrice Luchini, Karin Viard, Judith Godrèche, Jérémie Renier, Bruno Lochet
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Remarque :
Le film est adapté d’une pièce homonyme de Barillet et Grédy (Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy).

10 juin 2012

Ninotchka (1939) de Ernst Lubitsch

NinotchkaEnvoyés à Paris pour négocier des bijoux confisqués à une aristocrate, trois commissaires soviétiques succombent au luxe et à la facilité de la vie parisienne. Arrive alors un émissaire spécial chargé de tout remettre en ordre… C’est à un grand maître de la comédie que revint la tâche délicate de faire tourner Greta Garbo dans sa première comédie. Ninotchka de Lubitsch atteint une certaine perfection : tout y est brillant à commencer par le scénario et les dialogues, savoureux d’un bout à l’autre. L’écriture fut assurée par le fameux tandem Billy Wilder et Charles Brackett Ninotchka avec l’aide de Walter Reisch. La mise en scène est vive et enlevée, sans aucun temps mort. Même si ce n’est pas l’un des ses plus grands rôles, Greta Garbo montre comme toujours une grande présence. Ninotchka fut parfois un peu boudé du fait de son anticommunisme caricatural (on pourra aussi remarquer que les trois commissaires si sensibles aux charmes de la vie occidentale montrent une certaine ressemblance avec les pères fondateurs du communisme, Lénine, Trotski et Staline…) Avec le recul, nous pouvons laisser cela de côté et profiter pleinement de l’humour et de la vivacité de cette comédie.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Greta Garbo, Melvyn Douglas, Ina Claire, Bela Lugosi, Sig Ruman, Felix Bressart, Alexander Granach
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Remarques :
« Mon prochain film sera une comédie. Serai-je autorisé par le scénariste à garder mon amant jusqu’à la fin ? Je l’espère sincèrement. Ne croyez-vous pas qu’il est grand temps de me laisser finir un film par un heureux baiser ? J’ai trop souvent perdu mes séduisants partenaires dans la séquence finale ! » Ainsi parlait Gerta Garbo à la fin 1937. Elle s’était alors retirée dans son pays natal, en Suède. Elle ne signera un nouveau contrat avec la MGM qu’un an plus tard, en décembre 1938.
Ninotchka* Vouloir tourner une comédie a-t-il été une erreur pour sa carrière ? On peut le voir ainsi. Ninotchka a sans aucun doute cassé l’image de la star distante, intouchable et lointaine. Le fameux slogan publicitaire de la MGM, « Garbo Laughs » (Garbo rit) a, dans un sens, détruit un mythe. Son film suivant (son dernier), La femme aux deux Visages, sera aussi une comédie et ira encore plus loin dans la normalisation de l’actrice, la montrant totalement américanisée.

Remake :
La Belle de Moscou (Silk Stocking) de Rouben Mamoulian (1957), comédie musicale bien fade.

5 mai 2012

Greenberg (2010) de Noah Baumbach

GreenbergProfitant de la maison de son frère parti avec sa famille à l’autre bout du monde, Roger Greenberg revient de New York passer quelque temps à Los Angeles pour musarder quelque peu. Il rencontre Florence qui travaille chez son frère comme assistante personnelle… Production à petit budget, Greenberg est une comédie mélancolique, vaguement existentielle. Si la base de départ est intéressante, le film pêche par son manque de consistance, les personnages n’ayant finalement que bien peu de profondeur. On reste au niveau de la simplicité. Le parallèle entre Roger et Florence, deux personnages censés se ressembler malgré une génération de différence, n’est guère convaincant. Ben Stiller, que l’on a l’habitude de voir dans des rôles simples et comiques, peine à apporter un peu de complexité dans son jeu. Greta Gerwig, dont la prestation a enchanté les critiques, montre pourtant ses limites dans les scènes qui auraient mérité une certaine intensité. De l’intensité, le film n’en a d’ailleurs à aucun moment.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Ben Stiller, Greta Gerwig, Rhys Ifans
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1 mai 2012

