19 juin 2023

Comanche Station (1960) de Budd Boetticher

Titre français (Belgique) : La prisonnière des comanches

Comanche StationJefferson Cody se rend chez les Indiens pour leur racheter une femme blanche qu’ils gardent captive. Celle-ci lui apprend se nommer Nancy Lowe. Sur le chemin du retour, ils sont rejoints par Ben Lane et ses deux hommes de main qui apprend à Mrs Lowe que son mari a promis 5 000 $ à quiconque la ramènerait chez lui. Bien que Jeff affirme ne pas avoir connaissance de cette récompense, elle n’en croit pas un mot et perd la gratitude qu’elle avait pour son sauveur…
Comanche Station est un film américain écrit par Burt Kennedy (futur réalisateur de westerns) et réalisé par Budd Boetticher. Il s’agit d’un western assez court (1h10), très simple dans son déroulement et son récit. S’il est simple, il est néanmoins très bien fait avec une belle utilisation des lieux (filmé dans les Alabama Hills en Californie) et seulement cinq personnages. Une tension s’installe rapidement et ne faiblit à aucun moment par la suite. Comme à son habitude, Randolph Scott manque de subtilité dans son jeu et sa prestation repose grandement sur son charisme. Comanche Station est un beau western. Budd Boetticher montre une fois de plus son grand savoir-faire.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Randolph Scott, Nancy Gates, Claude Akins, Skip Homeier, Richard Rust
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Comanche StationNancy Gates, Randolph Scott et Claude Akins dans Comanche Station de Budd Boetticher.

12 février 2022

Décision à Sundown (1957) de Budd Boetticher

Titre original : « Decision at Sundown »

Décision à Sundown (Decision at Sundown)Bart Allison traque un certain Tate Kinsbrough depuis trois ans. Son ami Sam a découvert qu’il était l’homme fort de la petite ville de Sundown. Les deux compères arrivent en ville le jour même où Kinsbrough va se marier. Bart compte bien interrompre la cérémonie…
Decision at Sundown est un western américain de Budd Boetticher sur un scénario de Charles Lang Jr. C’est l’un des sept westerns que Boetticher a tournés avec Randalph Scott. C’est un western très inhabituel sur plusieurs aspects : le héros n’est pas vraiment animé de sentiments nobles, sa stratégie est déroutante, le centre du récit se déplace vers la population de la petite ville et enfin le dénouement est pour le moins singulier (difficile d’en dire plus sans déflorer l’ensemble). Même les rapports entre le « héros » et son compère ne sont pas habituels. Le récit se déroule presque en temps réel avec une belle tension, on ne s’ennuie pas une seconde. Comme souvent, le réalisateur a placé de petites touches d’humour en début de film. La mise en scène est sobre et neutre, rigoureuse dans sa simplicité. Randalph Scott n’a pas sa superbe habituelle et paraît un peu âgé pour le rôle. Decision at Sundown n’est jamais sorti en salles en France. C’est un western qui vaut la peine d’être (re)découvert.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Randolph Scott, John Carroll, Karen Steele, Valerie French, Noah Beery Jr., John Archer
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Remarque :
* Egalement utilisé à la télévision française, le titre belge, Le vengeur agit au crépuscule, peut surprendre : il y a bien un « vengeur » dans cette histoire mais de « crépuscule » point (l’histoire se déroule sur quelques heures et se termine en milieu d’après-midi). En revanche, le nom de la ville est Sundown, qui en anglais signifie bien « crépuscule ». Donc, soit c’est un gros jeu de mots, soit la personne qui a traduit le titre n’a pas vu le film et s’est mépris sur le sens du mot ! A noter que, pour donner du sens au titre,  l’affiche a été teintée de couleurs crépusculaires…

Décision à Sundown (Decision at Sundown)Randolph Scott et Noah Berry Jr. dans Décision à Sundown (Decision at Sundown) de Budd Boetticher.

