2 février 2014

Les lignes de Wellington (2012) de Valeria Sarmiento

Titre original : « Linhas de Wellington »

Les lignes de WellingtonDurant l’automne 1810, les troupes napoléoniennes envahissent le Portugal et se heurtent à la résistance des portugais aidés par l’armée britannique. Bien que Wellington ait remporté une première victoire, il préfère se retirer vers Lisbonne en employant la technique de la terre brûlée afin d’attirer les français affaiblis vers l’endroit le plus fortifié. La population est forcée de suivre… Les lignes de Wellington est au départ une commande de la région de Torres Vedras. Mis en chantier par Raoul Riuz, le projet fut repris par son épouse Valeria Sarmienti après le décès du réalisateur chilien. Sans avoir bénéficié de moyens importants, cette ambitieuse production s’étale sur 2h30 et nous fait suivre de multiples trajectoires individuelles. Dans ce long exode, des personnages émergent du récit et nous sautons de l’un à l’autre. Ils sont pratiquement tous du côté anglo-portugais, les quelques scènes montrant l’armée française soulignent souvent la brutalité et la sauvagerie de ses soldats envers la population (ce qui est certainement réel car cette brutalité est hélas commune à toutes les armées conquérantes). Fait inhabituel pour un film de guerre, une grande importance est donnée aux femmes qui jouent ici un rôle souvent décisif avec souvent beaucoup de cran. Au-delà des trajectoires individuelles, le film nous fait porter un regard sur la nature de la guerre en elle-même, la façon dont elle modifie la population, les mentalités ou encore sur sa suprématie, sur l’amertume d’une victoire. Les lignes de Wellington est un film d’un très beau classicisme avec une superbe distribution. Il est très réussi.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Malkovich, Marisa Paredes, Nuno Lopes, Melvil Poupaud, Carloto Cotta, Jemima West, Elsa Zylberstein, Vincent Perez, Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Michel Piccoli, Mathieu Amalric
Voir la fiche du film et la filmographie de Valeria Sarmiento sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Remarque :
Les lignes de Wellington existe sous deux formes :
– film de 145 mn pour le cinéma
– Série TV de 3 x 55 mn (donc un peu plus longue) pour la télévision.

27 juin 2013

Hôtel des Amériques (1981) de André Téchiné

Hôtel des AmériquesUn soir, dans une rue de Biarritz, Hélène manque de renverser Gilles avec sa voiture. Ils font connaissance. Hélène est toujours désemparée après avoir perdu peu auparavant l’homme qu’elle aimait. Gilles, lui, aspire à une vraie relation mais ne sait s’il peut avoir une place dans la vie d’Hélène… Hôtel des Amériques est le premier film vraiment personnel de Téchiné. S’écartant des films de genre, il signe un film qui nous place très près de ses personnages. Certes, on peut juger excessif le romanesque de cette histoire mais, une fois cette apparente banalité dépassée, la richesse des relations entre les personnages apparaît pleinement. L’amitié côtoie l’amour, la fragilité des personnages ne cesse de poindre. La mise en scène reste simple tout en montrant une belle photographie malgré les tons un peu poussés. Le cinéma de Téchiné fait déjà preuve d’une belle maturité.
Elle: 4 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Patrick Dewaere, Etienne Chicot, Sabine Haudepin, Josiane Balasko
Voir la fiche du film et la filmographie de André Téchiné sur le site IMDB.