La maison Bonnadieu (1951) de Carlo Rim

La maison BonnadieuFélix Bonnadieu sait que sa femme Gabrielle le trompe avec un jeune garçon de 19 ans. Mais il aime profondément sa femme et va tenter de la reconquérir… Avant d’être réalisateur, le français Carlo Rim a d’abord été scénariste et l’on ne sera donc pas étonné que le point fort de La maison Bonnadieu soit plutôt du côté de son scénario. Carlo Rim s’amuse avec l’adultère dans cette histoire où toutes les femmes trompent leur mari. Il y a beaucoup d’humour dans les dialogues. Très bonne interprétation avec Danielle Darrieux, toujours aussi belle, et Bernard Blier parfait en mari désespéré et un peu gauche. Les seconds rôles sont également très bien définis et tenus. La chanson La complainte des infidèles, ici interprétée par Mouloudji lui-même, est devenue célèbre. La maison Bonnadieu est un film très plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Danielle Darrieux, Bernard Blier, Françoise Arnoul, Michel François, Yves Deniaud, Berthe Bovy
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14 avril 2012

Un cadavre au dessert (1976) de Robert Moore

Titre original : « Murder by death »

Un cadavre au dessertUn millionnaire invite les cinq plus grands détectives à un diner dans son manoir avec pour but de les ridiculiser : il les met à l’épreuve de résoudre un meurtre qu’il leur annonce à l’avance… Un cadavre au dessert est un film parodique et comique écrit par Neil Simon. Les cinq invités parodient chacun un grand détective de romans policiers (1) et le film bénéficie d’une très belle distribution. Les effets comiques sont nombreux, que ce soit dans les dialogues ou dans les situations. L’humour fonctionne parfaitement. Un cadavre au dessert nous fait passer un bon moment.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Alec Guinness, Elsa Lanchester, David Niven, Peter Sellers, Peter Falk, Maggie Smith, Eileen Brennan, Truman Capote, James Coco
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(1) Personnages parodiés :
* Le personnage de Dick Charleston (David Niven) est inspiré de Nick Charles de la série des Thin Man (Myrna Loy a même été contactée pour jouer sa femme mais elle a refusé).
* Le personnage de Sam Diamond (Peter Falk) est inspiré de Sam Spade, le détective des romans de Dashiell Hammett (et non pas Colombo !!)
* Le personnage de Milo Perrier (James Coco) est inspiré d’Hercule Poirot
* Le personnage de Jessica Marbles (Elsa Lanchester) est inspiré de Miss Marple des romans d’Agatha Christie
* Le personnage de Sidney Wang (Peter Sellers) est inspiré de Charlie Chan des romans d’Earl Derr Biggers.

6 avril 2012

La blonde platine (1931) de Frank Capra

Titre original : « Platinum Blonde »

La blonde platineAprès l’avoir rencontrée lors d’un reportage dans sa famille, le journaliste Stew Smith épouse Ann, fille de la richissime famille Schuyler. Peu enclin à se laisser corrompre par l’argent, il est décidé à ne pas changer… L’histoire de La blonde platine est assez classique et même plutôt prévisible. Mais plus que le contenu, c’est le style qui est intéressant dans ce film car Frank Capra réussit à en faire une comédie bien enlevée avec des dialogues savoureux. Le film est aussi remarquable par son trio d’acteurs principaux : Robert Williams, tout d’abord, étonnant, audacieux, plein de charme, un acteur dont la carrière fut hélas tragiquement interrompue peu après (1). La blonde platine a renforcé l’image de Jean Harlow comme nouveau sex-symbol. Elle semble à contre emploi dans ce rôle de jeune fille de la haute société mais sa prestance (Capra met particulièrement bien en valeur sa démarche féline) et son assurance lui donnent une forte présence sensuelle à l’écran. Elle vole la vedette à Loretta Young qui, bien qu’étant en tête d’affiche, n’a qu’un rôle plus réduit ; elle aurait été certainement parfaite dans le rôle tenu par Jean Harlow. L’humour est très présent, la confrontation entre les deux milieux sociaux est particulièrement bien exploitée, avec une certaine subtilité. La blonde platine est une comédie très réussie, sans doute un peu sous-estimée généralement.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Loretta Young, Robert Williams, Jean Harlow, Halliwell Hobbes, Reginald Owen, Claud Allister
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Remarques :
(1) Robert Williams est l’un de ces grands destins tragiques dont Hollywood semble avoir le secret. Son nom est totalement oublié aujourd’hui, il ne figure même pas dans les dictionnaires d’acteurs et pourtant il a failli être parmi les très grands. Dans Platinum Blonde, il montre d’énormes qualités mais, alors qu’il répétait pour son film suivant, il fut hospitalisé en catastrophe à la suite d’une crise aigüe d’appendicite qui lui fut fatale. Il mourut dans sa chambre d’hôpital quatre jours après la sortie de Platinum Blonde alors qu’au dehors les journaux titraient sur l’émergence d’une nouvelle star à Hollywood. Il est indéniable qu’il aurait fait une très grande carrière car, par son jeu et son style, il évoque Clark Gable ou Spencer Tracy (qui tous deux perçaient au même moment). Il avait, lui aussi, un charme fou avec ce petit côté effronté et doté de valeurs morales qui faisait fureur alors.