3 juillet 2021

L’Homme de l’Arizona (1957) de Budd Boetticher

Titre original : « The Tall T »

L'homme de l'Arizona (The Tall T)Après avoir perdu son cheval dans un pari, Pat Brennan se retrouve à pied dans le désert. Heureusement, une diligence conduite par son ami Ed Rintoon passe à proximité avec à son bord la fille du plus riche propriétaire de la région. Mais lorsqu’ils arrivent à la station relais, ils sont pris en otage par trois bandits…
Le scénario The Tall T a été écrit par Burt Kennedy (également auteur, entre autres, du scénario de Sept Hommes à abattre l’année précédente), d’après la nouvelle The Captive d’Elmore Leonard (connu pour être l’auteur de la nouvelle 3h10 pour Yuma). C’est un film assez réussi par la confrontation entre ses deux personnages principaux : le flegmatique, bienveillant mais aussi un peu las Randolph Scott, et le flamboyant mais désespérément solitaire Richard Boone. Il n’y a que peu de personnages et l’attention se porte pleinement sur eux. L’atmosphère est étrangement plutôt assez détendue pour prendre une forte intensité vers la fin du film avec une confrontation que l’on sentait inévitable. Une réussite.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Randolph Scott, Richard Boone, Maureen O’Sullivan, Skip Homeier, Henry Silva
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 L'homme de l'Arizona (The Tall T)Randolph Scott et Richard Boone dans L’homme de l’Arizona (The Tall T) de Budd Boetticher.

Remarques :
* Le titre original est plutôt enigmatique : Le « T » désigne-t-il « Tenvoorde », le nom du plus grand propriétaire de la région (que l’on ne voit pas vraiment) ? Le titre initialement prévu, « The Captives », fut abandonné car un autre film portait ce nom. Le choix se porta alors sur « The Tall Rider » et ce n’est qu’à la dernière minute qu’il fut changé. Il semblerait que « T for Terror » fut également envisagé.
* Beaucoup de critiques ont souligné que  Maureen O’Sullivan, 45 ans au moment du tournage, paraissait trop âgée pour son personnage. Cela dit, Randolph Scott (59 ans) n’est pas un jeunot non plus… mais il est vrai que Richard Boone avait à peine 40 ans.

12 mai 2020

La Reine des rebelles (1941) de Irving Cummings

Titre original : « Belle Starr »

La Reine des rebelles (Belle Starr)Etats-Unis, état du Missouri. Pendant la guerre de Sécession, Belle Shirley est restée seule à la tête du vaste domaine familial. Lorsque son frère revient avec l’annonce de la reddition, elle refuse d’accepter la défaite et se joint à la cause du capitaine sudiste rebelle Sam Starr…
Le succès d’Autant en emporte le vent (MGM, 1939) a généré chez les studios hollywoodiens un appétit soudain pour les histoires dont les personnages principaux défendent les « valeurs du Sud ». Ici, la Fox s’est emparée d’une hors-la-loi légendaire, Belle Starr, pour la transformer en ersatz de Scarlett O’Hara. Inutile de dire que la vérité historique n’a pas été l’objectif premier de cette entreprise. Le rôle-titre devait être tenu par Barbara Stanwyck qui refusa peu avant le tournage et, après plusieurs autres refus, c’est la jeune Gene Tierney qui fut choisie. Il s’agit de son quatrième long métrage. Elle ne fait pas une grande prestation mais, malgré un évident manque d’expérience et des roulements d’yeux à foison, montre une certaine présence à l’écran. La mise en scène d’Irving Cummings est sans relief, semblant un peu bâclée. L’ensemble est bien terne, juste sauvé par un beau Technicolor. En outre, l’idéologie véhiculée, ouvertement pro-sudiste avec relents de racisme, est assez déplaisante. Le film connut un beau succès à sa sortie.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Randolph Scott, Gene Tierney, Dana Andrews, Shepperd Strudwick
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La Reine des rebelles (Belle Starr)Randolph Scott et Gene Tierney dans La Reine des rebelles (Belle Starr) de Irving Cummings.

