16 décembre 2021

Un justicier dans la ville (1974) de Michael Winner

Titre original : « Death Wish »

Un justicier dans la ville (Death Wish)La femme et la fille de Paul Kersey sont sauvagement agressées par trois voyous. La police ne fait rien. Homme habituellement tranquille et pacifiste, Paul Kersey décide de se faire justice lui-même…
Un justicier dans la ville est un film américain réalisé par Michael Winner. Il s’agit de l’adaptation du roman homonyme de Brian Garfield qui a écrit son livre après avoir été victime d’agressions. Son propos était toutefois de montrer que les réactions instinctives de justice expéditive ne menaient à rien. Le film de Michael Winner a pris une voie opposée : il prône clairement l’autodéfense et joue sur le plaisir de voir les voyous de tous poils mis sommairement et définitivement hors de nuire. Le terme « exécution sommaire » est toutefois plus approprié. Le propos est très simpliste et manichéen : la police est inefficace  (et montre plus d’ardeur à traquer le justicier qu’à poursuivre les délinquants) donc revenons à l’époque où l’on pouvait user librement de son arme pour résoudre les problèmes. En dehors des évidentes réticences sur le fond, le film est critiquable aussi sur la forme. Charles Bronson ne montre aucune émotion et n’est guère crédible dans son rôle de paisible architecte. Beaucoup de seconds rôles sont très mal joués. Qu’importe ! Le film a trouvé un écho auprès du public à une période où la criminalité était très forte et il connut un immense succès. Avec Clint Eastwood dans L’inspecteur Harry (1971), Charles Bronson est devenu le héraut d’une justice expéditive que certains appelaient de leurs vœux. Le film reste dans l’histoire du cinéma comme l’archétype du « cinéma réactionnaire ».
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Charles Bronson, Hope Lange, Vincent Gardenia
Voir la fiche du film et la filmographie de Michael Winner sur le site IMDB.

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Remarque :
* La musique est signée Herbie Hancock.

Un justicier dans la ville (Death Wish)Charles Bronson dans Un justicier dans la ville (Death Wish) de Michael Winner.

Suites (invariablement jugées comme étant de piètre qualité) :
Un justicier dans la ville N°2 (Death Wish II) de Michael Winner (1982) avec Charles Bronson
Le justicier de New York (Death Wish 3) de Michael Winner (1985) avec Charles Bronson
Le justicier braque les dealers (Death Wish 4: The Crackdown) de J. Lee Thompson (1987) avec Charles Bronson
Le justicier – L’ultime combat (Death Wish V: The Face of Death) de Allan A. Goldstein (1994) avec Charles Bronson

Remake :
Death Wish de Eli Roth (2018) avec Bruce Willis

30 décembre 2018

Le Retour de l’inspecteur Harry (1983) de Clint Eastwood

Titre original : « Sudden Impact »

Sudden Impact - Le retour de l'inspecteur HarryTandis que les juges relâchent les voyous dangereux et les criminels, l’inspecteur Callahan est mis sur la touche : ses supérieurs l’envoient dans une petite ville au nord de San Francisco enquêter sur une affaire jugée de moindre importance…
Sept ans après le dernier opus et à la demande de la Warner, l’inspecteur Harry revient pour nous donner une nouvelle leçon sur la meilleure façon de lutter comme la criminalité. Cette fois, Clint Eastwood signe de son nom la réalisation. Le discours reste le même (le début du film ressemble d’ailleurs vraiment de très près aux débuts des précédents films). Il est même plus radical encore, au point de tomber dans la caricature (supérieurs, juges, politiciens) et la fin ne laisse aucune ambiguïté : nous sommes dans un monde où il faut se faire justice soi-même… Le scénario ne présente pas de grande originalité si ce n’est le fait que le personnage interprété par Sondra Locke est une femme, ce qui conduit certains critiques à déclarer aujourd’hui qu’il s’agit de l’un des films les plus féministes de Clint Eastwood ! Une fois encore, le succès populaire fut énorme.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Clint Eastwood, Sondra Locke, Pat Hingle, Bradford Dillman
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Remarques :
* C’est le film où Eastwood prononce sa célébrissime phrase : « Go ahead, make my day ».
* Quand Clint Eastwood a fait campagne en 1986 pour se faire élire maire de la petite ville de Carmel-by-the-Sea (4000 habitants, 150 km au sud de San Francisco), il a utilisé comme slogan « Go ahead, make me mayor ». Il a été élu.

