9 janvier 2014

Drive (2011) de Nicolas Winding Refn

DriveLe jour, il est un brillant cascadeur pour le cinéma. La nuit, il conduit avec grande expertise gangsters et autres cambrioleurs. Mais après avoir fait connaissance avec sa jolie voisine, il va être entrainé dans une histoire qui risque de mal se terminer… Les cinq premières minutes de Drive sont particulièrement réussies, un magistral jeu du chat et de la souris, pratiquement sans une parole ce qui renforce son impact. Le reste du film est loin d’être aussi prenant mais il est indéniable que le danois Nicolas Winding Refn possède un style qui lui est propre qui repose sur une mise en scène et un montage particulièrement maitrisés. Sous une apparence extérieure très stylisée et faite pour plaire, le fond de l’histoire est hélas d’un intérêt bien moindre. Nicolas Winding Refn exploite largement le charme et le charisme de son acteur principal, taciturne à l’excès, créant ainsi de très forts contrastes lors de poussées de violence sauvage inattendues. Le film a été très largement louangé par le public et par la presse…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Ryan Gosling, Carey Mulligan, Bryan Cranston, Albert Brooks, Oscar Isaac
Voir la fiche du film et la filmographie de Nicolas Winding Refn sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Remarque :
* Le prix de la mise en scène à Cannes a été décerné à Nicolas Winding Refn pour ce film.

8 janvier 2014

Mortelle randonnée (1983) de Claude Miller

Mortelle randonnéeLors d’une enquête, un détective privé, surnommé l’Oeil, surprend une jeune meurtrière et commence à la suivre… Mortelle randonnée est adapté d’un roman de l’écrivain américain de romans policiers Marc Behm. L’adaptation et les dialogues sont signés Michel et Jacques Audiard (père et fils). En ce début des années quatre vingt, plusieurs réalisateurs français (Miller, Tavernier, Corneau, Truffaut, …) cherchaient un style nouveau inspiré du polar américain. Miller y parvient ici avec ce film déroutant, dans le bon sens du terme. Au-delà de la trame policière, Mortelle randonnée est plus un film sur l’obsession d’un homme qui cherche à retrouver le visage de son enfant morte. S’opère alors un transfert subtil (chasseur / protecteur) que Michel Serrault sait rendre parfaitement, un rôle pourtant difficile car tout en nuances : il suffirait parfois d’un rien pour que le film bascule dans la farce. La première heure de film est magistrale, assez éblouissante par sa richesse et sa maitrise. La seconde moitié l’est un peu moins, Miller semble parfois hésitant sur la direction à donner à cette histoire mais cela n’entame que peu la valeur de Mortelle randonnée qui est un film finalement assez envoutant et séduisant par sa personnalité.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Michel Serrault, Isabelle Adjani, Guy Marchand, Stéphane Audran, Macha Méril, Geneviève Page, Sami Frey, Dominique Frot, Patrick Bouchitey, Claude Brialy
Voir la fiche du film et la filmographie de Claude Miller sur le site IMDB.

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Remarques :
* La musique est signée Carla Bley (c’est assez unique car la pianiste a extrêmement peu travaillé pour le cinéma).
* La version complète du film dure 2h00. Il existe également une version réduite à 95 minutes, version moins intéressante diffusée aux Etats-Unis et en France à la télévision.
* L’extrait de film qu’Isabelle Adjani montre à Sami Frey dans une vitrine est Le Dernier des hommes (Der letzte Mann) de F.W. Murnau (1924).

7 janvier 2014

Mémoires de nos pères (2006) de Clint Eastwood

Titre original : « Flags of Our Fathers »