19 juillet 2019

Sept hommes à abattre (1956) de Budd Boetticher

Titre original : « 7 Men from Now »
Autre titre français : « Sept hommes restent à tuer »

Sept hommes à abattreL’ex-shérif Ben Stride vient de perdre son épouse, tuée lors d’un hold-up. Il se met sur la piste des sept hommes responsables pour les tuer…
Sept hommes à abattre est le premier scénario écrit par Burt Kennedy. Il le proposa à John Wayne qui le confia à Budd Boetticher avec l’intention d’en tenir le rôle principal. Ce ne sera finalement pas possible pour des raisons d’emploi du temps mais John Wayne restera producteur. Il s’agit d’un western assez remarquable par l’épure de son récit qui suit une ligne simple et claire, et par la sobriété de son interprétation. Le scénario se déroule de façon limpide, étoffant ses personnages peu à peu avec une grande économie d’effets. Les sentiments se perçoivent avec un regard plus que par un grand discours. Randolph Scott personnifie à merveille ce personnage taciturne en quête de vengeance qui laisse transparaître une fragilité et une grande humanité sous sa carapace. Habitué des séries B, Budd Boetticher ne bénéficiera pas d’une bonne distribution et le film sera rapidement impossible à voir. Il faudra attendre une rétrospective Budd Boetticher à la Cinémathèque française en 2001 pour revoir ce film en France.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Randolph Scott, Gail Russell, Lee Marvin, Walter Reed, John Larch
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Remarques :
* A sa sortie, Sept hommes à abattre fut décrit par André Bazin comme « peut-être le meilleur western que j’ai vu depuis la guerre, le plus raffiné et le moins esthète, le plus simple et le plus beau. » (Cahiers du Cinéma, 1957)
* Sept hommes à abattre est le premier film issu de la collaboration entre le réalisateur Budd Boetticher, le scénariste Burt Kennedy et l’acteur Randolph Scott.

Sept hommes à abattreRandolph Scott dans Sept hommes à abattre de Budd Boetticher.

Sept hommes à abattreWalter Reed et Gail Russell avec, en arrière-plan, Randolph Scott dans Sept hommes à abattre de Budd Boetticher.

Sept hommes à abattreDon ‘Red’ Barry et Lee Marvin dans Sept hommes à abattre de Budd Boetticher.

15 novembre 2016

La Source de feu (1935) de Irving Pichel et Lansing C. Holden

Titre original : « She »

La Source de feuLeo Vincey apprend de son oncle mourant l’existence d’un lointain ancêtre qui portait le même nom que lui et auquel il ressemble fortement. Cet ancêtre a disparu lors d’une expédition pour trouver la source d’une flamme qui procure la vie éternelle. Il décide alors de reprendre cette quête vieille de 500 ans… She, le fascinant roman de H. Rider Haggard, a tout pour attirer les producteurs de cinéma. Auréolé de son succès avec King Kong, Merian C. Cooper paraissait le producteur idéal pour adapter cette histoire qui mêle fantastique et paganisme et le budget alloué fut important. Hélas, l’adaptation de She à l’écran se révèle plutôt décevante. Le manque de présence des acteurs est indéniablement l’une des raisons. Le film aurait sans doute été tout autre avec Greta Garbo que Merian C. Cooper voulait (mais la MGM a refusé de la prêter) et Randolph Scott, l’éternel cow-boy, est un peu terne. Mais la principale raison est certainement la difficulté à recréer tout le mystère du roman dont le charme repose beaucoup sur sa capacité à faire travailler notre imagination. Il nous reste tout de même les décors grandioses, le côté civilisation perdue est visiblement d’inspiration égyptienne, et les effets spéciaux telle cette impressionnante avalanche de glace (est-ce pour cette raison que l’intrigue a été déplacée d’Afrique en zone arctique ?) Le film n’eut pas le succès escompté à sa sortie. Il apparaît être toutefois la meilleure adaptation connue du roman.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Helen Gahagan, Randolph Scott, Helen Mack, Nigel Bruce
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Remarques :
* Le film a été considéré comme perdu dans un incendie à la RKO dans les années cinquante. Si on peut le voir aujourd’hui, c’est grâce à Buster Keaton qui en avait une copie dans son garage.
* She sera l’unique film d’Helen Gahagan. L’ancienne chanteuse de Broadway entrera en politique dans les années quarante et siègera au Congrès de 1945 à 1951 (Parti démocrate).