Sudden impact
Clint Eastwood (« Go ahead, make my day ») dans Sudden Impact – Le retour de l’inspecteur Harry de Clint Eastwood.

29 décembre 2018

L’inspecteur ne renonce jamais (1976) de James Fargo

Titre original : « The Enforcer »

L'inspecteur ne renonce jamaisL’inspecteur Callahan est muté au service du personnel à la suite d’une intervention jugée trop musclée lors d’une prise d’otages. Pendant ce temps, un groupe de terroristes fait une irruption sanglante dans un dépôt d’armes et de munitions en vue d’un gros coup…
Produit par Clint Eastwood et dirigé par l’un de ses anciens assistants, The Enforcer est le troisième film de la série de L’inspecteur Harry. Le scénario ne brille pas par son originalité, c’est à nouveau une histoire d’enlèvement. Le plus amusant est de voir comment Clint Eastwood cherche, une fois encore, à prendre ses détracteurs à contre-pied. Pour ne pas être accusé de racisme, les méchants sont des blancs aux yeux bleus et les noirs collaborent volontiers avec la police. Pour ne pas être accusé de machisme, sa nouvelle équipière est une femme qui se révèlera être une grande coéquipière et lui apprendra beaucoup. En revanche, il ne fait rien pour contrer son image de réactionnaire  : le fond du propos reste le même, une charge sévère et primaire contre les libéraux de tous poils qui veulent moderniser la police mais sont bien incapables de tenir tête aux criminels. La seule méthode efficace selon Clint Eastwood est de sortir son colt et plus il est gros,  « plus on a de chances de toucher sa cible ». Une fois encore, le succès populaire fut énorme.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Clint Eastwood, Tyne Daly, Harry Guardino, Bradford Dillman
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Remarques :
* Lorsqu’il lui fut reproché d’avoir plagié le titre The Enforcer du film de Raoul Walsh (1951) avec Humphrey Bogart, Clint Eastwood a répondu que c’était un hommage… A noter le mot « enforcer » est un mot inventé (à partir du verbe « to enforce » qui signifie « faire respecter quelque chose », en l’occurrence la loi). A noter aussi que les deux films sont chez la Warner ce qui a facilité cette appropriation.

* Le film fait mention par deux fois d’un plasticage en France de la centrale nucléaire de Fessenheim qui aurait eu lieu l’année précédente. A noter que le premier réacteur de la centrale ne sera mis en service qu’en 1977, soit bien après la sortie du film.

L'inspecteur ne renonce jamais
Clint Eastwood et Tyne Daly (lors d’une scène d’autopsie) dans L’inspecteur ne renonce jamais de James Fargo.

