16 janvier 2022

Micmacs à tire-larigot (2009) de Jean-Pierre Jeunet

Micmacs à tire-larigotAlors qu’il travaille dans un vidéoclub, Bazil reçoit une balle perdue dans la tête. Il survit, mais les médecins renoncent à extraire la balle de son cerveau, de peur de l’endommager. Il doit impérativement éviter les émotions fortes. Ayant perdu son logement et son emploi pendant son séjour à l’hôpital, Bazil est recueilli par une bande de chiffonniers qui habitent Tire-Larigot, une caverne fantastique aménagée au coeur d’une montagne de matériaux de récupération…
Micmacs à tire-larigot est une comédie française réalisée par Jean-Pierre Jeunet. Comme pour ses films précédents, il en a cosigné le scénario avec Guillaume Laurant. L’univers onirique est assez proche de celui d’Amélie Poulain mais l’ensemble est (à mes yeux, du moins) bien plus réussi et moins racoleur. Les personnages sont mieux dosés et n’en sont que plus attachants. Il y a beaucoup d’inventivité dans l’utilisation des objets sans recherche du spectaculaire et du tape à l’œil. Le fond du propos est gentil : il s’agit de s’attaquer à deux puissants marchands d’armes, les deux gros méchants de l’histoire. C’est du pur burlesque, dans la meilleure tradition qui soit, celle qui a débuté au cinéma un siècle auparavant. Un beau divertissement, poétique et jubilatoire.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Dany Boon, André Dussollier, Yolande Moreau, Dominique Pinon, Marie-Julie Baup, Michel Crémadès, Nicolas Marié, Julie Ferrier, Omar Sy, Jean-Pierre Marielle
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 Micmacs à tire-larigotDany Boon Julie Ferrier dans Micmacs à tire-larigot de Jean-Pierre Jeunet.

Remarques :
* Pierre Etaix fait une (très) courte apparition : il est l’inventeur des histoires drôles.
* Le jeune garçon au début du film est interprété par le propre fils de Dany Boon.

15 janvier 2022

Diva (1981) de Jean-Jacques Beineix

DivaJules, un jeune postier, est fasciné par Cynthia Hawkins, une célèbre Diva qui n’a jamais consenti à faire enregistrer sa voix. Lors d’un concert parisien au théâtre des Bouffes-du-Nord, Jules enregistre clandestinement son récital, discrètement observé par deux Taïwanais. Sans le savoir, Jules entre également en possession d’un autre enregistrement le lendemain, la confession d’une prostituée menacée de mort qui a déposé une cassette dans la sacoche de son vélomoteur…
Diva est un film français coécrit et réalisé par Jean-Jacques Beineix, son premier long métrage. Il s’agit d’une histoire policière qui prend des allures très esthétisées. Les décors intérieurs sont originaux, ses personnages vivent dans d’immenses lofts pratiquement vides ou au contraire encore emplis de matériels désaffectés (1). Les couleurs sont vives et la décoration s’inspire du pop art. Les plans sont travaillés aussi par le cadrage et d’amples mouvements de camera. Tout est là pour séduire l’œil et aussi les oreilles puisque le rôle de la diva est tenu par Wilhelmenia Fernandez, chanteuse lyrique américaine. Le film est séduisant mais pas racoleur. L’intrigue est un peu secondaire mais, là aussi, certains personnages ont beaucoup de style, tel ce truand taciturne composé par Dominique Pinon ou encore le couple esthète formé par Richard Bohringer et Thuy An Luu. A l’époque de sa sortie, la critique s’est déchaînée contre le film qui fustigeait ce « cinéma du look » (2). Ce n’est qu’après son succès aux Etats-Unis et ses Césars l’année suivante que les entrées exploseront. Rétrospectivement, on considère que Diva est le premier film de ce courant cinématographique français parfois appelé « cinéma du look » dont Beineix, Carax et Besson seront les premiers représentants.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Frédéric Andréi, Richard Bohringer, Thuy An Luu, Wilhelmenia Fernandez, Jacques Fabbri, Gérard Darmon, Dominique Pinon
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Remarques :
* Le morceau d’opéra est Ebben? Ne andrò lontana, l’un des principaux arias de l’opéra La Wally créé en 1892 par le compositeur italien Alfredo Catalani. Il est chanté par Wilhelmenia Fernandez.
* Le phare est le phare de Gatteville, en haut de la péninsule du Cotentin.