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9 novembre 2012

Les bien-aimés (2011) de Christophe Honoré

Les bien-aimésLes vies sentimentales d’une mère et de sa fille, toutes deux en résonnance avec celle de la mère, quarante ans auparavant au début des années soixante… Avec Les bien-aimés, Christophe Honoré renoue avec le film musical qu’il avait exploré avec bonheur dans Les chansons d’amour. Alex Beaupain a ainsi composé douze chansons qui sont souvent des monologues intérieurs ou des dialogues. La façon d’intégrer ces chansons dans le récit est très réussie, elles arrivent naturellement et apportent un joli souffle de lyrisme. Christophe Honoré a soigné sa reconstitution des années soixante (bien qu’elle soit plutôt années cinquante que soixante), joliment colorée, servie par une très belle photographie. Il filme les jambes et plus particulièrement les chaussures avec un fétichisme amusant (difficile de ne penser à Truffaut). Un autre point remarquable chez Christophe Honoré est le soin qu’il met à apporter de la vie par ses arrière-plans : il y a toujours beaucoup de figurants, pas de ceux qui semblent n’être là que pour meubler mais plutôt de ceux qui sont là pour vivre leur vie. Côté acteurs, Chiara Mastroianni est parfaite, apportant beaucoup de profondeur à son personnage. On se demande pourquoi, avec tant de qualités, on s’ennuie plutôt… C’est finalement l’histoire qui est probablement le point faible. Cette variation sur la vulnérabilité peine à nous toucher. Peut-être, le film aurait du être plus court, peut-être aurait-il fallu supprimer ces années soixante qui, placées en début de film, apporte un peu de superficialité. L’ensemble est un peu trop parfait, d’un mélancolisme de bon ton. Les bien-aimés est un film élégant mais plutôt ennuyeux.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve, Ludivine Sagnier, Louis Garrel, Paul Schneider, Radivoje Bukvic
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25 octobre 2012

Belle de jour (1967) de Luis Buñuel

Belle de jourJeune épouse d’un interne des hôpitaux de Paris, Séverine aime son mari mais n’est pas attirée physiquement par lui, préférant ses fantasmes à tendance masochistes. Elle va même aller se prostituer chez Madame Anaïs, une petite maison close, pour chercher un équilibre… En adaptant le roman de Joseph Kessel Belle de jour (publié en 1929), Luis Buñuel et Jean-Claude Carrière étaient intéressés plus par la possibilité de mettre en images les rêveries diurnes de son héroïne que par les aspects mélodramatiques du livre. Belle de jour est ainsi un film qui mêle étroitement réalité et imaginaire, Buñuel effaçant habilement la limite qui les sépare et instaurant le doute. La réalité et l’imaginaire ne feraient-ils qu’un ? La fin est admirable car elle peut être interprétée de deux façons différentes, l’une d’entre elles changeant notre vision sur tout le film qui vient de se dérouler sous nos yeux. Le film est construit autour de l’image de Catherine Deneuve, d’une grande beauté, une beauté virginale presque enfantine. Buñuel se plait à essayer d’égratigner cette pureté, de la salir, tout en sachant qu’il ne pourra y parvenir. Ainsi, Belle de jour est aussi un film sur la pureté : Séverine et son mari se renvoient chacun une image trop parfaite, trop idéale pour que le plaisir sexuel puisse exister entre eux.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Jean Sorel, Michel Piccoli, Geneviève Page, Pierre Clémenti, Françoise Fabian, Macha Méril
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Remarques :
On peut voir dans Belle de jour un petit hommage à deux cinéastes : le Godard de A bout de souffle tout d’abord, avec le vendeur du New York Herald Tribune et la mort de Clémenti au milieu de la rue, et aussi Hitchcock, avec Catherine Deneuve en beauté froide et son chignon à la Tippi Hedren et une petite apparition cameo à la Hitchcock de Luis Buñuel en client du café dans le parc (lors de la rencontre avec le duc).

Dans ses mémoires, Mon dernier soupir, Buñuel raconte :
* « Belle de jour fut peut-être le plus gros succès commercial de ma vie, succès que j’attribue aux putains du film plus qu’à mon travail. »
* (A propos de la boîte du client asiatique) « Je ne sais combien de fois on nous demandé, des femmes surtout : « Qu’est-ce qu’il y a dans cette petite boîte ? » Comme je n’en sais rien, la seule réponse possible est : « Ce que vous voudrez. »
* « Je regrette quelques coupes stupides que demanda, paraît-il, la censure. En particulier la scène où Catherine Deneuve est allongée dans un cercueil se déroulait dans une chapelle privée, après une messe célébrée au-dessous d’une splendide copie du Christ de Grünewald, dont le corps torturé m’a toujours impressionné. La suppression de cette scène change sensiblement le climat de la scène. »

15 octobre 2012

La grande bourgeoise (1974) de Mauro Bolognini

Titre original : « Fatti di gente perbene »