28 décembre 2018

Magnum Force (1973) de Ted Post

Magnum ForceSan Francisco est secoué par une série d’exécutions punitives de truands notoires. Le supérieur de l’inspecteur Callahan l’écarte de l’enquête car il lui reproche ses méthodes trop violentes lors des arrestations…
Après la polémique engendrée par le précédent film, l’inspecteur Harry revient sur les écrans pour prendre à contre-pied ses opposants : puisque ceux-ci lui reprochaient sa pratique d’une justice expéditive, le scénario de Magnum Force le fait combattre des policiers pratiquant une justice expéditive ! Et, lorsque ces derniers cherchent à l’enrôler, il leur répond « je crois que vous vous êtes trompés sur mon compte », une réponse qui s’adresse également à tous ses détracteurs. De plus, pour écarter toute accusation de racisme, le nouvel équipier de l’inspecteur est noir (le précédent était déjà mexicain mais cela n’avait pas suffi…) Bien qu’il soit signé par John Milius et Michael Cimino, le scénario en lui-même n’est pas passionnant, on comprend rapidement ce qui se trame et il n’y a que peu de tension. En revanche, le nombre de morts augmente nettement et le film distille une certaine fascination pour la violence que l’on est en droit de trouver malsaine. Le succès populaire fut, une fois encore, énorme.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Clint Eastwood, Hal Holbrook, Mitchell Ryan, David Soul, Tim Matheson, Felton Perry
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Magnum Force
Clint Eastwood dans Magnum Force de Ted Post.

27 décembre 2018

L’inspecteur Harry (1971) de Don Siegel

Titre original : « Dirty Harry »

L'inspecteur HarryA San Francisco, un tueur fou menace de tuer une personne par jour si une grosse somme d’argent ne lui est pas immédiatement versée. La municipalité s’apprête à céder au chantage mais l’inspecteur Harry Callahan décide de traquer le maniaque…
Plus que tout autre, L’inspecteur Harry est le film qui a collé de façon durable la réputation de « réactionnaire » à Clint Eastwood. Il faut avouer que le message porté par le film est clair : puisque la justice relâche les criminels, rien ne vaut un 44 Magnum  pour faire régner la Loi. Il y a là une façon de simplifier le propos par un manichéisme extrême qui le rapproche des films de propagande et, si l’on veut poursuivre en ce sens, il faut noter que le film a été tourné sous Nixon et constitue une charge contre les libéraux (le maire de San Francisco, à cette époque, était démocrate). Aujourd’hui, le vent a tourné, Clint Eastwood est revenu en odeur de sainteté grâce à ses talents de réalisateur, et la grande majorité des critiques s’accordent à présenter l’inspecteur Harry, non plus comme le porteur d’une justice primitive et impulsive, mais comme un rebelle, un « anti-système » en quelque sorte! Hum… Sur la forme, la construction est assez classique et n’a rien de remarquable mais la tension est bien gérée dans toute la scène du sac jaune. L’image est souvent très sombre, masquant ainsi des portions entières ce qui contribue à créer une atmosphère forte et anxiogène. La réalisation est très efficace pour nous faire accepter la violence. Le succès populaire fut énorme.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Clint Eastwood, Reni Santoni, Andrew Robinson, John Larch
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Remarque :
* La charge contre Clint Eastwood est partie de la critique de Pauline Kael, critique influente du New Yorker aux positions souvent tranchées. Son texte ne vise pas Eastwood lui-même mais le film qu’elle qualifie de « profondément immoral ». La phrase qui a fait couler beaucoup d’encre est celle-ci : L’inspecteur Harry « est un film de genre, mais ce genre du film action a toujours recélé un potentiel fasciste qui a fini par faire surface ». Cette remarque générale sur la justification de la violence au cinéma est assez juste.
Pour lire la chronique de Pauline Kael in extenso…

Dirty Harry
Célébrissime image de Clint Eastwood avec son 44 Magnum (« l’arme de poing la plus puissante du monde ») dans L’inspecteur Harry de Don Siegel.

Dirty Harry
Photo de tournage de L’inspecteur Harry de Don Siegel.

