7 août 2018

Nashville (1975) de Robert Altman

NashvilleLa capitale de la country music accueille la chanteuse vedette Barbara Jean de retour de convalescence, tandis que la journaliste Opal tente de faire un reportage et que John Triplette cherche à engager des chanteurs pour un meeting politique, etc…
Sur un scénario de Joan Tewkesbury, Robert Altman a réalisé une grande fresque où il poursuit son analyse de la civilisation américaine. Il en étudie les mythologies modernes avec un regard neutre, sans forcer le trait, sans tomber dans la caricature. La construction chorale est remarquable : ce ne sont pas moins de 24 personnages que nous suivons  durant cinq jours, des personnages dont les parcours se croisent et s’entrecroisent. La structure peut dérouter quelque peu en début de film mais, rapidement, on apprécie de sauter d’un personnage à l’autre. Cela donne une extraordinaire richesse à l’ensemble. L’interprétation est brillante dans ce film parfaitement maitrisé de bout en bout.
Elle: 3 étoiles
Lui : 5 étoiles

Acteurs: Keith Carradine, Geraldine Chaplin, Shelley Duvall, Scott Glenn, Jeff Goldblum, Barbara Harris, Lily Tomlin, Michael Murphy, Ned Beatty, Karen Black
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Remarque :
* La chanson I’m easy écrite et chantée par Keith Carradine a connu un très grand succès et a été couverte de prix.

Nashville
Keith Carradine dans Nashville de Robert Altman.

Nashville
Dave Peel et Géraldine Chaplin dans Nashville de Robert Altman.

Nashville
Ronee Blakley dans Nashville de Robert Altman.

3 août 2018

Star Trek : Sans limites (2016) de Justin Lin

Titre original : « Star Trek: Beyond »

Star Trek: Sans limitesDe retour de mission, l’Enterprise et son équipage sont au repos sur la station spatiale Yorktown. Arrive un petit vaisseau qui demande de l’aide : son occupante, Kalara, dit avoir été obligée laisser son équipage sur une planète isolée. Kirk accepte la mission d’aller secourir l’équipage dans une nébuleuse inexplorée…
Co-écrit par Doug Jung et Simon Pegg, Star Trek : Sans limites est le treizième film de l’univers Star Trek, le troisième de la récente série reboot, c’est-à-dire qu’il se situe chronologiquement avant les évènements du tout premier film de 1979. Cette fois, J.J. Abrams produit et a laissé la place de réalisateur à Justin Lin connu pour ses films d’action. L’esprit général est bien respecté mais on peut regretter une fois de plus la grande place laissée aux scènes de combats, un peu confuses. Autre changement notable : alors que la série a toujours eu un pied dans la réalité scientifique, il ne faut pas chercher ici la vraisemblance des différents évènements. Par exemple, la façon de faire redécoller le vaisseau est vraiment grotesque (et ce n’est qu’un exemple…) Pour être indulgent, on peut parler d’humour ; faut-il y voir la marque de Simon Pegg?  Sur le plan des décors, la station spatiale est assez remarquable, elle utilise parfaitement l’environnement de Dubaï où le tournage s’est déroulé. L’ensemble est plaisant.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Chris Pine, Zachary Quinto, Karl Urban, Zoe Saldana, Simon Pegg, Idris Elba, Sofia Boutella
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Star Trek Beyond
Zachary Quinto, Sofia Boutella et Karl Urban dans Star Trek: Sans limites de Justin Lin.