2 avril 2012

Mon épouse favorite (1940) de Garson Kanin

Titre original : « My Favorite Wife »

Mon épouse favoriteAlors qu’il vient de la faire reconnaître comme officiellement décédée, un homme voit sa femme réapparaître après une disparation au large de l’Indochine de plus de sept ans. Seul problème : il venait de se remarier le matin même. Laquelle de ses deux femmes va-t-il choisir ? … Mon épouse favorite a été écrit et produit par Leo McCarey qui l’aurait réalisé si un accident automobile ne l’en avait empêché. Ce fut donc Garson Kanin, réalisateur de moindre envergure, qui le dirigea mais la patte de McCarey reste présente, le film n’étant pas sans rappeler Cette sacré vérité (1937). La base de l’histoire est assez simple mais fonctionne très bien grâce à son tandem d’acteurs. Irene Dunne apporte beaucoup de vivacité et de brillance ; Cary Grant a son jeu de mimiques faciales et son maintien très gentlemen parfaitement en main. La réalisation est souvent un peu terne mais le film comporte d’excellentes scènes comme celles de l’hôtel ou chez le juge. La fin en revanche est bien plate. Mon épouse favorite reste une excellente comédie qui fut très populaire en ces années pré-Pearl Harbour où l’Amérique voulait continuer à s’amuser.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Irene Dunne, Cary Grant, Randolph Scott, Gail Patrick, Donald MacBride
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Remakes :
Something’s Got to Give (1962) de George Cukor, film inachevé avec Marilyn Monroe
Pousse-toi, chérie (Move over, Darling) de Michael Gordon (1963) avec Doris Day et James Garner

A noter, qu’à la base de l’idée, se trouve le  poème Enoch Arden d’Alfred Lord Tennyson déjà adapté par D.W. Griffith : Enoch Arden Part 1 et Enoch Arden Part 2 (1911), puis une nouvelle fois en moyen métrage, Enoch Arden (1915) avec Lilian Gish et Alfred Paget

26 mars 2012

Lune de miel mouvementée (1942) de Leo McCarey

Titre original : « Once upon a honeymoon »

Lune de miel mouvementéeA la veille de la Seconde Guerre mondiale, un journaliste américain en poste à Vienne désire enquêter sur le Baron Von Luber, soupçonné d’être un agent à la solde des nazis. Pour l’approcher, il rend visite à sa fiancée, une jeune américaine de Brooklyn attirée par la richesse… Lune de miel mouvementée est un peu la contribution de Leo McCarey à l’effort de guerre. Comme Lubitsch avec To be or not to be ou Chaplin avec Le Dictateur, il utilise l’arme qu’il connait le mieux : la comédie. Hélas, le résultat est bien en deçà des deux films pré-cités. Leo McCarey tente de faire une symbiose entre la comédie, l’espionnage et le film anti-nazi sans vraiment y réussir. Au final, cela donne un film plutôt bizarre, pas toujours de très bon goût avec une histoire quelque peu extravagante. Certaines scènes, qui auraient dû être fortes, paraissent futiles, parfois même ridicules. Le meilleur est à chercher du côté de l’interprétation avec un Cary Grant parfaitement dans son rôle et quelques scènes électriques avec Ginger Rodgers chargées d’un érotisme subtil (telle la scène du bar de l’hôtel). On remarquera aussi une bonne intégration d’images d’actualités de l’époque.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Cary Grant, Ginger Rogers, Walter Slezak
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Lire une autre critique du film avec une bonne présentation  de Leo McCarey sur le site DVDclassik…

