18 juillet 2011

Monty Python, le sens de la vie (1983) de Terry Jones et Terry Gilliam

Titre original : « The meaning of life »

Monty Python, le sens de la vieLui :
Pour leur troisième (et dernier) long métrage, les Monty Python reviennent à leur format de prédilection : le sketch. Monty Python, le sens de la vie est ainsi un ensemble de sketches avec le fil directeur le plus vague qu’ils aient pu trouver… Le plus long sketch est celui qui ouvre le film ; très spectaculaire et original, il a été écrit et réalisé par Terry Gilliam et placé en préambule comme s’il s’agissait d’une première partie (1). Les sketches sont tous très réussis, très peu paraissent plus faibles. Nos six compères se moquent de tout, surtout de toutes les formes d’autorité : médecine, religion, argent, éducation, armée… même la mort. Ils n’hésitent pas à dépasser les bornes, ils refusent toute limite. Dans la grande tradition Monty-pythonienne, certains sketches s’arrêtent brutalement, sans chute. On notera plusieurs satires de films (2). Inusable, insensible au temps, Monty Python, le sens de la vie est toujours aussi hilarant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Graham Chapman, John Cleese, Terry Gilliam, Eric Idle, Terry Jones, Michael Palin
Voir la fiche du film et la filmographie de Terry Jones sur le site IMDB.

Remarques :
(1) Initialement, le sketch de la Crimson Permanent Assurance ne devait durer que 5 minutes. Terry Gilliam s’excuse, non sans humour, d’avoir dépassé les limites de temps (et de budget) en disant que « personne ne lui a dit d’arrêter »…!
(2) Les satires de films les plus visibles sont celles de Zoulou (1964) de Cy Enfield, d’Oliver (1968) de Carol Reed (scène des enfants), du Septième Sceau (1957) d’Ingmar Bergman (la mort). Sans être une satire, les scènes du pensionnat et du match de rugby font vraiment penser à If (1968) de Lindsay Anderson.

Les trois long métrages des Monty Python :
Monty Python sacré Graal (1975)
La vie de Brian (1979)
Le sens de la vie (1983)

9 réflexions sur « Monty Python, le sens de la vie (1983) de Terry Jones et Terry Gilliam »

  1. Jabberwocky est un film qui a été réalisé par Terry Gilliam uniquement. Même son titre original était Monty Python’s Jabberwocky, ils se sont vu retirer l’autorisation de l’emploi « Monty Python ».

    Ce qui nous fait donc bien 3 films des Monty Python 🙂

  2. Oui, aucun des autres Monty Python n’a participé à l’écriture de Jabberwocky, même si certains apparaissent (2 ou 3?) dans le film. Jabberwocky est le premier long métrage de Terry Gilliam en solo. Il fera aussi Time Bandits en 1981, donc avant que les Monty Python se séparent vraiment.

  3. Très bon film et ce n’est pas le sketch le plus célèbre (le gros mangeur) qui est le meilleur. On peut d’ailleurs se demander pourquoi ce sont toujours les passages les plus scabreux qui restent dans l’esprit de beaucoup!!

  4. C’est vrai que ce n’est pas la meilleure scène, on dit d’ailleurs que John Cleese aurait d’abord refusé d’y participer avant de s’apercevoir que le personnage le plus amusant de la scène était le maître d’hôtel… :-))
    C’est de l’humour très potache, type cra-cra…

    Quant à savoir pourquoi ce sont toujours les scènes les plus frappantes qui restent dans l’esprit, je pense que c’est lié à la nature humaine. Sans vouloir faire de la psychologie au rabais, je dirais que cela ne se limite pas au cinéma, il suffit de voir l’actualité ou plus simplement la vie de tous les jours… C’est parfois un peu frustrant de voir que tel ou tel film est célèbre pour une scène particulière alors que le film a bien d’autres atouts. Il faut s’en faire une raison… 🙂

  5. Pour moi, ce Monty Python là est quand même nettement moins brillant que les deux autres… sauf le premier « sketch », ou plutôt le court-métrage de Terry Gilliam.

    Cette introduction-courtmétrage-sketch-essai est vraiment extraordinaire, aussi bien visuellement que par ses parallélismes parfaits entre les immeubles d’entreprises américaines et les pirates, ou que par sa poésie (cruelle).

  6. « le fil directeur le plus vague qu’ils aient pu trouver… « . N’importe quoi !
    Les Monty Python reprennent les grandes étapes de la vie d’un homme, de sa naissance à sa mort.
    La « Crimson Permanent Insurance » n’entre pas vraiment dans cette logique, et affaiblie la narration.

  7. « le fil directeur le plus vague qu’ils aient pu trouver » est une paraphrase de déclarations des Monty Python eux-mêmes. Ils ont toujours présenté leur film ainsi : un ensemble de sketches reliés après coup par un fil directeur très large, suffisamment large pour englober des sujets totalement différents.

    Maintenant, on est libre de les croire ou pas. Il est après tout possible qu’ils soient partis du concept des grandes étapes de la vie… 🙂

  8. Outre sa longueur, une autre raison a pu compter dans le choix de faire de The Crimson Permanent Assurance (NB : et non pas « insurance ») une introduction séparée du film lui-même : le fait que les acteurs principaux ne sont pas les Monty Python. Ces derniers (sauf John Cleese, carrément absent du court-métrage — ou du sketch, selon la manière dont on le classe) ne jouent que quelques personnages de la grande compagnie américaine prise d’assaut par les pirates à la fin du film. Leur présence est donc très courte, l’essentiel de ce film-dans-le-film étant joué par d’autres acteurs.

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