24 juillet 2018

L’étrange histoire de Benjamin Button (2008) de David Fincher

Titre original : « The Curious Case of Benjamin Button »

L'étrange histoire de Benjamin ButtonAlors que l’ouragan Katrina s’approche de la Nouvelle-Orleans, Daisy est dans son lit d’hôpital, sur le point de mourir. Elle demande à sa fille de lui lire le journal de Benjamin Button. La narration commence en 1918 lorsque Benjamin est né avec les déformations physiques d’un vieil homme…
Inspirée de la nouvelle homonyme de F. Scott Fitzgerald, L’étrange histoire de Benjamin Button repose sur l’idée originale d’une vie « à l’envers » : que se passerait-il pour une personne qui naîtrait vieux pour ensuite rajeunir au lieu de vieillir ? A la fois par son contenu et par le ton général, le film de David Fincher fait furieusement penser à Forrest Gump, ce qui n’est guère étonnant puisque le scénario est du même Eric Roth. On retrouve ici la même philosophie simpliste, la narration est parsemée de « maximes de vie » qui offrent au spectateur une vision faussement sécurisée de la vie. Tout cela est très hollywoodien, un feel-good movie fait pour plaire et qui plaît puisque le succès fut au rendez-vous. Comme il se doit, les effets spéciaux et maquillages furent nombreux et particulièrement couteux. Le film est long (2h45), trop long mais reste plaisant.
Elle: 2 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Cate Blanchett, Brad Pitt, Julia Ormond, Faune Chambers Watkins, Jason Flemyng, Tilda Swinton, Jared Harris, Elias Koteas
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Benjamin Button
Brad Pitt et Cate Blanchett dans L’étrange histoire de Benjamin Button de David Fincher.

Benjamin Button
Brad Pitt et Tilda Swinton dans L’étrange histoire de Benjamin Button de David Fincher.

16 juillet 2018

Ma femme en feu (1938) de Garson Kanin

Titre original : « Next Time I Marry »

Ma femme en feuLa riche héritière Nancy Fleming aborde un inconnu dans la rue et lui offre de l’argent pour l’épouser. Son père décédé a en effet mis comme condition d’épouser un vrai américain pour éviter qu’un gigolo étranger ne s’empare de son cœur et de son argent. Elle cherche aussitôt à se débarrasser de son nouveau mari en allant divorcer à Reno mais ce dernier veut surtout récupérer son chien qu’elle a emmené par inadvertance…
Le formidable succès de It Happened One Night (New York – Miami, 1934) de Frank Capra a engendré beaucoup de copies ou variations diversement réussies. Deuxième réalisation de Garson Kanin, Next Time I Marry, (il est préférable d’oublier le titre français racoleur)  figure parmi les meilleures. La base du scénario est la même : une jeune femme riche et un jeune homme pauvre se retrouvent forcés de cohabiter le temps d’un voyage. Là encore, l’homme américain est idéalisé : il a beau être pauvre, il n’en est pas moins désintéressé et surtout il est particulièrement malin et débrouillard. Cette comédie screwball est très plaisante, mais bien entendu, moins mémorable que le film de Capra, son modèle.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Lucille Ball, James Ellison, Lee Bowman
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Next time I marry
James Ellison et Lucille Ball dans Ma femme en feu de Garson Kanin.

10 juillet 2018

Un faux mouvement (1992) de Carl Franklin

Titre original : « One False Move »

Un faux mouvementAprès le braquage particulièrement sanglant de trafiquants de drogue, la police de Los Angeles cherche une piste pour traquer les meurtriers en fuite. Deux enquêteurs se rendent dans une petite ville de l’Arkansas où ils ont des attaches familiales. Le shérif de la bourgade voit leur arrivée d’un bon œil, il y voit là un espoir de promotion…
Sur un scénario écrit par Billy Bob Thornton et Tom Epperson, Un faux mouvement est la première grande réalisation de Carl Franklin qui a débuté comme acteur de télévision. La force du film est dans ses personnages, assez bien définis quoiqu’un peu typés, et dans son rythme, relevé par de soudaines poussées de tension. Même s’il fournit quelques scènes savoureuses, ce n’est pas le trio des braqueurs qui est au centre du film, c’est plutôt le personnage du jeune shérif local envieux de ses confrères de la grande ville ; la confrontation entre police des villes et des champs en quelque sorte. La réalisation est efficace et soignée. A noter que la scène d’ouverture est particulièrement violente. L’ensemble peut évoquer certains films des frères Coen, sans toutefois être aussi abouti. Un faux mouvement a été remarqué et a reçu plusieurs prix mais sa distribution est restée limitée.
Elle:
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Bill Paxton, Cynda Williams, Billy Bob Thornton, Michael Beach, Jim Metzler, Earl Billings
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Remarque :
* Ne pas confondre ce film avec Faux Mouvement (Falsche Bewegung), film allemand réalisé par Wim Wenders en 1975.