Mémoires de nos pèresMémoires de nos pères nous raconte l’histoire des hommes présents sur une photographie devenue iconique, celle de six soldats dressant le premier drapeau américain sur sol japonais, le 23 février 1945 sur l’île d’Iwo Jima. Il s’agit de l’adaptation d’un roman de James Bardley, lui-même fils de l’un des Marines de la photographie. Le film nous parle avant tout des hommes et peut se lire sur plusieurs niveaux : il y a d’abord les événements eux-mêmes lors de l’une des batailles les plus sanglantes de la Seconde Guerre mondiale, ensuite la façon dont les trois soldats survivants ont été ensuite utilisés pour la plus grande campagne de War Bonds (collecte de fonds) et enfin les traumatismes que laissent ces événements chez les survivants. Le film de Clint Eastwood a ainsi une portée plus large qu’attendu ; il n’a rien d’un film patriotique classique. Certes il rend hommage (comment pourrait-il en être autrement) mais aussi il nous questionne sur la guerre, les marques qu’elle laisse et la façon dont elle hante les survivants par cette culpabilité d’en être sorti vivant alors que tant d’autres auraient mérité de survivre. En outre, le film aborde la question de la discrimination envers les amérindiens. Mémoires de nos pères a été suivi par Lettres d’Iwo Jiwa, sorti la même année, dans lequel Clint Eastwood nous montre les mêmes évènements vécus depuis le camp japonais.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Ryan Phillippe, Jesse Bradford, Adam Beach, Jamie Bell, Paul Walker
Voir la fiche du film et la filmographie de Clint Eastwood sur le site IMDB.
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Remarques :
* La célèbre photographie a été prise par de Joe Rosenthal, alors photographe de l’Associated Press.
* A sa sortie, Mémoires de nos pères fut l’objet d’une polémique sur le fait que Clint Eastwood aurait pris le parti d’ignorer le rôle des soldats afro-américains dans la bataille d’Iwo Jima. Il est vrai, qu’assez étrangement, on ne voit aucun soldat de couleur.
* L’histoire du soldat amérindien Ira Hayes et de sa dépression est racontée dans la chanson écrite en 1964 par Peter LaFarge The Ballad of Ira Hayes et reprise par Johnny Cash et aussi par Bob Dylan (chutes de l’album Self Portrait), et en France par Hugues Aufray.

Autre film sur la bataille d’Iwo Jima :
Iwo Jima (Sands of Iwo Jima) d’Allan Dwan (1949) avec John Wayne.

6 janvier 2014

L’Énigme du Chicago Express (1952) de Richard Fleischer

Titre original : « The Narrow Margin »
Autre titre (Belgique) : « Les Tueurs du Pacific-Express »

L'énigme du Chicago ExpressDeux policiers sont chargés d’escorter la jeune veuve d’un gangster en train, de Chicago à Los Angeles où elle doit témoigner dans un important procès. Des tueurs ont été lancés à ses trousses… Sur une histoire écrite par Martin Goldsmith et Jack Leonard, L’Énigme du Chicago Express (The Narrow Margin) a été mis sur pied comme une série B mais le résultat dépasse largement le simple film de genre. Tourné en seulement treize jours avec un budget très serré, le film démontre la virtuosité de Richard Fleisher. La grande majorité des quelque 1h10 se déroulent à bord d’un train et le cinéaste s’est montré particulièrement inventif pour filmer dans un décor si exigu : il utilise une caméra portée, c’est-à-dire tenue à la main par l’opérateur, ce qui en fait l’un des premiers films à utiliser cette façon de filmer. Le décor était fixe et c’est le mouvement de la caméra qui simule les balancements du train. Cette grande mobilité lui permet surtout de suivre les personnages dans les couloirs, les compartiments, le wagon-restaurant, ce qui décuple l’effet du jeu du chat et de la souris. Les Tueurs du Pacific Express Dès les premières minutes, la tension est constante ; il n’y a aucun temps mort. Le suspense nous capte et ne nous lâche plus. En outre, le film de Fleisher nous offre une réflexion sur le rôle du policier dans le cadre de cette lutte contre le crime organisé. Son héros est un policier quelque peu désabusé, qui se pose des questions, en partie déstabilisé par la perspective d’une « mort pour rien ». Ceci apporte non seulement un certain réalisme au film mais aussi une grande noirceur. L’Énigme du Chicago Express connut un grand succès à sa sortie.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Charles McGraw, Marie Windsor, Jacqueline White
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Remarques :
* Tourné en 1950, L’Énigme du Chicago Express n’est sorti que deux ans plus tard. Entre temps, il aurait « trainé » sur le bureau d’Howard Hughes, l’excentrique patron de la RKO, qui désirait le voir après en avoir entendu parler en bien mais l’aurait oublié. Après l’avoir enfin visionné, il aurait proposé à Richard Fleisher de le refaire avec un budget plus important et des acteurs de premier plan mais le cinéaste était passé à autre chose entre temps et sous d’autres cieux puisque The Narrow Margin est son dernier film pour la RKO.