(1) Précisons qu’en 1981, les lofts ne faisaient pas encore fureur en France. En revanche, l’engouement pour les lofts existait aux Etats-Unis depuis les années 1970.
(2) Beaucoup de critiques voyaient là un certain dévoiement du cinéma. Le célèbre critique Serge Daney s’insurgeait contre « une esthétique publicitaire ».

 DivaThuy An Luu et Richard Bohringer dans Diva de Jean-Jacques Beineix.

14 janvier 2022

Le Témoin à abattre (1973) de Enzo G. Castellari

Titre original : « La polizia incrimina la legge assolve »

Le Témoin à abattre (La polizia incrimina la legge assolve)A Gênes, l’impétueux commissaire Belli tente de remonter la filière du trafic de drogue pour atteindre ceux qui en sont à la tête. Face à une organisation tentaculaire, et aux prises avec un système administratif verrouillé, son enquête va vite tourner au cauchemar…
Le Témoin à abattre est un film italien réalisé par Enzo G. Castellari, réalisateur de nombreux westerns-spaghetti. Mais ici, c’est d’un poliziottesco dont il s’agit, c’est-à-dire un de ces films italiens de série B des années soixante-dix donnant une bonne part à la violence (on parle aussi de « polar-spaghetti »). Ici, l’histoire met en relief la corruption des notables de la ville qui bénéficient de protection politique. Le film débute par une longue course-poursuite automobile dans la ville de Gênes, assez spectaculaire et intense, parfaitement réglée par Rémy Julienne. Le scénario se déroule ensuite avec une indéniable maitrise et les scènes d’action sont assez réussies. La violence reste (visuellement) très modérée par rapport aux standards actuels. Enzo G. Castellari utilise fréquemment le ralenti et aussi, années soixante-dix oblige, le zoom. Franco Nero a un jeu plutôt excessif, notamment lorsqu’il s’emporte (ce qui est souvent le cas). Le réalisateur dit avoir été influencé par Bullitt mais, en réalité, le film évoque fortement The French Connection de William Friedkin (1971) et la présence de Fernando Rey accentue cette impression. Quoiqu’il en soit, l’ensemble est de bonne facture. Gros succès à sa sortie. (Vu dans sa version internationale, doublé en anglais)
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Franco Nero, James Whitmore, Delia Boccardo, Fernando Rey, Duilio Del Prete
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Le Témoin à abattre (La polizia incrimina la legge assolve)Franco Nero dans Le Témoin à abattre (La polizia incrimina la legge assolve) de Enzo G. Castellari.

13 janvier 2022

Madame Bovary (1991) de Claude Chabrol

Madame Bovary1837. Au cours d’une visite chez l’un de ses patients, Charles Bovary, médecin de campagne normand, s’éprend d’Emma, fille du riche fermier Rouault. Deux mois plus tard, ce dernier, qui sait le docteur veuf et désireux de refaire sa vie, lui offre la main de sa fille. Emma, qui rêvait d’une vie exaltante, découvre alors la morne existence des épouses de notables…
Madame Bovary est un film français de Claude Chabrol sorti en 1991, adapté du roman homonyme de Gustave Flaubert publié en 1857. Claude Chabrol a toujours entretenu une relation étroite avec le roman qu’il a découvert adolescent : « Emma me poursuit depuis l’âge de treize ans. Avec elle, j’ai découvert l’amour et réussi mes examens. » Il en fait une adaptation très fidèle, ne se permet aucun écart comme s’il jugeait tout changement inopportun. Il insère même des extraits du texte de Flaubert lus en voix-off par François Périer. Hélas, le résultat paraît froid, académique et sans passion. Très rapidement, l’ennui s’installe et nous regardons la suite de façon distraite. Les acteurs ne sont pas en cause car tous les rôles sont très bien tenus.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Isabelle Huppert, Jean-François Balmer, Christophe Malavoy, Jean Yanne, Lucas Belvaux
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Madame BovaryJean-François Balmer et Isabelle Huppert dans Madame Bovary de Claude Chabrol.