Un faux mouvement
Bill Paxton est un shérif pittoresque dans Un faux mouvement de Carl Franklin.

One false move
Michael Beach, Cynda Williams et Billy Bob Thornton, les trois braqueurs de Un faux mouvement de Carl Franklin.

8 juillet 2018

Une place au soleil (1951) de George Stevens

Titre original : « A Place in the Sun »

Une place au soleilNeveu pauvre d’un magnat de l’industrie, George Eastman (Montgomery Clift) est embauché comme simple ouvrier dans une usine de son oncle. Malgré les interdictions, il a une liaison avec une ouvrière, Alice (Shelley Winters). Mais au même moment, il rencontre Angela (Elizabeth Taylor), une jeune femme de la haute société…
Le roman de Theodore Dreiser, Une tragédie américaine, avait déjà été porté à l’écran par Josef von Sternberg en 1931, version qui sans être pleinement réussie en restituait bien le commentaire social et une certaine critique de l’ascension sociale, le fameux rêve américain. George Stevens a une approche plus romantique et enrobe l’ensemble dans un grand mélodrame hollywoodien. Il faut mettre une certaine bonne volonté pour déceler le propos initial. Bien entendu, on peut admirer la mise en scène très précise (1), la photographie, la présence et le jeu des trois acteurs principaux, mais la pesanteur des symbolismes et la lourdeur de certaines scènes rend tout cela très ennuyeux. Même la superbe musique composée par Franz Waxman (2) paraît trop souvent inutilement insistante.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Montgomery Clift, Elizabeth Taylor, Shelley Winters
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(1) A noter que George Stevens avait pour habitude de filmer une scène sous tous les angles possibles.
(2) La musique a été reprise dans les années quatre-vingt pour le magazine Cinéma Cinémas de Claude Ventura et il est difficile de l’écouter sans repenser au générique de cette émission…

A place in the sun
Elizabeth Taylor et Montgomery Clift dans Une place au soleil de George Stevens.

Version précédente :
Une tragédie américaine (An American Tragedy) de Josef von Sternberg (1931) avec Phillips Holmes et Sylvia Sidney.

29 juin 2018

Le Monde perdu (1925) de Harry O. Hoyt

Titre original : « The Lost World »

Le Monde perduSur la foi d’un carnet tenu par un explorateur disparu, le professeur Challenger décide de monter une expédition en Amérique du Sud. Il s’agit d’explorer un mystérieux plateau de la jungle amazonienne où vivraient toujours des dinosaures. Il est accompagné du chasseur Sir John Roxton, d’un jeune reporter et de la fille de l’explorateur disparu…
Huit ans avant King Kong mais beaucoup moins célèbre que ce dernier, cette adaptation du roman de Conan Doyle Le Monde perdu mettait déjà en scène de façon spectaculaire des créatures animales géantes. Les maquettes de dinosaures mises au point par Marcel Delgado étaient constituées d’une armature d’acier recouverte d’éponge et de caoutchouc. Chaque minute de tournage nécessita neuf cent soixante images (soit 16 images par secondes) et le film demanda quatorze mois de travail. Les trucages réglés par Willis O’Brien contribuent à créer l’illusion. Le résultat est étonnamment efficace pour l’époque, surtout compte tenu des limitations techniques (objectifs notamment). Seules quelques créatures sont moins convaincantes : le ptérodactyle (pour des raisons évidentes) et l’homme-singe qui a pourtant demandé plusieurs dizaines d’heures de maquillage. La trame du scénario suit fidèlement le roman, sans trop insister sur l’intrigue amoureuse rajoutée qui reste secondaire. Le film connut un très grand succès qui ne résistât pas toutefois à la déferlante du parlant deux années plus tard. Une version sonorisée fut un instant envisagée mais elle ne vit jamais le jour. (Film muet)
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Bessie Love, Lewis Stone, Wallace Beery, Lloyd Hughes
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Remarques :
* Le film n’a été visible pendant des décennies qu’en version abrégée de 60 minutes. Ce n’est que depuis 2016, grâce à la restauration réalisée par Lobster Films, que nous pouvons voir ce film dans sa quasi intégralité de 106 minutes.
* Le film fut projeté en avril 1925 aux passagers d’un avion de la Imperial Airways, devenant ainsi le premier film projeté dans un avion. Les pellicules de l’époque étant hautement inflammables, cela présentait un très grand risque.
* Le Monde perdu serait le premier long métrage à utiliser la technique du stop-motion pour animer des créatures.
* On retrouvera le grand Marcel Delgado et le non moins grand Willis O’Brien au générique de King Kong (1933).
* Remake :
Le Monde perdu (The Lost World) de Irwin Allen (1960).