12 mars 2012

Allez coucher ailleurs (1949) de Howard Hawks

Titre original : « I was a male war bride »

Allez coucher ailleursAu lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en Allemagne, un officier français (Cary Grant) doit faire équipe avec une femme-officier américaine (Ann Sheridan) pour mener à bien une mission. Leurs rapports sont d’abord épineux… Allez coucher ailleurs fait partie des meilleures comédies d’Howard Hawks. Elle bénéficie d’une écriture quasiment parfaite et fait montre de beaucoup d’inventivité dans les situations. La guerre des sexes et l’inversion des genres est l’un des piliers de la comédie américaine et Howard Hawks va ici jusqu’au bout puisqu’il travestit Cary Grant en femme, l’acteur n’hésitant pas à jouer largement de cette ambivalence. Si le mariage est l’heureux dénouement de beaucoup de comédies, c’est ici le pivot central, un générateur de nouvelles situations de plus en plus saugrenues où Howard Hawks se moque (gentiment) de la rigidité de la bureaucratie militaire. Le rythme est enlevé avec des dialogues toujours très vifs. Allez coucher ailleurs eut un très grand succès populaire à l’époque. Si on peut trouver qu’elle a peu plus vieilli que L’impossible Monsieur Bébé, La dame du vendredi ou encore Les hommes préfèrent les blondes, cette comédie reste très plaisante aujourd’hui.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Cary Grant, Ann Sheridan, Marion Marshall, Randy Stuart
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23 février 2012

Je ne suis pas un ange (1933) de Wesley Ruggles

Titre original : « I’m No Angel »

Je ne suis pas un angeLa belle Tira est danseuse et dompteuse de lions dans une foire ambulante. Par besoin d’argent pour se tirer d’un mauvais pas, elle accepte de faire un numéro dangereux où elle met sa tête dans la gueule d’un lion. Se basant sur les prédictions d’un fakir de foire, elle attend de rencontrer un homme riche et, en attendant, multiplie les conquêtes… Troisième film de Mae West, Je ne suis pas un ange cherchait à capitaliser sur le succès de She Done Him Wrong. L’actrice se remet en tandem avec le jeune Cary Grant et, bien entendu, continue à jouer son personnage de femme provocante au déhanchement exagéré, personnage proche de la caricature qui aligne les répliques à double sens sexuel. L’histoire s’enlise un peu pendant la première moitié du film, où Mae West s’amuse à jouer la dompteuse, Je ne suis pas un ange mais tient ses promesses sur la seconde avec une scène de procès absolument jubilatoire : Mae West décide en effet d’interroger elle-même les témoins de l’accusation et c’est un festival de bons mots. Bien entendu, il y a là largement de quoi réveiller la censure et énerver la League of Decency : les films de Mae West ont indéniablement renforcé leur détermination à agir. Je ne suis pas un ange connut un très grand succès, Mae West apportant un succès supplémentaire à Paramount qui était alors mal en point.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Mae West, Cary Grant, Edward Arnold, Ralf Harolde
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Remarques :
C’est Mae West qui écrivait elle-même ses scénarios et ses dialogues.
Exemple-type de réplique :
– Tira, comment avez-vous fait pour avoir une telle quantité d’hommes dans votre vie ?
– Vous savez, ce n’est pas la quantité d’hommes dans votre vie qui est important, c’est la quantité de vie qu’il y a dans vos hommes !
(It’s not the men in your life that matters, it’s the life in your men.)
D’autres sont plus difficiles à traduire sans casser le jeu de mots :
– Tira, you’ve been very good
– When I’m good, I’m very good. When I’m bad, I’m better.

C’est dans Je ne suis pas un ange que Mae West dit sa célèbre phrase « Beulah, peel me a grape » (Beulah est le nom de sa femme de chambre). Cette phrase lui aurait été inspirée par l’observation de son singe apprivoisé qui raffolait de raisin et qui pelait tous les grains avant de les engloutir. Cette phrase est devenue ultra-célèbre pour exprimer une certaine langueur luxueuse. Dave Frishberg a écrit une chanson intitulée « Peel me a grape », chantée par Anita O’Day dans les années 60 et reprise plus récemment par Diana Krall qui en fait un grand succès.