* Autres films se déroulant entièrement dans un train (avant 1952) :
Une femme disparait (The Lady Vanishes), film anglais d’Alfred Hitchcock (1938)
Le Grand Attentat (The Tall Target) d’Anthony Mann (1951) qui fut tourné après The Narrow Margin mais sortit avant lui.

Remake :
Le Seul Témoin (Narrow Margin) de Peter Hyams (1990) avec Gene Hackman, remake à gros budget mais sans saveur.

5 janvier 2014

Ce soir ou jamais (1961) de Michel Deville

Ce soir ou jamaisLaurent, jeune metteur en scène amateur, réunit chez lui quelques amis avec lesquels il met sur pied une comédie musicale. Lorsqu’ils apprennent que l’actrice principale vient d’avoir un accident, il doit lui trouver une remplaçante… Ce soir ou jamais est le second film de Michel Deville, celui avec lequel il débute une belle série de comédies coécrites avec Nina Companeez. Caractérisé par une unité de temps (une seule soirée), une unité de lieu (un appartement sous les toits de Paris) et une unité d’action, le film met en relief les relations entre Laurent (Claude Rich) et Valérie (Anna Karina) qui se testent, mettent dangereusement à l’épreuve leur amour. Légèreté et gravité se mêlent intelligemment et la caméra de Michel Deville apporte une belle vivacité à l’ensemble, passant d’un couple à l’autre, avec de beaux cadrages sur deux ou trois personnages. Les dialogues de Nina Companeez sont souvent assez brillants. Ce soir ou jamais est ainsi un marivaudage élégant illuminé par ses deux acteurs principaux, séduisants à souhait. Françoise Dorléac y fait une apparition courte mais assez spectaculaire.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Anna Karina, Claude Rich, Georges Descrières, Jacqueline Danno, Guy Bedos, Françoise Dorléac
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4 janvier 2014

Dr. Jack (1922) de Fred C. Newmeyer et Sam Taylor

Dr. Jack(Muet 59 min) Une jeune fille souffreteuse (Mildred Davis) est maintenue quasiment cloitrée dans une grande maison par un médecin dont les honoraires sont « équivalents à la dette de l’Allemagne » (1). Le conseiller juridique de la famille a l’idée de faire appel à un jeune médecin (Harold Lloyd) qui soigne ses malades avec beaucoup de simple bon sens… Dr. Jack est le premier long métrage d’Harold Lloyd conçu en tant que long métrage (cinq bobines). Ce format lui permet bien évidemment de mieux développer ses personnages. C’est ainsi qu’une bonne première partie nous montre le Docteur Jack faire preuve d’une certaine débrouillardise pour soigner ses malades. Tout au long du film, les gags sont extrêmement nombreux, c’en est même assez étonnant. Une longue et frénétique poursuite à l’intérieur de la maison clôt le film, elle est assez remarquable par ses trouvailles multiples (avec une mention spéciale pour le chien). Dr. Jack ne fait pas partie des films les plus connus d’Harold Lloyd mais pourtant il ne dépare en rien la filmographie de ce grand comique du cinéma muet.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Mildred Davis, Eric Mayne
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Remarque :
* Le générique de début est très original pour l’époque  : il est écrit sur une sorte de cahier (il s’agit en fait d’un cahier d’ordonnance de médecin tel qu’ils étaient à cette époque) dont les pages sont arrachées une à une.

(1) Nous sommes au lendemain du traité de Versailles qui, à l’issue de la Première Guerre mondiale, a imposé à l’Allemagne un lourd paiement des réparations.