Le Monde perdu
Lloyd Hughes, Wallace Beery et Bessie Love dans Le Monde perdu de Harry O. Hoyt.

Le Monde perdu

Le Monde perdu

26 juin 2018

Sherlock Holmes: Jeu d’ombres (2011) de Guy Ritchie

Titre original : « Sherlock Holmes: A Game of Shadows »

Sherlock Holmes: Jeu d'ombres1891. Le monde occidental est déstabilisé par une série d’attentats qui peut le faire basculer dans la guerre. Sherlock Holmes est le seul à déceler la marque du professeur Moriarty et va tout faire pour contrecarrer ses plans maléfiques…
Sherlock Holmes: Jeu d’ombres est la suite de Sherlock Holmes réalisé par le même Guy Ritchie. L’histoire a été cette fois imaginée et écrite par les époux Kieran et Michele Mulroney dans l’esprit des romans de Conan Doyle tout en gardant le personnage iconoclaste du premier volet. Si les ingrédients restent les mêmes, l’ensemble est mieux équilibré, plus subtil, avec une intrigue riche et joliment corsée. Même l’alchimie très particulière entre Holmes et Watson, toujours mâtinée un peu lourdement d’homosexualité, semble ici mieux intégrée. Certains effets paraissent superflus mais cet habituel défaut reste ici finalement assez négligeable. Avec son côté british qui lui apporte un peu d’élégance, Sherlock Holmes: Jeu d’ombres se révèle être une comédie policière rétro vraiment plaisante. Le film fut boudé par la critique mais pas par le public et un troisième volet est prévu pour 2020.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Robert Downey Jr., Jude Law, Noomi Rapace, Rachel McAdams, Jared Harris, Stephen Fry
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Sherlock Holmes Jeu d'ombres
Robert Downey Jr., Noomi Rapace et Jude Law dans Sherlock Holmes: Jeu d’ombres de Guy Ritchie.

9 juin 2018

Les joyeux débuts de Butch Cassidy et le Kid (1979) de Richard Lester

Titre original : « Butch and Sundance: The Early Days »

Les joyeux débuts de Butch Cassidy et le KidLibéré de prison, Butch Cassidy rencontre dans un saloon un as de la gâchette. Ils s’associent et commencent à accomplir de petits hold-ups…
Les joyeux débuts de Butch Cassidy et le Kid est une préquelle du film de George Roy Hill Butch Cassidy et le Kid sorti en 1969 (avec Paul Newman et Robert Redford). Il nous raconte en effet leur toute première rencontre et leurs premiers méfaits. L’histoire n’est pas vraiment passionnante mais Richard Lester a su insuffler une grande fraîcheur à l’ensemble. De constantes notes d’humour rendent le film très léger et empêchent de prendre l’ensemble au sérieux : comme le titre français le laisse supposer, il s’agit plutôt d’une comédie. William Katt et Tom Berenger font une bonne prestation, même s’ils  sont loin d’avoir la présence de Newman et Redford. Le film comporte cependant de belles trouvailles et l’attaque finale du train est franchement hilarante.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: William Katt, Tom Berenger, Jeff Corey, Brian Dennehy
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Butch and Sundance: The Early Days
Tom Berenger et William Katt dans Les joyeux débuts de Butch Cassidy et le Kid de Richard Lester (photo posée).