6 décembre 2017

Foxy Brown (1974) de Jack Hill

Foxy BrownLorsque son ami est tué par des truands, la belle Foxy Brown part en guerre contre une organisation de trafiquants de drogue…
Foxy Brown est l’un des films les plus emblématiques du genre blaxploitation (films commerciaux à petit budget destinés au public noir) des années soixante-dix. Il est aujourd’hui connu pour avoir inspiré Tarantino pour son Jackie Brown (1997). Foxy Brown était censé être une suite à Coffy sous le titre « Burn, Coffy, Burn! » mais American-International Pictures s’y opposa formellement. Jack Hill dut même insister fortement pour pouvoir reprendre Pam Grier ce qui montre à quel point le studio était mal à l’aise avec le succès de ce type de films. Le scénario n’est pas une merveille d’inventivité, copie presque conforme et plutôt simplifiée de Coffy, utilisant les mêmes ingrédients. Les préjugés racistes sont toujours très marqués (et inversés) : tous les hommes blancs sont soit gangsters soit corrompus et les femmes blanches ne sont en outre pas très gracieuses. Rien à voir avec la belle Pam Grier qui est particulièrement « foxy » (en argot américain, foxy = sexy) et qui doit faire le travail que ni la police ni la justice ne font : mettre les truands hors d’état de nuire. Mais le scénario paraît vraiment très simpliste et le tournage en 17 jours se ressent à l’image. La musique est de Willie Hutch. Ce fut une nouvelle fois un gros succès.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Pam Grier, Antonio Fargas, Peter Brown
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Foxy Brown
Pam Grier dans Foxy Brown de Jack Hill.

Foxy Brown
Pam Grier et Terry Carter dans Foxy Brown de Jack Hill.

7 octobre 2017

Coffy, la panthère noire de Harlem (1973) de Jack Hill

Titre original : « Coffy »

Coffy, la panthère noire de HarlemL’infirmière Coffy use de ses charmes pour attirer un dealer d’héroïne et son pourvoyeur dans un guet-apens. Elle veut ainsi venger la vie brisée de sa jeune sœur. Amie avec un policier intègre tabassé sous ses yeux, elle part ensuite en guerre contre les patrons de la drogue… Avant de rebondir magistralement avec le rôle-titre du Jackie Brown de Tarantino, l’actrice Pam Grier a été l’une des icones du genre blaxploitation  (films commerciaux à petit budget destinés au public noir) dans les années soixante-dix. Coffy est le film qui l’a fait exploser dans un rôle de justicière aussi séduisante qu’impitoyable. Elle fait face à la corruption qui gangrène aussi bien la police que le monde politique. C’est une femme libre qui n’hésite pas à utiliser son corps pour parvenir à ses fins. Comme dans tous les films de blaxploitation, les préjugés raciaux sont inversés (à noter toutefois que Jack Hill qui a écrit et réalisé Coffy est blanc) et la musique est superbe : ici, c’est le vibraphoniste Roy Ayers qui l’a composée. Coffy connut un très grand succès et Pam Grier sera de nouveau à l’affiche quelques mois plus tard dans Foxy Brown du même Jack Hill.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Pam Grier, Booker Bradshaw, Robert DoQui, William Elliott
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Remarques :
* Le film a été tourné en seulement 18 jours.
* Le slogan sur l’affiche annonce : « Elle est leur marraine à tous » (le film de Coppola Le Parrain était sorti l’année précédente).
* Autre slogan avec un beau jeu de mots : « They call her Coffy and she’ll cream you! »   («cream» en argot signifie « mettre une raclée » ou même « descendre »).

Coffy
Pam Grier et Robert DoQui dans Coffy, la panthère noire de Harlem de Jack Hill.

Coffy
Pam Grier dans Coffy, la panthère noire de Harlem de Jack Hill.

20 juin 2016

L’Homme de la loi (1971) de Michael Winner

Titre original : « Lawman »