3 janvier 2014

Argo (2012) de Ben Affleck

ArgoEn 1979, l’ambassade américaine de Téhéran est envahie par les étudiants islamiques qui demandent l’extradition du shah d’Iran protégé par les Etats-Unis. Ils prennent en otage leurs 52 occupants, ignorant que 6 autres membres de l’ambassade ont réussi à s’échapper par une porte dérobée et trouvé refuge à l’ambassade canadienne. La CIA met sur pied une opération pour faire sortir du pays ces 6 personnes, simulant une équipe venue en repérages pour le tournage d’un film… Inspiré d’une opération qui est restée top-secret jusqu’en 1997, Argo est un solide thriller politique qui comporte une note de comédie. En effet, la première partie du film est plutôt une satire du milieu hollywoodien, détaillant le montage de toutes pièces d’une fausse production de film. C’est dans la seconde partie que le suspense reprend ses droits avec une tension constamment entretenue. Au tout début du film, Ben Affleck a pris soin de donner les circonstances de cette prise d’otages, décrivant bien le rôle trouble des Etats-Unis en Iran. Ces explications sont très rapides et, surtout, elles sont balayées par la fureur des images qui suivent. Car Ben Affleck a particulièrement su bien gérer les scènes de foule qui sont vraiment impressionnantes. Argo est efficacement mis en scène et bien monté mais l’ensemble reste tout de même assez classique dans ses ressorts. Dès lors, on peut se demander si le succès (et les trois Oscars !) du film ne sont pas aussi dus au fait qu’il touche une corde actuellement particulièrement sensible, une corde qu’il fait vibrer joliment, il est vrai.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Ben Affleck, Bryan Cranston, Alan Arkin, John Goodman
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Remarques :
* Le film est produit par Ben Affleck, Grant Heslov et George Clooney.
* Ne pas confondre cette opération (réussie) avec celle (ratée) de sauvetage par les airs qui n’eut lieu que six mois plus tard et qui concernait, cette fois, les otages eux-mêmes. Ce n’est qu’après la mort du shah Mohammad Reza Pahlavi qui s’était réfugié entre temps en Egypte que les otages seront finalement libérés par les iraniens, après plus de 14 mois de détention, le jour même de l’investiture du président Reagan. Cette concomitance a bien entendu alimenté l’hypothèse de tractations secrètes entre Ronald Reagan et les iraniens (retarder la libération pour assurer son élection) mais aucun élément tangible ne vient confirmer aujourd’hui cette thèse qui a fait l’objet de deux commissions d’enquête. Il n’en reste pas moins que cette affaire des otages est sans aucun doute l’un des principaux éléments qui ont empêché la réélection de Jimmy Carter.

2 janvier 2014

Mon petit poussin chéri (1940) de Edward F. Cline

Titre original : « My Little Chickadee »

Mon petit poussin chériAlors qu’elle vient d’être expulsée d’une petite ville de l’Ouest pour avoir été courtisée par le Bandit Masqué, une ex-chanteuse de Chicago rencontre un bonimenteur de foire et le prend pour un riche commerçant… Réunir deux grandes stars de l’humour telles que Mae West et W.C. Fields était en soi un projet réjouissant. Tous deux sont des rois de la répartie et leur confrontation laissait présager de belles joutes verbales. Le résultat est hélas décevant, sans doute parce qu’il est délicat de faire ainsi cohabiter deux comédiens au caractère si affirmé. Mae West et Fields ne s’entendaient guère et cela se sent à l’écran, ils n’ont réellement que peu de scènes communes et encore moins de vrais face-à-face. L’histoire est habilement amenée, la plus grande partie du scénario aurait été écrit par Mae West. C’est d’ailleurs l’actrice qui est la plus brillante des deux, nous gratifiant de ses légendaires réparties à double sens et profitant de belles trouvailles de scénario. W.C. Fields n’est pas à son meilleur. My Little Chickadee comporte toutefois de bons moments mais l’ensemble aurait pu être bien supérieur avec deux acteurs jouant vraiment ensemble…
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Mae West, W.C. Fields, Joseph Calleia, Margaret Hamilton, Donald Meek
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Remarques :
* Pour le mot de la fin, chacun fait la satire de l’autre. W.C. Fields reprend l’une des phrases les plus célèbres de Mae West : « Why don’t you come up and see me sometime ? » (prononcée dans She done him wrong, 1933). Et Mae West répond à la manière de Fields : « Mmm, I will, My Little Chickadee » (expression utilisée de très nombreuses fois par WC Fields).
* A ce moment de sa carrière, Mae West n’a rien tourné depuis Every Day’s a Holiday (1937), son dernier film pour la Paramount où elle a tourné ses meilleurs films.
* A la suite d’une dispute, W.C. Fields aurait quitté le plateau pour ne plus revenir. Un tiers du film utiliserait une doublure portant un masque (information, un peu étonnante tout de même, trouvée seulement sur IMDB).