Butch and Sundance: The Early Days
William Katt et Tom Berenger dans Les joyeux débuts de Butch Cassidy et le Kid de Richard Lester. Au fur et à mesure de l’avancée du film, William Katt ressemble de plus en plus à Robert Redford dans le film de George Roy Hill.

Butch Cassidy et le Kid
Paul Newman et Robert Redford dans le film Butch Cassidy et le Kid de George Roy Hill (1969).

7 juin 2018

Le Roi des rois (1927) de Cecil B. DeMille

Titre original : « The King of Kings »

Le Roi des roisThe King of Kings de Cecil B. DeMille met en scène certains épisodes de la vie de Jésus depuis la conversion de Marie-Madeleine jusqu’à la Résurrection. Il s’agit du deuxième grand film biblique de Cecil B. DeMille, quatre ans après Les Dix Commandements. Le réalisateur va s’investir totalement dans ce grand projet, considérant qu’il œuvre pour un grand dessein. Cecil B. DeMille est croyant mais pas dogmatique ; il prend ainsi quelques libertés avec les Evangiles, notamment en accentuant fortement la fourberie de Judas et de Caïphe. Le début est inattendu, montrant avec insistance (et en couleurs !) Marie-Madeleine en riche et puissante femme fatale. The King of Kings est conçu pour marquer profondément l’esprit des spectateurs et Cecil B. DeMille utilise tout son savoir-faire dans des effets visuels étonnants (telle la sortie des sept péchés capitaux de Marie-Madeleine) ou dans l’éclairage (Jésus est inondé de lumière de telle sorte que la lumière semble provenir de son corps) ou encore dans les scènes à grand spectacle (le tremblement de terre lors de la Crucifixion) et les grands mouvements de foule. La fin du film, la Résurrection,  est également en Technicolor. The King of Kings  est un film d’une grande force. Il a été brillamment restauré en 2017 par Lobster Film. (film muet, 155 mn)
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: H.B. Warner, Jacqueline Logan, Ernest Torrence, Joseph Schildkraut, Dorothy Cumming
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Remarques :
* Le choix de H.B. Warner pour interpréter Jésus fut difficile à imposer. Que l’acteur ait plus de 50 ans au lieu de 30 était facilement compensé par une excellente forme physique. Bien plus problématique était sa solide réputation de coureur de jupons. Cecil B. DeMille s’en sortit en faisant ajouter des clauses de bonne moralité à son contrat : l’acteur ne devait rien faire pendant le tournage qui puisse ternir son image biblique (interdiction de fréquenter des night-clubs, d’aller à la plage ou même de rouler en décapotable) et, pendant cinq ans, ne devait accepter aucun rôle jugé préjudiciable à cette image sacrée.
* Les acteurs Rudolph Schildkraut (Caïphe) et Joseph Schildkraut (Judas) sont père et fils.
* The King of Kings fut le premier film diffusé au Grauman’s Chinese Theater à Hollywood.

Le Roi des rois
La résurrection de Lazare : H.B. Warner dans Le Roi des rois de Cecil B. DeMille.

Le Roi des rois
Marie-Madeleine en femme fatale : Jacqueline Logan dans Le Roi des rois de Cecil B. DeMille (séquence en couleurs).

Le Roi des rois

Le Roi des rois
Jésus face à Ponce-Pilate et Caïphe : H.B. Warner, Victor Varconi et Rudolph Schildkraut dans Le Roi des rois de Cecil B. DeMille.