Helen Gahagan dans She* She sera l’unique long métrage réalisé par Lansing C. Holden que Cooper avait connu pendant la guerre, tous deux étant pilote d’avion.
* She devait être initialement tourné en couleurs et costumes et décors furent prévus en ce sens. Juste avant le tournage, les patrons de la RKO ont décidé qu’il serait tourné en noir et blanc pour réduire le budget.
* Le film a été récemment colorié.
* Le costume de la reine Ayesha (à droite) lors de la scène du jugement a indéniablement inspiré les dessinateurs des studios Walt Disney pour la reine sorcière de Blanche Neige et les Sept Nains.
* Les superbes décors sont l’oeuvre de Van Nest Polglase, directeur artistique et décorateur qui aura une belle et longue carrière : il travaillera pour Welles (Citizen Kane), Hitchcock, etc. A la tête du Art Department de la RKO, il participera à de très nombreux projets (env. 350 films entre 1933 et 1956 d’après IMDB).

She
Helen Gahagan et Randolph Scott dans She, La Source de feu de Lansing C. Holden et Irving Pichel.

She
(figurant), Julius Adler, (figurant), Helen Mack et Nigel Bruce dans She, La Source de feu de Lansing C. Holden et Irving Pichel.

Adaptations du roman de H. Rider Haggard :
**** Muet (perdus pour la plupart) :
La Danse du feu de Georges Méliès (1899) avec Jeanne D’Alcy (1 mn)
She de Edwin S. Porter (1908) avec Florence Auer
She de George Nichols (1911) avec Marguerite Snow
She de William Barker (UK, 1916) avec Alice Delysia
She de Kenean Buel (1917) avec Valeska Suratt
She de Leander De Cordova et G.B. Samuelson (1925) avec Betty Blythe
**** Parlant :
La Source de feu (She) de Lansing C. Holden et Irving Pichel (1935) avec Helen Gahagan
La Déesse de feu (She) de Robert Day (1966) avec Ursula Andress
La déesse des sables (The Vengeance of She) de Cliff Owen (1968) avec Olga Schoberová
She de Avi Nesher (Italie, 1984) avec Sandahl Bergman
She de Timothy Bond (2001) avec Ophélie Winter.

26 avril 2016

Coups de feu dans la Sierra (1962) de Sam Peckinpah

Titre original : « Ride the High Country »

Coups de feu dans la SierraAu début du XXe siècle, un ex-shérif et ex-aventurier vieillissant accepte de convoyer un chargement d’or d’une petite bourgade minière jusqu’à la banque de la ville. Pour cela, il s’adjoint les services de l’un des ses anciens partenaires et ami sans savoir que celui-ci a l’intention de s’emparer de l’or… Coups de feu dans la Sierra est le deuxième long métrage de Sam Peckinpah. C’est un film qui est, assez unanimement, tenu en très haute estime : il est alors décrit comme se situant à une période charnière pour le western, celle où le western classique va céder la place à un western plus iconoclaste et violent, parfois appelé « western crépusculaire ». La violence n’est toutefois pas trop présente ici mais j’avoue avoir eu bien du mal à m’intéresser à cette histoire, les personnages manquant d’épaisseur à mes yeux. Les héros sont fatigués et les grandes valeurs morales ont laissé la place à un pragmatisme désabusé. Peckinpah s’attache à nous montrer l’Ouest sous son vrai jour et comme on ne l’a jamais vu, ce qui donne des scènes baroques du plus bel effet, telle toute la scène d’introduction ou cette tout aussi surprenante vision d’un cortège nuptial à cheval.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Randolph Scott, Joel McCrea, Mariette Hartley
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Pour une présentation plus enthousiaste, lire l’article sur DVDClassiks

Voir les livres sur Sam Peckinpah

Ride the High Country
Randolph Scott et Joel McCrea dans Coups de feu dans la Sierra de Sam Peckinpah (à l’arrière plan : Ron Starr).