L'homme de la loiUn shérif arrive dans une petite ville de l’Ouest pour arrêter un groupe de cow-boys qui ont mis à sac une petite ville voisine un soir de beuverie et tué accidentellement un homme. Tous ces cow-boys travaillent pour un riche propriétaire qui possède la ville et que tous respectent… Lawman est le premier film américain de l’anglais Michael Winner. C’est un western assez prenant mais aussi franchement surprenant. La mise en place (un justicier seul contre toute une ville) a un petit air de déjà-vu et laisse augurer d’un développement assez conventionnel mais il n’en est rien. Contre toute attente, Michael Winner ne cherche pas à provoquer l’identification du spectateur à son personnage principal : certes il est incorruptible et ne faiblira pas mais il a une conception tellement haute de sa mission qu’il a en perdu toute humanité. C’est en quelque sorte un Terminator que rien n’arrête. Face à lui, le « méchant » cherche le dialogue pour éviter que le sang coule ; pour lui, le temps des armes est dépassé, l’argent permet d’éviter les conflits afin de préserver une société construite par les armes. Il a ainsi une vision plus moderne, qui évite la spirale où le meurtre appelle le meurtre. Et comme pour enfoncer le clou et bien montrer les contradictions de son héros justicier, Michael Winner lui fait accomplir un geste désespéré (et totalement inattendu) à la toute fin, un geste qui nous laisse pantois. Lawman se place dans le sillage des westerns italiens pour l’étalage d’une certaine violence froide où le sang se montre. L’interprétation de Burt Lancaster est puissante, sorte de colosse inflexible, tout en contraste avec Robert Ryan en shérif fatigué. La façon de filmer est marquée années soixante dix, notamment par un usage immodéré du zoom. Lawman est un western très original, doté d’une belle force.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Burt Lancaster, Robert Ryan, Lee J. Cobb, Robert Duvall, Sheree North
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Remarques :
* Michael Winner est parfois qualifié un peu hâtivement de cinéaste réactionnaire, il doit cette mauvaise image à ses films avec Charles Bronson (notamment Un justicier dans la ville).
* Michael Winner a présenté Lawman comme étant « l’un des westerns les plus authentiques qui aient jamais été fait » (mais sans qu’il ne précise vraiment pourquoi…)
* Dans son encyclopédie du western, Phil Hardy présente Lawman comme étant un remake non déclaré de Man with the Gun (L’Homme au fusil) de Richard Wilson (1955) avec Robert Mitchum, affirmation qui ne me semble pas être reprise ailleurs.

 

Lawman
Robert Ryan et Burt Lancaster dans L’homme de la loi de Michael Winner.

Lawman
Burt Lancaster dans L’homme de la loi de Michael Winner.

6 mars 2014

Jack Reacher (2012) de Christopher McQuarrie

Jack ReacherUn tireur isolé tire et tue au hasard cinq personnes. L’enquête permet l’arrestation rapide d’un suspect, un ancien soldat passionné de tir. Alors que tout l’accuse, l’homme refuse d’avouer et n’écrit qu’une seule phrase : « Trouvez-moi Jack Reacher »… Avant d’être le sujet d’un film, le justicier Jack Reacher est le héros d’une série de best-sellers signés Lee Child. Produit par Tom Cruise, le film de Christopher McQuarrie est l’adaptation du neuvième livre de la série, Folie furieuse. Il ressuscite un genre des années soixante-dix ou quatre-vingt, celui du justicier solitaire, aussi malin qu’invincible et dont la vie est nimbée d’un subtil mystère qui donne au personnage une apparente profondeur. Avant Tom Cruise, Charles Bronson et Clint Eastwood, entre autres, se sont illustrés dans ce genre. Jack Reacher est efficacement réalisé avec même un certain style. L’histoire n’est pas le point central. Il est très rapidement apparent que rien ne peut arriver au héros et donc à aucun moment on ne frémit pour lui. Le film joue plutôt sur le plaisir du spectateur de le voir  « kick some ass »  (botter le derrière aux méchants) ce dont il ne se prive pas. Le cinéaste Werner Herzog s’est probablement bien amusé à personnifier un superbe méchant comme on n’en fait plus. Quelques scènes sont un peu longues, par exemple la poursuite en voiture. Christopher McQuarrie ne tombe jamais dans la facilité et l’ensemble est un bon divertissement. Paramount a récemment annoncé la mise en chantier d’une suite…
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Tom Cruise, Rosamund Pike, Richard Jenkins, David Oyelowo
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