La grande BourgeoiseA la fin du XIXe siècle à Bologne, la fille de l’éminent professeur Murri, laïque aux idées progressistes, a épousé un aristocrate arriviste et réactionnaire. Leur mariage est vite devenu un enfer au grand désespoir du frère qui décide d’empoisonner le mari… La grande Bourgeoise retrace l’Affaire Murri qui déchaina les passions en Italie en 1902, un crime dans la haute société que les journaux montèrent en épingle et qui eut de fortes consonances politiques. Comme toujours, Mauro Bolognini soigne la reconstitution et sa photographie : une très belle image, veloutée et aux tons pastels, même si l’on peut trouver qu’il abuse du grain et du flou laiteux qui embrume le film du début à la fin. Bolognini renforce hélas le côté mélodramatique de l’affaire et ne développe guère ses dimensions politiques. Du fait de la distribution internationale, la moitié des acteurs sont doublés, ce qui est toujours désagréable. Au final, La grande Bourgeoise peine à nous intéresser, ses qualités esthétiques sont certaines mais le film souffre d’un certain statisme.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Giancarlo Giannini, Fernando Rey, Marcel Bozzuffi, Tina Aumont, Paolo Bonacelli
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10 octobre 2012

Un flic (1972) de Jean-Pierre Melville

Un flicDans une station balnéaire désertée en plein hiver, quatre malfaiteurs attaquent une banque. A Paris, le commissaire Coleman enquête sur un futur convoyage de drogue en train… Un flic est le dernier film de Jean-Pierre Melville. Il n’a pas la perfection de ses plus grands films mais on y retrouve les thèmes forts de son univers de flics et de truands. Le flic, incarné une fois de plus par Delon, est atypique, capable même d’éprouver de la compassion pour ceux qu’il traque. La scène d’ouverture est très réussie mais on ne peut en dire autant hélas du second braquage, celui du train, montré en temps réel. Pourtant bien imaginée, cette scène est vraiment très longue, manque plutôt d’intensité et on se demande pourquoi Melville a choisi d’utiliser des maquettes si grossières pour les plans généraux. Toutes les petites touches, ces marques brillantes de l’univers Melvillien, ne parviennent à élever le film qui va probablement trop loin dans l’épure. Melville fut très affecté par son manque de succès. Le réalisateur succombera à une crise cardiaque l’année suivante. Il n’avait que 55 ans.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Alain Delon, Richard Crenna, Catherine Deneuve, Paul Crauchet
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Homonyme :
Un flic de Maurice de Canonge (1947) avec Lucien Coëdel et Suzy Carrier.

15 août 2012

Les yeux de sa mère (2011) de Thierry Klifa

Les yeux de sa mère
Pour écrire un livre à sensation, un écrivain infiltre la vie d’une présentatrice de journal télévisé et celle de sa fille qu’il avait autrefois connue…
Les yeux de sa mère se perd dans un entrelacs de destins croisés. Thierry Klifa a certainement voulu mettre trop de choses, donner trop de dimensions à son histoire. Après une mise en place confuse, le film apparaît intentionnellement complexifié. Thierry Klifa joue sur le romanesque dans tous ses états et multiplie les effets dramatiques. Finalement, on se détache de l’ensemble. Le titre aidant (probablement), la critique a trouvé une proximité avec le cinéma d’Almodovar, sans que ce soit vraiment frappant.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Géraldine Pailhas, Nicolas Duvauchelle, Marisa Paredes, Marina Foïs, Jean-Marc Barr, Jean-Baptiste Lafarge
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Les yeux de sa mèreCatherine Deneuve et Jean-Baptiste Lafarge dans Les yeux de sa mère de Thierry Klifa.