Ride the high country

19 mai 2014

Les pionniers de la Western Union (1941) de Fritz Lang

Titre original : « Western Union »

Les pionniers de la Western UnionPoursuivi par une bande de cavaliers, Vance Shaw vient en aide à un homme blessé, seul au milieu des montagnes désertiques. Quelques mois plus tard, alors qu’il vient d’être embauché comme convoyeur de troupeau, il découvre que son patron n’est autre que son blessé… Après le succès du Retour de Frank James, Fritz Lang enchaîne avec un second western, Les pionniers de la Western Union, qui nous fait revivre l’épopée de la pose de la première ligne télégraphique traversant les Etats Unis. Si le film se conforme aux codes du genre, il comporte indéniablement certains éléments propres à Fritz Lang, à commencer par le fait d’avoir un héros prisonnier de son destin. Et il y a bien entendu l’absence de happy end, avec une fin tragique, poignante même, un implacable constat d’échec. Ces éléments pourront sembler insuffisants pour considérer ce deuxième western de Fritz Lang comme une oeuvre très personnelle du réalisateur (il faudra attendre pour cela son troisième western, le merveilleux Rancho Notorious). A défaut de cela, Les pionniers de la Western Union reste un film plaisant à regarder.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Robert Young, Randolph Scott, Dean Jagger, Virginia Gilmore, John Carradine
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Remarque :
Certains éléments de comédie auraient été ajoutés au scénario par le producteur, Darryl F. Zanuck, avec l’assentiment de Fritz Lang.

24 mai 2013

L’Aventurier du Texas (1958) de Budd Boetticher

Titre original : « Buchanan Rides Alone »

L'aventurier du TexasAlors qu’il quitte le Mexique pour revenir à son Texas natal, l’aventurier Tom Buchanan fait halte dans la petite ville frontalière d’Agry Town, sous la coupe de la famille du même nom. Il se retrouve impliqué malgré lui dans une histoire de meurtre…
Adapté d’un roman de Jonas Ward, L’Aventurier du Texas fait partie de la série de westerns de Budd Boetticher avec Randolph Scott. Une fois de plus, l’acteur interprète le rôle d’un homme taciturne dont la droiture est tout en contraste avec la vénalité de ses adversaires. Il se retrouve aux prises d’une famille tiraillée par les rivalités et la cupidité, dont les membres sont typés avec un certain humour. L’histoire est assez simple, certes pas toujours très crédible mais c’est la bêtise des personnages qui donne cette impression. Rebondissements et retournements rapides donnent du rythme à l’ensemble. La photographie est superbe. L’Aventurier du Texas est un western joliment épuré qui se montre divertissant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Randolph Scott, Barry Kelley, Tol Avery
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2 avril 2012

Mon épouse favorite (1940) de Garson Kanin

Titre original : « My Favorite Wife »

Mon épouse favoriteAlors qu’il vient de la faire reconnaître comme officiellement décédée, un homme voit sa femme réapparaître après une disparation au large de l’Indochine de plus de sept ans. Seul problème : il venait de se remarier le matin même. Laquelle de ses deux femmes va-t-il choisir ? … Mon épouse favorite a été écrit et produit par Leo McCarey qui l’aurait réalisé si un accident automobile ne l’en avait empêché. Ce fut donc Garson Kanin, réalisateur de moindre envergure, qui le dirigea mais la patte de McCarey reste présente, le film n’étant pas sans rappeler Cette sacré vérité (1937). La base de l’histoire est assez simple mais fonctionne très bien grâce à son tandem d’acteurs. Irene Dunne apporte beaucoup de vivacité et de brillance ; Cary Grant a son jeu de mimiques faciales et son maintien très gentlemen parfaitement en main. La réalisation est souvent un peu terne mais le film comporte d’excellentes scènes comme celles de l’hôtel ou chez le juge. La fin en revanche est bien plate. Mon épouse favorite reste une excellente comédie qui fut très populaire en ces années pré-Pearl Harbour où l’Amérique voulait continuer à s’amuser.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Irene Dunne, Cary Grant, Randolph Scott, Gail Patrick, Donald MacBride
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Remakes :
Something’s Got to Give (1962) de George Cukor, film inachevé avec Marilyn Monroe
Pousse-toi, chérie (Move over, Darling) de Michael Gordon (1963) avec Doris Day et James Garner

A noter, qu’à la base de l’idée, se trouve le  poème Enoch Arden d’Alfred Lord Tennyson déjà adapté par D.W. Griffith : Enoch Arden Part 1 et Enoch Arden Part 2 (1911), puis une nouvelle fois en moyen métrage, Enoch Arden (1915) avec Lilian Gish et Alfred Paget