Principales adaptations cinématographiques du roman de Flaubert :
Madame Bovary, version française de Jean Renoir (1933) avec Valentine Tessier
Madame Bovary, version allemande de Gerhard Lamprecht (1937) avec Pola Negri
Madame Bovary, version américaine de Vincente Minnelli (1949) avec Jennifer Jones
Sauve et protège, version russe d’Alexandre Sokourov (1989) avec Cécile Zervudacki
Madame Bovary, version française de Claude Chabrol (1991) avec Isabelle Huppert
Val Abraham, version portugaise de Manoel de Oliveira (1993) avec Leonor Silveira
Madame Bovary, version américaine de Sophie Barthes (2014) avec Mia Wasikowska

12 janvier 2022

Le Retour de Don Camillo (1953) de Julien Duvivier

Le Retour de Don CamilloLe curé Don Camillo s’est vu retirer la charge de sa paroisse Brescello et a été exilé dans un village perdu pour avoir frappé son rival, mais néanmoins ami, Peppone, le maire communiste. Mais l’absence de Don Camillo se fait vite sentir dans le village…
Le Retour de Don Camillo est un film franco-italien réalisé par Julien Duvivier. C’est le deuxième film de la série basée sur le personnage créé par le romancier italien Giovannino Guareschi. Le scénario est une fois encore l’œuvre de Duvivier et de René Barjavel. Bien qu’il l’ait été tourné presque dans la foulée du Petit Monde de don Camillo, il en diffère assez nettement. L’humour est bien entendu toujours là, avec les savoureuses prises de bec entre Don Camillo et Peppone, mais le ton est plus grave et aussi plus profond. L’exil de Don Camillo dans un village brumeux perché sur une montagne prend des allures de désolation. Les intempéries sont aussi très présentes dans tout le récit avec des pluies diluviennes suivies de spectaculaires inondations (filmées lors des crues du Pô de l’hiver 1952-1953). La marque de Duvivier est indubitablement plus présente sur ce deuxième film qui connut un aussi grand succès que le premier. Julien Duvivier refusera de continuer la série alors que Fernandel et Gino Cervi seront bien décidés à poursuivre.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Fernandel, Gino Cervi, Arturo Bragaglia, Édouard Delmont, Alexandre Rignault
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 Le Retour de Don CamilloGino Cervi et Fernandel dans Le Retour de Don Camillo de Julien Duvivier.

Remarques :
* Duvivier avait prévu de faire mourir Don Camillo dans ce deuxième film mais il dût rapidement renoncer face au tollé de l’auteur, de Fernandel et des producteurs !
* Signe de la formidable popularité du précédent volet : pendant le tournage, Fernandel a été invité par le pape Pie XII. Il s’est rendu à Rome pour le rencontrer avec sa fille Janine.

 Le Retour de Don CamilloGino Cervi et Fernandel dans Le Retour de Don Camillo de Julien Duvivier.