29 juin 2012

Bancs publics – Versailles rive droite (2009) de Bruno Podalydès

Bancs publicsFace à un immeuble de bureaux, un homme a mis sa fenêtre une large  banderole : « Homme seul »… Tel est le point de départ de Bancs publics (Versailles rive droite), le troisième et ultime film de la trilogie de Bruno Podalydès dite des « gares de Versailles ». Cette fois, il est totalement sur le registre de l’humour, le film étant une succession de saynètes à peine reliées par un fil conducteur. L’humour s’installe doucement, lors de la première partie dans les bureaux, et s’intensifie au fur et à mesure que le film avance. Dans le square, nous avons une succession de situations jouant sur les rapports humains et la dernière partie, dans le magasin de bricolage, est une suite ininterrompue de mini-scènes utilisant beaucoup nos rapports aux objets (et aux outils !) D’une manière générale, la quantité de gags est impressionnante, c’est un humour qui semble jouer avec l’absurde mais en réalité toutes les situations sont plausibles, on peut les rencontrer dans la vie réelle. Le film nous donne un recul énorme et c’est alors qu’elles nous paraissent absurdes voire anachroniques. Le type d’humour est assez proche de celui du regretté Raymond Devos. L’humour très fin, parfois par petites touches, le jeu avec les objets, la petite dose de poésie, tout cela nous fait aussi inévitablement penser à Jacques Tati. La liste des acteurs qui ont participé est impressionnante, chacun apportant son jeu personnel ce qui donne au film une grande richesse. Bancs publics (Versailles rive droite) n’a pas eu le succès qu’il méritait, c’est dommage car c’est une petite merveille d’humour.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Denis Podalydès, Florence Muller, Samir Guesmi, Olivier Gourmet, Bruno Podalydès
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Liste des acteurs les plus connus ayant participé :
Mathieu Amalric, Pierre Arditi, Michel Aumont, Josiane Balasko, Didier Bourdon, Bernard Campan, Micheline Dax, Catherine Deneuve, Julie Depardieu, Emmanuelle Devos, Vincent Elbaz, Nicole Garcia, Hippolyte Girardot, Chantal Lauby, Pascal Légitimus, Thierry Lhermitte, Michael Lonsdale, Chiara Mastroianni, Benoît Poelvoorde, Catherine Rich, Claude Rich, Elie Semoun, Bruno Solo

Ce film fait partie d’une trilogie de Bruno Podalydès portant le nom des gares de Versailles :
Versailles Rive Gauche (1992), court-métrage de 45 mn
Dieu seul me voit – Versailles-Chantiers (1998) série de 6 x 1h tournée en 1996 ramenée à 2 heures pour la sortie en salles en 1998.
Bancs publics – Versailles Rive Droite (2009)

26 juin 2012

L’homme qui voulait vivre sa vie (2010) de Eric Lartigau

L'homme qui voulait vivre sa vieJeune avocat d’affaires, Paul Exben réalise que sa femme le trompe avec un ami photographe. Durement ébranlé, il va changer totalement de vie à la suite d’un évènement tragique… Adaptation du roman homonyme de Douglas Kennedy, L’homme qui voulait vivre sa vie paraît bien conventionnel dans ses premières minutes : un très classique portrait du milieu bobo parisien, avec un regard qui se voudrait acerbe mais que ne l’est pas du tout. Puis tout bascule et l’histoire prend toute sa place ; l’intérêt revient grâce au scénario. Toutefois, on ne peut pas dire que l’adaptation soit très réussie : Eric Lartigau reste en surface avec un personnage qui n’a aucune profondeur, dont on ne sent pas les aspirations. L’ensemble paraît un peu laborieux. Par ailleurs, Romain Duris n’est crédible ni en avocat ni en photographe.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Romain Duris, Marina Foïs, Niels Arestrup, Branka Katic, Catherine Deneuve
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Remarques :
* Les photos utilisées dans le film, notamment pour l’exposition, sont d’Antoine d’Agata, photographe français qui fait partie du collectif Magnum Photos (site internet).
* Le film a été en partie tourné au Montenegro. Le superbe paysage que l’on voit sur la terrasse de la maison que le personnage loue est celui des bouches de Kotor (voir sur le site de l’UNESCO)

18 juin 2012

Potiche (2010) de François Ozon

PoticheNous sommes dans les années soixante dix. Suzanne est femme au foyer. Elle vit dans l’ombre de son mari qui dirige (fort mal) l’usine dont elle a héritée. Cinquantenaire, elle a l’impression de n’être qu’une potiche. Une grève à l’usine va lui donner l’occasion de se distinguer…
François Ozon met en scène une comédie légère sur fond de libération sociale de la femme. Le jeu légèrement forcé des acteurs, les personnages très typés, les couleurs criardes, l’utilisation d’une musique mièvre, tout cela donne un style de roman-photo à l’ensemble. C’est certainement une démarche volontaire. Il y a de bons moments d’humour, avec quelques dialogues fameux, mais l’ensemble est tout de même un peu terne et vain. Pour les amateurs d’humour kitsch…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Fabrice Luchini, Karin Viard, Judith Godrèche, Jérémie Renier, Bruno Lochet
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Remarque :
Le film est adapté d’une pièce homonyme de Barillet et Grédy (Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy).