13 septembre 2020

Le vent tourne (2018) de Bettina Oberli

Le Vent tourneMélanie et Alex mènent une ferme dans le Jura suisse, ils élèvent leurs bêtes dans le respect de la nature. Pour aller plus loin dans leur démarche, Alex fait installer une très grande éolienne pour alimenter toute la ferme et devenir autonome. L’arrivée de Samuel, l’ingénieur venu l’installer, va bousculer le couple…
Sur un scénario qu’elle a co-écrit avec Antoine Jaccoud, la cinéaste suisse Bettina Oberli nous livre un film assez original qui mêle drame sentimental et réflexions sur les choix de société. Mélanie et Alex forment un couple soudé à la fois par leur amour et leurs convictions écologiques. De son côté Samuel a fait des choix de vie différents, son hédonisme et sa souplesse de pensée sont à l’opposé de la rigidité d’Alex ; cette différence va éveiller, sans doute pour la première fois, un questionnement chez Mélanie. Si l’on ne s’arrête pas au drame sentimental, on peut donc y voir des réflexions plus générales, sur les convictions et leur place dans sa propre vie. Mélanie Thierry a beaucoup de présence et fait une belle prestation. Le film a été peu distribué.
Elle: 3 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Mélanie Thierry, Pierre Deladonchamps, Nuno Lopes, Anastasia Shevtsova
Voir la fiche du film et la filmographie de Bettina Oberli sur le site IMDB.
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Le Vent tournePierre Deladonchamps et Mélanie Thierry dans Le Vent tourne de Bettina Oberli.

2 février 2014

Les lignes de Wellington (2012) de Valeria Sarmiento

Titre original : « Linhas de Wellington »

Les lignes de WellingtonDurant l’automne 1810, les troupes napoléoniennes envahissent le Portugal et se heurtent à la résistance des portugais aidés par l’armée britannique. Bien que Wellington ait remporté une première victoire, il préfère se retirer vers Lisbonne en employant la technique de la terre brûlée afin d’attirer les français affaiblis vers l’endroit le plus fortifié. La population est forcée de suivre… Les lignes de Wellington est au départ une commande de la région de Torres Vedras. Mis en chantier par Raoul Riuz, le projet fut repris par son épouse Valeria Sarmienti après le décès du réalisateur chilien. Sans avoir bénéficié de moyens importants, cette ambitieuse production s’étale sur 2h30 et nous fait suivre de multiples trajectoires individuelles. Dans ce long exode, des personnages émergent du récit et nous sautons de l’un à l’autre. Ils sont pratiquement tous du côté anglo-portugais, les quelques scènes montrant l’armée française soulignent souvent la brutalité et la sauvagerie de ses soldats envers la population (ce qui est certainement réel car cette brutalité est hélas commune à toutes les armées conquérantes). Fait inhabituel pour un film de guerre, une grande importance est donnée aux femmes qui jouent ici un rôle souvent décisif avec souvent beaucoup de cran. Au-delà des trajectoires individuelles, le film nous fait porter un regard sur la nature de la guerre en elle-même, la façon dont elle modifie la population, les mentalités ou encore sur sa suprématie, sur l’amertume d’une victoire. Les lignes de Wellington est un film d’un très beau classicisme avec une superbe distribution. Il est très réussi.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: John Malkovich, Marisa Paredes, Nuno Lopes, Melvil Poupaud, Carloto Cotta, Jemima West, Elsa Zylberstein, Vincent Perez, Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Michel Piccoli, Mathieu Amalric
Voir la fiche du film et la filmographie de Valeria Sarmiento sur le site IMDB.
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Remarque :
Les lignes de Wellington existe sous deux formes :
– film de 145 mn pour le cinéma
– Série TV de 3 x 55 mn (donc un peu plus longue) pour la télévision.