11 janvier 2022

Copland (1997) de James Mangold

Titre original : « Cop Land »

Copland (Cop Land)À Garrison, dans le New Jersey, les policiers de New York se retrouvent pour vivre entre eux et contrôlent cette ville de banlieue de façon mafieuse. Freddy Heflin, le shérif local, a toujours rêvé d’être des leurs, mais il est sourd de l’oreille droite et tous le méprisent. Mais lorsqu’il s’agit de faire disparaître un policier ayant commis une bavure et annoncé mort, la tension monte d’un cran…
Copland est un film policier américain écrit et réalisé par James Mangold, son deuxième long métrage. Il est assez remarquable par son scénario assez original et sa belle distribution malgré un budget réduit. Il montre un Sylvester Stallone à l’opposé de son image habituelle, l’acteur ayant même accepté un cachet réduit et de prendre vingt kilos pour prouver qu’il pouvait jouer dans autre chose que des films d’action. La démonstration n’est toutefois pas flagrante car il reste assez monolithique dans son jeu. Tous les seconds rôles sont solidement tenus. Copland a connu un certain succès mais pas autant qu’attendu. Stallone a déclaré par la suite que ce film avait plutôt fait du mal à carrière.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Sylvester Stallone, Harvey Keitel, Ray Liotta, Robert De Niro, Peter Berg, Robert Patrick, Michael Rapaport, Annabella Sciorra, Noah Emmerich, Cathy Moriarty
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Remarque :
* A la fin du générique, on peut lire la mention : « Ce film est une fiction. Il est actuellement illégal pour un policier de la ville de New York de vivre en dehors de l’État de New York. »

Copland (Cop Land)Sylvester Stallone et Ray Liotta dans Copland (Cop Land) de James Mangold.

10 janvier 2022

Sorry to Bother You (2018) de Boots Riley

Sorry to Bother YouCassius Green loue avec sa compagne le garage de son oncle, qui est sur le point de se faire expulser. Il finit par retrouver un travail en tant que télévendeur. Ambitieux, il s’y montre très performant et on lui propose une belle promotion alors qu’autour de lui la révolte sociale gronde…
Sorry to Bother You est une comédie écrite et réalisée par le rappeur Boots Riley dont c’est le premier long métrage. Il s’agit d’une satire sociopolitique du système capitaliste qui fustige également le racisme. Le film est très original par son humour, Boots Riley pousse la caricature jusqu’à l’outrance et le dernier tiers du film est franchement délirant. Tout n’est pas parfait, loin de là, il y a des longueurs, beaucoup de longueurs, des scènes inutiles, mais l’ensemble est percutant. Et, indéniablement, Boots Riley fait montre d’un style bien à lui.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: LaKeith Stanfield, Tessa Thompson, Steven Yeun, Armie Hammer
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 Sorry to Bother YouLaKeith Stanfield et Tessa Thompson dans Sorry to Bother You de Boots Riley.

9 janvier 2022

La Fille inconnue (2016) de Jean-Pierre et Luc Dardenne

La Fille inconnueJenny, jeune médecin généraliste, se sent coupable de ne pas avoir ouvert la porte de son cabinet à une jeune fille retrouvée morte peu de temps après. Apprenant par la police que rien ne permet de l’identifier, Jenny n’a plus qu’un seul but : trouver le nom de la jeune fille pour qu’elle ne soit pas enterrée anonymement, qu’elle ne disparaisse pas comme si elle n’avait jamais existé…
La Fille inconnue est un film belge écrit et réalisé par les frères Dardenne. Le récit prend la forme d’une enquête de la femme médecin qui refuse fermer les yeux sur la mort d’une jeune fille anonyme alors que personne ne semble se soucier de sa disparition. Le jeu d’Adèle Haenel peut être plus ou moins apprécié car il est froid et avare d’expression tout en exprimant une certaine complexité. L’actrice semble presque statufiée dans de nombreuses scènes, regardant fixement son interlocuteur sans émotion apparente. On peut apprécier la forte dimension sociale et aussi morale du récit des frères Dardenne ou alors regretter la froideur et même une certaine routine de leur cinéma.
Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Adèle Haenel, Olivier Bonnaud, Jérémie Renier, Louka Minnella, Olivier Gourmet
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Remarque :
* Un nouveau montage réduit de sept minutes a été réalisé après un accueil peu enthousiaste à Cannes.

 La Fille inconnueAdèle Haenel et Olivier Bonnaud dans La Fille inconnue de Jean-Pierre Dardenne & Luc Dardenne.

8 janvier 2022

La mort en ce jardin (1956) de Luis Buñuel

La Mort en ce jardinFuyant une révolte dans une cité minière de l’Amazonie, un groupe de six personnes, mené par Shark, un aventurier européen, s’enfonce dans la jungle. Face à une nature hostile, le groupe va vivre une expérience éprouvante et imprévisible…
Entre 1955 et 1956, dans sa période mexicaine, Luis Buñuel a réalisé deux films avec des acteurs français jouant dans leur langue. Le premier, Cela s’appelle l’aurore, fut tourné en Corse alors que le second, La mort en ce jardin, fut tourné au Mexique. Il s’agit de l’adaptation d’un roman homonyme de José-André Lacour qui fut proposé à Buñuel par un producteur français qui désirait un film similaire au Salaire de la peur de H.-G. Clouzot (1953). Bien entendu, il en fit tout autre chose. Le réalisateur raconte avoir eu toutes les peines du monde à écrire le scénario et invité Raymond Queneau à venir à sa rescousse au Mexique. L’ensemble n’est pas très remarquable mais comporte des scènes brillantes. Le thème global est la nature profonde de l’homme et surtout la frontière floue entre le bien et le mal, les personnages allant de l’un à l’autre, avec une petite touche anticléricale. Côté interprétation, le jeune Michel Piccoli est certainement le plus notable en missionnaire.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Simone Signoret, Charles Vanel, Georges Marchal, Michel Piccoli, Tito Junco, Michèle Girardon
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La Mort en ce jardinSimone Signoret et Georges Marchal dans La Mort en ce jardin de Luis Buñuel.

7 janvier 2022

Le Grand Jeu (2015) de Nicolas Pariser

Le Grand jeuPierre Blum, un écrivain en panne d’inspiration, rencontre sur la terrasse d’un casino un homme mystérieux. Influent dans le monde politique, charismatique, manipulateur, il passe bientôt à Pierre une commande étrange qui le replongera dans un passé qu’il aurait préféré oublier et mettra sa vie en danger…
Le Grand jeu est un film français écrit et réalisé par l’ex-journaliste Nicolas Pariser qui signe là son premier long métrage. Il s’agit d’un film ambitieux de politique-fiction. Ses précédents court-métrages, dont La République, étaient déjà sur le monde de la politique. Il s’inspire partiellement de l’affaire de Tarnac (qui ne sera définitivement jugée qu’en 2018) pour créer un thriller mettant en scène des luttes de pouvoir et des manipulations cachées. Nicolas Pariser dit avoir cherché à défendre tous les personnages sans porter de jugement. L’ensemble est hélas un peu trop brouillon, semble partir dans plusieurs directions et manque de dosage. Son personnage principal, très désillusionné, est plutôt réussi mais les dialogues restent le plus souvent assez superficiels (à quelques exceptions près, notamment avec certaines réflexions sur l’engagement politique). La fin est rocambolesque. Nicolas Pariser montrera beaucoup plus d’étoffe dans le propos de son film suivant, Alice et le maire (2019).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Melvil Poupaud, André Dussollier, Clémence Poésy, Sophie Cattani
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Le Grand jeuMelvil Poupaud et Clémence Poésy dans Le Grand jeu de Nicolas Pariser.

Homonymes :
Le Grand jeu de Jacques Feyder (1934)
Le Grand jeu de Robert Siodmak (1954)
The Full Monty : Le Grand jeu de Peter Cattaneo (1997)
Le Grand jeu de Nicolas Pariser (2015)
Le Grand jeu (Molly’s Game) d’Aaron Sorkin (2017)