31 décembre 2013

Sommaire de décembre 2013

Sugar ManÀ perdre la raisonTaxi, roulotte et corridaThe GrandmasterTraficLe Tombeur de ces damesLa Tour de NesleGod Bless America

Sugar Man

(2012) de Malik Bendjelloul

À perdre la raison

(2012) de Joachim Lafosse

Taxi, roulotte et corrida

(1958) de André Hunebelle

The Grandmaster

(2013) de Wong Kar-wai

Trafic

(1971) de Jacques Tati

Le Tombeur de ces dames

(1961) de Jerry Lewis

La Tour de Nesle

(1955) de Abel Gance

God Bless America

(2011) de Bobcat Goldthwait

Dans la maisonNightfallTotò le MokoJournal d'un curé de campagneCaptiveLe Garde du corpsLe Manoir hantéCapitaine sans loi

Dans la maison

(2012) de François Ozon

Nightfall

(1957) de Jacques Tourneur

Totò le Moko

(1949) de Carlo Ludovico Bragaglia

Journal d’un curé de campagne

(1951) de Robert Bresson

Captive

(2012) de Brillante Mendoza

Le Garde du corps

(1961) de Akira Kurosawa

Le Manoir hanté

(1920) d’Hal Roach et Alfred J. Goulding

Capitaine sans loi

(1952) de Clarence Brown

Le crime ne paie pasIn Another CountryLes MisérablesLe Zinzin d'HollywoodMonsieur PersonneLivre : La Comédie Screwball hollywoodienne 1934-1945Jack l'éventreurLe locataire

Le crime ne paie pas

(1962) de Gérard Oury

In Another Country

(2012) de Hong Sang-soo

Les Misérables

(1934) de Raymond Bernard

Le Zinzin d’Hollywood

(1961) de Jerry Lewis

Monsieur Personne

(1936) de Christian-Jaque

La Comédie Screwball hollywoodienne

Livre de Grégoire Halboutm

Jack l’éventreur

(1944) de John Brahm

Le locataire

(1976) de Roman Polanski

Magic MikeLes Portes de la nuitFureur apache

Magic Mike

(2012) de Steven Soderbergh

Les Portes de la nuit

(1946) de Marcel Carné

Fureur apache

(1972) de Robert Aldrich

Nombre de billets : 27

30 décembre 2013

Sugar Man (2012) de Malik Bendjelloul

Titre original : « Searching for Sugar Man »

Sugar ManSearching for Sugar Man raconte une histoire incroyable. Ce documentaire du suédois Malik Bendjelloul nous fait suivre l’enquête de deux fans sud-africains pour retrouver la trace du chanteur américain Sixto Rodriguez (d’un style proche de Bob Dylan) dont les deux seuls disques furent extrêmement populaires en Afrique du Sud dans les années soixante dix, en pleine époque de la lutte contre l’Apartheid. Le chanteur ignorait tout de ce succès et personne n’avait d’information sur lui. Le documentaire a été tourné avec très peu de moyens, le réalisateur utilisant même son Iphone pour tourner les scènes « vintage ». Bien monté, le film nous étonne sans arrêt, parvenant à créer un véritable mythe. Alors qu’il avait tout pour être confidentiel, Searching for Sugar Man a connu un certain succès après avoir été primé à Sundance.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Malik Bendjelloul sur le site imdb.com.

Remarques :
* Les deux disques de Sixto Rodriguez furent réédités en 2008 mais ce n’est qu’après la sortie du documentaire qu’ils commencèrent à se vendre très bien. Ils le méritent d’ailleurs. Depuis, le chanteur donne de nombreux concerts partout dans le monde.
* Le film oublie de dire que Sixto Rodriguez connut également un grand succès en Australie, succès qui n’était pas inconnu du chanteur puisque qu’il y fit deux grandes tournées en 1979 et 1981. Il est vrai que dire cela casse le mythe… C’est le seul reproche, somme toute assez mineur, que l’on puisse faire à ce documentaire.

> Lire l’article : La vie après Sugar Man sur Rolling Stone…